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JO 2024 (tennis de table): "Le français, c’est la langue que je parle le plus", rencontre avec Hugo Calderano, le plus frenchie des pongistes brésiliens

Hugo Calderano défend les couleurs du Brésil, son pays natal, aux épreuves de tennis de table des JO 2024. Mais il a un lien particulièrement fort avec l’Hexagone, comme il l’explique à RMC Sport. Tout son staff est français et lui-même manie aisément la langue de Molière. Au point d’avoir le cœur un peu bleu-blanc-rouge…

Hugo Calderano, vous êtes le plus Français des pongistes brésiliens…

J’ai deux entraîneurs et deux préparateurs physiques français. Les deux coachs, c’est Jean-René Mounié et Michel Blondel. On travaille ensemble depuis très longtemps, depuis que je suis en juniors. Ils m’ont apporté vraiment beaucoup de choses. Ils m’ont guidé dans ma carrière et je leur dois beaucoup. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est aussi grâce à eux. Ils me connaissent tous les deux très bien et ils savent ce dont j’ai besoin, à quel moment. Mes deux préparateurs physiques aussi: Mickaël Simon et Xavier Moreau. C’est un peu plus récent, mais eux aussi m’ont beaucoup soutenu dans ma carrière, pas que pour les Jeux olympiques.

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D’où vient cette connexion française dans votre vie…

En fait, c’est Jean-René qui a commencé à travailler avec le Brésil. C’était le coach du Brésil entre 2009 et 2016, durant deux cycles olympiques. J’étais petit mais je faisais déjà partie de l’équipe nationale séniors. Après, il a arrêté avec le Brésil mais on a continué à travailler ensemble. Avec Michel Blondel, ils forment une équipe. Je suis venu m’entraîner à l’Insep à l’âge de 16 ans. Après, j’ai joué beaucoup de temps à Ochsenhausen (en Allemagne) avec Simon Gauzy. Il y avait aussi d’autres Français là-bas, donc j’ai créé ce rapport avec le France.

Vous parlez français de manière impeccable…

Quand je suis arrivé, j’ai habité un mois et demi à l’Insep. Je ne parlais pas français. J’ai pris un peu de cours. J’ai appris la base. Après, j’ai eu une blessure et je suis parti. Mais comme je passais beaucoup de temps avec mes coachs et mes copains, j’ai appris et j’ai décidé de commencer à parler. Et c’est devenu de mieux en mieux.

Vous sentez-vous un peu français aujourd’hui?

Peut-être en partie, oui (sourire).

Lors de ces JO de Paris, vous étiez donc un peu à domicile…

Oui, surtout parce que mon équipe est française. Je sais que c’est très spécial pour eux donc ça devient aussi très spécial pour moi. C’était un grand plaisir de jouer devant ce public magnifique, même si quand on joue contre les Français ils les soutiennent et c’est normal. Les gens sont très passionnés de tennis de table et ça donne beaucoup d’énergie. C’était très bien de jouer ici.

Vous ne vous entraînez plus en France désormais…

Non, depuis dix ans, je suis en Allemagne, avec Michel Blondel à l’entraînement. A Ochsenhausen, à une heure et demie de Munich. Jean-René Mounié gère plus les compétitions. On a cette organisation-là.

Ça faisait longtemps que vous n’étiez pas venu en France?

Oui, ça fait un bon moment. A l’année, je ne viens jamais en France. Mais le français, c’est la langue que je parle le plus au quotidien (rires).

Les Français vont ont battu en quart de finale du tournoi par équipe, avec les frères Lebrun et Simon Gauzy. Jusqu’où les voyez-vous allez désormais, alors qu’ils affronteront la Chine ce jeudi matin à 10h?

La France est une équipe très forte. Ils ont trois joueurs de très haut niveau. Ils ont une bonne chance de gagner une médaille. Simon, c’est un bon ami, on se connaît depuis très longtemps, donc je leur souhaite le meilleur pour la suite. Moi, je ne vais pas trop regarder, je vais partir en vacances (sourire). Mais je serai très content, surtout pour Simon, s’il peut avoir une médaille olympique.

Certains autres athlètes français vont ont impressionné depuis le début de cette quinzaine?

Je dirais bien sûr Léon Marchand. Et puis Teddy Riner, c’est incroyable ce qu’il fait. C’est fort.

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport