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Date de création : 15.01.2018
Dernière mise à jour : 18.04.2024
279 articles


15 quelques chansons post 75

em ở nông trường, em ra biên giới

em ở nông trường, em ra biên giới

 

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J'avais écarté ce texte de mes traductions des chansons postérieures à 1975, et puis j'en ai trouvé l'explication dans un article de Khương Duy. Ce poème est un hommage à deux jeunes filles violées et  atrocement massacrées par les Khmers rouges de Pol Pot. L'histoire en elle-même est digne d'intérêt, mais de plus la chanson valut à Trinh Công Son de devoir faire son autocritique selon le principe du ne rien dire… tout le monde le sait » (không nói ra thì...ai cũng biết).

Mais je laisse la parole à Khương Duy et à Trinh Công Son :

Jean-Claude RENOUX

 

Il pensait que de telles morts n'existeraient plus, mais après çà, dans l’atmosphère « radieuse » des jours de paix, il lui a fallu poursuivre en écrivant... « Em ở nông trường, em ra biên giới » (Tu étais à la ferme, tu es partie sur la frontière)... ce fut à cause de la fulgurance d’une nouvelle douleur en rapport avec la mort, « douce comme des traces de pas », de jeunes filles "volontaires de la jeunesse" (Thanh niên xung phong), très jeunes, qui avaient reçu l’ordre de prendre la route pour être pompiers en ligne, porter les civières des blessés, charger les munitions, servir sur le champ de bataille, quand les troupes de Pol Pot eurent enfoncé la frontière sud-ouest. Toutes étaient entrées dans la guerre « des deux pieds, sans hésitation » (đôi chân đi không ngại ngần).
Puis, alors que la guerre n'était pas encore finie, « ces vingt filles dans la vingtaine » sont mortes. A cette époque, les vraies nouvelles des combats ainsi que les pertes en vies humaines survenues pendant cette guerre, bien qu’appartenant à la catégorie des « ne rien dire… tout le monde le sait » (không nói ra thì...ai cũng biết), étaient un « secret national ». Par conséquent, les détails les concernant n’étaient pas étalés sur la place publique, il avait seulement entendu de façon sommaire la nouvelle que leur camp avait été pris  dans une embuscade soudaine par l’ennemi la nuit, et que toutes avaient été arrêtées, avaient subi un viol collectif, et avaient été exécutées sur place de façon extrêmement barbare. Après une longue période, seule une petite partie de cette histoire a été restituée dans le film « Ngọc trong đá » (Jade dans la pierre).

Même s'il était difficile de savoir clairement si elles étaient tombées l'une après l'autre sur le champ de bataille, ou si elles avaient été massacrées collectivement en une nuit, il fallait bien admettre cette vérité, qu’au bout du compte elles avaient toutes été sacrifiées. Les échos de leur destin avaient vraiment choqué Trịnh Công Sơn.

Leurs yeux innocents et purs le hantaient et l’exhortaient à payer pour la vie, et pour elles-mêmes, cette dette de la littérature. Même à l’époque de la guerre, écrire sur les pertes n’était ni opportun, ni n’était encouragé, mais il n’aurait pas pu se le pardonner s’il n’avait pas écrit à leur sujet.... parce que selon lui, ne pas écrire c'était commettre « un crime envers la vie » ! Dans ce contexte, la meilleure solution consistait à écrire sur leur destin d’une manière feutrée.

(...)

Peut-être, avec une cause aussi légitime, Trịnh Công Sơn n’aurait-il pas eu besoin de s’expliquer pour que tout le monde le comprenne pleinement et sympathise avec son attitude, mais en réalité, on ne sait pas trop pourquoi et suite à quelles pressions, il devait faire son autocritique, comme si écrire cette chanson était un... crime pour beaucoup de gens :

