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jeudi 4 juillet 2013

Cuisiner quand il fait chaud

Souper de fille qui a chaud: crevettes Nouvelle-Orléans en papillote sur le barbecue, poivrons et asperges grillés, pâtes fraîches cuites à la bouilloire

Ah, les canicules! La pesanteur de l'air, le sommeil difficile, le choc thermique en sortant du bureau, la sensation quasi permanente d'être recouverts d'une couche de sueur vaguement graisseuse... Chaque année, elles nous tombent dessus comme une tonne de briques, et elles apportent avec elles les mêmes irritants qui paralysent notre routine et nous transforment en fainéants. 

Je vis dans un appartement modeste, au 2e (et dernier) étage d'un immeuble qui comporte cinq logements. Comme bien des 4 et demi construits dans les années cinquante, mon appart est fait sur le long et il est divisé en deux pièces-double: bureau/chambre et salon/cuisine. Entre les deux: un mur qui empêche la moindre circulation d'air. Dès les premières chaleurs, le tout se transforme littéralement en four. Nous avons adopté un petit climatiseur pour la portion bureau/chambre, mais des problèmes d'électricité nous empêchent d'en avoir un de l'autre côté, pour rafraîchir la portion salon/cuisine, celle où l'on vit... et où je cuisine. 

En pleine canicule, toute tentative culinaire me donne un peu l'impression de vivre dans un réacteur nucléaire (sans parler de mon chat qui menace à tout moment de se liquéfier sur le plancher du salon). J'ai donc développé des trucs pour pouvoir manger quand même, sans menacer l'équilibre osmotique des êtres vivants qui vivent avec moi. En voici quelques uns.

dimanche 20 janvier 2013

Les favoris de Chéri

Le 20 janvier, en plus d'être le jour où les présidents américains amorcent leur mandat à la suite de l'élection présidentielle, c'est aussi le jour de l'anniversaire de Chéri, qui a vieilli d'un an à six heures ce matin. 

Dans le spectre des mangeurs, Chéri est définitivement quelque part entre les gourmands et les goinfres: c'est un gourmet passionné et curieux, qui a des standards élevés (c'est ma faute, probablement) et des goûts affirmés, mais un esprit d'aventure furtif que je salue aussi. Il est le premier à être enthousiaste quand j'ai envie de cuisiner un pièce de viande étrange (les pieds de cochon enrobés de pâte phyllo de Stéphane Raynaud? avec plaisir! un ragoût de queue de boeuf à la sichuanaise? pourquoi pas?!), il n'hésite jamais à manger cartilages et pieds de poulet quand on sort manger des dim sum, et, au contraire de bien d'autres, il engouffre légumineuses et tofu avec un appétit inégalé.

lundi 29 octobre 2012

Quinoa au fromage façon buffalo



Si vous lisez ce blogue depuis quelques temps, vous savez probablement que mon amour pour le macaroni au fromage ne connaît à peu près aucune limite (rappel amical ici, pour les nouveaux lecteurs). Aujourd'hui, j'ai probablement les deux meilleures excuses au monde pour faire du macaroni au fromage: un petit début de rhume (maudit soit mes collègues de travail enrhumés, aussi gentils soient-ils) et un SPM fulgurant de mélancolie. Cela étant, entraînement de bodybuilder oblige (vous allez finir par penser que c'est vrai, et vous n'auriez probablement pas tort), je ne peux pas céder à la tentation des hydrates de carbone avec toute la passion et la luxure dont j'aurais envie. Solution: la deuxième meilleure chose au monde à tremper dans de la sauce au fromage (c'est, du moins, ce que j'ai découvert ce soir)... le quinoa !

mercredi 24 octobre 2012

Dandan vegan





J'adore les nouilles dandan ! C'est un plat sichuanais relativement peu commun au Québec, mais c'est tellement bon que vous devriez vous empresser de les découvrir. Originellement, les nouilles dandan sont un peu le summum du street food. Le nom, dandan, désigne l'espèce de pôle sur laquelle les vendeurs de nourriture de rue transportait les nouilles, le bouillon épicé d'un côté, les nouilles et leur garniture de l'autre. Dans la version traditionnelle, c'est du porc haché ou émincé qui est sauté avec de l'ail et une MONTAGNE d'huile au piment pour garnir les nouilles. Et c'est bon. Mais intense. Dans cette version végétalienne, le porc est remplacé par du tofu fumé et des champignons. Je dis "remplacé", mais dans les faits, ce sont les stars du plat. Et pour alléger un peu (personnellement, je n'ai rien contre un tas d'huile pimentée, mais mon foie, lui, si), l'huile aux piments est remplacée par un soupçon d'huile de sésame et pas mal de Sriracha. Finalement, comme j'aime pas mal le green, j'ai mis un bon paquet d'épinards et de gai lan pour mettre un peu de couleur dans l'ensemble.

dimanche 21 octobre 2012

Cari de tofu et de courge au basilic thaï


Ah, ce n'est pas facile prendre des photos en hiver ! Le soir tombe bien avant que l'on ait fini de cuisiner le souper et tout se ressemble sous la lumière des ampoules incandescentes. Il faudrait que je me décide à déterrer ma light box et à la dépoussièrer, mais d'ici à ce que je m'adonne à cette palpitante activité, il y a peu de chances que je produise des photos alléchantes, à moins que vous soyiez de fervents amateurs de blob orangé. Néanmoins, je vous présente cette belle bouillie parce que... c'est _vraiment_ la meilleure chose que j'aie mangé depuis longtemps ! Je pense que j'aime la cuisine thaï autant que j'aime Chéri (enfin, presque), et ce cari est vraiment un bel exemple de l'équilibre entre les saveurs salées, sucrées, épicées et acides que j'aime tant. En cuisant lentement dans la sauce au lait de coco, la courge butternut devient peu à peu partie prenante de la sauce et le résultat obtenu est tellement onctueux et riche qu'il est difficile de croire qu'il s'agisse d'un plat santé. 

dimanche 30 septembre 2012

Bagels "tarte à la citrouille"



J'adore les bagels. Une des choses les plus désolantes à propos de mon nouveau régime de bobybuilder (quoi, vous ne saviez pas que je suis en train de me transformer en femme culturiste ? tssssk. tenez-vous au courant ! ;) ), c'est que je ne peux plus manger de bagels tous les jours comme j'aimais le faire avant, essentiellement parce que même si ces petites choses sont délicieuses au goût, elles sont pleines d'hydrates de carbone et pauvres en nutriments. L'idée des bagels à la citrouille était donc une façon pour moi de créer une recette de bagels acceptable et nutritive qui pourrait combler toutes mes envies de bagels au monde.

