Henri Meschonnic (1932-2009) est l'auteur d'une oeuvre considérable où poèmes, essais et traductions font le continu d'une théorie du langage et du rythme et d'une pratique d'écriture et de lecture pleines de vie l'une par l'autre. Ce blog offre simplement des documents à tous ceux qui de près ou de loin aimeraient continuer avec Henri Meschonnic.

jeudi 26 janvier 2012

Une anthologie courte de poèmes

Une présentation avec une anthologie des livres de poèmes d'Henri Meschonnic par Philippe Païni sur le site Terre à ciel:
http://terreaciel.free.fr/poetes/meschonnic.htm

mercredi 25 janvier 2012

Colloque IMEC 28-29 mars 2012

Le colloque international des 28-29 mars est annoncé à cette adresse:
http://www.fabula.org/actualites/paroles-rencontres-ouvrir-les-archives-henri-meschonnic-colloque-international28-et-29-mars-2012-_49090.php





Paroles rencontres : ouvrir les archives « Henri Meschonnic »
Colloque international
28 et 29 mars 2012
Institut Mémoires de l’Édition Contemporaine
abbaye d’Ardenne, Caen, France


Ces rencontres de chercheurs, d’étudiants et de lecteurs autour du fonds « Henri Meschonnic » ont pour objectif d’ouvrir les archives de l’essayiste, poète et traducteur disparu en 2009 dont on peut fêter les 80 ans de la naissance en 2012. Elles accompagnent la publication d’un numéro de la revue Europe ainsi que deux publications posthumes : un essai aux éditions Verdier, Langage histoire une même théorie, et un livre de poèmes, L’obscur travaille, aux éditions Arfuyen.
Ce colloque international veut ouvrir les archives dans les deux sens du terme.
Il invite les chercheurs de nombreuses disciplines à ouvrir les archives de ce fonds comprenant actuellement 135 boîtes et offrant des problèmes multiples à explorer. Ce fonds qui couvre une multiplicité de domaines et de notions, utilise des matériaux d’une grande variété et richesse : notes et correspondances ; manuscrits et épreuves ; cours et conférences.
Par ailleurs, ce colloque veut montrer qu’une telle œuvre ne s’arrête pas à quelques formules réductrices ou à l’époque qui a vu son auteur enseigner, traduire, écrire et publier. L’œuvre d’Henri Meschonnic ne cesse de stimuler les recherches actuelles autour de notions qui demandent souvent d’inventer des passages et de concevoir des problèmes nouveaux : la pensée du poème, la théorie du langage, la traduction et le rythme mais également l’oralité et l’historicité, la modernité et la poétique. Le colloque essaiera d’en augmenter les résonances.

Serge Martin,
LASLAR (EA 4256), Université de Caen Basse-Normandie

Comité scientifique :
Arnaud Bernadet (Université Mac Gill, Montréal)
Marie-Paule Berranger (UCBN, Caen)
Pierre-Marc de Biasi (ITEM, Paris)
Jean-Louis Chiss (Université Paris III)
Daniel Delas (Université de Cergy-Pontoise)
Gérard Dessons (Université Paris VIII, Saint-Denis)
Brigitte Diaz (UCBN, Caen)
Albert Dichy (IMEC, Caen)
Serge Martin (UCBN, Caen)
Jean-Claude Schmitt (EHESS, Paris)




Mercredi 28 mars 2012 : IMEC (Abbaye d’Ardenne - Caen)

9.00 Accueil par Olivier Corpet (directeur de l’IMEC) et Brigitte Diaz (directrice du LASLAR, EA 4256, UCBN).

9.30 Conférence d’ouverture par Diógenes Céspedes, Université de Saint-Domingue : « Le rythme et le hasard : Henri Meschonnic et Albert Camus »

10.30 Thématique 1 : Anthropologie historique du langage. Séance présidée par Pierre-Marc De Biasi

Daniel Delas (Université de Cergy-Pontoise et ITEM, Paris) : « Poétiques du vécu / Poétiques du vivre »
James Underhill (Université Stendhal, Grenoble) : « Anthropologie Linguistique ou Linguistic Anthropology. Le sujet-transformateur du langage »
Serge Martin (U.C.B.N., Caen) : « Voix et relation : la prose en action d’Henri Meschonnic »