- … « Mais à Nhị Xuân, il y avait vingt filles des « jeunes volontaires » qui étaient allées de l'autre côté. Quelques mois plus tard, on m'a dit que les vingt visages que j'avais vus, rencontrés cette nuit-là à Nhị Xuân, avec qui j’avais chanté, étaient morts sur la frontière sud-ouest. Leurs chants, leurs rires demeurent. Les cannes à sucre, les ananas de nos amies cultivatrices sont toujours là, en pleine croissance. Je suis très affligé en observant le vaste ciel et en me remémorant le souvenir de ces jeunes filles dévouées. Y a-t-il autre chose dans nos cœurs ? Dans le sommeil nocturne, sur ces fronts purs, il y avait des rêves. Nous disons bien trop de rotondités et nous oublions la perte. Nous affichons beaucoup de sourires mais nous oublions d’exprimer notre propre compassion (nous soulignons, KD). Ces petites amies sont vraiment parties pour toujours, mais leur souvenir n'est pas assez chanté. Une telle douleur. Beaucoup de choses ont été omises du temps de la ferme et nous n’avons pas dit grand-chose quand elles se sont portées sur la frontière. Faire quelque chose qui ne s’est pas encore produit, se rendre là où une personne n’est plus, est-ce commettre un crime envers la vie ? Mais veuillez me pardonner ces lignes soyeuses, ces arrangements nuancés, ces considérations tout en mesure. »

(Trịnh Công Sơn )

 

Em ở nông trường em ra biên giới (1981)

Trên nông trường không xa lắm 
Có đôi chân đi không ngại ngần 
Em bây giờ quen mưa nắng 
Gánh trên vai vấn vương bụi hồng 

Dans les plantations pas très loin
On a deux jambes pour marcher fermement
Toi maintenant tu es habituée à la pluie et au soleil
Portant la palanche, sur tes épaules subsiste de la poussière rose

Từng vai áo phơi sẽ xanh thêm đời 
Bàn tay làm nên những mùa vui
Từ trên đất này những con người mới 
Mọc lên tựa tia nắng giữa chân trời 

Sur ton épaule vaincue le soleil s'expose ajoutant de la jeunesse à la vie

De ta main naît des saisons heureuses
Depuis que sur cette terre des hommes nouveaux 
Elles croissent semblables aux rayons de soleil à l’horizon

Qua bao mùa em bỗng lớn 
Đất cho em trái tim nồng nàn 
Yêu con người nên lo lắng 
Muốn nghiêng vai gánh thêm nhọc nhằn 

Traversant nombre de saisons tu as soudain grandi
La terre te donne un cœur chaleureux
Tu aimes le genre humain c’est pourquoi l'inquiétude
Veut incliner ton épaule qui porte la palanche et accroît tes tourments

Xa nông trường ra biên giới 
Có đôi khi đi không trở lại 
Nhưng trong lòng nghe tiếng nói 
Những gian nan sẽ đo lòng người 

Loin des plantations tu t’es portée à la frontière
Il y a parfois des aller sans retour
Mais dans le cœur on entend une voix
« Les difficultés sonderont le cœur de l’homme » 

Từ biên giới xa chốn em sương mù 
Rừng sâu tìm những lối mòn qua 
Từng khi nắng mưa lán đêm nằm nhớ 
Màu đất trời quen quá chốn quê nhà 

Depuis la frontière, loin de chez toi, le brouillard,
La forêt profonde, tu cherches des traces de passages pour la traverser
Tantôt le soleil, tantôt la pluie, dans la baraque la nuit couché tu te souviens
Les couleurs de la terre et du ciel tellement familières du pays natal 

Khi qua rừng, khi qua suối 
Thấy vui theo bước chân đồng đội 
Trong những ngày gian nguy ấy 
Biết bao nhiêu những câu chuyện đời.

Quand tu traverses la jungle, quand tu traverses un ruisseau
Tu vois heureuses les pas de tes frères d’armes
En ces jours périlleux
Combien sont nombreuses les histoires dans l’existence

Ecoutez em ở nông trường, em ra biên giới

 

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Thiên sứ bâng khuâng

Thiên sứ bâng khuâng

Peinture de Trinh Cung

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Cette chanson serait l'une des deux chansons, avec Cuối Cùng Cho Một Tình Yêu, écrites par le peintre Trinh Cung et mis en musique par Trinh Công Son. Je laisse Trinh Cung expliquer son histoire :

 