mardi 18 septembre 2012

De la rue aux étoiles, édition 2012


Encore une fois cette année, j'ai le plaisir d'être associée à Dans la rue pour l'événement De la rue aux étoiles, qui vise à récolter des fonds pour l'organisme qui vient en aide aux jeunes de la rue. Le concept est simple, et très intéressant pour les foodies comme moi: des brigades issues des meilleures cuisines en ville s'affrontent dans le but de réinventer un mets typique de la cuisine de rue. Cette année, le mets à l'honneur est le taco. De mon côté, j'aurai le plaisir d'intégrer la brigade du chef Samuel Maudet, du Bice. J'ai choisi le chef du Bice (parce que oui, ce sont nous, les blogueurs, qui choisissons nos chefs, et non pas l'inverse, avouez qu'on est chanceux !) parce que sa cuisine méditarréenne d'inspiration italienne me fait baver d'envie. Présent sur place pour la troisième année consécutive, Samuel a fait des recherches pour élaborer le taco qu'il nous présentera, recherches variées qui l'auront mené aussi loin qu'au Mexique et à Calgary... en pensées du moins! J'ai très hâte de goûter à sa création, qui, quoique top secrète, promet d'être excellente, surtout en raison du boeuf braisé, grillé et fumé qui sera à l'honneur, sans parler de la salsa aux trois piments, dont mes préférés, les très chaleureux habanero... Oups ! J'en ai peut-être trop dit... ;)

samedi 15 septembre 2012

Pasta con tomato crudo e burrata


Si vous avez lu mon blogue cet été, vous savez déjà que j'adore la burrata, ce fromage italien à mi-chemin entre la crème fraîche et la mozzarella de bufflonne. Cette recette, donc, c'est un peu comme la quintessence de mon amour pour la burrata: accompagnée de sa fidèle amie acidulée et pleinement mise en valeur, la burrata est définitivement la star de l'assiette. C'est aussi, pour moi, une façon de dire au revoir aux plaisirs de l'été. Nos plants de tomates ont souffert de la sécheresse, notre plant de basilic citron est décédé lors des derniers temps froids, j'ai probablement fait ma dernière cueillette de petites fèves de l'été... Le potager est pas mal dans ses derniers milles, et j'ai profité de la récolte d'hier pour faire une dernière recette tout en fraîcheur avant de me lâcher lousse dans le comfort food d'automne. En plus d'être délicieux et décadent, c'est tout simple, parfait pour un vendredi soir en amoureux.

Ce qu'il vous faut (pour deux portions):

- 1 lb de tomates cerise de toutes sortes, coupées en moitié
- 1 cuillère à soupe de votre meilleure huile d'olive (j'aime beaucoup l'huile Les terroirs de Marrakech, qui est très fruitée et corsée, sans être trop dispendieuse - de mémoire, environ 20$ pour 750ml)
- 2 gousses d'ail, finement hachée
- 1 bonne pincée de flocons de piment
- 1/2 cuillère à thé de sel
- 1 bonne poignée de basilic, ciselé
- 170 grammes de pâtes courtes (j'ai pris des Elicoidali biologiques de marque Del Verde, mais vous avez le droit d'être moins fancy ! ;) )
- 1 boule de burrata de 200g, ramenée à la température de la pièce

Modus:
  • Si possible, préparez le tomato crudo un peu d'avance, jusqu'à trois heures avant de servir le plat si vous avez le temps. 
  • Dans un grand saladier non-réactif, mélanger les tomates coupées, l'ail, le sel et les flocons de piments. Ajouter l'huile d'olive et touiller. Laisser macérer durant au moins 30 minutes et jusqu'à un maximum de 3 heures. Les tomates vont dégorger et rendre leur eau de végétation qui va ensuite se mélanger avec l'huile d'olive: c'est ce qui constituera la base de notre sauce. Réserver.
  • Environ 20 minutes avant de servir, porter un grand chaudron d'eau à ébullition et saler abondamment. Cuire les pâtes al dente (retirez environ 1 minute au temps de cuisson écrit sur l'emballage). Réservez un peu d'eau de cuisson et égoutter.
  • Ajouter le basilic au mélange de tomates et mélanger. Verser le tomato crudo sur les pâtes encore chaudes et touiller. Ajouter environ 2 cuillères à soupe d'eau de cuisson et mélanger jusqu'à ce que les pâtes soient bien enrobées. 
  • Dresser les assiettes et bien répartir le mélange de tomates sur les pâtes. 
  • Couper la burrata en deux en en déposer une moitié sur chaque assiette, en l'étalant délicatement. 
  • Garnir de feuilles de basilic et arroser d'un soupçon d'huile d'olive.
  • Servir avez un vin pourvu d'une bonne acidité, comme une Barbera d'Asti.

mardi 3 juillet 2012

Pâtes sautées aux champignons, au kale et à la saucisse



Même si j'aime faire de longues recherches sur un plat avant de le cuisiner, et que mon intérêt pour la cuisine est souvent à la limite de l'anthropologie, il m'arrive (comme tout le monde, j'imagine !) d'avoir simplement envie de ne pas trop me casser la tête et de pouvoir mettre un repas sur le table en moins de temps qu'il n'en faut pour compléter un sudoku. Mais même pressée, je me refuse de déroger de mes principes simples de cuisine de semaine: repas équilibrés, contenant une dose appréciable de légumes, pouvant facilement se transformer en lunch pour le lendemain. Cette recette, en plus de respecter mes "règles" personnelles, a aussi toutes les caractéristiques d'un plat de pâtes à l'italienne, rustique, à base de très peu d'ingrédients choisis avec soin.

À la vitesse à laquelle nous avons chacun englouti notre assiette, je suis pas mal certaine que vous saurez conquérir votre petite famille avec cette recette. Que peut-on demander de plus ?

Ce qu'il vous faut:

- 1 sac de pâtes courtes de 450g
- 1 casseau de champignons de Paris, tranchés
- 2 saucisses italiennes fortes, les boyaux enlevés
- 3 gousses d'ail, grossièrement hachée
- 1 grosse botte de kale (chou frisé), effeuillée
- 1/4 à 1/2 tasse de parmesan râpé
- Eau de cuisson des pâtes en quantité suffisante
- Flocons de piment séchés
- 1 à 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 1 à 2 cuillères à soupe de beurre
- Sel et poivre du moulin


Modus:
  • Porter un grand chaudron rempli d'eau à ébullition et saler généreusement (environ 2 cuillères à soupe pour votre plus gros chaudron). Cuire les pâtes selon les indications du fabricant jusqu'à ce qu'elles soient al dente (retrancher 1 à 2 minutes sur le temps de cuisson inscrit sur l'emballage). Réserver environ 1/2 tasse d'eau de cuisson des pâtes, puis égoutter. Réserver.
  • Pendant ce temps, faire préchauffer une poêle à feu moyen-vif et y faire fondre un peu de beurre. Sauter les champignons (je préfère les faire sauter en deux fournées, pour éviter qu'ils ne perdent trop d'eau) jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés. 
  • Ajouter la chair à saucisse et l'ail aux champignons (ajouter un peu d'huile dans la poêle si elle est devenue trop sèche). Cuire en remuant jusqu'à ce que la chair à saucisse soit complètement opaque.
  • Mettre le kale dans la poêle (vous pouvez procéder en plusieurs fournées le temps qu'il flétrisse) et touiller jusqu'à ce qu'il soit bien tombé. Vous pouvez ajouter une ou deux cuillères à soupe d'eau de cuisson des pâtes pour aider le processus. Ajouter des flocons de piments au goût.
  • Incorporer les pâtes dans la poêle et ajouter un peu de beurre ou d'huile, au goût. Ajouter le parmesan et arroser d'environ 1/4 de tasse d'eau de cuisson des pâtes. Touiller jusqu'à ce que le beurre soit fondu et que les pâtes soient bien enrobées. Saler et poivrer.
  • Servir immédiatement dans des bols creux et chauds et garnir d'un peu de parmesan supplémentaire, au goût.

lundi 2 juillet 2012

Croquettes de pommes de terre et de bettes à carde au Mont-Jacob

 

Si, comme moi, vous aimez particulièrement l'ingéniosité et le talent des fromagers québécois, vous savez sans doute déjà que le fromage Mont-Jacob, de la fromagerie Blackburn au Saguenay-Lac St-Jean, a remporté, le prix Caseus du public dans la catégorie des fromages à pâte semi-ferme. Ce prix, décerné chaque année dans le cadre du Festival des fromages fins de Victoriaville, récompense les fromages chouchous des Québécois dans plusieurs catégorie. Ce que vous ne savez peut-être pas à propos du Mont-Jacob, cependant, c'est qu'il s'agit du meilleur fromage québécois à utiliser en remplacement du traditionnel taleggio italien. Pour moi qui essaie toujours d'utiliser un fromage québécois en lieu et place des fromages étrangers proposés dans les recettes (je dois admettre que je fais néanmoins une petite exception pour le parmigiano reggiano), ceci est une excellente nouvelle ! Le taleggio étant un fromage particulièrement savoureux avec les légumes grillés, les champignons poêlés, les crostinis et tous les autres délices italiens dont j'aime m'empiffrer à l'apéro, le fait de pouvoir le remplacer par un produit de qualité, au goût fin, fruité et piquant, m'a emplie de joie. 

