"Warren Zaïre-Emery apprend le haut niveau" - 100% PSG, le billet

Warren Zaïre-Emery, notre milieu de terrain, notre Titi de 18 ans, notre international A avec l’équipe de France… Warren Zaïre-Emery passe le bac cette semaine.

On a l’habitude de suivre les aventures de Warren depuis ses 16 ans et son entrée dans le groupe pro.

Il y a les aventures sportives avec les premiers matches, les premiers buts en championnat ou en Ligue des Champions, les premières sélections avec l’équipe de France (et comme il est fortiche y’a eu le premier but pour sa première cap).

Et puis il y a les aventures de vie. Warren qui devient majeur, Warren qui passe le permis, Warren qui a une petite copine (j’sais pas si on dit une amoureuse à cet âge-là) et donc Warren qui passe le bac.

C’est en juin normalement le Bac… bah il avait une bonne excuse, il était sélectionné pour l’Euro avec l’équipe de France.

Il a pu obtenir une dérogation et passer le bac va certainement lui enlever une charge mentale et physique pour la suite de sa saison. Parce que l’année dernière, mine de rien il avait un rythme assez dingue.

Des matches tous les 3 jours, parfois des heures de conduite de 22h à minuit sur ses soirées de libre et la contrainte d’aller en cours tous les jours, même après être rentré très tard d’un déplacement.

L’équipe rentrait à 3h du matin et tous les joueurs se reposaient le matin quand lui apprenait la physique, la chimie et l’histoire avant d’aller à l’entraînement avec tout le monde l’après-midi.

Apprentissage du haut niveau

C’est pas l’unique raison, mais forcément c’est à prendre en compte.

Effectivement l’année 2024 de Warren Zaïre-Emery est en dessous de son année 2023. Mais 1) ça s’explique et 2) c’est logique à son âge.

On a tellement l’habitude de répéter mécaniquement l’expression « l’apprentissage du haut niveau » qu’on ne sait même plus ce qui se cache derrière.

Effectivement le haut niveau s’apprend. Jouer fréquemment ça s’apprend, avoir le corps qui s’habitue à répondre aux demandes physiques tous les trois jours dans des rencontres à haute intensité, c’est quelque chose qui se travaille.

Mentalement également il faut apprendre à gérer les événements : les bons comme les mauvais. Apprendre à gérer plusieurs titularisations de suite et la pression qui va avec.

Mais apprendre également à gérer quand l’entraineur choisit de te mettre sur le banc de touche, comme c’était le cas pour Warren l’an dernier face au FC Barcelone au match aller.

Physiquement ça a été difficile pour notre titi qui a moins rayonné et qui maintenant pourra se servir de ces aléas d’une carrière de footballeur.

Bien sur que je crois en lui. Je crois en ses capacités pour rebondir et redevenir un joueur essentiel pour le PSG.

Mais c’est bien aussi qu’il ait eu ces moments plus compliqués. C’est la difficulté qui pousse un joueur à se surpasser. C’est la volonté de revanche qui permet d’avoir toujours la motivation qu’il faut.

Et puis c’est bien que le club ait aussi recruter dans son secteur de jeu au milieu de terrain.

Zaïre-Emery a prolongé jusqu’en 2029, sa place dans le projet ne fait aucun doute, mais c’est bien que la concurrence soit là pour lui montrer que rien n’est acquis.

Dans son secteur de jeu, il y a Vitinha, le meilleur joueur du PSG l’an passé, Joao Neves, recrue la plus chère du mercato et pas franchement plus vieux que lui, ou encore Fabian Ruiz, un des meilleurs milieux de l’Euro.

4 joueurs majeurs pour 3 places, à Warren de se faire la sienne.