"Je venais de l’écrire l'année où je suis allé en Amérique pour la deuxième fois. J'ai rencontré une ancienne amoureuse de Trịnh Công Sơn. Ce jour-là, elle m'a invité à manger au South Coast Plaza, dans un Macy’s, il y avait un magasin open air, nous avons mangé en plein air, sous des parasols. La première fois que j'ai vu les oiseaux voler, les moineaux se sont posés autour d'elle, elle a laissé tomber pour eux de la mie de pain et chacun dansait pour en ramasser des morceaux... J’ai trouvé ça très intéressant ! Parce qu'à cette époque nous étions dans la ville de Saigon sans oiseaux, les gens tiraient sur les oiseaux. Donc, en Amérique, j'ai vu des oiseaux partout, là où il y avait des gens, il y avait des oiseaux. J'étais ému et j'ai écrit Thiên sứ bâng khuâng... (…) J'ai fait ce poème, comme ça, un impromptu, et je suis retourné à Saigon. L'année suivante, je suis retourné aux États-Unis, j'étais un proche d'une chanteuse du comté d'Orange, elle était avec moi à l’époque et nous étions amis. Nous partagions l'art et la vie dehors. Elle a été mon réconfort pendant mon séjour en Amérique, j’ai écrit deux autres vers afin de les lui offrir. Cela signifiait que ce poème serait l’occasion d’un repas avec une vieille amie, une ex-amoureuse de Trịnh Công Sơn, mais aussi qu'après ça il se confondrait avec une personne avec qui je venais de me lier d’amitié. (...) Mais le destin de ce poème ne s’est pas arrêté là, quand je suis revenu au Vietnam pour toujours après une grave maladie, pour y mourir, j’ai rencontré une autre fille. Trịnh Công Sơn a écrit un article sur le sort et le destin de ce poème publié dans le magazine « Héritage » de la firme Vietnam Airlines, intitulé Số phận của một bài thơ(destin d’un poème). Chaque œuvre a son propre destin, elle fonctionne pour cette personne, mais elle se lie aux autres. Et c’est le poème que Trịnh Công Sơn a mis en musique avant qu’il ne meure en 2000, année où il a accueilli le nouveau millénaire.

J’ai brisé les règles, décidant de ne garder que le morceau Cuối cùng cho một tình yêu comme destiné à être mis en musique. Mais quand Sơn a lu ce poème, il l’a trouvé très intéressant, il l’a considéré comme si c’était une célébration de la séparation d'avec l'ancien siècle et il l’a mis en musique. Cette chanson a été très peu diffusé, seul Trần Thu Hà l’a chantée à Saigon, Tuấn Ngọc l’a chantée aux États-Unis, et elle n’est pas encore disponible en cassette. Je veux aussi la considérer comme un souvenir de ma vie avec un ami intime décédé, et si elle reste parmi vous tous, comme je viens de la présenter, la chanson aura son propre destin, et elle appartiendra totalement à son destin. (...) Le poème « Thiên sứ bâng khuâng » a commencé à être une inspiration en 1998 avec seulement 4 vers. Ensuite, il est devenu un poème de 6 vers, pour parler de mon rêve, je voulais détruire l’échéance qui me permettrait de prolonger ma vie. Avec « Cuối cùng cho một tình yêu », j’ai loupé la déclaration suivante : « Alors, tu reviens ! ». J'ai bêtement dit aux belles personnes « Alors, tu reviens ! ». Donc, comme alors je me sentais très seul, et que maintenant je ne veux plus être seul (...) C'était en 1999. Le dernier paragraphe a été écrit en 2000. (…)

 

 

Thiên sứ bâng khuâng (1999), L'ange mélancolique.



Con chim con chim về đậu bên người,
Là Thiên sứ, đó là tôi cũng chừng
í a í a tôi lại là chim
Là Thiên sứ, đó là tôi cũng chừng

L’oiseau, l’oiseau revient se poser près de toi
C’est un ange, c'est peut-être moi
(í a í a) je suis oiseau
Je suis un ange, moi aussi

Vô tình em thả í a bâng khuâng
Tôi làm chim nhặt để phần mai sau
Để phần mai sau
Tôi làm chim nhặt để phần mai sau

Indifférente tu jettes (des miettes) (í a) morose
Je suis l’oiseau qui amasse afin de partager le jour suivant
Afin de partager le jour suivant
Je suis l’oiseau qui amasse afin de partager le jour suivant

Mai sau Thiên sứ về trời
Thiên sứ về trời ở lại 
Còn tôi ở lại bên người tôi yêu
Còn tôi ở lại bên người tôi yêu

Le jour suivant l’ange retourne au ciel
L’ange retourne au ciel où il réside
Alors que moi je réside près de celle que j’aime
Alors que moi je réside près de celle que j’aime.