Quand j'ai vu cette recette dans le livre Tender de Nigel Slater, et que j'ai vu la quantité appréciable de taleggio qui était requise, j'ai sauté sur l'occasion de célébrer la victoire du Mont-Jacob. Chéri et moi avons vraiment adoré: simples, végétariennes mais incroyablement riches, ces croquettes sont savoureuses et très roboratives. Une excellente façon de mettre en valeur les produits du marché. 


Ce qu'il vous faut (pour 2 à 4 personnes, selon les accompagnements):

- 400g de pommes de terre russet (environ 2 bonnes de terre), pelées, cuites et grossièrement mises en purée
- 1 botte de bettes à carde, nettoyées
- 150g de fromage Mont-Jacob, coupé en cubes (n'enlevez surtout pas la croûte !)
- 1 grosse poignée de persil, grossièrement hachée
- 1/2 tasse de farine de maïs
- Un peu d'huile 
- Sel et poivre du moulin

- 1 petite botte de basilic
- Le zeste et le jus d'un citron 
- 1/3 de tasse d'huile d'olive
- Sel

 
Modus:
  • D'abord, préparer l'huile aux fines herbes en réduisant en purée tous les ingrédients du deuxième mélange. Rectifier l'assaisonnement au besoin et réserver au froid.
  • Mettre les bettes à carde dans un cuit-vapeur et porter à ébullition. Cuire jusqu'à ce que les tiges soient tendres (la pointe d'un couteau devrait pouvoir les traverser facilement), puis égoutter. Réserver quatre belles feuilles (avec les tiges) pour la finition et hacher grossièrement les autres bettes. 
  • Mettre les bettes hachées dans un saladier avec la purée de pommes de terre, le fromage et le persil. Saler et poivrer au goût, puis touiller pour mélanger. 
  • Déposer la farine de maïs dans une assiette creuse.
  • Façonner quatre belles croquettes avec le mélange de pommes de terre (ce seront des croquettes généreuses; vous pourrez les faire plus petites, mais j'aimais bien leur aspect rustique). Tremper chaque croquette dans la farine de maïs pour bien les enrober et réserver. 
  • Verser un peu d'huile dans une grande poêle et chauffer à feu moyen-vif. Cuire les croquettes environ 4 à 5 minutes de chaque côté, jusqu'à ce qu'elles soient bien dorées. Dresser les croquettes dans des assiettes.
  • Passer rapidement chaque feuille de bette réservée dans l'huile encore chaude pour les réchauffer et les flétrir un peu. Garnir chaque croquette d'une feuille de bette à carde entière. 
  • Arroser les croquettes de l'huile aux fines herbes et au citron et servir immédiatement. 

jeudi 21 juin 2012

Sardines grillées



C'est la saison des sardines ! Du moins, ce le serait, si nous étions au Portugal, ce petit pays de la péninsule Ibérique auquel nous devons, entre autres délices gastronomiques, le poulet piri piri et la formidable pata negra (pays qui, aussi, vient de remporter une victoire serrée contre la République Tchèque en ces quart de finales de l'Euro 2012). Au Portugal, les sardines sont prises au sérieux: en plein été, elles sont mangées fraîches, tout justes pêchées (idéalement à tout le moins) et grillées en plein air. C'est un repas simple et convivial qui se prête bien aux apéros et aux repas légers lors des grandes chaleurs.

Attendez, j'ai dit grandes charleurs ? Tiens donc ! Il fait justement chaud comme dans un four ici, c'est donc une excellente raison de préparer des sardines grillées, à manger sur un croûton chaud (grillé lui aussi), frotté avec une gousse d'ail et tartiné du pesto de votre choix. On transforme ensuite les restes de sardines en un repas plus roboratif et soutenant: des pâtes légèrement épicées, nappées de sauce tomate et coiffées de quelques filets de sardines. Ces deux variations sont également succulentes et ont chacune leurs caractéristiques propres. Dans les deux cas, la sardine reste un poisson de choix lorsque l'on se préoccupe de la pêche durable: non seulement sa population est-elle abondante, mais sa petite taille la préserve de la contamination aux métaux lourds que subissent d'autres poissons plus gros, comme le thon ou l'espadon. Ça me semble une foule de bonnes raisons pour l'adopter ! Si la sardine fraîche est peu commune ici (malheureusement), vous trouverez des paquets de sardines surgelées pour trois fois rien à l'épicerie. Les conditions actuelles de surgélation des aliments font qu'il s'agit probablement de la meilleure option pour s'assurer d'une fraîcheur semblable à celles des sardines portugaises.

Si vous n'avez jamais nettoyé de sardine entière, il se peut que cela prenne quelques accidents de parcours avant d'arriver aux beaux filets dodus et propres que l'on peut voir en photo dans les livres. Ce n'est pas grave ! Prenez d'abord soin d'écailler la sardine en la rinçant sous l'eau et en la frottant ensuite avec le dos d'un couteau à beurre. Suivez ensuite les instructions de ce petit vidéo

Quand vos sardines sont propres, vous êtes prêts à faire la recette ! :)


Ce qu'il vous faut:

- 1 paquet de sardines congelées, écaillées, nettoyées, en filets
- Citron
- Huile d'olive
- Sel et poivre du moulin

- 1 poignée de tomates séchées, grossièrement hachées
- 1 poignée d'olives noires en saumure, égouttées
- 2 gousses d'ail, grossièrement hachées
- 1/4 de tasse d'huile d'olive (plus ou moins, selon la texture)
- Le jus d'un citron
- Une petite botte de persil plat
- Sel et poivre du moulin

- Quelques tranches de pain de campagne
- 1 grosse gousse d'ail coupée en moitiés
- 1 ou 2 poivrons rouges grillés, maison ou du commerce, coupé en fines lanières
- Une poignée de feuilles de basilic, coupée en chiffonnade 


 Modus:
  • Préchauffer le barbecue. L'idéal, pour cette recette, c'est d'utiliser du charbon de bois, qui donnera à vos sardines un délicieux petit goût de revenez-y. Si votre barbecue est alimenté au propane, c'est peut-être l'occasion d'acheter un de ces pratiques petits cabarets qui peuvent contenir des briquettes faciles à allumer avec la flamme de votre grill. Ce n'est qu'un conseil, évidemment, mais je suis folle du goût du charbon de bois.
  • Lorsque les sardines sont bien nettoyées, arranger les filets dans une grande assiette et éponger à l'aide d'un linge pour en retirer l'humidité. Saler et poivrer, puis arroser de jus de citron et d'huile d'olive. Vous pouvez, au goût, utiliser d'autres aromates que vous auriez sous la main, mais cette combinaison classique est plutôt gagnante. Laisser les sardines reposer au froid le temps que votre barbecue prépare ses braises, environ 45 minutes. 
  • Pendant ce temps, à l'aide d'un robot culinaire, réduire tous les ingrédients du deuxième mélange en purée et ajouter plus ou moins d'huile selon la texture souhaitée. Verser le pesto de tomates séchées dans un contenant hermétique (vous en aurez amplement pour quelques utilisations) et réserver au froid).
  • Lorsque le grill est chaud, lubrifiez-le soigneusement avec un peu d'huile d'olive et disposer les sardines sur la grille côté peau dessous. Cuire environ 3 à 4 minutes de chaque côté puis retourner. Cuire encore une minute ou deux, ou jusqu'à ce qu'un liquide un peu jaune suinte de la chair du poisson (ce qui serait l'équivalent du liquide blanchâtre qui se forme lors de la cuisson du saumon. Retirer du feu et réserver.
  • Pendant ce temps, badigeonner d'huile chaque côté des tranches de pain et griller sur le barbecue jusqu'à ce qu'il soit doré (mais pas trop sec !). Frotter chaque tranche de pain avec la gousse d'ail et tartiner de pesto. Garnir de quelques lanières de poivron rôti.
  • Coiffer chaque croûton d'une ou deux sardines grillées et finir avec la chiffonnade de basilic. Si vous avez une bonne huile d'olive corsée, c'est le moment de la sortir: quelques gouttes en finition sur les sardines seront sublimes. 
  • À déguster au soleil, avec un bon verre de vin blanc sec. S'il reste des sardines, apprêtez-les avec une sauce de type puttanesca, sur des bonnes pâtes de blé entier. C'est si bon !

