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Zenzile "Berlin"

Voilà quelques années, que j’attends avec impatience un album de Zenzile qui me transporte à nouveau comme le splendide Modus Vivendi, sorti en 2005. C’est chose faite avec le dernier et huitième album studio qui pourtant sort des sentiers battus. Le projet est à la base un ciné concert créé à partir du film Berlin : la symphonie d'une grande ville (1927), chef-d'œuvre du cinéma expressionniste. Pour autant, cette bande son se suffit à elle même.  C'est un album totalement instrumental, sans invité, une première pour le quintet angevin. Musicalement, les sonorités dub sont mises entre parenthèse. Le groupe s'inspire ici du rock progressif et du kraut­rock, courant rock allemand expérimental des années 1970, qui inspira la scène punk et jeta les bases de la musique industrielle. L’œuvre, composée de onze titres, est alors un voyage difficilement séparable, c'est un tout plein d'émotions qui nous transperce de manière magistrale. Un grand disque, jubilatoire et planant pour tous les amoureux de musique!

Zenzile - Berlin - Yotanka - 2014



Zenzile « Electric Soul »

Voilà quinze ans que Zenzile démontre aux côtés des High Tone, Brain Damage, et compagnie, que le dub peut sonner aussi bien en France qu'en Jamaïque. « Electric Soul » est  leur huitième album, et contrairement à ce que laissait augurer son titre, n'a pas grand chose à voir avec la grande époque de la Motown (mis à part « Magic Number » où Winston McAnuff  joue les Gil Scott Heron dernière période). En fait, et ça ne surprendra personne, les Angevins font du dub, mais avec la désormais habituelle Jamika, toujours aussi magnétique, et le renfort de Jérôme "Jay Ree" El Kady, tous les morceaux sont chantés. Le début de l'album sonne très classique avec le sensuel « Scars », un « No Idol » genre Horace Andy vs Massive Attack, et un « Mind Control » à la ligne de basse style « Jah War » des Ruts. Tout ça n'est pas désagréable mais ronronne un poil. C'est ensuite que le groupe fait preuve de mordant avec des morceaux comme « Stay » penchant vers la New Wave, le plus expérimental « Yuri's Porthole », un magnifique « Over Time » de plus de 8 minutes qui fige le temps, et un « Man Made Machine » qui n'a plus grand chose à voir avec le dub mais se rapprocherait presque de Vic Chesnutt.

Zenzile - Electric Soul - 2012 - Yotanka