 

Ecoutez Thiên sứ bâng khuâng

 

 

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15 Quelques chansons post 75

15 Quelques chansons post 75

Peinture de Đinh Cường

 

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Après la chute de Saigon peu de textes de Trịnh Công Sơn mériteraient de retenir notre attention (et je ne parle pas des petits cacas réalistes-socialistes à la gloire de Moscou et de l'électricité), si l'on excepte Con mắt còn lại (1992), Tiến thoái lưỡng nan(1998) - postérieurs à 1988, date de la Đợi Mới ; et certaines chansons qui à première vue pourraient passées pour anodines si elles ne révélaient pas la constante majeure de Trịnh Công Sơn, quelque soit la nature du pouvoir en place : sa désolation de voir les Vietnamiens s'entretuer et certains des fils du Vietnam, parmi les meilleurs, contraints à l'exil. Parmi ces textes, Em Còn Nhớ Hay Em Đã Quên (1980), Như Một Hòn Bi Xanh (1980), Nhớ mùa thu Hà Nội, (1984)  Như Một Hòn Bi Xanh (1980), Thành phố mùa xuân (1982)...

Khánh Ly fait partie de ces exilés, et ce n'est pas lui faire injure que de constater que sa voix n'est plus celle de la jeunette qui accompagnait Trịnh Công Sơn de squat en piaule d'amis avant 75. Beaucoup des nouvelles chansons seront interprétées par Trịnh Vĩnh Trinh, la propre soeur de Sơn en exil au Canada, et Hồng Nhưng, diva originaire du Nord et enfant chérie du régime.

J'avoue être très sceptique quant aux crooners qui ont par la suite, et à mon sens, dénaturé l'héritage de Trịnh Công Sơn. 

 

Comme dit plus haut, Con mắt còn lại (1992) et Tiến Thoái Lưỡng Nan (1998), sont donc postérieurs à 1988, date de la Đợi Mới (ouverture du Vietnam au libéralisme économique, et plus grande ouverture des autorités dans les limites d'un régime qui reste dirigé par un parti unique communiste). 

Tiến Thoái Lưỡng Nan est selon moi le testament d'un Trịnh Công Sơn malade, diabétique, usé par l'abus d'alcool et de tabac qui mourra deux ans plus tard

  

 

Quelques chansons post 75 (les chansons de l'album Một Cõi Đi Về enregistrées après 75 font l'objet d'une page à part, cliquer ici pour les consulter)

 

1 - Traduction de Rơi lệ người (1976)

 

2 - Traduction de  Cánh chim cô đơn (1980)

 

3 - Traduction de  Đời gọi em biết bao lần (1980)

 

4 - Traduction de  Huyền thoại mẹ (1985)

 

5 - Traduction de  Về thăm mái trường xưa (1990)

 

6 - Traduction de  Con mắt còn lại (1992)

 

7 - Traduction de Rừng xanh xanh mãi (1992)

 

8 - Traduction de  Tôi ơi đừng tuyệt vọng (1992)

 

9 - Traduction de  Cho đời chút ơn (1993)

 

10 - Traduction de  Như chim ưu phiền (1993)

 

11 - Traduction de  Vườn xưa (1993)

 

12 - Traduction de  Tiến thoái lưỡng nan (1998)

 

13- Traduction de Em ở nông trường, em ra biên giới (1981)

 

14 - Traduction de Thiên sứ bâng khuâng (1999)

 

 

 

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Vườn xưa (1993)

Vườn xưa (1993)

 

 

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Vườn xưa (1993)

"Le jardin d'autrefois", paroles et musique de Trịnh Công Sơn, traduction Jean-Claude RENOUX

 

 

Ngoài hiên vắng giọt thầm cuối đông

Trời chợt nắng vườn đầy lá non

Người lên tiếng hỏi người có không

Người đi vắng về nơi bế bồng

 

 

