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Dernière mise à jour : 18.04.2024
279 articles


12 - Lời đất đá cũ (1973)

12- Lời đất đá cũ (1973) (Premières chansons)

Publié le 23/02/2018 à 04:44 par toidibo Tags : image centerblog roman sur blog khanh ly toidibo jean claude renoux trinh cong son background
12- Lời đất đá cũ (1973) (Premières chansons)

 

 

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12 - album Lời đất đá cũ (1973, "premières chansons")

 

 

 1 - Traduction de Ướt mi (1958)

 

2 - Traduction de Thương một người (1959)

 

3 - Những giọt mưa khuya (1959) (pas indispensable)

 

4 - Bến sông (1959) (pas indispensable)

 

5 - Traduction de Biển nhớ (1962)

 

6 - Traduction de Phôi pha (1960)

 

7 - Traduction de Lời buồn thánh (1959)

 

8 - Traduction de Chiều một mình qua phố (1961)

 

9 - Traduction de Hạ trắng (1961)

 

10 - Traduction de Hành hương trên đồi cao (1962)

 

11 - Traduction de Tạ ơn (1964)

 

12 - Traduction de Cho một người nằm xuống (1968)

 

 

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Ướt mi (1958)

Ướt mi (1958)

mise à jour le 12 février 2019

 

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Hoàng Phủ Ngọc Tường (un ami de jeunesse de Trinh Công Son, par ailleurs l'un des responsables communistes parmi les intellectuels de Huê, considéré comme un criminel de guerre par de nombreux Sud-Vietnamiens après la découverte des charniers de cette ville lors de l'offensive du Têt 68)  a pu écrire à propos de Ướt Mi :

 

- "Cette chanson, qui fut populaire immédiatement dès le premier enregistrement public, est une chanson d'amour triste. Cette année-là, Trịnh Công Sơn venait d’avoir vingt ans. Il semble que le cheminement de la vie entre ses mains talentueuses ait pris un tournant historique. Au cours des trente dernières années, Trịnh Công Sơn est devenu l’idole de nombreuses générations."

 

Et Nguyên Trong Tao, qui lui fut officier dans l'armée du Nord et ne découvrit Son et la musique jaune qu'après 75,  dans "Trinh Công Son et l'illusion Thanh Thuy retrace les origines de la chanson :

- "Toute personne qui lit les livres écrits sur Trinh Công Son doit bien sûr avoir lu son article sur la chanson de ses débuts « Ướt mi » (Cils mouillés). C'est la chanson que Trịnh Công Sơn a écrite pour Thanh Thuy, et Thanh Thuy a été la première personne qui a fait connaître Trinh Công Son, et c’est Khanh Ly qui l’a rendu plus populaire par la suite. Selon les dires de Trịnh Công Sơn : "j'avait auparavant composé des chansons comme « Sương đêm » (la rosée de la nuit), « Chơi vơi » (jouer avec...) Mais la chanson Ướt Mi a été comme la marque du destin, le sien et le mien », donc on peut considérer Ướt Mi comme la première œuvre de Trinh Công Son publiée officiellement (écrite en 1958, publiée en 1959 par la maison d’édition An Phu de Saigon.

Un soir, Trinh Công Son s’était rendu avec quelques amis au My Canh, un célèbre salon de thé du Saigon de l’époque, pour boire et écouter de la musique. Soudain, il a entendu le chant d'une chanteuse âgée de 15 ans seulement, une fille de Huê : Thanh Thuy.

Le chant grave et triste et le style de la représentation sans artifice inutile de Thanh Thuy ont particulièrement impressionné Trịnh Công Sơn. La même nuit, le musicien a écrit à Thanh Thuy un petit mot lui demandant de chanter la chanson « Giọt Mưa Thu »  (Les gouttes de l’automne) de Dang Thê Phong. Thanh Thuy l’a remercié gentiment, puis elle a commencé à chanter. Pendant qu’elle chantait, selon ses confidences, elle avait appris que son père venait de décéder quelques mois plus tôt, que sa mère était atteinte de tuberculose et qu’elle était dans un état grave. Elle ne put contrôler ses émotions, elle laissa ses sentiments l’envahir, elle chanta tout en pleurant...