12.30 Repas

14.00 Thématique 2 : Vivre poème. Séance présidée par Brigitte Diaz

Marcella Leopizzi (Università degli studi di Bari) : Les néologismes et les jeux de langage dans le spoèmes et les essais d’Henri Meschonnic »
Donatienne Woerly (Université de Paris III, Paris) : « L’anonyme dans les poèmes d’Henri Meschonnic : une parole vive »
Anne Gourio (UCBN, Caen) : « La voix, l’inscription dans Combien de noms »

18.30 Hommage à Henri Meschonnic sous la présidence d’honneur de Madame Régine Blaig :
Présentation du fonds « Henri Meschonnic » par Albert Dichy et Serge Martin.
Lectures en hommage à Henri Meschonnic
Projection du film de Maxime Gervais, Élodie Lélu et Thomas Vercruysse (productions Diwali) : « Henri Meschonnic ou la poétique du rythme ».



Jeudi 29 mars 2012 : IMEC (Abbaye d’Ardenne - Caen)

9.00 Thématique 3 : Poétique du traduire. Séance présidée par Albert Dichy

Claire Placial (Université Paris IV Sorbonne nouvelle, Paris) : « Le goût de la Bible. Henri Meschonnic et la traduction des accents rythmiques hébreux »
Marko Pajevic (Queen’s University, Belfast) : « Traduction et convention. La part de l’innovation dans un texte traduit »
Marie Vrinat-Nikolov et Patrick Maurus (INALCO, Paris) : « Traduire l’oralité, traduire l’intensité »
Jaeryong Cho (Université Korea, Séoul) : « Poétique du traduire plus que la littérature : pourquoi et comment ? »

12.30 Repas

14.00 Thématique 4 : Critique du rythme. Séance présidée par Daniel Delas

Jean-Claude Schmitt (EHESS, Paris) : « Réflexions d’un historien sur la notion de rythme »
Joëlle Zask (CNRS, Marseille) : « La question du sujet chez Henri Meschonnic »

16.00 Conférence de clôture par Jean-Louis Chiss (Université de Paris III, Paris) : « Langage et histoire : Meschonnic politique »

Adresses et informations utiles sur les sites suivants :



mardi 24 janvier 2012

Meschonnic cité par BHL

Quand Bernard-Henri Lévy cite Henri Meschonnic dans la préface au dernier livre de Pascal Bacqué. on trouve le texte et la citation à cette adresse (à propos de l'épique) :
http://laregledujeu.org/bhl/2012/01/24/notre-legende/

Une traduction en italien de poèmes dans la revue Interpretare

Dans ce numéro, on peut lire une très belle traduction des 17 premiers poèmes de Demain dessus demain dessous par Graziano Benelli - on attend donc pour bientôt la traduction intégrale de ce livre de Henri Meschonnic. On peut écrire après cette traduction et d'autres que les lecteurs italiens et français sont maintenant ensemble avec Henri Meschonnic : "uno all'altra / e che ci tiene / insieme".
INTERPRETARE
n° 23-24-25
CAMPANOTTO EDITORE
Via Marano,46
33037 Pasian di praro (UD)
Tel.0432.699390
Fax0432.6447ZB
www.campanottoeditore.it
inga@campanottoeditore.191.it


SOMMARIO
STUDI
Natalia Ginzburg traduttrice di Proust, di Manuela Raccanello
René Char, Fureur et mystère, di Federico Montanari
Magrelli rilegge Baudelaire, di Gino Spadon
Le traduzioni di Nono in Italia (1880-2010) , di Benedetta Tignani
TRADUZIONI
René Daumal,traduzione di Luciano Zagabria
Henri Meschonnic, traduzione di Graziano Benelli
Danièle Faugeras, traduzione di Manuela Raccanello
LETTURE
Allegria dell'infelice , di Silvio Cumpeta
La casa diZira,di Graziano Benelli
Marina, di Serena Castro
RECENSIONI
Bruno Osimo, di Inga Conti
Émte Zola, di Benedetta Tignani
Mario Rosen, di Inga Conti

mardi 3 janvier 2012

L'obscur travaille en librairie le 12 janvier 2012

SORTIE EN LIBRAIRIE LE 12 JANVIER 2012
Collection Cahiers d'Arfuyen n°196, 98 pages, ISBN 978-2-845-90167-4
9,00 €

jeudi 3 novembre 2011

Le Rythme et la lumière à nouveau disponible en librairie

Le livre Le Rythme et la lumière à nouveau disponible : excellente nouvelle!
On peut voir le descriptif à cette page :
http://www.odilejacob.fr/0207/1425/Rythme-et-la-Lumière.html#1425