lundi 21 mai 2012

Sandwich déjeuner au gravlax à la betterave



Si j'avais défendre une seule spécialité culinaire montréalaise, ce serait sans doute le bagel d'Outremont. Merveilleusement dense et satisfaisant, avec le bon goût du four à bois, les graines de sésame bien croustillantes et légèrement grillées par la cuisson... J'adore ça ! Mais c'est pas mal tout. Je ne suis pas une grosse fan du smoked meat de Montréal, du spécial au salami de chez Wilensky's Deli ou de l'Orange Julep. On va mettre ça sur le compte de mes origines gaspésiennes et rimouskoises, mais y'a très peu de choses qui vont me faire le même effet qu'un gros sac de crevettes nordiques encore dans leur carapace ou des bonnes pattes de crabes fraîches et cuites directement sur le bateau. Par contre, si on prenait le parti de combiner mes spécialités montréalaises et gaspésiennes préférées, comme dans cet incroyable sandwich déjeuner, on risquerait fort de conquérir mon coeur. Je me suis donc conquise moi-même avec cette petite création culinaire.

Même si le gravlax est une spécialité des pays nordiques, j'estime qu'il n'est pas très loin de nos méthodes de préservation traditionnelles, comme le fumage et séchage. En ajoutant des betteraves râpées et du zeste d'orange, on donne au saumon un goût subtil et très frais. Ici, je l'ai mangé en sandwich, mais on pourrait utiliser le poisson en salade ou même sur des pâtes. Allez-y avec votre imagination ! Notre expérience a démontré que le gravlax est meilleur si on le laisse reposer un peu après l'avoir débarrassé de sa marinade. Si vous souhaitez le déguster le matin, préparez-le 48h à l'avance, épongez-le le soir et laissez le reposer au frigo jusqu'au lendemain. Il sera parfait à votre réveil. 


Ce qu'il vous faut:

- 1 filet de 450 grammes de saumon, sans la peau
- 1 betterave, brossée et bien nettoyée, râpée (pas besoin de peler)
- Le zeste d'une orange
- Une quinzaine de grains de poivre noir
- Quelques brins d'aneth fraîche
- Quelques baies de genièvre
- 1/4 de tasse de sucre brun (idéalement du Demerara ou du Turbinado)
- 1/6 de tasse de sel kasher

- 1 bagel par personne
- 1 poignée de roquette
- Quelques lanières d'oignon rouge
- 1 cuillère à thé de câpres marinées
- 1 à 2 cuillères à soupe de fromage à la crème (idéalement, prendre une fromage à la crème fermier avec beaucoup de goût... sinon, le Liberté fait l'affaire)


Modus:
  • Quarante-huit heures avant de le servir, préparer le gravlax. Mélanger la betterave râpée, le zeste d'orange, le sucre et le sel avec les aromates. Vous pouvez ajouter 1 cuillère à soupe de vodka ou d'aquavit si vous en avez sous la main. Mélanger jusqu'à ce que vous obtenez une pâte. Couper le filet de saumon en deux (essayez d'en avoir un qui a relativement la même épaisseur partout). Dans un plat juste assez grand pour contenir le poisson, déposer le tiers du mélange de betterave, couvrir d'une moitié de filet de saumon, couvrir d'un autre tiers du mélange et de l'autre moitié du filet de saumon, et verser le reste du mélange de betteraves sur le dessus. Étaler avec les mains pour que tout le poisson soit bien recouvert. Éventuellement, le sucre et le sel vont fondre jusqu'à l'obtention d'un liquide, mais pour le moment, la pâte sera assez facile à manipuler. Mettre au frigo et laisser reposer 36 heures. Vous pouvez aussi mettre du poids sur le poisson pour vous assurer que la saumure pénètre bien.
  • Après 36 heures, essuyer le saumon et retirer toute marinade visible. Vous pouvez aussi le passer rapidement sous l'eau pour enlever le surplus de sel en surface. Éponger soigneusement et remettre au froid pour la nuit. 
  • Lorsque vous êtes prêts à servir, tranchez finement le poisson dont vous avez besoin et laisser le reste du filet intact. Bien emballé, le gravlax se conservera deux semaines.
  • Pour le sandwich déjeuner, commencez par faire griller le bagel (un peu, pas trop, on veut qu'il commence à être croustillant, mais pas qu'il soit doré). Tartiner généreusement de fromage à la crème (vous pouvez aussi le poivrer si c'est votre truc). Personnellement, je ne tartine que la moitié inférieure du bagel, mais si vous n'êtes pas au régime, vous pouvez vous gâter.
  • Déposer plusieurs tranches de gravlax sur le bagel. Parsemez de fines lanières d'oignons rouges et garnissez d'une bonne poignée de roquette. Avec une petite cuillère, déposer quelques câpres sur la roquette et un peu de marinade. Vous pouvez aussi arroser de quelques gouttes d'huile d'olive.
  • Servir avec des fruits frais pour un super déjeuner santé et savoureux.

mercredi 9 mai 2012

Soupe crémeuse de poireaux à la livèche, pain frotté à la tomate et oeuf poché



Depuis la fin de semaine dernière, Chéri et moi sommes les fiers locataires d'une parcelle de terre au jardin communautaire Pierre-Lapointe du Parc Ahuntsic (pour ceux qui pourraient entretenir un doute à ce sujet, le Pierre Lapointe en question n'est pas un auteur-compositeur-interprète mais bien un conseiller municipal qui a oeuvré durant dix ans à la représentation de mon district à l'hôtel de Ville. Il est décédé en 2008.). Je dis que nous en sommes fiers, mais c'est un mot faible pour décrire le réel enthousiasme qui nous habitait lorsque nous sommes allés prendre possession de notre jardinet samedi matin. Le fait que ce dernier ressemblait plus à une terrain vague broussailleux et jonché de déchets n'a pas vraiment entamé notre plaisir: nous avons sauté à pieds joints dans la terre, et nous nous sommes consacrés activement à ce nouveau projet.

La prise de possession de notre jardin s'est accompagnée d'une belle surprise: au milieu des plantes désséchées et des feuilles mortes, nous avons trouvé une belle talle de poireaux d'hiver en dormance, arrivés à maturité depuis quelques semaines et nécessitant d'être cueillis le plus rapidement possible. Nous nous sommes exécutés, et une heure après être devenue propriétaire d'une parcelle de terre communautaire, je retournais à la maison les bras plein de légumes (et de terre noire, évidemment). Avoir ces légumes frais cueillis juste pour moi m'a semblé plein de promesses pour les récoltes à venir à la fin de l'été. Tous ces légumes à cueillir puis à transformer... Il y a de quoi être extatique ! La bonne odeur des poireaux m'a inspirée, et je me suis empressée de nous concocter un petit repas "fermier", c'est-à-dire avec des ingrédients que l'on aurait sûrement sous la main si nous possédions une ferme: des légumes frais, du pain de campagne, des oeufs...