Trịnh Công Sơn a raconté :

- « Du temps de mes études à Saigon, j'avais dix-sept ans, dit-il. La nuit j’allais discrètement dans un salon de thé écouter Thanh Thuy. Peu à peu, sa silhouette s’encra profondément en moi, mais à ce moment-là je l’ignorais. Parler d'amour à Thanh Thuy n'était pas nécessairement. Parce que plus jeune, j’étais particulièrement immature et je manquais d’assurance. Pendant ce temps, Thanh Thuy était une chanteuse prometteuse, qui s’entretenait avec des personnes des plus importantes. Je savais cela, mais je ne pouvais pas passer une nuit sans son image et sans son chant. Une nuit, alors que je n’avais que l’argent nécessaire pour acheter un verre de limonade, j’ai souhaité faire quelque chose pour lui démontrer combien je l'admirais. »

Après son retour à Huê, peut-être par une nuit pluvieuse, la pluie de Huê, Trịnh Công Sơn s’est souvenu des larmes qui coulaient sur les joues de la jeune chanteuse au destin malheureux :

- « Ces larmes étaient comme une petite pluie sur mon âme fragile qui m'a incité à retourner loin en arrière dans un monde (cõi đời) qui me restait encore inaccessible et qui m’a fait monter les armes aux yeux. Il doit y avoir le début d’un certain désespoir pour que je puisse constamment supporter les larmes de la vie, et me les approprier en tant que mon bien propre. Eve mangea le fruit défendu et la vie prit forme. J'ai avalé bien des larmes avant de savoir comment en parler. Ces larmes sont devenues une obsession, celle de faire flamber le feu créatif qui couvait en moi. Et je l'ai écrit comme si je ne pouvais le retenir plus longtemps :

(...)

La chanson Ướt Mi a été chaudement accueillie par les jeunes sud-vietnamiens des années 1959-1960, mais aussi par le public japonais qui l’a beaucoup aimée, en partie parce que l'orchestre symphonique japonais l'a adaptée et interprétée. Avec cette tonalité, ces mots, on aurait dit qu'il parlait pour eux de quelque chose de l’ordre de leur intimité, au plus profond, dont eux-mêmes ne pouvaient pas parler. Pour le Japon tragique, grâce à la musique, Ướt Mi était une chose facile à comprendre.

Dans un livre sur Trịnh Công Sơn, il y a un paragraphe qui indique que « Les redevances de la chanson Ướt Mi versées par An Phu Publishing Company à Trịnh Công Sơn s'élevaient à 5 000 dongs ». Un montant très élevé. Son a été très surpris par l'argent qu'il reçut.

- « Cette fois-là, je n’avais encore absolument aucune idée concernant les droits d’auteur. À l’âge de vingt ans, dans mon esprit florissait l’esprit des chevaliers. Le montant de ces cinq mille dongs était trop important pour moi, j’en ai utilisé une partie pour l’offrir à la chanteuse et le reste fut partagé avec mes colocataires. Chaque mois d'hébergement pour un étudiant ou un lycéen représentait de cinq cents à six cents dongs.

La source de cette première inspiration m'a fourni la base pour une foule d’autres émotions qui ont pris forme. Comme une forêt d'automne tranquille, lorsqu'un vent a soufflé et a réveillé la couche de feuilles jaunes, mon âme a commencé à s’agiter selon les signes, même les plus petits signes de vie. Je ne regardais plus la vie distraitement comme avant, mais je me trouvais de plus en plus emporté du côté des émotions complexes des gens. Les premiers fruits de cette saison étaient encore maladroits, je n’avais pas encore de stature propre, mais cela me procurait assez de plaisir pour qu’à partir de là mon cœur fasse un très long voyage dans les profondeurs du son et du langage. »

 

Il est curieux d'entendre des gens comme Hoàng Phủ Ngọc Tường et Nguyên Trong Tao manifester autant de fascination pour la musique Trinh, en particulier pour le répertoire s'apparentant à la musique jaune, alors que cette musique a été longtemps combattu par les autorités communistes. Hoàng Phủ Ngọc Tường, élevé au Sud, connaissait bien la musique Trinh, d'autant qu'il était un ami de jeunesse de Son et l'avait aidé à échapper à l'armée en l'incitant à rejoindre une université de pédagogie et à devenir enseignant, c'est plus étonnant pour Nguyên Trong Tao, élevé au Nord et que son éducation ne portait pas aux audaces créatrices d'un Son.

Exemple supplémentaire, s'il en fallait, que la culture du Sud du temps de la République du Vietnam d'avant 75, constitue une part importante, et sans doute la plus déterminante, de la culture du Vietnam réunifié.

 

 

Ướt mi (1958)

"Cils mouillés",  paroles et musique de Trịnh Công Sơn, traduction Jean-Claude RENOUX

 



Ngoài hiên mưa rơi rơi, 
Lòng ai như chơi vơi, 
Người ơi nước mắt hoen mi rồi, 
Đừng khóc trong đêm mưa, 
Đừng than trong câu ca.

 

Sur la véranda, la pluie tombe et tombe la pluie 
Ton cœur semble désemparé, 
Oh, les larmes ont déjà maculé tes cils, 
Ne pleure pas en cette nuit pluvieuse, 
Ne te répands pas en chansons plaintives.

