Nouvelle maladie bovine : de nouvelles règles sanitaires édictées, un troisième cas identifié au Pays Basque
Dix jours après l'arrivée de la maladie hémorragique épizootique (MHE) au Pays Basque, le ministère de l'Agriculture annonce un troisième cas et autorise désormais le transfert de ruminants vivants selon certaines conditions sanitaires. Dans les Hautes-Pyrénées, 16 vaches sont désormais infectées.
La maladie hémorragique épizootique (MHE) a été détectée dans un élevage de bovins à Mouguerre, annonce le ministère de l'Agriculture vendredi 29 septembre. C'est le troisième cas au Pays Basque et dans les Pyrénées-Atlantiques. La progression de cette maladie, transmise par des moucherons piqueurs, est plus rapide dans les Hautes-Pyrénées avec 16 cas détectés. L'administration et les éleveurs sont fatalistes : de nouveaux cas seront officialisés la semaine prochaine.
Règles sanitaires assouplies
Face à une maladie qui peut tuer un bovin, mais dans moins d'1% des cas, certains professionnels de l'élevage réclamaient depuis une semaine un allègement des règles sanitaires. L'interdiction d'exportation vers l'Espagne ou l'Italie existe toujours, mais désormais, si une vache est "nettoyée" à l'insecticide pour tuer tout moucheron piqueur, et qu'elle est testée négative à la MHE, elle peut être déplacée partout en France.
La mesure concerne non seulement les bovins, mais aussi les cervidés d'élevages et aussi les ovins, asymptomatiques pour la plupart à cette maladie. Le ministère de l'Agriculture compte faire un compte rendu hebdomadaire de l'évolution de la maladie.
Si le ruminant n'a pas été testé négatif au MHE, et qu'il se situe dans un rayon de 150 km autour d'un foyer touché, son éleveur n'a pas le droit de le bouger de la ferme.
"On ne voit pas le bout du tunnel"
Enguerrand Kencht et Beñat Etcheto sont éleveurs et membres du syndicat ELB - Confédération Paysanne. Pour eux, l**'interdiction d'importer** vers leurs plus grands marchés, l'Espagne et l'Italie, aura "des conséquences directes". Enguerrand Knecht, vacher à Ossès explique que "les vaches doivent rester sur les fermes, parce que le marché français n'est pas du tout prévu pour accueillir autant de bovins. Y'a quand même un risque de chutes des prix !" ajoute-t-il. Et si les animaux ne sont pas vendus, "il va falloir savoir quoi en faire jusqu'à la réouverture des frontières. C'est des bovins qui vont rester dans les étables ce qui engendre des besoins de soins supplémentaires, il faut les nourrir, il faut les loger, et tous les coûts de l'alimentation ont augmenté depuis la sécheresse de l'an dernier, la paille est hors de prix. On ne voit pas le bout du tunnel pour l'instant".
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