Voici la recette.



Ce qu'il vous faut:

- Environ 1 lb de blancs de poireaux bien nettoyés et émincés en rondelles
- 4 pommes de terre moyennes, pelées et coupées en dés
- 1 belle branche de livèche, grossièrement hachée
- Bouillon de légumes en quantité suffisante (pour couvrir vos légumes)
- Herbes salées du Bas-du-Fleuve, poivre du moulin, crème (au goût)

- 1 tranche de pain de campagne (par personne)
- 1 poignée de roquette (par personne)
- 1 oeuf poché (par personne - reportez vous à cette recette pour les instructions)
- 1 grosse gousse d'ail pelée et coupée en deux
- 1 tomate qui n'a jamais été mise au frigo
- Sel, poivre du moulin, parmesan pour garnir

 

Modus:
  • Dans une grande casserole, mettre les blancs de poireaux, les pommes de terre et la livèche et recouvrir de bouillon de légumes à hauteur. Porter à ébullition puis réduire le feu et laisser mijoter jusqu'à ce que les pommes de terre soient cuites, environ 25 minutes. 
  • Pendant ce temps, préchauffer le four à 425. Badigeonner les tranches de pain d'une quantité appréciable d'huile d'olive et saler et poivrer au goût. Griller le pain directement sur la grille du four (vous pourriez aussi le faire au barbecue) jusqu'à ce qu'il soit doré des deux côtés, mais pas trop sec.
  • Lorsque la soupe est prête, passer au mélangeur pour obtenir une purée lisse et assaisonner avec les herbes salées et le poivre. Crémer au goût (je ne l'ai pas fait), puis réserver au chaud. 
  • Lorsque le pain est grillé, le sortir du four et le frotter des deux côtés avec la face intérieure des moitiés de gousses d'ail. Couper une tomate en deux et en frotter la pulpe sur la mie de pain grillé. Presser pour bien défaire la chair.
  • Râper finement un peu de parmesan au-dessus des tranches de pain et parsemer de feuilles de roquette (vous pouvez les dresser avec un peu d'huile d'olive avant; je ne l'ai pas fait). 
  • Pour finir, coiffer chaque tranche de pain à la tomate d'un oeuf poché. Crever l'oeuf pour bien faire dégouliner le jaune, et servir accompagné d'un bon bol de soupe de poireaux.

dimanche 22 avril 2012

Yemisir kik wat (lentilles épicées à l'éthiopienne)


Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, peut-être à cause de l'empreinte qu'a laissé dans notre imaginaire la famine de 1984 et tous les Band Aid/Live Aid qui s'ensuivirent, la cuisine éthiopienne est une cuisine qui est très riche et très complexe. Même à base d'ingrédients pauvres et chiches comme les légumineuses et les lentilles, les saveurs qui la caractérisent sont franches et capiteuses, en grande partie grâce au berberé, ce mélange d'épices à base de piments qui relève la cuisine de l'Éthiopie et de l'Érythrée. C'est aussi une cuisine créative à explorer pour les végétariens et végétaliens, puisque l'Église Orthodoxe Éthiopienne impose plusieurs jours de maigre jeune chaque semaine, et les fidèles ont trouvé de savoureuses façon d'observer les règles du culte avec les ingrédients à leur disposition. Il existe un restaurant éthiopien à Montréal, Le Nil Bleu, où on peut déguster plusieurs plats éthiopiens pour se faire une idée de l'éventail des saveurs possibles. J'y suis allée deux fois déjà, et j'ai eu un gros faible pour le kitfo, une préparation de boeuf haché cru et mariné dans un mélange d'épices très relevé, le mimitma. La carnivore en moi avait été plus que séduite !

L'autre met que j'avais vraiment apprécié lors de mes visites au Nil Bleu est le Yemisir Kik Wat. Ce ragoût (wat) de lentilles (yemisir) est à base de berberé, d'oignons, de tomates et de lentilles corail. Hyper simple à réaliser, il n'en est pas pour autant ennuyant, au contraire. Avec toutes les épices que contient ce stew, ça déménage dans la cuisine ! Normalement, on aurait servi ce genre de ragoût sur une injera, une grande crêpe spongieuse à base de farine de teff ou de millet qui sert à la fois de plat et d'ustensile dans la cuisine éthiopienne, mais je n'avais aucune de ces farines sous la main. J'ai donc fait un pain plat (style naan) très traditionnel, mais pour rester dans le thème éthiopien, j'ai accompagné de chips de kale. Ce fut excellent.



Ce qu'il vous faut:

- 335 grammes de lentilles corail, triées et rincées (environ 1 1/2 tasse)
- 1 gros oignon rouge, finement émincé
- 2 grosses gousses d'ail, émincées
- 1 morceau d'environ 2 pouces de racine de gingembre, pelé et râpé
- 1 cuillère à soupe de berberé éthiopien (vous pouvez en acheter chez Philippe de Vienne, ou le faire vous memes, en suivant cette recette)
- 2 cuillères à thé de curcuma
- 1 cuillère à thé de Garam Masala
- 3/4 de tasse de tomates en dés (j'ai utilisé les Accents de tomates aux piments)
- 4 à 5 tasses de bouillon de légumes
- 1 cuillère à thé d'huile de sésame

Modus:
  • Dans un grand chaudron, faire chauffer environ deux cuillères à soupe d'huile d'arachides ou d'huile de pépins de raisin et y faire tomber l'oignon jusqu'à ce qu'il soit translucide. Ajouter l'ail, le gingembre et les épices en remuant sans arrêt jusqu'à ce que le tout embaume, environ une ou deux minutes.
  • Ajouter les tomates avec leur jus et râcler le fond de la casserole. Cuire à feu moyen-vif environ 5 minutes, pour réduire leur acidité.
  • Ajouter les lentilles et le bouillon (commencez par quatre tasses) et porter à ébullition. Réduire le feu et laisser mijoter jusqu'à ce que les lentilles aient absorbé la majeure partie du bouillon et soient un peu défaites. Ajouter un peu de bouillon si le mélange est trop épais avant que les lentilles ne soient cuites. 
  • Servir avec un pain plat et du chou frisé, en chips ou sauté. Si vous aimez votre bouffe épicée, n'hésitez pas à ajouter un peu de harissa sur votre portion.

mardi 10 avril 2012

Burger cajun aux pois chiches et à la patate douce


Si vous avez suivi ce blogue récemment, vous avez sans doute remarqué que je suis dans une période de ma vie où je suis particulièrement inspirée par... les sandwiches. 

Je sais qu'en général, les gens sont plutôt inspirés par les oeuvres ou les propos de personnes célèbres, ou par des évènements de la vie ou de l'histoire, mais moi, ces temps-ci, je me sens vraiment stimulée quand je pense à deux morceaux de pain et à tout ce que je pourrais mettre entre eux. Et il m'arrive aussi de penser juste au pain aussi. Le fait de ne pas travailler en ce moment a ceci de bien que j'ai tellement de temps libre que boulanger ne m'apparaît plus comme une activité laborieuse, et j'ai les deux mains dans la farine presque tous les jours. Et quand on fait du bon pain, et qu'on pense à de bonnes choses pour le garnir, on pense à de bons sandwiches, et on est inspirés. Voilà.