 

Buồn ơi, trong đêm thâu, 
Ôm ấp giùm ta nhé 
Người em thương mưa ngâu 
Hay khóc sầu nhân thế, 
Tình ta đêm về 
Có ấm từng cơn mưa em chưa ?

 

Ô tristesse, pour toute une nuit, 
Prends-la donc dans tes bras pour moi !
Toi, qu’émeus la pluie persistante
Souvent tu pleures sur le triste sort de la condition humaine, 
Mon amour, à nuit revenue
Peux-il encore à chaque averse la réchauffer ?

 

Mưa lạnh lùng rơi rớt giữa đêm về, 
Nghe não nề mưa kéo dài lê thê, 
Những đêm khuya lạnh ướt mi, 
Ai còn nhìn mưa mãi rớt bên sông thêm lạnh lùng, 
Ai còn buồn khi lá rớt rơi trong một cuối đông ?

 

Glaciale la pluie tombe et tombe la pluie à nuit revenue 
La tristesse est immense, la pluie s’éternise
Au cœur des nuits froides, elle mouille tes cils, 
Qui voit la pluie tomber sans cesse du côté de la rivière, n'en a que plus froid
Qui ne serait triste quand les feuilles pleuvent en cette fin d’hiver ?

 

Ngoài hiên mưa rơi rơi, 
Buồn dâng lên đôi môi, 
Buồn đau hoen ướt mi ai rồi, 
Buồn đi trong đêm khuya, 
Buồn rơi theo đêm mưa.

 

Sur la véranda la pluie tombe et tombe la pluie 
La tristesse monte aux lèvres 
La tristesse douloureuse macule déjà tes cils, 
La tristesse chemine dans la nuit, 
La tristesse s’écoule à la suite de la nuit pluvieuse.

 

Còn mưa trong đêm nay, 
Lòng em buồn biết mấy, 
Trời sao chưa thôi mưa, 
Để mắt người em ấy 
Từ đây thôi mờ 
Nước mắt buồn mi em thơ ngây.

 

Il pleut encore en cette nuit, 
Combien triste est ton cœur ! 
Pourquoi le ciel n'arrête-t-il pas de pleuvoir ?
Afin que ses yeux 
Dès maintenant cessent de troubler
De larmes de tristesse ses cils candides.

 

Khánh Ly chante Ướt mi

 

 

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Thương một người (1959)

Thương một người (1959)

 

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Nguyên Trong Tao, qui a été officier dans l'armée du Nord avant de devenir rédacteur en chef de la revue Thơ (poésie), et à ce titre l'homme à l'origine de la publication dans cette revue de la lettre à Ngô Khaattribuée à Trinh Công Son, a écrit un article intitulé "Trinh Công Son et l'illusion Thanh Thuy", dans lequel il traite de l'origine de  cette chanson et du rôle qu'y a joué la chanteuse Thanh Thuy (rien à voir avec la danseuse du même nom qui fut l'épouse éphémère de Son l'espace d'une soirée) :

 

- "(...) En 1959, Son écrit une nouvelle fois un autre morceau (après Ướt mi), destiné à la même personne, celle qui avait chanté sa première chanson (Thanh Thúy). La silhouette d'une chanteuse menue dans la nuit vêtue d'un áo dài (longue robe) qui, après avoir chanté, se précipite hors d'une ruelle sombre de la rue Cao Thang, pour rentrer chez sa mère. C'est la chansonThương Một Người  (aimer quelqu’un), comme pour soulager le poids sur les épaules d'une jeune chanteuse qui a rencontré tôt des difficultés.

Il est aisé de voir que Ướt Mi avait subi plus ou moins l’influence de la chanson Giọt mưa Thu d’un musicien blasé de la vie d’avant-guerre, feu Đặng Thế Phong, mais « Thương một người » a progressivement formé le style propre de Trinh Công Son.

Peu de temps après, la mère de Thanh Thuy est décédée, c’est aussi le moment où la chanteuse à la voix profonde, enveloppée de fumée et souvent revêtue d’un áo dài blanc, légèrement bleuté, est devenue célèbre. Et le musicien anonyme de Huê (Trinh Công Son) allait nous apporter de jolies émotions avec une chanteuse aux cheveux noirs relâchés dans son dos mince, à Dalat où il l’avait rencontrée. Une autre chanteuse non moins exceptionnelle, une voix qui a fait connaître le nom de Trinh Công Son dans le monde entier (Khanh Ly)."

 

Thương peut se traduire par aimer, avoir pitié, compatir... J'ai hésité ici entre plaindre et aimer, pour choisir finalement ce dernier mot, quand un traducteur comme Léon Remacle a préféré, lui, le mot penser. (JCR).

