JO 2024 (VTT): l'immense fierté des parents de Pauline Ferrand-Prévot après son sacre olympique

Pauline Ferrand-Prévot a enfin vaincu la malédiction. La Française a offert dimanche à la France sa deuxième médaille d'or aux Jeux olympiques, la première pour elle, après un récital en solitaire sur la colline d'Élancourt noyée sous les drapeaux bleu-blanc-rouge. Grande favorite, la Rémoise de 32 ans, est partie seule au début du deuxième des sept tours, poussée par son destin et la volonté de mettre enfin fin à une incroyable malédiction aux Jeux.

En trois participations, à Londres (26e), Rio (abandon) et Tokyo (10e), elle n'avait jamais réussi à décrocher la moindre médaille alors qu'elle domine la discipline depuis une décennie.

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"Je plane complet"

Très émue et en larmes sur le podium au moment de recevoir sa médaille d'or, Pauline Ferrand-Prévot a partagé son bonheur avec ses parents, eux aussi sur une autre planète. "Je suis encore dans le rêve. Je dis que je suis une grande bavarde et puis là, je ne sais pas quoi dire. Je n'ai jamais rien fumé mais là, on croirait que j'ai fumé quelque chose et je plane complet. Pauline, c'est quelqu'un de sensible et ça ne m'a pas surprise du tout. Tout s'est déroulé comme elle l'avait prévue, c'était un truc de fou", a confié Sylviane, sa maman.

Ces derniers mois, elle s'est plus que jamais barricadée, fuyant les médias et les obligations, pour se concentrer à 100% sur sa quête. "Depuis qu'elle fait du sport de haut niveau, on a toujours des doutes, la veille, l'avant-veille... Hier, c'était bizarre. Je me sentais même prétentieuse parce qu'on était persuadés qu'elle allait gagner. Elle était forte physiquement et mentalement. Elle a tout mis en place depuis Tokyo. Et dans sa tête, de toute façon, elle serait championne olympique à Paris", poursuit Sylviane, rapidement suivie par Dany, le papa de la nouvelle championne olympique.

Quels objectifs pour l'avenir ?

"Ça a été beaucoup de travail. C'est une récompense, en plus à Paris avec un public super. Cette année, on a imaginé que les choses allaient bien. Les autres années, c'était peut-être un petit peu différent mais cette année, tous les feux étaient au vert. Plus elle bossait, plus on voyait que l'écart se creusait avec les autres. C'est tellement beau et le public qui l'encourage comme ça, c'est une belle preuve d'amour. Depuis qu'elle a intégré un team professionnel, elle a énormément évolué. Elle a pris conscience qu'il fallait encore travailler différemment le psychique qui, jusqu'à présent pour elle, n'était pas nécessaire alors que là, elle a prouvé qu'il le fallait", indique-t-il.

Désormais championne olympique, "PFP" est une légende du cyclisme féminin, championne du monde à 15 reprises dans de multiples disciplines (route, cyclo-cross, gravel,...) parfois en même temps, et surtout en VTT cross-country où elle compte un record de cinq sacres mondiaux. Désormais, toutes les cases sont cochées, alors que peut-elle aller chercher comme objectif? "C'est la question que je me pose déjà", avoue Sylviane. "Gagner le Tour de France peut-être (rires)."