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Par rodriguez, le 22.09.2021
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Date de création : 24.10.2018
Dernière mise à jour :
18.11.2024
158 articles
Nom anglais espèce : Beluga Whale
Nom latin espèce : Delphinapterus leucas
Autres noms : Bélouga, baleine blanche, marsouin blanc
Sous-ordre : Baleines à dents (odontocètes)
Longueur : 2,5 à 4,5 m jusqu’à 5 m
Poids : 0,7 à 1,5 t jusqu’à 2 t
Comportement social : Très grégaire
Longévité : Environ 60 ans
Temps de plongée : 2 à 25 min
Observations : Régulières l’été dans l’estuaire. Résidant du Saint-Laurent
Distribution mondiale : Eaux côtières de l’Arctique. Population isolée dans l’estuaire du Saint-Laurent
Population mondiale : Environ 80 000 dans le monde. 900 dans le Saint-Laurent.
Statut au Canada : En voie de disparition (Population du Saint-Laurent)
Un canari des mers, blanc comme neigeUne vie sociale complexe, un répertoire vocal riche et comme un éternel sourire pour cette baleine arctique, très bien adaptée aux conditions de glace. Seul cétacé à vivre à l’année dans le Saint-Laurent, la population grégaire de bélugas est petite, isolée et fragile. Décimée par une chasse intense qui a pris fin en 1979, elle n’a pas montré pas de signe de rétablissement malgré l’absence de prédateur et les mesures de conservation prises en sa faveur. Depuis le début des années 2000, les bélugas sont en déclin. En 2012, les mortalités anormalement élevées de bélugas nouveau-nés ont sonné l’alarme pour tous les chercheurs qui suivent la population du Saint-Laurent. Le béluga est à l’origine de la création du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent en 1998.
Son aire de répartition annuelle s’étend de l’estuaire au golfe du Saint-Laurent et dans le fjord du Saguenay. La population est estimée à environ 900 individus. Il fréquente les eaux côtières brassées par des forts courants, comme les embouchures. Les femelles accompagnées de leurs baleineaux préfèrent les baies protégées. En hiver, il semble préférer la glace libre avec des couverts de 70% à 90%.
C’est le seul cétacé résidant à l’année dans les eaux du Saint-Laurent, dans lesquelles il se nourrit, se reproduit et met bas. Cependant, des mouvements migratoires s’effectuent entre les parties aval et amont de son aire de distribution. En été, la population se concentre dans l’estuaire entre l’île aux Coudres, Forestville (Haute-Côte-Nord) et l’île du Bic (rive Sud) ainsi que le fjord du Saguenay. En hiver, elle se déplace dans la partie aval de l’estuaire (entre Forestville et Pointe des Monts) et dans la portion Nord du golfe. Au printemps, elle se répartit de la péninsule gaspésienne jusqu’à l’île aux Coudres. La formation de troupeaux d’une centaine d’individus, visibles au printemps et à l’automne, pourrait être attribuée à ces mouvements migratoires.
Le béluga du Saint-Laurent est une population isolée des autres populations vivant dans l’Arctique et distinctes d’un point de vue génétique. C’est la population qui vit le plus au sud, très proche des activités humaines et des zones fortement industrialisées. Dans le reste du monde, on trouve les bélugas seulement dans l’hémisphère Nord, dans des régions circumpolaires situées entre le 50e et 80e parallèle, dans des mers, des estuaires et des rivières.
Le Comité sur la situation des espèces menacées de disparition au Canada (COSEPAC) a attribué le statut «en voie de disparition» à la population de bélugas du Saint-Laurent en 2014. La population avait été placée sous le statut de «menacée» en 2004. Les experts du COSEPAC, qui procèdent à l’évaluation de la situation des espèces tous les dix ans, ont évalué que cette petite population fait face à un risque de disparition considérablement plus élevé. En 2013, les spécialistes du béluga du Saint-Laurent ont publié un Avis scientifique dans lequel ils ont établi que cette population est en déclin et que la hausse de mortalités chez les nouveau-nés observée depuis quelques années risque d’accélérer ce déclin.
Il ne resterait qu’environ 900 bélugas dans le Saint-Laurent. La contamination par les produits chimiques, la perte et la dégradation de ses habitats, la réduction de l’abondance, la disponibilité et la qualité des proies, ainsi que le dérangement sont parmi les principaux facteurs identifiés comme des menaces ou des limites au rétablissement de la population. En cumulant leurs impacts, ces menaces exercent une pression d’autant plus préoccupante sur la population auxquelles les changements climatiques viennent s’ajouter. De plus, la petite taille de la population, son aire de répartition restreinte, sa faible diversité génétique et son isolement des autres populations de bélugas de l’Arctique sont considérés comme des facteurs de risque.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a attribué aux bélugas du monde le statut d’espèce quasi menacée. Au Québec, la population du Saint-Laurent figure comme «menacée» depuis 2000 sur la Liste des espèces fauniques désignées menacées ou vulnérables en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables.