Ce burger végé a un petit quelque chose de différent puisque la chair de la patate douce est relativement sucrée. Je suis partie de cette idée et de mes expériences culinaires récentes pour aller chercher la base de saveur de ce burger unique: du sirop d'érable (parce que c'est encore le temps des sucres, après tout), pour aller chercher le goût unique de la patate douce, et des épices cajun (beaucoup d'épices cajun !), pour équilibrer les saveurs et donner à l'ensemble le petit goût du sud des États-Unis qui m'est si cher. Pour faire différent, j'ai enrobé mes galettes de chapelure. Je pense qu'avec du panko, elles auraient été encore plus croustillantes, mais je n'en avais plus dans mon placard. À vous de l'expérimenter ! 

Au final, on obtient un burger végé franchement délicieux. Ici, je l'ai servi avec les condiments habituels (laitue, moutarde forte, relish, fromage, oignons rouges, mayonnaise), mais vous pourriez bien sûr y aller avec votre imagination. Les chips de betteraves cuites au four ont eu un succès fou avec ce burger alors n'hésitez pas à les essayer non plus. 


Ce qu'il vous faut (pour 2 gros burgers nourrissants):

- 1 patate douce de taille moyenne, pelée et coupée en cubes
- 3/4 de tasse de pois chiches cuits (ou environ la moitié d'une boîte de conserve égouttée et rincée)
- 1 cuillère à soupe de sirop d'érable (ambré ou foncé, on ne goûtera pas un sirop clair)
- 1 cuillère à soupe d'épices cajun moulues (j'utilise le mélange de Philippe de Vienne, qui ne contient pas de sel... essayez d'éviter les épices cajun de marque Club House, qui sont bonnes mais beaucoup trop salées)
- 2 à 3 cuillères à soupe de farine de blé entier
- 1 jaune d'oeuf
- Poivre  du moulin
- 1/2 tasse de chapelure de blé entier

Pour le pain, j'ai utilisé la buche bio de chez Première Moisson, qui est un pain de blé entier avec la mie assez dense, et couvert de graines de sésame. Super bon !

Modus:
  • Préchauffer le four à 425 degrés. Doubler une plaque à biscuit de papier parchemin et l'enduire d'huile d'olive. Réserver.
  • Dans une casserole d'eau bouillante, cuire la patate douce en cubes jusqu'à ce qu'elle soit très tendre.  Égoutter et laisser tiédir quelques minutes, puis piler la chair de la patate à la fourchette. 
  • Dans un cul de poule, combiner la purée de patate douce et les pois chiches et réduire le tout en une purée grossière à l'aide d'un pilon à pommes de terre. On veut que les pois chiches soient bien écrasés, mais le mélange doit avoir un peu de texture.
  • Ajouter le sirop d'érable, les épices cajun et le poivre du moulin et touiller pour combiner. Rectifier l'assaisonnement au besoin.
  • Incorporer la farine et le jaune d'oeuf dans l'appareil et mélanger jusqu'à l'obtention d'une pâte ferme qui se tient assez bien toute seule. 
  • Diviser le mélange en deux et façonner deux grosses galettes généreuses. 
  • Verser la chapelure dans une assiette creuse et enrober les galettes de patates douces en les retournant à quelques reprises.
  • Déposer sur la plaque à biscuit préparée et arroser le dessus des galettes d'un filet d'huile d'olive. Enfourner et cuire 15 minutes avant de retourner les galettes. Cuire de l'autre côté, de 10 à 15 minutes, jusqu'à ce que les galettes soient fermes à votre goût.
  • Servir seul, ou, comme je le préfère, entre deux morceaux de pain, avec les condiments de votre choix.

dimanche 25 mars 2012

Bibliothèque gourmande: 150 plats végé savoureux


Ces temps-ci, j'achète un peu moins de livres de recettes, probablement parce que j'en ai déjà tellement que je ne saurais plus où les mettre, et qu'il est hors de question d'ajouter une bibliothèque dans cet appartement déjà surpeuplé par les livres. Or, acheter moins de livres ne veut pas dire que je les aime moins, et j'étais vraiment contente de recevoir ce nouveau livre de la part des éditions Transcontinental. Si je n'ai pas été particulièrement entichée du dernier livre de la série Coup de pouce, Les recettes de nos mères, un de mes livres de recettes d'été préférés de tous les temps demeure le livre Barbecue et cuisine d'été, une espèce de grosse bible publiée il y a quelques années et qui contient tout, de l'entrée au dessert, pour combler nos envies de grillades et de repas sur la terrassse. 150 plats végé savoureux me fait un peu le même effet que Barbecue et cuisine d'été: c'est un livre débordant de belles idées simples, diversifiées et colorées, de tout pour combler toutes nos envies de végé.

En ouvrant le livre, j'ai été surprise par les photographies léchées et lumineuses qui illustraient les recettes: on voit que l'accent a vraiment été mis sur le côté moderne et appétissant des recettes proposées, et il en résulte une facture très attirante pour ce livre à la forme plutôt classique. Aussi, on s'est vraiment assuré de présenter des recettes aux origines diverses et variées. Des chili cheese fries du Texas à la salade panzanella à l'italienne en passant par les nouilles soba japonaises, les classiques de la cuisine végétarienne de partout dans le monde sont tous représentés. J'ai beaucoup aimé aussi le fait que les recettes soient présentés par types d'aliments (légumineuses, tofu, noix et graines, etc.) plutôt que par plats (entrées, soupes, etc.): moi, quand je fais mon menu et qu'il me manque un ou deux soupers, je cherche souvent "quelque chose avec des oeufs" ou "un plat de pâtes", et rarement une salade ou un plat principal, c'est donc bien plus facile pour moi de chercher dans un livre ainsi classé.

Évidemment, je pense que 150 plats végé savoureux est surtout un livre introducteur au végétarisme, et il n'y a pas nécessairement de recettes qui nous jettent par terre en raison de leur audace, mais la qualité des recettes proposées est exceptionnelle. Chéri et moi avons déjà fait une recette dans le livre, les chili cheese fries (délicieuses !), et j'en ai mis quelques autres dans "la liste", comme les croquettes de tofu aux carottes, la tarte aux champignons, le cari de courge et la salade panzanella dont j'ai parlé plus haut, qui a l'air franchement gourmande avec son oeuf coulant sur le dessus. La seule chose que je reprocherais au livre, c'est d'avoir sacrifié quelques photos pour laisser plus de place aux capsules informatives; les photos du livres sont tellement belles que j'aurais aimé pouvoir voir toutes les recettes en images !

Points forts: Recettes variées issues de différentes cuisines régionales parfois moins connues, comme la cuisine traditionnelle japonaise. Livre parfait pour s'initier à la cuisine végé en passant par plusieurs plats connus (qui peut résister à une pizza margherita ?) et certaines trucs plus différents, comme le spaghetti aux boulettes de tofu. Photo éclatantes et exceptionnellement alléchantes. Capsules informatives pertinentes sur les légumineuses et la différence entre le tofu, le tempeh et le TVP.

Points faibles: Pour les gens qui sont déjà des pros du végétarisme, le livre est un peu redondant. Certaines capsules informatives auraient pu être plus détaillées (celle sur les nouilles, par exemple, où on distingue les nouilles de riz, les nouilles de blé et les nouilles soba, mais sans faire de différence entre les udon, les somen ou les yet ca mein, des nouilles qu'on trouve partout en épicerie et qu'il aurait pu être utile de démêler).