lundi 17 octobre 2011

Traduire Henri Meschonnic en anglais: une conférence de P-P Boulanger à Montréal

DATE
Jeudi 20 octobre 2011
11:45 à 13:00

PRIX
Entrée libre

CONTACT
Sylvie Vandaele
sylvie.vandaele@umontreal.ca

LIEU
C-9019, 9e étage
3150, rue Jean-Brillant
Montréal, QC Canada
H3T 1T3 

514 343-6111
Site Web | Itinéraire et carte
CATÉGORIES

GROUPES

RETROUVEZ ÉGALEMENT CET ÉVÉNEMENT SUR


Consulté 35 fois
Traduire Henri Meschonnic en anglais
Conférence de Pier-Pascale Boulanger, Université Concordia
Ceux et celles qui se sont prêtés à la lecture des essais d’Henri Meschonnic en auront sans doute tiré une leçon de persévérance. Et pour cause : les phrases fleuves, la parataxe, les enfilades de virgules et les pronoms aux référents ambigus font tous obstacle à une lecture fluide et facile. J’ai traduit vers l’anglais l’essai Éthique et politique du traduire que Meschonnic a publié en 2007 en me heurtant à la question de la lisibilité et au dilemme qu’elle soulève. Fallait-il traduire Meschonnic contre lui-même en un « anglais correct », c’est dire fluide, et produire un contresens épistémologique de 175 pages? Ou fallait-il rendre sa parole, aussi disruptive soit-elle, au risque d’agacer le lectorat cible et de mettre en péril la réception de la traduction? J’expliquerai la stratégie que j’ai employée en guise de solution à ce casse-tête dans ma traduction Ethics and Politics of Translating (John Benjamins Publishing Co., 2011). Mon exposé portera sur les habitudes de lecture, la fixation sur la fluidité en traduction et les considérations éthiques qui s’imposent lorsqu’on cherche à concilier l’activité du texte et l’activité du lecteur.
La vidéo sera diffusée après la conférence.
http://www.calendrier.umontreal.ca/?com=detail&eID=73862

jeudi 29 septembre 2011

Colloque international

Annonce d'un colloque international consacré à Henri Meschonnic:
http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/laslar/751

dimanche 28 août 2011

8 septembre 2011


MédiathèqueAlliance
Baron Edmond de Rothschild
Centre Alliance Edmond J. Safra
6 bis, rue Michel-Ange – 75 016 Paris

Emmanuel Levinas et Henri Meschonnic : tout
semble les séparer, et pourtant tous deux parlent
de littérature, d’éthique et de Dieu. Ils se réfèrent
chacun à une tradition ininterrompue.
Emmanuel Levinas : la lecture de la Bible à travers
le Talmud ; et Henri Meschonnic : la lecture de
la Bible avec les te’amim. La Bible est leur source
d’inspiration. Tous deux parlent et écrivent
comme Juifs.
Ils renouent avec la tradition ininterrompue du prophétisme, par-delà la
coupure entre la foi et le savoir, dans l’écoute des prophètes des temps
bibliques et des penseurs prophètes du Moyen Âge. Écoute qui fait signe
vers notre futur. Dans la vision des voix, qu’appelle, sous notre main, la
lecture toujours recommencée et renouvelée du texte de la Bible.

La médiathèque vous invite
le jeudi 8 septembre à 20h30
à la présentation du livre de Monique-Lise Cohen
Emmanuel Levinas et Henri Meschonnic
Résonances prophétiques
éditions Orizons, 2 011
Monique Lise Cohen, docteur ès lettres, a fait des études de philosophie
à Toulouse. Elle est poète et auteur de plusieurs ouvrages sur des thèmes
littéraires, philosophiques, religieux et historiques.