Dehors la véranda déserte goutte discrètement en cette fin d’hiver

Dans le ciel soudain le soleil, le jardin est plein de feuilles et de bourgeons

J’élève la voix pour savoir s'il y a quelqu'un

Elle est partie vers son foyer

 

 

Đừng phai nhé một tấm lòng son

Thuyền nào đã chở mất thuyền quyên

Với những thuyền buồm lớp lớp ra sông

Xin có lời mừng giữa chén rượu nồng

 

 

Ne dépéris pas, voyons, cœur fidèle

Une barque a enlevé la belle

Parmi les files de jonques sur la rivière

Accepte mes félicitations avec une tasse d'alcool fort

 

 

Với những cuộc tình bão tố lênh đênh

Xin có một lần uống chén muộn phiền

Nhà im đứng cửa cài đóng then

Vườn mưa xuống hành lang tối tăm

 

 

Avec les amours l’orage va et vient

Fasse qu’il y ait une fois à boire des bols d’amertume

La maison est silencieuse, la clenche clôt la porte

Dans le jardin il pleut, le couloir est obscur

 

 

Về thôi nhé, cổng chào cuối sân

Hờ hững thế loài hoa trắng hồng

Chào chiếc lá nằm giữa vườn hoang

Gửi đâu đó một chút tình riêng.

 

 

Je reviens donc, l'arche fleuri* est au fond de la cour

Indifférentes au monde, des fleurs blanches et roses

Je salue les feuilles qui gisent dans le jardin à l’abandon

Et j'y envoie un peu d'amour.

 

* Cổng chào : Littéralement, arc de triomphe

 

 

Giang Trang  chante Vườn xưa

 

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Như chim ưu phiền (1993)

Như chim ưu phiền (1993)

 

 

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Như chim ưu phiền (1993)

"Comme un oiseau affligé", paroles et musique de Trịnh Công Sơn, traduction de Jean-Claude RENOUX

 

 

Tôi như con chim nhỏ
Bay về rất ngẩn ngơ
Trên nhân gian chia lìa
Lòng đầy những oán thù

 

 

Je suis comme un oiselet

Revenant complètement hébété

Au-dessus de l’humanité divisée

Le cœur plein de rancune

 



Tôi như chim xa lạ
Đứng nhìn những ngày qua
Trong tim tôi bất ngờ
Một lời than rất nhỏ
(hư .... hư ..... hư)

 

 

Je suis comme un oiseau étrange

Qui regarde les jours passer

Dans mon cœur, inattendue

Une faible plainte

 



Tôi như con chim buồn
Bay về lúc chiều hôm
Thôi quên đi thiên đường
Một đời tôi mãi tìm

 

Je suis comme un oiseau triste

Revenant en soirée

Qui a oublié le paradis

Toute ma vie, je l'ai cherché sans cesse

 


Tôi như con chim bệnh
Thiếu hạnh phúc trần gian
Có những tháng mùa Đông
Ngồi khóc rất âm thầm
(hư .... hư ..... hư)

 

 

Je suis comme un oiseau malade

Á court de bonheur en ce bas monde

Il y a les mois d’hiver

Je pleure en silence

 



Tôi như chim ưu phiền
Bay về cuối dòng sông
Con sông mang tin buồn
Nằm chờ những đoá hồng

 

 

Je suis comme un oiseau affligé

Qui vole vers le bout de la rivière

La rivière transporte de tristes nouvelles

Lovée, elle attend des roses.

 



Tôi con chim vô vọng
Linh hồn rất mong manh
Trong tôi có một lần
Một mùa ôi rất lạnh
(hư .... hư ..... hư)

 

 

Moi, l’oiseau sans espoir

Mon âme est très fragile

En moi il y eut une fois

Une saison, oh très froide

 



Tôi như con chim chiều
Mang đầy nắng quạnh hiu
Trên đôi vai u sầu
Tìm về nơi cuối đèo

 

 

Je suis comme un oiseau du soir

Qui transporte plein de soleil solitaire et triste

Sur mes épaules mélancoliques

Qui cherche à revenir au bout du défilé

 



Tôi con chim thanh bình
Mơ được sống hồn nhiên
Như hoa trên đồng xanh
Một sớm kia rất hồng.