 

 

Thương một người (1958-1959)

"Aimer quelqu'un", paroles et musique de Trịnh Công Sơn, traduction de Jean-Claude RENOUX.


Thương ai về ngõ tối
Sương rơi ướt đôi môi
Thương ai buồn kiếp đời
Lạnh lùng ánh sao rơi



Aimer quelqu'un qui revient par une sombre ruelle
La rosée perle à tes lèvres
Aimer quelqu'un, triste en cette existence
Indifférente à la lueur qui tombe des étoiles



Thương ai về ngõ tối
Bao nhiêu lá rơi rơi
Thương ai cười không nói
Ngập ngừng lá hôn vai

 

Aimer quelqu'un qui revient par une sombre ruelle
Nombre de feuilles chutent légèrement 
Aimer quelqu'un qui rit sans un mot
En hésitant les feuilles embrassent ses épaules

 



Thương nụ cười
Và mái tóc buông lơi
Mùa thu úa trên môi
Từng đêm qua ngõ tối
Bàn chân âm thầm nói

 



Aimer quelqu'un qui sourit
Et sa chevelure relâchée
L'automne s’étiole sur ses lèvres
Chaque nuit passant par cette sombre ruelle
Son pas chuchote !

 



Lặng nghe gió đêm nay
Ngại ai buốt đôi vai
Bờ vai như giấy mới
Sợ nghiêng hết tình tôi

 



Écoutant le vent cette nuit 
Je redoute pour elle les épaules transies
Sur ses épaules tel du papier vierge
Je crains en m'y penchant d'épuiser mon amour

 



Thương ai về xóm vắng
Đêm nay thiếu ánh trăng
Đôi vai gầy ướt mềm
Người lạnh lắm hay không

 



Aimer quelqu'un qui retourne au hameau désert
À cette nuit il manque un clair de lune
Ses épaules maigres sont détrempées
As-tu très froid ?

 



Thương ai màu áo trắng
Trông như ánh sao băng
Thương ai cười trong nắng
Ngại ngùng áng mây tan.

 



Aimer quelqu'un vêtue d'une tunique blanche
Semblable à la lueur d'une étoile filante
Aimer quelqu'un qui rit dans le soleil
En hésitant les nuages se dissipent

 



Ngại ngùng áng mây tan.

 



En hésitant les nuages se dissipent

 

 

 

 

Khánh Ly chante Thương Một Người

 

 

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Biển nhớ (1962)

Biển nhớ (1962)

mise à jour le 19 janvier 2019

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Biển nhớ (1962)

"La mer se souvient*", paroles et musique de Trịnh Công Sơn, traduction Jean-Claude RENOUX

 

La mer se souvient (la mer se languit)

La chanson a été écrite pour une jeune fille, Ton Nu Bich Khe, qui étudiait à l'université des sciences de l'éducation de Quy Nhơn pendant l'été 1962 : « Nous avions bu un café ensemble à l'abri du toit en feuilles de latanier d'un petit restaurant en bord de mer. « Biển  Nhớ » est inspiré par les innombrables vagues scintillantes au cœur  de cette nuit, j’avais remonté mon col, soudain, je frissonnais, puis il y aura un jour loin des empreintes de pas sur le sable, et aussi le ciel qui là-haut retiendra les pas de Son (Montagne) et Khê (Torrent) »  - Cité par Dinh Cuong.

 



Ngày mai em đi 
Biển nhớ tên em gọi về 
Gọi hồn liễu rũ lê thê 
Gọi bờ cát trắng đêm khuya

 



Demain tu partiras 
La mer se languira de toi et t’invitera à revenir
Elle appellera l’âme des saule-pleureurs à la longue traîne 
Elle appellera les plages de sable blanc la nuit

 

Ngày mai em đi 
Đồi núi nghiêng nghiêng đợi chờ 
Sỏi đá trông em từng giờ 
Nghe buồn nhịp chân bơ vơ

 

Demain tu partiras

Les monts s’inclineront un peu pour t'attendre
Les galets t'espéreront heure après heure
Il me semble que la tristesse réglera son pas sur ton pas solitaire

 

Ngày mai em đi 
Biển nhớ em quay về nguồn 
Gọi trùng dương gió ngập hồn 
Bàn tay chắn gió mưa sang

 



Demain tu partiras 
La mer se languira de toi qui retourne à la source 
Elle appellera le grand large et le vent, submergeant les âmes 
Mes mains au passage intercepteront vent et pluie

 

Ngày mai em đi 
Thành phố mắt đêm đèn vàng
Hồn lẻ nghiêng vai gọi buồn 
Nghe ngoài biển động buồn hơn

 