Débat animé par Isy Morgensztern

dimanche 10 juillet 2011

Le poème, prophétie du langage



Dans son numéro d'été (juillet-septembre 2011), la revue Mouvement publie un inédit d'Henri Meschonnic (p. 132-133) : "Et le chant est qui chante" (je corrige la coquille du chapeau de l'article) qui est une prise de parole prononcée à l'académie expérimentale du théâtre en décembre 2001 à l'invitation de Michelle Kokosowski à l'IMEC et dont la retranscription de son début a été assurée par Marianne Dautrey - cela donne envie de connaître l'ensemble. 
HM commence par l'expérience qui le situe là où on lui a demandé de parler à propos de théâtre : " nous sommes traversés par les choses de la voix. Je crois que je suis un homme du poème". Alors il précise sa situation au plus près, au plus juste avec la traduction de la Bible et plus précisément du Chant des chants et de son premier chapitre (traduit par lui il y a plus de trente ans) "rendu à sa poétique du divin". Je retiendrais plus que ce qu'il souligne, la rencontre de ce "chant est qui chante" avec la formule forte de Mallarmé, "le poème, énonciateur", je retiendrais cette "fin de l'extrait": "raconte-moi - toi que mon âme - a aimé" (les blancs ne sont malheureusement pas reproduit dans la retranscription de la revue). Cette prosodie du racontage pleine de dialogisme amoureux qui emmêle les corps, les corps-langage. Toute la force chez Meschonnic, du poème à l'essai, de la conférence à la traduction, de ce corps-langage-relation. Oui alors: le poème fait la prophétie du langage, de la vie. La vie d'un phrasé qui continue : un phrasé-relation.
J'aime la photographie de Pascale Butel-Skrzyszowski: le sourire du regard, double relationnel, qui s'accompagne du geste - repli intérieur - ouvrant la voix à sa plus grande résonance intérieure - cette voix de plus en plus grave qui accompagnait les lectures d'Henri - comme à sa plus grande force: atteindre un presque silence qui serait un maximum de relation de vie.

mardi 31 mai 2011

Ethique et politique du traduire en anglais


What if meaning were the last thing that mattered in language? In this essay, Henri Meschonnic explains what it means to translate the sense of language and how to do it. In a radical stand against a hermeneutical approach based on the dualistic view of the linguistic sign and against its separation into a meaningful signified and a meaningless signifier, Henri Meschonnic argues for a poetics of translating. Because texts generate meaning through their power of expression, to translate ethically involves listening to the various rhythms that characterize them: prosodic, consonantal or vocalic patterns, syntactical structures, sentence length and punctuation, among other discursive means. However, as the book illustrates, such an endeavour goes against the grain and, more precisely, against a 2500-year-old tradition in the case of biblical translation. The inability of translators to give ear to rhythm in language results from a culturally transmitted deafness. Henri Meschonnic decries the generalized unwillingness to remedy this cultural condition and discusses the political implications for the subject of discourse.


Ethics and Politics of Translating
Henri Meschonnic
Translated and edited by Pier-Pascale Boulanger
John Benjamins Publishing Company, Translation Library 91
expected June 2011

TABLE OF CONTENTS
Preface by Alexis Nouss
Introduction by Pier-Pascale Boulanger
Translation of Henri Meschonnic’s essay Ethics and Politics of Translating
CHAPTER I. An ethics of translating
CHAPTER II. A code of conduct will not suffice
CHAPTER III. Urgently needed: An ethics of language, an ethics of translating
CHAPTER IV. What is at stake in translating is the need to transform the whole theory of language
CHAPTER V. The sense of language, not the meaning of words
CHAPTER VI. Translating: Writing or unwriting
CHAPTER VII. Faithful, unfaithful, just more of the same, I thank thee O sign
CHAPTER VIII. Sourcerer, targeteer, the same thing
CHAPTER IX. Religious texts in translation, God or Allah
CHAPTER X. Why I am retranslating the Bible
CHAPTER XI. Rhythm-translating, voicing, staging
CHAPTER XII. Embiblicizing the voice
CHAPTER XIII. Restoring the poems inherent within the psalms
CHAPTER XIV. Why a Bible blow to philosophy
CHAPTER XV. Grammar, East of Eden
CHAPTER XVI. The Europe of translating
References
Glossary
Index of subjects
Index of names

lundi 23 mai 2011

« Un chemin sort de mes pieds » pour chœur, piano et percussions, de Henri Meschonnic (auteur) et Manuel Coley (compositeur)

UN CHEMIN SORT DE MES PIEDS
[SA]



UN CHEMIN SORT DE MES PIEDS
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Fichier midi non disponible

Compositeur : Manuel COLEY
Auteur du texte : Henri MESCHONNIC (1932-2009)
Réference ACJ : ACJ 53 0042
Langue : français
Instruments : piano, percussions
Nombre de pages : 36
Date de publication : 2009