 

 

Moi, l’oiseau paisible

Qui rêve d’une vie innocente

Comme une fleur dans un pré vert

D'un petit matin tout rose

 

 

Ngọc Tú chante  Như chim ưu phiền

 

 

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Cho đời chút ơn (1993)

Publié le 31/03/2018 à 14:40 par toidibo Tags : trinh cong son toidibo jean claude renoux centerblog vie monde roman coeur nuit musique sur oiseau
Cho đời chút ơn (1993)

 

 

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Cho đời chút ơn (1993)

"Pour la vie, un peu de reconnaissance", paroles et musique de Trịnh Công Sơn, traduction Jean-Claude RENOUX

 

 

Hôm chợt thấy em đi về bên kia phố

Trong lòng bỗng vui như đời rất lạ

Tôi tìm thấy tôi theo từng gót xa

Làm lời lá bay trên đường đi

Tôi tìm thấy tôi như giọt nắng kia

Làm hồng chút môi cho em nhờ

 

 

Un jour je te vis revenir dans la rue

Mon coeur s'enflamma comme devant un monde très étrange

Je me vis suivant ton pas qui s'éloignait

Parlant pour les feuilles volant sur la route !

Je me sentis tel un rayon de ce soleil

Qui, pour te rendre grâce, rosit un peu tes lèvres

 

 

Môi thiên đường hót chim khuyên

Ôi tóc trầm ướp vai thơm

Ta nghe đời rất mênh mông

Trong chân người bước chầm chậm

 

 

Lèvres paradisiaques pour un chant de zostérops*

Oh cheveux de santal sur épaules odorantes

Je vois bien que la vie est, oh combien, immense

Dans ton pas lascif !

 

 

Hãy còn bước đi cho bình minh lên sớm

Cho đời chút ơn biết tà áo nọ

Em là phấn thơm cho rừng chút hương

Là lời hát ca cho trần gian

Dưới phường phố kia có người nhớ em

Nằm mộng suốt đêm trong thiên đường.

 

 

Fasse que ton pas demeure pour l'aurore qui se lève

Je rends grâce à la vie pour le pan de cette tunique

Tu es le pollen embaumant légèrement la forêt

Tu es le chant donné au monde d’ici-bas

Quelque part dans cette ville quelqu'un se languit de toi

En songe, toute la nuit, au paradis !

 

 

 

* Le zostérops est un oiseau minuscule au chant limpide. Il est à peine plus gros que le pouce mais peut se vendre 100 millions de dôngs (5.000 dollars).

 

 

Trần Thu Hà chante Cho đời chút ơn

 

 

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Tôi ơi đừng tuyệt vọng (1992)

Tôi ơi đừng tuyệt vọng (1992)

mise à jour le 21 janvier 2019

 

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Tôi ơi đừng tuyệt vọng (1992)

"Pauvre de moi, ne pas désespérer", paroles et musique de Trịnh Công Sơn, traduction Jean-Claude RENOUX

 

Pauvre de moi, ne pas désespérer

Il semble que dans ses chansons on entrevoit toujours de l'amour, peut-être le soleil comme la pluie, peut-être le brouillard comme la fumée, peut-être l’illusoire comme les tourments du cœur. Et la fille de la chanson Tôi ơi đừng tuyệt vọng est une Asiatique (peut-être Michiko ? NDT), qui est venue et a apporté à Trinh Cong Son le sentiment que « l'amour est une cascade ». Leurs pensées à tous deux devaient les conduire à s'unir par le mariage (kết tóc se tơ) jusqu'à la fin de leur vie, et soudain un jour « elle » s’en alla et laissa Trinh Cong Son avec un sentiment de tristesse implacable. Cette tristesse ne l’a pas conduit à s’enfoncer dans les profondeurs de l’abîme, mais à s’envoler vers les cieux comme une flèche. « Ne pas désespérer, pauvre de moi, ne pas désespérer... »

- « Il était assis la regardant le soleil se faner comme sa propre vie. Mais avec son aimée, il était toujours indulgent, elle était naïve, ensuite elle sera son lever de soleil. Peut-être que quelque part, il y a quelqu'un qui murmure... Ne pas désespérer, ne pas désespérer... » (Selon Trịnh Xuân Tinh).



