enfants extrait vie moi blog monde roman homme france amour photo amis femme photos histoire heureux cadeau soi enfant livre sur pouvoir ange pensées poème aime maison amoureux amour
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Journal et pensées poète teston michel (14)
· Les templiers, tragédie michel teston (6)
· Messages Lumière de Marie - Teston (11)
· Baudelaire poète maudit Michel Teston (10)
· Prosopopée ou Dialogue avec les disparus (13)
· Le vent dans les cyprès Michel Teston (14)
· Sarah, poème de Baudelaire, Teston (0)
· Zarathoustra 68, Michel Teston écrivain (7)
· J'ai rencontré un ange teston écrivain (12)
· La nuit sur la mer teston michel poète (2)
comment je vais, patricia? tout doucement, je vieillis (80) et je deviens gâteux petit à petit, au point de ne
Par Michel, le 23.11.2024
comment vas-tu michel ? http://patrici a93.centerblog .net
Par patricia93, le 20.11.2024
merci, petite soeur! j'ai quatre-vingts ans cette année, tu vois comme le temps passe! on se fait traiter de p
Par michel, le 14.11.2024
bonjour petit frangin d,une autre vie , j,espère que ce message te trouvera en meilleur santé et que cela
Par +veronique+, le 31.10.2024
merci beaucoup, petite soeur véro. je ne vais pas très bien je vais peut-être entrer dans une maison de retrai
Par teston tramontane, le 29.10.2024
· Journal et pensées d'un jeune poète des années 60 (13)
· Les templiers, tragédie michel teston
· les templiers,tragédie michel teston
· Journal et pensées d'un jeune poète des années 60 (12)
· Messages Lumière de Marie - Teston
· Sarah, poème de Baudelaire
· journal et pensées poète teston michel (Début tome 2)
· Journal et pensées poète teston michel (suite 11)
· Messages Lumière de Marie, Luz de Maria
· La nuit sur la mer teston michel poète
· Chico Xavier 2019 date limite par Teston
· Ardèche chanson Teston Michel poète
· Le jour où tout le monde priera (Michel Teston, écrivain)
· Baudelaire poète maudit par Michel Teston
· Zarathoustra 68, Michel Teston écrivain
Date de création : 27.01.2012
Dernière mise à jour :
26.07.2024
379 articles
© teston photo
J'ai écrit ce livre alors que j'étais très jeune et que je préparais ce qu'on appelait à l'époque, la première partie du baccalauréat, dans les années soixante.
"J'ai rencontré un ange" (Michel Teston) ISBN 2-9501967-8-0, ne fut cependant publié qu'en 1994, en auto édition et à un très petit nombre d'exemplaires. C'est pourquoi même aujourd'hui, les lecteurs de ce blog sont encore parmi mes tout premiers lecteurs.
En gros, c'est l'histoire d'un jeune homme qui a eu une enfance psychologiquement difficile à la campagne, qui se révolte et qui décide de s'évader de son milieu par une fugue jusqu'à Paris, alors qu'il est du sud de la France. Il quitte sa campagne de paysans brutaux pour tomber amoureux d'une riche et jolie parisienne de trente ans, le véritable ange de l'histoire, en qui il voit l'être de rêve, l'âme sœur qui le délivrera de tous ses problèmes. Il est à l'âge où on entre dans la vie. Il veut laisser derrière lui la brutalité, la misère, la pauvreté, l'alcoolisme, l'homosexualité et la paranoïa de son tuteur pour trouver le bonheur et la paix dans les bras d'une femme,véritable ange gardien
...
( Pages 5 à 18 du livre original, c'est-à-dire le début du livre)
PRÉLIMINAIRES
Extraits d'une correspondance entre Joachim, un jeune homme de dix-huit ans, et Elisabeth, une jeune et jolie femme de trente ans.
Elisabeth,
... Quand je vois tout cet ennui qui occupe et remplit toutes les heures ou presque de notre existence, et surtout de mon existence, je ne puis m'empêcher de trouver merveilleux le passé qui a été fécond, qui a servi à quelque chose, qui a vraiment été.