Cette suite chorale mêle le parlé, le chanté, accompagné au piano ou avec des percussions (crotales, marimba, xylophone, carillon, boomhawkers) dans une écriture à 1 ou 2 voix. La tessiture est très adaptée aux voix d’enfants et l’écriture très poétique permet de familiariser les jeunes chanteurs aux diverses formes d’expression contemporaine.
Manuel COLEY se définit comme “artisan- musicien”, il est chef de chœur diplômé d’état et compositeur. Chargé de cours de direction de chœurs à l’université puis au CFMI de Poitiers et dans diverses grandes structures de formation professionnelle, il recentre son activité artistique et pédagogique autour du projet “Voie d’enfance”, à l’Abbaye aux Dames de Saintes. Ce projet est dédié au développement des pratiques vocales collectives des enfants, à l’expérimentation pédagogique et à la création de répertoire pour choeur d’enfants ainsi qu’à la recherche de nouvelles formes de prestations, notamment avec le choeur ICILABA.

Manuel COLEY définit ainsi sa démarche de compositeur et son approche de l’œuvre poétique d’ Henri MESCHONNIC : “Le génie de la poésie d’Henri MESCHONNIC consiste à traiter les questions les plus essentielles de la vie de l’homme au sein des formes poétiques les plus courtes, en utilisant le langage le plus courant (sans titre, ni majuscule, ni ponctuation) et à s’adresser aussi bien aux enfants qu’aux adultes, aux plus intuitifs comme aux plus “lettrés”. Cette poésie est toute entière l’éloge du simple.
Ma musique, minimaliste, à l’image des poèmes, est inspirée de diverses réminiscences de voyages, de l’Inde à l’Afrique en passant par l’Europe du Nord et de l’Est, “là où m’a conduit sans cesse ce chemin sortant de mes pieds.
Les poèmes cités sont tirés de trois ouvrages : “et la terre coule”, “puisque je suis ce buisson”, et “tout entier visage”, publiés aux éditions Arfuyen. Je les ai mis ensemble pour dire, par la musique et la voix des enfants, que ce chemin, profondément unique, intime et personnel est aussi mystérieusement le même pour tous."



Manuel Coley, chef de choeur, compositeur

Artisan-musicien, chercheur autodidacte.
Il a été chargé de cours de chant choral et de direction de chœur à la faculté de musicologie de Poitiers de 1996 à 2002, au Centre de Formation des Musiciens Intervenants (CFMI) de Poitiers et au Centre d'Etudes Supérieures de Musique et Danse (CESMD) de 1999 à 2003 ainsi que dans diverses structures de formation professionnelle (IFAS Martinique, mission voix Ile de la Réunion...).
Il a travaillé au développement des pratiques chorales adultes amateurs en tant que conseiller technique et intervenant (Association Musique et Danse en Poitou-Charentes, "A Cœur Joie Poitou-Charentes", Association pour le Développement de la Musique et de la Danse en deux sèvres) et que chef de choeur et directeur artistique (Chœur de Chambre des Deux-Sèvres, ensemble vocal mixte Modus Novus, chœur féminin Amadis, Chœur de l'Université de Poitiers).
Après plusieurs voyages en Europe du Nord et après être devenu père de famille, il consacre toute son activité artistique et pédagogique au projet« Voie d'enfance » à l'Abbaye aux Dames de Saintes : projet dédié au développement des pratiques vocales collectives des enfants, à l'expérimentation pédagogique et à la création de répertoire pour chœur d'enfants ainsi qu'à la recherche de nouvelles formes de prestations.

Parallèlement, il développe depuis 2000 une activité de compositeur pour différents types de choeurs, a capella ou accompagnés, par le biais de commandes de diverses structures de développement culturel de la région Poitou Charentes, de la Région Centre, ou des Pays de Loire. Ce travail est édité ou en cours d'édition principalement aux éditions Auguste ZURFLUH au sein desquelles il est directeur de la collection de chant choral « Chanter Ensemble ».