Chili végé et frites au four, une recette de 150 plats végé savoureux

Coup de pouce: 150 plats végé savoureux
Les Éditions Transcontinental
Prix de détail suggéré: 32.95$

Tortellinis aux tomates confites et bouillon de harissa


Dans ma vie, je vis vraiment une belle histoire d'amour avec les pâtes. C'est plus fort que moi: j'aime ça, et je voudrais en manger sans arrêt, et c'est un peu mon intention au quotidien, jusqu'à ce que je me fasse peur avec des mots comme "index glycémique élevé" ou "hydrates de carbone", et que je finisse par modérer ma consommation. Par contre, quand les pâtes farcies de la Villa Ravioli tombent en spécial à l'épicerie, j'ai bien de la difficulté à résister. Faites au Québec, plus précisément à Montréal, plus précisément à un jet de pierres de ma maison (chose dont je me suis rendue compte en prenant la 41 dans le mauvais sens un jour), ces pâtes congelées sont probablement les meilleures sur le marché, tant au niveau des ingrédients utilisés (des oeufs, de la farine, du fromage, et pas grand chose d'autre) que du goût et de la texture qu'ont les pâtes après la cuisson. En plus, elles reviennent moins cher que la plupart des autres pâtes farcies à l'épicerie. Ça me semble plein de bonnes raisons pour les aimer !

La dernière fois que j'ai mis la main sur un sac de tortellinis Villa Ravioli au marché, j'avais l'intention de les préparer très simplement, avec des tomates confites, de la roquette et peut-être un peu d'huile d'olive. Puis, je me sus mise à jouer avec l'idée des tomates confites dans ma tête, de leur petit goût sucré, de leur texture un peu élastique, et j'ai essayé de voir ce que je pourrais ajouter à l'ensemble pour relever le tout. C'est là que j'ai eu l'idée d'une bonne petite sauce épicée qui pourrait bien soutenir le caractère sucré des tomates confites. Et comme je n'avais pas particulièrement envie d'une sauce riche et lourde, mais juste d'un petit quelque chose, je me suis dit: "Pourquoi pas un bouillon ?".

Et bien, voilà un bon bouillon bien relevé, qui convient parfaitement à mes tortellinis préférés.


Ce qu'il vous faut:

- Des tortellinis frais pour quatre personnes (honnêtement, je ne sais pas combien j'en fais cuire, peut-être 2 tasses ?)

- 2 à 3 chopines de tomates cerises, coupées en moitié
- 3 gousses d'ail, finement tranchées ("Godfellas thin", comme dirait Andrew Carmellini)
- Origan, thym, graines de fenouil, sel et poivre, au goût
- Huile d'olive

- 1 petit oignon, finement émincé
- 1 poignée de champignons café, tranchés (il m'en restait peut-être une dizaine dans le frigo, j'en ai profité pour les passer; vous pourriez aussi les omettre)
- 1 cuillère à soupe de Harissa (plus ou moins, selon votre tolérance aux épices et la force de votre Harissa. Si vous utilisez la Harissa Le Cabanon, qui est une version provencale et sucrée de la vraie harissa tunisienne, mettez en plus. Si vous utilisez la Harissa du Cap Bon, une cuillère à soupe devrait suffire).
- 1 1/2 tasse de bouillon de légumes
- 2 tasses de bébé épinards


Modus:
  • Préchauffer le four à 300 degrés. Déposer les moitiés de tomates cerise sur des plaques à biscuit et les parsemer grossièrement de lamelles d'ail. Parsemer d'origan, de thym, de graines de fenouil, de sel et de poivre, au goût. Arroser d'huile d'olive (n'ayez pas la main trop lourde, les tomates vont produire leur propre jus après tout !).
  • Enfourner les tomates et cuire durant environ 2h (commencez à vérifier après 1h15, 1h30 de cuisson, selon le niveau d'humidité contenu dans les tomates, le confissage pourrait prendre moins de temps), jusqu'à ce qu'elles soient flétries et qu'elles commencent à sécher juste un peu.
  • Lorsque vos tomates sont presque prêtes, mettez une grande casserole d'eau salée sur le feu et y faire cuire vos pâtes à grande ébullition, selon les instructions sur l'emballage. Soustraire une minute au temps de cuisson. Égoutter et réserver.
  • Pendant ce temps, dans une poêle, faire chauffer un peu d'huile et y faire revenir l'oignon jusqu'à ce qu'il soit translucide. Ajouter les champignons et cuire sans trop remuer, jusqu'à ce qu'ils soient bien colorés.
  • Ajouter la harissa et la cuire quelques instants pour enlever l'acidité. Ajouter les tomates confites dans la poêle et verser le bouillon. Bien touiller pour mélanger la harissa et porter à ébullition. Laisser réduire du tiers (pour obtenir environ 1 tasse de bouillon).
  • Lorsque le bouillon a réduit et très légèrement épaissi, ajouter les tortellinis et terminer leur cuisson dans le bouillon chaud. Ajouter les épinards poignées par poignées et remuer pour qu'elles flétrissent.
  • Servir avec de gros copeaux de parmesan.

vendredi 16 mars 2012

L'incroyable muffuletta végétarienne


La muffuletta, comme beaucoup des choses délicieuses de ce monde, est née à la Nouvelle-Orléans. Gage encore plus évident de sa succulence, la muffuletta est née à la Nouvelle-Orléans entre les mains des immigrants siciliens qui, réunis chaque jour au marché pour vendre leurs récoltes, se retrouvaient pour dîner à la Central Grocery du Quartier français où ils commandaient jambon, salami, fromage, olives et pain pour se sustenter. Quand les cultivateurs italiens ont découvert que le petit pain américain qu'ils utilisaient pour éponger le jus de leur salade d'olive, le muffeleta, était parfait pour manger tous ces ingrédients réunis ensemble en un seul sandwich roboratif et pratique, ils se sont mis à faire, entre deux moitiés de muffeleta, les empilades de viandes, de fromage et de condiments que l'ont connaît aujourd'hui.

Pour créer cette muffeleta végétarienne, je me suis surtout inspirée de l'ingrédient-clé et essentiel de la muffeleta originale: la salade d'olives et de légumes épicée à l'italienne qui lui sert de condiment. J'ai essayé, aussi, de recréer le pain muffuleta, avec une mie de blé entier aérienne et légère et une dorure aux graines de sésame, en me basant sur cette recette de pain. J'ai choisi de faire mon pain moi-même en raison des impératifs de mon Défi Épicerie, mais il existe aussi de très beaux petits pains ronds dans les boulangeries (et même chez IGA) qui pourront faire l'affaire. Finalement, j'ai grillé mes légumes pour faire exploser leurs saveurs. Le résultat obtenu est vraiment au-delà de mes attentes: ce sandwich est bon, beau, réconfortant, savoureux, et peut-être même pas trop mal pour le tour de taille. Y'a de quoi être fière !

Une autre bonne raison de se convertir à la muffuleta végétarienne, cette semaine du moins, c'est que le saint patron des Siciliens est St-Joseph, dont nous célébrons la fête le 19 mars, dans trois jours. Le jour de St-Joseph, à la Nouvelle-Orléans, des autels lui étant consacrés sont élevés partout dans la ville, et on couvre ces autels de nourriture, parce que le jour de la St-Joseph est le jour où les catholiques doivent tenir un festin en l'honneur de St-Joseph et de son épouse, la Vierge Marie. À la fin de la journée, les autels sont démontés et la nourriture est distribuée dans les banques alimentaires de la région. Donc, pour se régaler et pour honorer une belle tradition, pourquoi ne pas se confectionner une belle muffelata aux légumes grillés ?