Et puis, ce que j'aime dans ce passé, c'est de pouvoir y puiser ce que je veux. Quant à l'avenir, il ne sera beau pour moi que s'il devient la réalisation de ce que je veux, non pas de tout ce que ne veux, je sais que cela est impossible, mais je voudrais pouvoir être libre vis-à-vis de lui, comme je le suis vis-à-vis de mon passé.
Je serais malheureux si un jour je voyais que ma vie a été étrangère à ma personne et à ma volonté. Je veux pouvoir m'y réserver des domaines, si petits soient-ils, qui ne m'échapperont pas, qui seront à moi complètement. Que m'importera alors d'être livré à telles ou telles influences, s'il me reste un domaine où je suis libre. Nous sommes ensevelis par des influences étrangères qui nous empêchent d'être nous-mêmes. Ces influences, ce sont tous les êtres qui comme nous possèdent une volonté lonté, et aussi toute cette infâme matière dans laquelle nous vivons. Les autres nous gâchent notre propre volonté comme la rouille ronge le fer, mais souvent il reste tout de même une partie de fer inoxydée. Certains croient avoir trouvé la liberté mais ils ne se rendent pas compte que leur volonté est englobée dans celle d'une autre à laquelle ils obéissent.
Moi, j'ai gardé ma sauvagerie parce que j'étais arc, j'y construirais une maison de berger, la réplique exacte de celle que j'avais, quand libre, je gardais à la cime des montagnes mon grand troupeau de moutons...
Joachim
Joachim,
... Après le rêve, il reste la réalistation. Le rêve, c'est personnel, c'est soi, c'est le domaine réservé et propre, c'est égoïste. Mais la réalisation, c'est la communion avec les autres, c'est le chrétiennement, la charité. Nul ne sait votre valeur si vous ne donnez pas un signe extérieur. Je sais que notre monde est celui du mensonge et de l'hypocrisie. Devenez donc vous-même, Joachim, je vous en prie. Je connais votre valeur, je sais aussi que vous végétez.
Vous attendez peut-être que le monde s'aperçoive de votre valeur, vous êtes même prêt à vous passer de ce monde stupide, mais moi, votre amie, je vous le dis : vous ne pouvez pas, en conscience, vous passer de lui.
Vous existez : c'est à vous de le montrer au monde et non pas au monde à s'en apercevoir... Prouvez qui vous êtes...
Je ne vous le cache pas, vous aurez sûrement plus d'ennemis que d'amis. Plus on a de l'importance, plus on fait du bien, plus on fait du mal et plus on a d'amis et plus on a d'ennemis.
Mais il n'est même pas question d'accepter de vivre puisqu'on vit, quoiqu'on fasse.
Jusqu'ici vous ne viviez pas, vous naissiez.
Dès lors qu'on joue il faut accepter les règles du jeu.
Croyez-moi, il faut jouer... et tant pis si vous faites le mal, car faire le mal, c'est tout de même rendre hommage à Celui qui, selon vous, vous a créé. Je ne vous dis donc plus qu'une chose, mon cher Joachim : Vivez !
Elisabeth
Elisabeth,
... J'ai reçu votre lettre. Je ne dirai pas qu'elle m'a bouleversé, mais il y a pour moi quelque chose de très important dans cette lettre : je crois que vous avez raison, et je vais faire ce que vous me dites. Je ne sais pas bien comment vous rendre hommage et vous prouver ma reconnaissance. Aussi, j'ai pensé à quelque chose qui serait original. Tant pis du reste si cette chose n'a pas de valeur ; dans ce cas vous voudrez bien considérer l'intention et non pas le cadeau proprement dit, car c'est bien d'un cadeau qu'il s'agit.
Tant pis si ce que je vais vous présenter n'est que du linge sale, du moment que nous sommes en famille. Et puis, de toutes façons, je sais bien que vous n'y attacherez pas trop d'importance, vous qui avez trente ans et qui trouveriez pour le moins prétentieux de recevoir des leçons de l'enfant que je suis... Mais ne regardez que l'amour et l'estime que j'ai pour vous.