A Reims:
Dans la série « Musiques en médiathèques », le dernier rendez-vous des concerts du Conservatoire à rayonnement régional de Reims avec la classe de percussion des professeurs Lecrocq et Fessard et le chœur de 1er et 2e cycle d'Hélène Le Roy sera donné vendredi 27 mai à 18 h 30 à la médiathèque Croix-Rouge.
Au programme, « Un chemin sort de mes pieds » pour chœur, piano et percussions, de Henri Meschonnic (auteur) et Manuel Coley (compositeur).
Pour ce dernier, cette musique peut être définie comme « minimaliste, à l'image des poèmes, (...) inspirée de diverses réminiscences de voyages, de l'Inde à l'Afrique en passant par l'Europe du Nord et de l'Est , là où m'a conduit sans cesse ce chemin sortant de mes pieds ».
Pour les élèves du Conservatoire, c'est l'occasion de mettre leur pratique musicale à l'épreuve du feu, de se préparer pour le jour « J » et de se confronter à un public.
Renseignements au 03.26.86.77.04. Entrée libre. Médiathèque Croix-Rouge, 19 rue Jean-Louis-Debar (03.26.35.68.51.). Tramway : ligne A, station Médiathèque.
http://www.lunion.presse.fr/article/culture-et-loisirs/dernier-concert-du-conservatoire

Rappel:

Mercredi 21 octobre à Toulouse à 15h30

Cliquez pour agrandir l'imageDans la cour Henri IV, sous les arcades. Dans le cadre de la semaine bleue.
"Un chemin sort de mes pieds" de Manuel Coley

Vendredi 20 et Samedi 21 novembre 2009 au Théâtre Jules Julien à Toulouse à 20h30

Cliquez pour agrandir l'image" Rien que des mensonges, ou presque " et " Un chemin sort de mes pieds "
Textes : Henri MESCHONNIC
Compositeur : Manuel COLEY
Mise en scène : Michèle GARY
Chorégraphie : Alain ABADIE
http://theatre.jules.julien.free.fr/programme.html

dimanche 8 mai 2011

Les livres de Meschonnic publiés chez Laurence Teper à nouveau disponibles

Les éditions Laurence Teper ayant cessé leurs activités, on a pu regretter l'indisponibilité des ouvrages de Henri Meschonnic publiés chez cet éditeur. Malgré la disparition regrettable de cet excellent éditeur - on aimait tout son catalogue, on pourra dorénavant retrouver les trois livres de Meschonnic suivants aux éditions Corlevour (Réginald Gaillard): Dans le bois de la langue ; Heidegger ou le national-essentialisme ; Le Nom de notre ignorance. La Dame d'Auxerre.
On peut les commander à cette adresse :
http://www.corlevour.fr/spip.php/ecrire/IMG/cache-108x150/spip.php?article648

Je me permets de rappeler une note de lecture publiée dans la revue Europe, n° 948, avril 2008, p. 373-375 (fac-similé à cette adresse: http://martin-ritman-biblio.blogspot.com/2010/02/henri-meschonnic-heidegger-ou-le.html) dont le texte est ci-dessous :

Henri Meschonnic, Heidegger ou le national-essentialisme, Éditions Laurence Teper, 200 p., 14 €

Henri Meschonnic ne peut écrire autrement que comme il écrit et cela peut déplaire ! C’est que s’il écrivait comme écrivent beaucoup aujourd’hui il ne pourrait penser ce qui plombe la pensée et l’écriture de bien des penseurs mais aussi écrivains, poètes aujourd’hui depuis déjà longtemps. Car le ciel et la terre de la pensée sont plombés par Heidegger qu’on ne sait pas lire puisque les heideggériens en France empêche même de le lire – mais Meschonnic montre qu’il n’y a pas qu’en France. Et le lire, c’est tout simplement observer que Heidegger maximalise, pousse à leur maximum une série d’essentialismes qui tiennent l’un par l’autre dans la logique du réalisme – d’où certainement la beauté de cette puissance qui soit méduse et oblige au psittacisme formulaire soit insupporte et conduit à l’anathème sans considérer ce qui est en jeu. Car ce qui est en jeu pour Meschonnic, c’est de comprendre les effets éthiques et politiques d’un débat qui n’est pas à renvoyer au Moyen Age ou à réserver aux spécialistes de la logique philosophique mais bien de faire de ces deux notions, réalisme et nominalisme, « un critère pour s’y retrouver » (p. 11). Pourquoi ? parce que « la réalité profonde des débats est entre le sens des individus, des vivants, et la massification qui ne permet pas de penser le sujet. Rejeté au psychologisme » (p. 16). Et quant au réalisme logique, Heidegger s’y connaît puisqu’il « a une phobie du sujet, d’où chez lui une essentialisation généralisée » (p. 17). Aussi, de ce point de vue, Heidegger n’est pas à réserver aux philosophes mais sa « mondialisation, qui inclut et déborde la France » est certainement « facilitée par toutes les autres mondialisations, en particulier celle des techniques de communication, qui tendent à globaliser, à massifier. À faire qu’on ne pense pas le langage, réduit à la communication » (p. 19). Hypothèse cruciale pour lire ce livre et aller jusqu’à sa lecture-traduction du texte Le Danger, de 1949 où Heidegger accomplit « l’essentialisation maximale » et « la vraie solution finale » non achevée par les nazis.