Demain tu partiras 
La ville, la nuit, les lampadaires comme des yeux jaunes
Les âmes solitaires se voûtent et appellent la tristesse
Il me semble que la mer de l'Est (de Chine) n’en est que plus accablée

 

Hôm nao em về 
Bàn tay buông lối ngỏ 
Đàn lên cung phím chờ 
Sầu lên đây hoang vu

 

Un jour tu reviendras 
Les bras ballants dans le passage
Le luth et l’archet patientent 
La tristesse monte en ce lieu désolé

 

Ngày mai em đi 
biển nhớ tên em gọi về 
Chiều** sương ướt đẫm cơn mê 
Trời cao níu bước sơn khê

 

Demain tu partiras 
La mer se languira de toi et t’invitera à revenir
La rosée du soir baignera ton sommeil
Le ciel retiendra l’impatience des montagnes et des torrents

 

Ngày mai em đi 
Cồn đá rêu phong rủ buồn 
Đèn phố nghe mưa tủi hờn 
Nghe ngoài trời giăng mây luôn

 

Demain tu partiras 
Les bancs rocheux moussus s'affaisseront tristement
Les lampadaires écouteront la pluie boudeuse
Il me semble que le ciel déploie tant et plus les nuages

 

Ngày mai em đi 
Biển có bâng khuâng gọi thầm 
Ngày mưa tháng nắng còn buồn 
Bàn tay nghe ngóng tin sang

 

Demain tu partiras 
En un murmure un rien mélancolique la mer t'appellera
Jour de pluie, mois ensoleillé, la tristesse demeurera
Ma main impatiente quêtera de tes nouvelles

 

Ngày mai em đi 
Nhành phố mắt đêm đèn vàng 
nửa bóng xuân qua ngập ngừng 
nghe trời gió lộng mà thương

 



Demain tu t’en vas
La ville, la nuit, les lampadaires comme des yeux jaunes
Clair-obscur, le printemps passe en hésitant
Il me semble que, dans le ciel, le grand-vent compatit

 

 

* "Nhớ" est proche de l'anglais to miss, se languir de, "la mer se languit de ton nom" est donc aussi possible. On peut aussi tout aussi bien traduire "Biển nhớ" par "une mer de souvenirs" ainsi que l'a fait Léon Remacle.

** Difficile de savoir à l'oreille s'il s'agit de triều, la marée, ou de chiều, le soir...

 

Khánh Ly chante Biển nhớ

 

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Lời buồn thánh (1959)

Lời buồn thánh (1959)

 

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Lời Buồn Thánh (1959)

"Triste cantique", paroles et musique de Trịnh Công Sơn, traduction Jean-Claude RENOUX

 

 

Chiều chúa nhật buồn 
Nằm trong căn gác đìu hiu
Ôi tiếng hát xanh xao của một buổi chiều
Trời mưa, trời mưa không dứt
Ô hay mình vẫn cô liêu

 



Triste dimanche en soirée
Couché dans ma mansarde désolée
Ô le chant blafard d'une soirée
Il pleut, il pleut à n'en plus finir
Ô ! Souvent, je reste seul

 



Chiều chúa nhật buồn 
Nằm trong căn gác đìu hiu
Nghe tiếng hát xanh xao của một buổi chiều
Bạn bè rời xa chăn chiếu
Bơ vơ còn đến bao giờ

 



Triste dimanche en soirée

Couché dans ma mansarde désolée
J’entends le chant insipide du soir
Les amis ont quitté ma couche
La solitude, jusqu'à quand ?

 



Chiều chúa nhật buồn
Nằm trong căn gác đìu hiu
Tôi xin năm ngón tay em thiên thần
Trên vùng ăn năn 
Qua cơn hờn dỗi
Tôi xin năm ngón tay em đưa vào cô đơn

 



Triste dimanche en soirée

Couché dans ma mansarde désolée
Je voudrais que tes doigts angéliques
Me fassent oublier
En passant, tes accès boudeurs
Je voudrais que tes doigts m’accompagnent dans ma solitude

 



Chiều chúa nhật buồn 
Lặng nghe gió đi về
Chiều chúa nhật buồn 
Lặng nghe gió đi về
Chiều... chiều...

 



Triste soirée de dimanche

J’écoute avec attention le vent revenir
Triste soirée de dimanche
J’écoute avec attention le vent revenir

Le soir...  Le soir...

