Les salariés de Steelcase Reims en grève reconductible contre le plan de sauvegarde de l'emploi
Les 22 salariés de l'entrepôt Steelcase de Saint-Léonard, près de Reims, sont en grève reconductible depuis le jeudi 15 mai. Ils protestent contre le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) du groupe, qui prévoit le déménagement du site à Sarrebourg (Moselle).
Les 22 salariés de Steelcase de Saint-Léonard, près de Reims se sont mis en grève le jeudi 16 mai pour dénoncer le Plan de sauvegarde de l'emploi proposé par la direction du groupe qui commerciale du mobileir de bureau. Actuellement négocié par l'intersyndicale, le plan prévoit le déménagement du site à Sarrebourg (Moselle), le déplacement de 18 salariés sur 22, et donc 4 licenciements.
Les ouvriers ne veulent pas être "déracinés"
Devant l'entrepôt, 22 croix blanches ont été plantées dans la terre, avec sur chacune d'entre elles le nom d'un salarié inscrit dessus. "Les 22 salariés, pour moi, ils sont morts!", lâche Beny, représentant de proximité CFDT, dont c'est la première grève. L'idée même d'accepter de déménager à Sarrebourg, à 300 km de là, ne lui effleure même pas l'esprit. "C'est un déracinement total avec la famille, ma femme m'a dit 'non je n'irai pas, il faut refaire tout, le travail, la scolarité de nos 3 enfants', on change de vie!", dit le père de famille.
Ali, opérateur logistique depuis 6 ans à Saint-Léonard estime que la direction de Steelcase n'a pas joué franc-jeu. "C'est une solution en trompe-l'œil et personne n'est dupe ici : c'est juste pour faciliter la fermeture administrative de ce site", veut croire ce syndiqué à la CFDT. Or, affirme-t-il, "les primes de participation aux bénéfices ne montrent pas une quelconque difficulté à maintenir en vie le site de Reims".
Une prime supra-légale de 10 000 euros, les salariés veulent 8 fois plus
Tous les salariés interrogés ce vendredi affirment qu'ils refusent de déménager à Sarrebourg, et, dans ce cas de figure, tous pourraient prétendre à la prime supra-légale. La direction de Steelcase a proposé 10 000 euros par salarié, mais c'est bien loin des attentes des grévistes.
"J'ai du dégout, de la colère, on se sent trahis, humiliés!", rage Maxime, assistant logistique. "Des gens qui font correctement leur travail avec des heures supplémentaires à crever, on leur donne 10 000 euros, mais il y a un problème!", poursuit-il. "Ce montant a été perçu comme une insulte", rapporte Lionel Wetta, délégué syndical central CFTC Steelcase. L'intersyndicale exige 80 000 euros par salarié
"Moi je m'attendais au moins à 50 000 euros, je suis choqué", renchérit Beny. Les négociations vont se poursuivre, et il est possible qu'elles soient avancées, alors qu'elles devaient reprendre le 23 mai. Selon l'intersyndicale, la direction compte déménager de Saint-Léonard en octobre prochain.
Les salariés vont se réunir chaque matin pour se prononcer sur la poursuite de leur mouvement. Ils vont mettre en place une caisse de grève.
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