Ce livre est beaucoup moins épais que Le Langage Heidegger (PUF, 1990) qui, à ma connaissance, était la première tentative de lecture au plus près des textes, de Heidegger, et reste à ce jour la seule malgré le silence assourdissant des philosophes officiels. Aussi Meschonnic ne reprend-il ici que cette conférence de 1949 connu seulement en 1994 qu’il lit au plus près. De ce point de vue, le livre d’Emmanuel Faye (Heidegger, l’introduction du nazisme dans la philosophie, Albin Michel, 2005) malgré tout son intérêt est-il « insuffisant » (p. 147) car ce n’est pas par « simple inhumanité, que Heidegger n’a même plus besoin de nommer les Juifs. Ils sont inclus en même temps qu’ils disparaissent dans et par son national-essentialisme » (p. 150), propose Meschonnic. Plus précisément, « par l’essentialisation généralisée de l’Être et de la Mort ». Et il suffit de lire Heidegger sans « fabriquer du compliqué là où Heidegger est simple » (p. 157) comme fait le « jargon heideggérianisant » qui « masque l’essentialisme » et donc la désuhumanisation qu’il opère. Jargon du collectif de « philosophes » qui veulent penser Heidegger à plus forte raison (Fayard, 2007) mais qui « sont tellement dans l’essentialisme qu’ils ne le voient plus » (p. 165).

Ce livre de Meschonnic soulève la chape de plomb des années Heidegger en France mais également combat le réalisme logique qui empêche de penser, de penser le langage parce que sans cette attention qui est une éthique de la pensée, c’est toujours le vieux réalisme logique qui triomphe, c’est-à-dire, « l’ennemi de la vie, des vivants » (p. 173). Cet ouvrage poursuit donc une enquête sur le réalisme logique avec Heidegger en intégriste (p. 148), en « grand scolastique » (p. 133). Mais l’enquête est d’abord « un combat du nominalisme des vivants contre le théologico-politique » (p. 30) partout où il crève les yeux. Dans cette enquête, il y a le test de ce qu’on fait à la Bible (une origine ou un fonctionnement ?) et celui du religieux qui l’emporte sur le divin ou pas, faisant place ou pas à « une vie humaine » (Spinoza) contre le théologico-politique (p. 85), organisant ou pas une substantialisation qui conduit à poser l’universel comme un modèle abstrait quand « seul le singulier chaque fois est l’universel » (p. 81). Alors on peut en vouloir à Meschonnic de ses « minuties » (p. 124) mais on est bien obligé de relire de plus près ceux qu’ils passent au crible du « vieux débat » d’une actualité vitale, chapitre après chapitre : Levinas, Jaspers, Husserl, Gadamer, Leo Strauss, Hannah Arendt, Agamben mais aussi Jean-Claude Milner et enfin Alain Badiou ou encore Marlène Zarader et il y a aussi Voltaire. Cette enquête est large, trop ambitieuse diront certains, mais elle montre un ensemble qui fait système et pointe comment cette configuration de pensée n’est pas l’addition de spécialités régionales ou de propositions locales mais bien autant d’éléments qui participent à « l’impensé des effets éthiques, politiques et poétiques du réalisme logique » (p. 114), et qui contribuent tous pour une part à l’« effacement de l’effacement opéré par la théologie chrétienne, et l’intégrisme essentialiste du langage chez Heidegger » (p. 138). Si l’enquête parvient à montrer ce fonctionnement qui fait système, imposant le réalisme en effaçant sa pensée même et par là celle du nominalisme, c’est qu’elle passe par le rappel inlassable du primat de la théorie du langage qui elle-même oblige à la critique du signe, à la critique de ce qu’on ne voit même plus et surtout de ce qu’on n’entend plus. C’est bien pour cela que Meschonnic ne peut écrire autrement que comme il écrit et que cela passe pour inacceptable. Mais la pensée et le poème de la pensée demandent plus que des pours et des contres ; ils demandent de « penser l’interaction langage-poème-art-éthique-politique » (p. 9). Ce que poursuit un autre ouvrage de Meschonnic, Ethique et politique du traduire (Verdier, 190 p., 15€). Il y a dans ce livre un climat qui répond à ce que disait Etienne Dolet en 1540 : « sans grande observation des nombre un grand Autheur n’est rien » (cité p. 114) puisque, en 16 points, il reprend « chaque fois sous un angle différent » (p. 99, note 1) ce principe de l’interaction contre tous les essentialismes et les théologismes. Lesquels empêchent de transformer toute la théorie du langage dans et par l’activité de « traduire », dans et par « une éthique et une politique du traduire » qui engagent à « avoir du poème dans la voix » (p. 151). Et avec de tels livres, on est fixés : si « personne n’a tout à fait la même voix » (ibid.), celle de Meschonnic n’est pas faite de « bois mort », de « bois extrêmement habitué », pour reprendre à Péguy (cité p. 151). Et alors on constate que les « habitués » ne peuvent supporter cette voix : on devrait en rire ne serait-ce que pour rappeler que « ce qui est dit n’est pas séparable du mouvement avec lequel c’est dit, comme ce que vous donnez n’est pas séparable de la manière dont vous le donnez, et alors on n’est plus dans le discontinu de la forme et du sens, on est dans le continu d’une physique du langage. C’est le poème de la pensée » (p. 154). Par là, ces deux livres font bien un poème de la pensée-relation.