 

 

Lệ Thu  chante Lời Buồn Thánh

 

 

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Phôi pha (1960)

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Phôi pha (1960)

"Flétrissure", paroles et musique de Trịnh Công Sơn, traduction Jean-Claude RENOUX

 



Ôm lòng đêm 
Nhìn vầng trăng mới về 
Nhớ chân giang hồ 
Ôi phù du 
Từng tuổi xuân đã già 
Một ngày kia đến bờ 
Đời người như gió qua

 

J'étreins le cœur de la nuit
Je regarde la lune qui vient de revenir
Je me souviens des pas aventureux
Hélas, tout passe !
Chaque tendron est déjà vieux
Un jour ou l'autre on touche au port
La vie humaine est comme le vent

 

Không còn ai 
đường về ôi quá dài 
những đêm xa người 
chén rượu cay 
một đời tôi uống hoài 
trả lại từng tin vui 
cho nhân gian chờ đợi

 

Il ne reste personne !
Le chemin du retour, oh qu’il est long
Des nuits loin de l'âme sœur
La tasse d’alcool fort
Une vie à boire sans cesse
Colportant des nouvelles rassurantes
Pour ce bas monde en attente d'une vie !

 


Về ngồi trong những ngày 
Nhìn từng hôm nắng ngời 
Nhìn từng khi mưa bay 
Có những ai xa đời quay về lại 
Về lại nơi cuối trời 
Làm mây trôi

 

Je reviendrai m’asseoir un de ces jours
Pour regarder un jour après l'autre le soleil étincelant
Regarder de même la pluie fine
Quelqu'un aurait donc quitté cette vie et s’en reviendrait ?

S'en reviendraient d'un point de l’horizon 
Comme un nuage dérivant ?

 

Thôi về đi 
Đường trần đâu có gì 
Tóc xanh mấy mùa 
Có nhiều khi 
Từ vườn khuya bước về 
Bàn chân ai rất nhẹ 
Tựa hồn những năm xưa.

 

Eh bien reviens donc !
La vie, c'est quoi ?
Les cheveux sont noirs quelques saisons
Il y a souvent
Dans le jardin la nuit un pas qui revient
Le pied menu de quelqu’un
Semblable à l’âme des années d'antan

 

Khánh Ly chante Phôi pha

 

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Chiều một mình qua phố (1961)

Chiều một mình qua phố (1961)

 

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Chiều một mình qua phố (1961)

"Le soir, seul, descendant la rue", paroles et musique Trịnh Công Sơn, traduction Jean-Claude RENOUX

 



Chiều một mình qua phố, âm thầm nhớ nhớ tên em,
Có khi nắng khuya chưa lên, mà một loài hoa chợt tím.
Chiều một mình qua phố, âm thầm nhớ nhớ tên em,
Gót chân đôi khi đã mềm gọi buồn cho mình nhớ tên.

 



Le soir, solitaire, traversant la ville, en silence je cherche ton nom
Parfois la chaleur de la nuit n'est pas encore levé, et pourtant soudain une fleur tourne mauve
Le soir, solitaire, traversant la ville, en silence je cherche ton nom
Parfois mon talon devient sensible, je fais appel à la nostalgie pour retrouver ton nom

 



Chiều qua bao nhiều làn môi cười,
Cho mình còn nhớ nhau.
Chiều qua bao nhiều làn tay dời,
Nghe buồn ghé môi sầu.
Ngày nào mình còn có nhau, xin cho dài lâu.
Ngày nào đời thôi có nhau, xin người biết đau.

 



Hier soir, combien de sourires sur nos lèvres ?
Pour conserver le souvenir l'un de l'autre.
Hier soir, combien de fois nos mains se sont-elles quittées ?
Je voyais la tristesse affleurer sur tes lèvres chagrines
Si un jour nous étions ensemble, qu’il s'éternise
Si un jour la vie nous séparait, qu'on en fasse connaître la douleur.

 

Chiều một mình qua phố, âm thầm nhớ nhớ tên em,
Gió ơi, gió ơi bay lên, để bụi đường cay lòng mắt.
Chiều một mình qua phố, âm thầm nhớ nhớ tên em,
Áo xưa chưa quen phong trần đợi mùa thu vàng áo thêm.

 



Le soir, solitaire, traversant la ville, en silence je cherche  ton nom
Ô le vent, Ô que se lève le vent, et que la poussière du chemin me ronge les yeux
Le soir, solitaire, traversant la ville, en silence je cherche ton nom
La défroque* n'est pas taillée pour cette vie, elle attend l'automne pour se patiner encore.

 



Chiều một mình qua phố, nghe dòng nước vẫn vây quanh,
Bước chân nghe quen cũng buồn, lạy trời xin còn tuổi xanh.
Còn một mình trên phố, âm thầm nhớ nhớ tên em,
Ngoài kia không còn nắng mềm, ngoài kia ai còn nhớ tên.

 



Le soir, solitaire, traversant la ville, je me sens cerner par l'eau
Les pas me semblent familiers et tristes, fasse que le ciel nous garde jeunes
Demeuré seul dans la ville, en silence je cherche ton nom
Dehors, plus de soleil, dehors, quelqu’un cherche encore ton nom

 

 

* La tunique d'autrefois, souvent évoquée par Trịnh Công Sơn dans ses chansons,  me semble être l'enveloppe charnelle dans laquelle l'homme était incarné dans une vie précédente.

