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JO 2024 (handball): le temps mort incompréhensible à 6 secondes de la fin qui a plombé les Bleus

Alors qu'elle menait 29-28 à 6 secondes de la fin de son quart de finale olympique face à l'Allemagne, l'équipe de France s'est sabordée en perdant la balle après un temps mort surprenant et une remise en jeu très mal gérée.

Une balle dans le pied. Presque un sabordage. Alors qu'elle menait 29-28 et se dirigeait vers une victoire de costaud face à l'Allemagne en quart de finale de son tournoi olympique de Paris 2024, l'équipe de France s'est effondrée dans les toutes dernières secondes du temps réglementaire, concédant le but de l'égalisation après un temps mort pris alors qu'elle menait et avait la possession.

Une décision qui a surpris la quasi totalité des observateurs, qui n'ont pas compris pourquoi le sélectionneur Guillaume Gille avait choisi de demander ce temps mort alors que la logique aurait voulu qu'il fasse tourner le chrono en laissant les Allemands faire faute.

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"Pourquoi l'entraîneur de la France a-t-il pris un temps mort à 6 secondes de la fin du match, alors qu'il menait d'un point et que le ballon était en possession de la France? Si quelqu'un sait, répondez s'il vous plaît", s'interroge un internaute.

Le début de la fin

Et les conséquences de ce choix ont été terribles puisque ce temps mort a permis à l'Allemagne d'organiser sa défense pour cibler le porteur du ballon. Avec un certain succès puisque sur la remise en jeu, Dika Mem s'est retrouvé pris en tenaille par quatre Allemands. Tentant tant bien que mal de passer la balle à son coéquipier Elohim Prandi, l'arrière droit français a commis la perte de balle que toute la France redoutait, convertie en but de l'égalisation par l'Allemagne à la toute dernière seconde.

Une séquence ahurissante qui part donc d'une décision tactique qui interroge. D'autant que pendant le temps mort, Guillaume Gille est resté étrangement silencieux. Sur les images, on voit même Dika Mem, alors en pleine confiance après un match offensivement très réussi, expliquer à ses coéquipiers le système à mettre en place pour ces six dernières secondes.

Mais n'est manifestement pas sélectionneur qui veut. La mise en place tactique de l'arrière droit a donc échoué, envoyant les Français et leurs adversaires allemands en prolongations. Avec, dans la tête, l'impression de s'être mis seuls dans cette situation.

Plombés par ce fardeau psychologique, les Bleus n'ont pas réussi à retourner la dynamique de cette partie, pourtant menée de bout en bout dans le temps réglementaire. La prolongation a donc mis fin à leurs rêves olympiques. Et à la carrière de Nikola Karabatic.

François de La Taille