Đừng tuyệt vọng, tôi ơi, đừng tuyệt vọng 
Lá mùa thu rơi rụng giữa mùa đông 
Đừng tuyệt vọng, em ơi, đừng tuyệt vọng 
Em là tôi và tôi cũng là em. 
Con diều bay mà linh hồn lạnh lẽo 
Con diều rơi cho vực thẳm buồn theo 

 

Ne pas désespérer, pauvre de moi, ne pas désespérer
La feuille d’automne tombe en plein hiver
Ne pas désespérer, pauvre de toi, ne pas désespérer
Tu es moi et je suis toi
Cerf-volant je vole, mais j'ai l’âme glacée
Cerf-volant je chute, pour que le gouffre s’en attriste

 

Tôi là ai mà còn khi giấu lệ 
Tôi là ai mà còn trần gian thế 
Tôi là ai, là ai, là ai 
Mà yêu quá đời này. 

 



Qui suis-je ? Quand je cache encore mes larmes !
Qui suis-je ? J'appartiens encore en ce bas monde !
Qui suis-je ? Qui ? Qui ?
Mais je tiens trop à cette vie !

 

Đừng tuyệt vọng, tôi ơi, đừng tuyệt vọng 
Nắng vàng phai như một nỗi đời riêng 
Đừng tuyệt vọng, em ơi, đừng tuyệt vọng 
Em hồn nhiên rồi em sẽ bình minh 
Có đường xa và nắng chiều quạnh quẽ 
Có hồn ai đang nhè nhẹ sầu lên.



Ne pas désespérer, pauvre de moi, ne pas désespérer
Le soleil doré se fane comme ma propre vie
Ne pas désespérer, pauvre de toi, ne pas désespérer
Tu es candide, tu seras l'aube
Il y a une route au loin, et le soleil le soir est seul
Il y a une âme qui, tout doucement, tristement, s’élève

 

 

Hồng Nhung chante : Tôi ơi đừng tuyệt vọng

 

 

 

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Về thăm mái trường xưa (1990)

Về thăm mái trường xưa (1990)

 

 

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Về thăm mái trường xưa (1990)

"De retour dans mon école", paroles et musique Trịnh Công Sơn, traduction Jean-Claude RENOUX

 



Về đây đứng bên mái trường xưa
Thấy như mình trôi trong ngày cũ
Bồi hồi nhớ tiếng nói thầy cô
Thoáng trong lòng một nỗi buồn qua

 



Revenu ici, je me tiens à côté de mon ancienne école
Je me sens comme emporté par le cours des jours anciens
Troublé, je me souviens des voix de mes maîtres*
Un court instant, de tristesse mon cœur est traversé

 



Bao nhiêu tiếng cười ngày xưa ấy
Vang trong lớp học sân trường
Như vách đá còn vang vọng mãi
Lời chim muông reo trong nắng
Ai mang đến gần trời lưu luyến
Mà cứ yêu thương nhau hoài
Bao nhiêu nét mặt của ngày tháng
Sao không lúc nào nhạt phai ?

 



Combien de rires en ces jours d’autrefois
Ont résonné dans les salles de classes et dans la cour
Semblables aux falaises, il en reste l'écho
Les cris des oiseaux éclatants dans le soleil
Qui aura porté jusqu'à l'orée du ciel nos regrets ?
Malgré tout nous nous aimons toujours 
Nombreux sont les traits des visages de ce temps-là
Pourquoi ne se sont-ils jamais estompés ?

 



*thầy cô peut se lire aussi comme monsieur le maître et son épouse

 

 

 

Lô Thủy chante Về thăm mái trường xưa

 

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Huyền thoại mẹ (1985)

Publié le 30/03/2018 à 15:20 par toidibo Tags : blog background image jean claude renoux trinh cong son toidibo roman centerblog vie enfants sur nuit
Huyền thoại mẹ (1985)

 

 

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Huyền thoại mẹ (1985)

(Mère de légende)

 

Đêm chong đèn ngồi nhớ lại
Tứng câu chuyện ngày xưa
Mẹ về đứng dưới mưa
Che đàn con nằm ngủ
Canh từng bước chân thù
Mẹ ngồi dưới cơn mưa

 



La nuit elle maintenait la lampe allumée en se remémorant
Les histoires des jours d’antan
La mère revenait sous la pluie
Protégeant les enfants endormis
Surveillant le moindre pas de l'ennemi
La mère se tenait assise sous l’orage

