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Féminicide dans la Marne à Cormontreuil : le mari avait déjà tenté de se suicider deux jours auparavant

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On en sait plus sur le contexte du drame qui s'est joué à Cormontreuil dans la Marne ce samedi 14 septembre. Un homme a tué sa femme à coups de couteau avant de retourner l'arme contre lui puis de mourir à son tour quelques heures plus tard. Il avait fait une tentative de suicide deux jours avant.

Une voiture de police (illustration).
Une voiture de police (illustration). © Maxppp - XAVIER LEOTY

Le procureur de la République de Reims a précisé ce lundi les circonstances du féminicide qui a eu lieu ce samedi 14 septembre à Cormontreuil dans la Marne.

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C'est lors d'un repas familial que les faits se sont déroulés. A ce moment-là, cinq personnes se trouvent dans le salon de cette maison d'un quartier calme de Cormontreuil, la sœur et le beau-frère du mari, sa nièce ainsi que deux des trois enfants du couple, âgés de 9 et 11 ans. Un peu avant midi, ils entendent des cris qui viennent de la salle de bain à l'étage. La sœur et le beau-frère tentent d'entrer dans la salle de bain mais la porte est bloquée. La nièce du mari appellent alors les secours, alors que les enfants sont confiés à la famille de leur mère qui gardait déjà le plus jeune âgé de quatre ans.

Au moins sept plaies par arme blanche

Une fois sur place, les secours constatent que c'est le corps du mari qui bloque l'entrée de la salle de bain. Lorsqu'ils parviennent à entrer dans la pièce, ils découvrent son épouse recroquevillée, en sang et inanimée dans la baignoire, avec, sur le sol, un couteau de cuisine d'environ 30 centimètres. Les médecins du SAMU tentent de la ranimer, sans succès. Sur son corps, le médecin légiste constate au moins sept plaies par arme blanche, au niveau du visage, du cou et du thorax, notamment au niveau du cœur. Une autre plaie au niveau du pouce montre qu'elle a cherché à se défendre.

Le mari, lui aussi, présente des plaies par arme blanche, au niveau de l'abdomen et du cou. Après trois arrêts cardiaques, il est transporté en urgence au CHU de Reims pour être opéré, mais il meurt en fin de journée.

Pas d'antécédent de violences conjugales

D'après l'un de ses frères, il avait fait une tentative de suicide, deux jours avant, en prenant des médicaments. Il avait été hospitalisé une journée avant de rentrer chez lui. Les policiers ont également retrouvé à son domicile la carte de visite d'un psychiatre.

Cet homme de 51 ans avait été condamné deux fois pour exercice illégal de la médecine et une fois pour conduite avec un permis invalide, mais il n'avait pas d'antécédent connu de violences conjugales, ni procédure, ni main courante.

Procédure classée sans suite

L'enquête va se poursuivre, mais d'après les enquêteurs, rien ne montre qu'il ait pu y avoir intervention d'un tiers. L’autopsie des deux corps aura lieu ce mardi 17 septembre. En l’absence de nouveaux éléments, l’action publique étant éteinte par le décès du mari, la procédure sera classée sans suite.

Les trois enfants ont, eux, été hospitalisés pour faire un bilan psychologique. Ils seront confiés à des proches.

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