Ses dents lui servent à croquer ses proies qu’il avale sans les mâcher. La succion est le principal mode de capture des proies qu’il recherche près du fond. Il se nourrit de poissons de fond (capelan, hareng, éperlan, lançon), d’anguilles et d’invertébrés (le ver Nereis, calmars, poulpes, crustacés). Mais il peut aussi chasser dans la colonne d’eau et près de la surface en utilisant la nage ou le sur-place contre le courant. Grâce à sa fine connaissance du milieu et à ses stratégies de chasse très efficaces, il passe peu de temps à rechercher sa nourriture, consacrant plutôt son temps à se déplacer, se reposer et à des activités sociales. L’apprentissage de ces stratégies requiert une coopération entre les individus ainsi qu’une transmission de mère à baleineau plus longue que chez les baleines à fanons.
Nageur peu rapide, il utilise volontiers les courants pour se déplacer. Il effectue généralement 2 à 3 séquences respiratoires et sort rarement la queue au moment de plonger. Au sein des groupes serrés, les individus montrent parfois un fort dynamisme: ils manoeuvrent dans tous les sens, leur corps roulent sur le côté et jaillissent partiellement hors de l’eau, ils sortent la tête et frappent la surface de l’eau avec leur queue. Ces comportements peuvent être liés à l’alimentation, à des jeux entre juvéniles ou bien à des comportements sexuels, des pénis roses en érection étant parfois visibles lors de ces ébats.
Des études dans l’Arctique montrent que le béluga passe entre 40 et 60% du temps sous la surface. Les plongées peuvent durer jusqu’à 15 min et atteindre 800 m. 70% des plongées atteignent plus de 40 m et 80% de ces plongées incluent une excursion prolongée près du fond. Les données sur le comportement de plongée des bélugas du Saint-Laurent sont en cours d’analyse.
Le béluga est un animal grégaire vivant en paire et en groupes de 3 à plusieurs dizaines d’individus ou clans, régis selon une ségrégation sexuelle ou liée à l’âge. Pendant la période estivale, les plus grands troupeaux sont plutôt composés de femelles accompagnées de nouveau-nés et de juvéniles. Les mâles ont tendance à former de petits groupes. Dans le Saint-Laurent, ces clans sont fidèles à des territoires.
Le répertoire vocal du béluga est très étendu, lui valant le surnom de «canari des mers»: sifflements, claquements, grincements et grognements. Il pourrait s’agir d’une adaptation importante à la vie près de la banquise où le bruit ambiant est omniprésent. Ce répertoire comprend deux catégories de sons: les sifflements et les sons pulsatiles. La fonction des vocalisations liées à des comportements sociaux et de communication est encore mal connue. Des sons spécifiques nommés «appels» (contact call en anglais) sont émis dans des situations de dérangement, pour maintenir la cohésion du groupe, et particulièrement le contact entre les mères et leurs baleineaux. Le béluga possède un système très performant d’écholocation comparable à un radar, pour naviguer et trouver ses proies.
Les femelles atteignent la maturité sexuelle entre 9 et 12 ans, le mâle entre 16 et 18 ans. L’accouplement a lieu entre avril et juin. La gestation dure 14 mois. La mise bas se déroule de juin à septembre. L’allaitement dure de 6 à 24 mois. Les femelles continuent de vivre après l’arrêt de leurs fonctions reproductrices (ménopause).
L’étude de l’organisation complexe de la vie sociale des bélugas oriente les mesures et le plan de rétablissement mis en place pour protéger cette espèce. Les projets de recherche portant sur cet animal emblématique du Saint-Laurent permettent également de suivre l’état de santé des écosystèmes. Avec l’arrivée de nouveaux polluants, la contamination chimique demeure la menace majeure pour le béluga et son analyse régulière s’effectue, entre autres, par la récupération et la nécropsie des carcasses depuis 1982. D’autres études portent sur la pollution sonore qui menace l’avenir de cette population. Le GREMM gère le catalogue de bélugas depuis 1984 qui comprend plusieurs centaines d’individus. Le Projet béluga Saint-Laurent effectue de la recherche scientifique axée sur la conservation.