Ce qu'il vous faut:

- 1 petit pain de campagne, rond, environ la moitié de la grosseur d'une miche de pain habituelle

- 1 petit pot de Gardiniera italienne (c'est un condiment à base de légumes épicés et marinés que vous trouverez dans le rayon des marinades ou des olives; mon pot faisait environ 200ml)
- 1/2 tasse d'olives vertes, égouttées

- 1 aubergine moyenne, coupée en tranches minces
- 1 courgette moyenne, coupée en tranches minces
- 1 oignon rouge ou Vidalia, coupé en tranches épaisses
- 1 poivron rouge rôti entier, en conserve (si vous n'en avez pas, faites griller un poivron rouge que vous avez dans le frigo)
- 2 cuillères à soupe de pesto de tomates séchées, de pesto de basilic ou de Mojo Picante (ce que j'avais moi sous la main)
- 4 tranches de provolone


Modus:
  • Préparer d'abord la relish d'olives et de Gardiniera: égoutter la Gardiniera et déposer dans le bol du robot culinaire ou du mélangeur. Ajouter les olives. Pulser par petits coups jusqu'à ce que le mélange ressemble à une relish rustique avec des beaux morceaux de légumes et d'olives. Touiller et réserver.
  • Badigeonner les légumes (sauf le poivron, qui est déjà grillé et assaisonné) d'huile d'olive, saler, poivrer et parsemer d'origan, au goût. Griller les légumes en plusieurs fournées sur le barbecue, sur un gril d'intérieur ou sur une poêle striée (de mon côté, j'ai utilisé mon grill-panini; le résultat est parfait !), jusqu'à ce que des marques de cuisson apparaissent. Réserver.
  • Trancher la calotte du pain et retirer le plus gros de la mie. (Ne la jetez pas ! On la congèle, on la passe au robot et on la fait sécher au four pour obtenir du panko maison.)
  • Déposer le pesto ou le Mojo Picante sur la base du pain et l'étaler grossièrement. Étaler les légumes grillés en faisant des étages bien distincts, dans l'ordre suivant: aubergines, courgettes, poivron rouge, oignons. Déposer une petite quantité de relish aux olives entre chaque couche. Terminer le sandwich en faisant un dernier étage avec le provolone et tartiner l'intérieur de la calotte du pain avec une généreuse quantité de relish aux olives.
  • Couper en pointes et déguster avec une bonne salade ou des crudités.

jeudi 15 mars 2012

Défi Épicerie: la préparation, la liste et le menu

Et bien voilà ! Premier post sur le début de mon défi épicerie. J'ai fait mes premiers calculs, et honnêtement, il n'y en aura pas de facile ! Heureusement que j'ai un chèque-récompense de 12$ chez Métro pour l'accumulation des points Métro et moi, parce que notre repas hebdomadaire de poisson a failli se transformer en quelque chose d'un peu moins glamour. Je vais bientôt partir faire les courses, après avoir mangé parce que Chéri m'a préparé un drôle de truc pour le dîner et que j'ai bien hâte d'y goûter (quand je dis un drôle de truc, je veux dire un quesadillas avec des oeufs, des poivrons et... du kimchi), mais avant, je veux vous détailler un peu plus ma préparation.

D'abord, dans mon menu de la semaine, je ne prévois jamais les déjeuners. Je m'assure d'avoir du pain, des oeufs et du fromage dans le frigo (ce que Chéri et moi consommons habituellement au déjeuner, finalement) avant de partir à l'épicerie, mais je ne détaille pas plus que ça. Si nous avons envie de manger des crêpes ou du pain doré en cours de semaine, nous avons toujours ce qu'il faut sous la main ou presque, et je peux toujours faire un pain si je manque de pain pour mes traditionnelles rôties au P'tit crémeux Boivin et à la Sriracha (vous allez vraiment penser qu'on est un couple avec des goûts bizarres !). Par contre, je prévois tous les dîners et les soupers, quitte à me retrouver à passer un reste imprévu au dîner et à décaler les dîners suivants sur le menu de la semaine prochaine. De cette façon-là, je ne suis jamais prise au dépourvu. Finalement, je reçois des amis samedi soir, c'est donc une autre difficulté de rester dans le budget de 50$ tout en faisant un repas intéressant et savoureux digne des occasions spéciales. J'ai quand même trouvé des plats qui ne reviendraient pas trop cher en exploitant ce qu'il y a dans mon garde-manger et dans mon frigo, comme de la purée de citrouille, des carottes, des citrons Meyer, des condiments asiatiques et autres. Même le kimchi sera mis à contribution ! ;)

Comme justement je reçois avec une thématique asiatique samedi, je vais devoir passer au Marché Oriental St-Denis pour prendre quelques trucs qui ne sont pas disponibles ailleurs, comme des feuilles de la lot (merci à Chipeuse pour me les avoir faites découvrir !). Je dois aussi passer à l'Euromarché, une épicerie italienne du quartier St-Michel, pour me procurer un pot de Gardiniera à un prix avantageux. Ces deux établissements ont un avantage que les autres épiceries n'ont pas: ils offrent des produits typiques des cuisines régionales des pays de la clientèle à laquelle ils sont destinés, et ils les offrent généralement vraiment moins cher qu'en épicerie. Ainsi, en sachant que j'ai besoin de passer à l'Euromarché, j'en profite habituellement pour faire le plein de ricotta (2$ pour 450g au lieu de 5$ partout ailleurs !), de pâtes sèches de qualité, de tomates en boîte et, surtout, de veau, qui est vendu à un prix dérisoire puisque tellement présent dans la gastronomie italienne ! Au Marché Oriental, ce sont surtout les légumes que je convoite: quand je vois 10 belles limes fraîches pour 1$, je ne vois pas trop la nécessité d'en acheter des ratatinées à 2 pour 1$ à mon IGA de quartier. Bref: connaissez vos épiceries locales, c'est aussi une excellente façon d'économiser.

Je commence ma préparation de liste d'épicerie en épluchant les circulaires de mes deux épiceries régulières et en triant les bons spéciaux en fonction de ce que j'ai déjà dans mes réserves. Cette liste n'est pas vraiment faite en fonction de ce que j'ai besoin ou non, elle rassemble seulement ce que je considère être des bons achats de la semaine. La voici:


Ensuite, en fonction de ce que je vois sur la liste, je me remue les méninges en essayant de trouver des plats à cuisiner qui utiliseraient avantageusement un ou plusieurs éléments de cette liste, et les réserves que j'ai déjà dans mes armoires. Comme je fais la liste des spéciaux le mardi et que je ne fais l'épicerie que le jeudi, je me réserve souvent une grosse journée pour penser à cela à temps perdu. Pour m'aider, je consulte mes livres de recettes, mes favoris "Cuisine" sur Internet - soigneusement classés par types d'aliments (par exemple: pâtes, riz et pizza) et ensuite par types de recettes (par exemple: pâtes végétariennes, pâtes au poisson et aux fruits de mer, pâtes à la viande et à la charcuterie; j'ai même un dossier juste pour mes recettes de macaroni au fromage (je vous avais prévenu que j'étais un peu monomaniaque)), et ma liste d'îdées bouffe dans Word, un document dans lequel j'écris toutes les choses que j'aimerais cuisiner, que la recette existe ou non. C'est un peu le moment où je "crée" des recettes, en amalgamant ces idées avec les recettes que je connais déjà. Une fois que j'ai plusieurs bonnes idées, je monte le menu de la semaine. Je fais un petit tableau qui ressemble à ceci:


Et une fois le menu composé, je m'assure d'avoir tous les éléments pour cuisiner en bâtissant une liste d'épicerie détaillée avec les quantités requises ou le poids nécessaire. Inévitablement, je finis toujours par oublier quelque chose, mais en général, je m'en sors assez bien. Avec la liste de cette semaine, en prenant en compte le chèque-récompense, j'arrive à un total de 58$ estimé pour l'épicerie de cette semaine. Comment vais-je faire pour arriver au 50$ visé ? Je ne sais pas ! En espérant fort, je pense !


PS: En cliquant sur les photos, vous verrez bien plus nettement le texte... Si ça vous intéresse !

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