 

 

Khánh Ly chante Chiều một mình qua phố

 

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Hạ trắng (1961)

Hạ trắng (1961)

 

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Hạ trắng (1961)

"Été blanc", paroles et musique de Trịnh Công Sơn, traduction Jean-Claude RENOUX

 

Été blanc

En tant que musicien talentueux, Trinh Cong Son est toujours débordant d'émotions et d'obsessions. C'est l'origine de la chanson « Hạ Trắng » (Été blanc), écrite lors d’un été chaud à Huê après le départ (la mort) des parents d'un ami : « Après cela, j’ai associé des fleurs d’été blanches avec cette vieille histoire d'amour qui colle à la peau comme un vieille tunique bien qu’elle soit défraîchie. On souhaite que les cheveux blanchis, on continue à s’appeler par nos noms, afin d’écrire un été blanc » - cité par Trinh Cong Son.



Gọi nắng
Trên vai em gầy đường xa áo bay
Nắng qua mắt buồn lòng hoa bướm say
Lối em đi về trời không có mây
Đường đi suốt mùa nắng lên thắp đầy


J'appelle le soleil
Sur tes épaules maigres, au loin sur la route vole ta tunique
Le soleil passe dans tes yeux tristes, les fleurs et les papillons en sont ivres
Dans l'allée où tu reviens le ciel est sans nuage
Sur ta route, une pleine saison sèche s'embrase

 

Gọi nắng
Cho cơn mê chiều nhiều hoa trắng bay
Cho tay em dài gầy thêm nắng mai
Bước chân em về nào anh có hay
Gọi em cho nắng chết trên sông dài


J'appelle le soleil
Afin que dans  ton sommeil en soirée nombre de fleurs blanches volettent
Afin que ta longue main fine le soit davantage au soleil du matin
Ton pas quand tu reviens, je ne le reconnais point
Je t'appelle afin que meure le soleil sur le  fleuve



Thôi xin ơn đời
Trong cơn mê này
Gọi mùa thu tới
Tôi đưa em về
Chân em bước nhẹ
Trời buồn gió cao

 

Enfin je demande une grâce à la vie
Pendant mon sommeil
Que l’automne soit appelé
Je t’ai raccompagnée
Tu marchais le pas léger
Haut dans le ciel triste le vent soufflait

 

Đời xin có nhau
Dài cho mãi sau
Nắng không gọi sầu
Áo xưa dù nhàu
Cũng xin bạc đầu
Gọi mãi tên nhau



Fasse la vie nous réunir
Longtemps pour que par la suite
Le soleil n'appelle plus la tristesse
Bien que la tunique d'autrefois* soit défraîchie
Espérons aussi que nos cheveux blanchis 
Nous nous appelions toujours par nos noms !



Áo xưa dù nhàu
Cũng xin bạc đầu
Gọi mãi tên nhau

 



Bien que la tunique d'autrefois soit défraîchie
Espérons aussi que nos cheveux blanchis 
Nous nous appelions toujours par nos noms !



Gọi nắng! 
Cho tóc em cài loài hoa nắng rơi. 
Nắng đưa em về miền cao gió bay. 
Áo em bây giờ mờ xa nẻo mây. 
Gọi tên em mãi suốt cơn mê này...

 

J'appelle le soleil !
Pour que dans tes cheveux s'accroche une fleur de soleil
Le soleil t'a accompagnée vers les hautes régions où le vent souffle
Ta tunique maintenant s’estompe au loin vers  les nuages
J'appelle sans cesse ton nom tout au long de ce  profond sommeil !

 

 

* Pour moi, il ne fait aucun doute que la tunique défraîchie signifie l'enveloppe charnelle

 

Khánh Ly chante Hạ trắng

 

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Tạ ơn (1964)

Tạ ơn (1964)

 

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Tạ ơn (1964)

"Action de grâce", paroles et musique de Trịnh Công Sơn, traduction Jean-Claude RENOUX

 



Dù đến rồi đi 
Tôi cũng xin tạ ơn người
Tạ ơn đời tạ ơn ai 
Đã đưa em về chốn này
Tôi xây mãi cuộc vui
Dù đến rồi đi 
Tôi cũng xin tạ ơn người
Tạ ơn đời tạ ơn ai 
Đã cho tôi còn những ngày 
Ngồi mơ ước cùng người

 



Bien que tu sois déjà venue, tu reviens

J'en remercie les gens
Merci la vie, merci à qui
T'as guidé pour revenir ici
Je construis sans cesse dans la joie
Bien que tu sois déjà venue, tu reviens
J'en remercie les gens
Merci la vie, merci à qui
M’a donné ces jours
Pour m’asseoir et rêver avec toi

