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Législatives 2024 : ce qu'il faut retenir du premier tour

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Le RN et ses alliés sont arrivés en tête du premier tour des élections législatives anticipées dimanche soir. Le Nouveau Front populaire est en deuxième position, devant le camp présidentiel. Triangulaires, appels à se retirer ou à voter pour tel ou tel camp, voici ce qu'il faut retenir.

Jordan Bardella, Jean-Luc Mélenchon et Gabriel Attal dimanche soir.
Jordan Bardella, Jean-Luc Mélenchon et Gabriel Attal dimanche soir. © AFP - Artur Widak/Dimitar Dilkoff/Ludovic Marin

Le RN et ses alliés sont arrivés en tête du premier tour des élections législatives anticipées dimanche soir. Le Nouveau Front populaire est en deuxième position, devant le camp présidentiel. Résultats, potentielles triangulaires, appels à se retirer des différents camps politiques face au RN : voici ce qu'il faut retenir de la soirée de dimanche.

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Le RN en tête, suivi de l'alliance de gauche et du camp présidentiel

Au terme de ce premier tour, le RN et ses alliés sont arrivés en tête des suffrages, avec 33,15% des voix, selon les derniers résultats publiés par le ministère de l'Intérieur. Le Nouveau Front populaire arrive en deuxième position (27,99%), suivi par le camp présidentiel (20,04%). Selon les premiers résultats, 39 députés RN ont été élus au premier tour.

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Une participation historique

Ce premier tour a été marqué par une participation très élevée par rapport aux précédents scrutins : 66,71% de participation, d'après les derniers résultats publiés par le ministère de l'Intérieur. C'est le plus fort taux depuis le premier tour des élections législatives de 1997.

De très nombreuses triangulaires possibles

Trente-neuf députés RN ont été élus dès le premier tour selon les derniers résultats, 32 côté Nouveau Front populaire. Le nombre de triangulaires est potentiellement très important : entre 285 et 315 circonscriptions sont concernées, selon les estimations d'Ipsos-Talan. Mais dans ces potentielles triangulaires avec un candidat RN, de nombreux candidats arrivés en troisième position sont appelés à se retirer, notamment par l'alliance de gauche du nouveau Front populaire et par le camp présidentiel. La date limite de dépôt des candidatures pour le second tour a été fixée à mardi soir : on connaîtra, à ce moment-là, le nombre de circonscriptions concernées par des triangulaires.

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Les consignes de vote des différents camps politiques

  • Le NFP appelle au retrait en cas de triangulaire avec le RN

Les responsables du Nouveau Front populaire ont tous appelé leurs candidats arrivés en troisième position à se retirer en cas de triangulaire avec le RN. Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu'en cas de triangulaire avec le RN, les candidats LFI arrivés troisièmes dans leur circonscription se retireront. Sur la même ligne, la cheffe des écologistes Marine Tondelier a appelé à la "construction d'un nouveau front républicain". Même appel au désistement en cas de triangulaire du côté de Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste, comme pour François Hollande en Corrèze ou François Ruffin dans la Somme.

  • Le camp présidentiel appelle au désistement pour faire barrage au RN

Le Premier ministre Gabriel Attal a appelé au désistement des candidats Ensemble dans "plus de soixante" circonscriptions. Un appel qui concerne les candidats dont "le maintien en troisième position aurait fait élire un député Rassemblement national face à un autre candidat qui défend comme nous les valeurs de la République", a indiqué le Premier ministre sortant.

Emmanuel Macron, lui, a appelé à un "large rassemblement" face au RN. "Face au Rassemblement national, l'heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour", a affirmé le président de la République dans une déclaration écrite. Emmanuel Macron, qui a régulièrement exclu La France Insoumise du champ républicain, semble ainsi opter pour une approche au cas par cas, en fonction des candidats qualifiés pour le second tour.

  • Ni RN, Ni LFI pour Édouard Philippe

Le patron du groupe Horizons, Édouard Philippe, lui, a estimé qu' "aucune voix" ne devait "se porter sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux de la France insoumise". L'ancien Premier ministre a indiqué qu'il proposerait aux candidats de son mouvement qui sont arrivés troisièmes, et "qui pourraient, par leur présence au second tour, sans espoir de victoire, favoriser l'élection d'un candidat des extrêmes, de se retirer au profit des candidats, des partis avec lesquels nous partageons les mêmes exigences démocratiques et républicaines".

  • Le RN réclame une majorité absolue pour envoyer Jordan Bardella à Matignon

Le président du Front national Jordan Bardella a demandé aux électeurs de lui donner la majorité absolue pour qu'il accède à Matignon. Il appelle les électeurs du RN "à rester mobilisés dans un ultime effort dimanche prochain". "Si les électeurs nous accordent une majorité absolue, j'entends être le Premier ministre de tous les Français", a ajouté le président du RN. "J'entends être un Premier ministre de cohabitation, respectueux de la Constitution et de la fonction du président de la République, mais intransigeant sur la politique que nous mettrons en œuvre au service de la France", a-t-il précisé.

Pour Marine Le Pen, réélue dès le premier tour sans son fief d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, "il nous faut une majorité absolue" pour voir Jordan Bardella à Matignon et "pour entamer cette alternance, pour conduire les réformes dont le pays a besoin."

Les personnalités réélues, en ballotage ou éliminées

Parmi les candidats figuraient 24 ministres, l'ancienne Première ministre Élisabeth Borne, l'ancien président François Hollande et la figure du RN Marine Le Pen, mais aussi des dissidents Insoumis ou Républicains. Élisabeth Borne est en ballotage défavorable derrière le RN, François Hollande est arrivé en tête dans sa circonscription de Corrèze, et Marine Le Pen a été réélue dès le premier tour dans son fief d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais. L'ancien ministre Clément Beaune, lui, a été éliminé dès le premier tour des élections législatives à Paris. Cet article récapitule les scores des personnalités à suivre lors de ce premier tour.

Un tiers des électeurs sont allés voter pour faire barrage

Un tiers des électeurs (34%) se sont déplacés aux urnes pour faire barrage à un autre candidat ou une coalition, selon une enquête Ipsos-Talan pour France Bleu.

44% des électeurs qui ont voté pour la majorité présidentielle l'ont fait avant tout pour faire barrage à d'autres candidats. C'est aussi le cas de 34% des électeurs du Nouveau Front populaire, 40% des électeurs des Républicains et 26% des électeurs du Rassemblement national. Parmi les électeurs du Nouveau Front populaire qui se sont déplacés pour faire barrage, 93% l'ont fait pour faire barrage au candidat du RN Jordan Bardella. Les électeurs des Républicains sont beaucoup plus divisés : 46% d'entre eux ont souhaité faire barrage à la coalition de gauche et 46% au Rassemblement national et à ses alliés.

Pouvoir d'achat et immigration en tête des motivations du vote

Les sujets qui ont le plus motivé le vote de ce dimanche sont le pouvoir d'achat, pour 30% des électeurs, et l'immigration pour 18% d'entre eux. La protection de l'environnement est la première préoccupation pour 8% des électeurs. 7% des électeurs ont fait leur choix en prenant en compte en premier le système de santé et la sécurité des biens des personnes.

Les électeurs voient le RN gagner au second tour

L'enquête Ipsos-Talan a également interrogé les électeurs sur leurs pronostics pour le second tour. 59% des électeurs estiment que le RN et ses alliés remporteront le plus de sièges à l'Assemblée nationale à l'issue de ces élections. 24% pensent que le Nouveau Front populaire sera majoritaire, et seulement 17% des électeurs Ensemble croient à la victoire du camp présidentiel.

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