JO Paris 2024 : quelle est la vraie histoire de « L’Hymne à l’amour » d’Édith Piaf chantée par Céline Dion ?
La star québécoise a conclu la cérémonie d’ouverture avec ce classique de La Môme. Une chanson mythique qui cache une histoire tragique. Explications.
La chanson a conclu en apothéose la cérémonie d’ouverture des JO Paris 2024 grâce à une Céline Dion magistrale. « L’Hymne à l’amour » vaut tous les hymnes olympiques, ode légendaire à la passion plus forte que tout, imaginée et interprétée par Édith Piaf. « Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer. Et la Terre peut bien s’écrouler. Peu m’importe si tu m’aimes. Je me fous du monde entier », écrit et chante pour commencer l’artiste. Tout est dit en quatre phrases. Déchirantes. Surtout quand on connaît le destin tragique de cette chanson.
Elle est née d’un vrai coup de foudre. En 1948, la Môme rencontre le boxeur à New York. Édith Piaf est en tournée avec les Compagnons de la chanson, Marcel Cerdan est en combat au Madison Square Garden. Lui a déjà vu sur scène la chanteuse. Elle connaît moins le champion du monde et champion d’Europe alors star des rings.
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Mais ces deux fortes têtes se trouvent, même si Cerdan a alors femme et enfants. Quelques mois plus tard, ils sont officieusement en couple alors que Piaf veut écrire sur cette idylle qui lui fait un bien fou. Elle se charge du texte. Marguerite Monnot, compositrice de « Milord » ou « Mon légionnaire » de la musique.
Marcel Cerdan prend un vol au départ d’Orly pour rejoindre Piaf mais son avion s’écrase
C’est encore à New York où elle est en tournée qu’Édith chante son « Hymne à l’amour » et à Marcel pour la première fois en septembre 1949. Lui est en France. Il lui manque, elle veut le voir, le supplie de venir la rejoindre. Il prend un vol au départ d’Orly le 28 octobre mais son avion s’écrase quelques heures après le décollage.
Le soir même, meurtrie de chagrin, Piaf monte tout de même sur scène à New York pour interpréter cet « Hymne à l’amour » quasi prémonitoire pour elle dans son couplet final : « Si un jour, la vie t’arrache à moi. Si tu meurs, que tu sois loin de moi. Peu m’importe si tu m’aimes. Car moi je mourrais aussi. » Le metteur en scène de la cérémonie Thomas Jolly a retenu notamment les derniers mots de la chanson pour l’ultime tableau de son spectacle baptisé « Éternité » et ce « dieu »- de l’Olympe ? - qui « réunit ceux qui s’aiment ».