 



Ôi mênh mông tháng ngày vắng em
Tình như lá bỗng vàng bỗng xanh
Em ra đi như thoáng gió thầm
Để lại đây thành phố không hồn
Qua con sông nhớ người đã xa
Thành phố vẫn nắng vàng vẫn mưa
Cây sang Thu lá úa rơi mù
Chuyện ngày xưa heo hút trong mơ

 



Ô immense le temps de ton absence
L’amour comme la feuille est soudain jaune, soudain verte
Tu pars comme en un instant le vent discret
Afin de laisser ici une ville sans âme
Traversant la rivière le souvenir des gens s'est éloigné
La ville est toujours ensoleillée, toujours pluvieuse
L’arbre change en automne, les feuilles se fanent et chutent abondamment
L’histoire des jours d’autrefois se perd dans le rêve

 



Dù đến rồi đi 
Tôi cũng xin tạ ơn người
Tạ ơn đời tạ ơn ai 
Đã cho tôi còn những ngày 
Quên kiếp sống lẻ loi
Dù đến rồi đi
Toi cũng xin tạ ơn người
Tạ ơn đời tạ ơn ai 
Đã cho tôi tình sáng ngời
Như sao xuống từ trời.

 



Bien que tu sois déjà venue, tu reviens
J'en remercie les gens
Merci la vie, merci à qui
M’a consacré des jours 
Pour oublier une existence esseulée
Bien que tu sois déjà venue, tu reviens
J'en remercie les gens
Merci la vie, merci à qui
M’a donné un amour lumineux
Comme une étoile descendue du ciel

 

Khánh Ly chante Tạ ơn

 

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Hành hương trên đồi cao

Hành hương trên đồi cao

 

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Hành hương trên đồi cao (1962)

"Le pèlerin s'élève",

Paroles et musique de

Trịnh Công Sơn,

Traduction Jean-Claude RENOUX

 

Chiều lên chiều lên
Người vẫn âm thầm gõ buồn gót chân
Người đi hành hương về đồi núi xa 
Người đi vẫn đi chiều qua vẫn qua

 
Le soir s’élève, le soir s’élève
L’homme toujours silencieux claque tristement ses talons
Le pèlerin retourne vers les montagnes au loin
Il va toujours, il va dans le soir qui  passe, qui toujours passe


Chiều đã chiều hơn
Người vẫn âm thầm gõ buồn gót chân 
Người đi hành hương buồn đời viển vông 
Còn ai nhớ mong còn ai nhớ mong

 
Le soir déjà, le soir qui gagne
L’homme toujours silencieux claque tristement ses talons
Le pèlerin est triste,  la vie n’est que chimère
Qui se soucie encore de le revoir, qui s’en soucie encore


Người đi hành hương mịt mờ lối sương
Người đi hành hương 
Nhớ phố nhớ phường 
Người đi một mình đồi dốc nghiêng xuống 
Người đi một mình vực sâu gọi tên 
Còn đây bão lên còn đây dấu chân 
Người đi một mình và hát lời gió 
Người đi một mình chìm sâu lời ca 
Còn đây bão qua còn đây giấc mơ


Le pèlerin avance avec précaution sur des sentiers brumeux
Le pèlerin
Se souvient de sa ville, se souvient de son quartier
Il marche seul, la colline s’incline
Il marche seul, l’abîme l’appelle par son nom
Ici l’orage se lève, ici demeure les empreintes de pied
Il marche seul et chante des paroles de  vent
Il marche seul, et s’abîme dans son chant
Ici l’orage passe, ici demeure le rêve

 


Đồi đêm mù sương 
Người cố quên về ngại buồn chiếu chăn 
Người đi hành hương 
Sợi buồn vấn* quanh 
Vực sâu đá lăn gọi tên nhớ em

 
Les collines, la nuit, la brume
Il s’efforce d’oublier le retour, il appréhende la tristesse de la couche conjugale
Le pèlerin,
Le fil de la tristesse s’enroule à l’entour
De l’abîme les pierres qui roulent nomment l’aimée

 


Còn đêm mù sương 
Người vẫn quên về ngại buồn chiếu chăn 
Người đi hành hương 
Hằn sâu vết nhăn 
Một mai đã quên buồn ơi đã quên.

 
Demeure la nuit, la brume
L’homme toujours oublie le retour, il appréhende la tristesse de la couche conjugale
Le pèlerin, 
La marque profonde est une ride
Le lendemain il a oublié la tristesse, ô il l’a oubliée.

 

 

 

 

Khánh Ly chante Hành hương trên đồi cao

 

 

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