Serge Martin


On pourra lire celle concernant Dans le bois de la langue à cette adresse: http://martin-ritman-biblio.blogspot.com/2010/01/henri-meschonnic-dans-le-bois-de-la.html

vendredi 6 mai 2011

Des poèmes chantés sur une musique de Raphaël Terreau

On peut commander le CD avec ce document:
http://lamarelle.eu/images/articles/Bulletin_de_Commande_A4_14.pdf

Quelques poèmes accompagné musicalement par

Raphaël TERREAU

Fondateur de La Marelle, chef de chœur, compositeur, musicien intervenant, et directeur d’une école de musique, Raphaël Terreau est titulaire du DUMI et d’une Maîtrise de Musicologie (Langage Musical et Musique de la Langue). En parallèle, il pratique le chant diphonique, l’écriture poétique et la sculpture. Il est par ailleurs animateur BAFA (spécialité : Arts du Cirque et Spectacle de Rue), et poursuit une formation d’Intervenant Spécialisé en Art-thérapie.

jeudi 14 avril 2011

lundi 11 avril 2011

Le temps, c'est nous, ensemble (un inédit de Henri Meschonnic)

Un très beau projet autour du "temps" conduit par Jean-Pierre Otte chez André Versaille éditeur :
avec une merveilleuse surprise, un texte de Henri Meschonnic, "Le temps, c'est nous, ensemble", qu'on peut lire ici (un grand merci à P. Païni) :

samedi 9 avril 2011

ta résonance: Pour Henri Meschonnic: entre tes lignes

ta résonance: Pour Henri Meschonnic: entre tes lignes: "Serge Bénard sur son blog 'Filière Livres' nous le rappelle: il y a deux ans, le 8 avril 2009, Henri Meschonnic nous laissait sa vie:http:/..."

Une traduction en espagnol par Samuel Espinosa

Un très beau geste que cette traduction en espagnol par Samuel Espinosa (dans la revue numérique de Circulo Poesia) après que Henri Meschonnic nous a laissé sa vie il y a deux ans le 8 avril 2009.
http://circulodepoesia.com/nueva/2011/04/poemas-de-henri-meschonnic/

mardi 5 avril 2011

Michel Volkovitch et Henri Meschonnic : questions de rythme

On peut lire à cette adresse une juste critique des remarques de Michel Volkovitch sur un passage du Traité du rythme ; remarques qu'on entend régulièrement et qui montrent au grand jour dans les plus petits faits la difficulté de faire entendre le moindre petit rythme dans le régime du signe étant entendu que le rythme n'en continue pas moins d'agir dans sa pluralité même - et les remarques de Volkovitch en seraient une preuve supplémentaire :
http://www.ipernity.com/blog/h.egolithe/317152
On lira avec intérêt du chroniqueur "egolithe" la petite série sur le même Volkovitch traducteur (et si on a le temps, tout son blog) :