Yvelines : des pieds coupés dans des chaussures retrouvées en bord de Seine

Terrible découverte réalisée par un promeneur mardi au bord de l’eau. Deux pieds coupés et encore dans des chaussures ont été ramassés par les gendarmes mais le reste du cadavre est introuvable.

Méricourt. La brigade de recherches de gendarmerie de Mantes-la-Jolie est chargée de mener les investigations après la découverte sur les bords de Seine. LP/Mehdi Gherdane
Méricourt. La brigade de recherches de gendarmerie de Mantes-la-Jolie est chargée de mener les investigations après la découverte sur les bords de Seine. LP/Mehdi Gherdane

    Mystère criminel en bord de Seine. Mardi 10 septembre à Méricourt (Yvelines), un promeneur a découvert une chaussure de randonnée, avec un pied humain à l’intérieur. « Le membre se trouvait au bord du chemin de halage, précise une source proche de l’affaire. Il a été coupé net avec une scie. » Les gendarmes se sont aussitôt mobilisés et ont ratissé la zone pour tenter de retrouver le cadavre.

    À 20 m de là, ils ont mis la main sur une seconde chaussure, identique à la première, avec aussi un pied à l’intérieur. « Il s’agit de chaussures Decathlon, le modèle MH500 de la marque Quechua, de couleur grise type masculin et de pointure 43 », ajoute les forces de l’ordre.

    La priorité, c’est l’identification de la victime

    Les chaussures et les pieds ont été portés à l’institut médico-légal de Pontoise (Val-d’Oise). Le but est de tenter de comprendre depuis quand le décès est survenu et de trouver des traces ou des indices. Pour l’heure, aucune piste n’est privilégiée. Le meurtrier a-t-il fait tomber les pieds en jetant le corps dans le fleuve ? Il serait aussi possible qu’ils se soient échoués dans ce secteur après avoir été jetés en amont.

    « Toute la difficulté dans ce type d’affaire est d’identifier la victime », précise un enquêteur. Les militaires vont d’abord éplucher toutes les disparitions signalées récemment. Les analyses ADN pourraient leur venir en aide si cet homme était connu des services de police.

    Sans identification formelle, les possibilités sont restreintes. Car une enquête criminelle consiste d’abord à trouver un mobile dans l’environnement de la victime. « Si on ne sait pas qui elle est, c’est impossible », conclut notre source.

    Des faits récurrents dans le secteur

    Le 20 juillet, toujours dans le même secteur, à hauteur cette fois de Mantes-la-Jolie, c’est le corps d’un homme partiellement dénudé et encagé dans du grillage métallique de clôture qui avait été retrouvé sur les berges de l’île aux Dames.

    Ce type de découverte est assez courant dans cette partie de la Seine, où celle-ci fait une boucle juste avant la Normandie. Ces dernières années, les élus des communes qui bordent le fleuve à cet endroit confirment plusieurs cas, comme le corps d’un sans-abri retrouvé par des pêcheurs au hameau de Lavacourt, à Moisson.

    « C’est la quatrième découverte de ce type que l’on m’annonce depuis que j’ai été élu maire en 2020 », rappelle Philippe Jumeaucourt (sans étiquette). Une récurrence qui pourrait trouver son explication par la présence d’un barrage-écluse légèrement en amont.