 



Mẹ lội qua con suối
Dưới mưa bom không ngại
Mẹ nhẹ nhàng đưa lối
Tiễn con qua núi đồi
Mẹ chìm trong đêm tối
Gió mưa tóc che lối con đi

 



La mère passait à gué le ruisseau
Sous la pluie de bombes sans crainte
Maternelle doucement, tout en parlant
Elle reconduisait ses fils à travers les montagnes
La mère se fondait dans la nuit noire
Le vent et la pluie dans les cheveux couvraient les paroles des fils qui partaient

 



Đêm chong đèn ngồi nhớ lại
Tứng câu chuyện ngày xưa
Mẹ về đứng dưới mưa
Che tứng căn hầm nhỏ
Xoá sạch vết con về
Mẹ ngồi với cơn mưa

 



La nuit elle maintenait la lampe allumée en se remémorant
Les prières des jours d’antan
La mère revenait sous la pluie
Dissimulant la moindre cache
Effaçant les traces des fils quand ils revenaient
La mère se tenait assise sous l’orage

 



Mẹ là gió uốn quanh
Trên đời con thầm lặng
Trong câu hát thanh bình
Mẹ làm gió mong manh

 



La mère, c’est le vent se penchant
Sur la vie des enfants silencieux

Dans des couplets paisibles
La mère se faisait vent ténu

 



Mẹ là nước chứa chan
Trôi giùm con phiền muộn
Cho đời mãi trong lành
Mẹ chìm dưới gian nan.

 



La mère c’est l’eau (le pays) surabondante
Dont le courant aidait ses fils chagrinés
Pour que la vie soit à jamais paisible
La mère croulait sous les difficultés

 

Tạ Mai Hương chante Huyền thoại mẹ

 

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Đời gọi em biết bao lần (1980)

Đời gọi em biết bao lần (1980)

 

 

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Đời gọi em biết bao lần (1980)

"La vie t'a appelée quelquefois", paroles et musique Trịnh Công Sơn, traduction jean-Claude RENOUX

 



Đi về đâu hỡi em
Khi trong lòng không chút nắng
Giấc mơ đời xa vắng
Bước chân không chờ ai đón
Một đời em mãi lang thang
Lòng lạnh băng giữa đau thương

 



Toi, où vas-tu
Quand dans ton cœur il n’y a guère de chaleur ?
Le rêve est absent de ta vie
Tes pas,  il n'y a personne pour les accueillir
Toute la vie à errer, toujours 
Le cœur se glace parmi les regrets

 



Em về đâu hỡi em
Hãy lau khô dòng nước mắt
Đời gọi em biết bao lần
Đời gọi em về giữa yêu thương
Để trả em ngày tháng êm đềm
Trả lại nắng trong tim
Trả lại thoáng hương thơm

 



Toi, où vas-tu ?
Essuie et sèche tes larmes
Que de fois la vie t’a appelée !
La vie t’a appelé à revenir vers l’amour
Pour te restituer un temps calme et doux
Restituer le soleil dans ton cœur
Restituer un bref instant les parfums légers

 



Em về đâu hỡi em
Có nghe tình yêu lên tiếng
Hãy chôn vào quên lãng
Nỗi đau hay niềm cay đắng
Đời nhẹ nâng bước chân em
Về lại trong phố thênh thang
Bao buồn xưa sẽ quên
Hãy yêu khi đời mang đến
Một cành hoa giữa tâm hồn. 

 



Toi, où vas-tu ?
As-tu entendu l’amour élever la voix
Enfouis donc l’oubli
Souffrance ou amertume 
La vie te guide légèrement
Pour revenir dans la ville spacieuse
Un peu de la tristesse d’autrefois sera oubliée ! 
Aime donc quand la vie t'apporte
Une fleur dans ton âme.

 



Bao buồn xưa sẽ quên
Hãy yêu khi đời mang đến
Một cành hoa giữa tâm hồn.

 



Un peu de la tristesse d’autrefois sera oubliée ! 
Aime donc quand la vie t'apporte
Une branche fleurie dans l’âme.

 

Thu Phương chante  Đời gọi em biết bao lần

 

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