J'aurais bien aimé faire un roman pur et simple, mais pour cela, je crois qu'il faut avoir un minimum d'expérience, il faut avoir vécu, comme on dit, or, moi je ne vis pas, je me contente de naître, comme vous dites. Mais j'ai la nostalgie du roman, alors ceci est un roman, mais un peu spécial. De l'affreux mélange qu'étaient mes pensées, j'ai essayé de faire un ensemble. J'ai choisi le roman car c'est le moyen d'expression le plus libre qui soit. C'est celui qui révèle le plus l'homme et qui lui permet le mieux de communier avec ses semblables.
Nous nous enrichissons les uns des autres. Plus nous connaissons d'autres hommes et plus nous sommes riches. Par le roman, on se révèle, on connaît, on apprend, et ce, à une échelle mondiale. L'espace est vaincu, le temps est vaincu, sublime moyen d'action ! Que ceux qui sont les plus riches jettent les premières oeuvres...
Vous n'aurez, je crois, pas de peine à vous reconnaître, bien que par précaution je vous dise tout de suite que ce n'est pas de vous qu'il s'agit, parce que vous n'êtes pas exactement comme cela, et parce que je n'ai pas voulu vous peindre de peur de vous juger, et surtout de vous mal juger. D'autre part, le fait que tout se passe en un jour limite considérablement l'action, ce que je voulais...
Joachim
Elisabeth,
... Pendant longtemps j'ai vécu paisible et insouciant. Je ne sais plus si j'étais heureux. Mais un jour, je me suis aperçu que j'étais bel et bien emprisonné, même si la prison était dorée. Alors je me suis mis à rêver de liberté. Je rêvais, je rêvais inlassablement qu'un jour on viendrait me délivrer, sachant que j'étais prisonnier... Mais personne ne venait. On croyait sûrement que j'aimais ma prison et que je ne voulais pas en sortir. J'espérais encore un peu, mais personne ne venait, et lentement je vieillissais... Quelle joie pouvaient donc bien trouver ceux qui étaient libres, et pourquoi ne venaient-ils pas délivrer ceux qui étaient prisonniers ?
Alors, j'ai pensé qu'on était irrémédiablement seul et impuissant, et que chacun se débrouillait comme il pouvait. Et puis, après tout, pourquoi les autres seraient-ils venus me délivrer s'ils croyaient que j'aimais ma prison ? Pour être tranquille je n'avais qu'à accepter, qu'à me laisser aller : il est si facile de fermer les yeux et de s'endormir lorsqu'on a sommeil et qu'on se trouve dans l'obscurité... Mais non, je rêvais toujours d'évasion...
J'ai tant rêvé qu'un jour je me suis dit : "Tu vas t'évader, et cette fois-ci, ce ne sera plus un rêve." Mais la tâche était difficile : il fallait briser les murs. c'était une tâche ingrate. Les murs étaient dorés et ça me faisait de la peine de les détruire. Cependant j'étais obligé, parce que la liberté se paie, c'est son inconvénient, ou son avantage. J'ai donc commencé à gratter au mur, en bon prisonnier que j'étais.
Cependant, un peu avant de sortir, je me suis mis à réfléchir, me demandant qu'est-ce qui pouvait bien m'attendre derrière ce mur. Je ne le savais pas au juste, puisque j'étais né dans cette prison, pour ainsi dire, peut-être que ma prison était au bord d'un précipice et que je me détruirais en sortant ? Dans ce cas-là je perdrais tout.
Alors, avant de m'évader, j'ai décidé de faire un post-scriptum par précaution, de sorte que, même si par la suite je me détruisais, d'un seul coup ou progressivement, il me resterait cette sorte de talisman qui serait le symbole et le souvenir d'une vie de prison, certes, mais d'une vie tout de même.
La vie que je menais en prison était d'une affreuse routine et d'une vulgarité sans précédente. Je crois que cette vie-là était en train de m'enliser complètement. J'avais les pieds sur des sables mouvants, mais je me suis tant débattu que je ne crois pas être encore complètement recouvert.
Dans ce post-scriptum, j'aurais pu parler de cette vulgarité, ou mieux, la peindre ; mais j'ai pensé que c'était tout à fait inutile, étant donné que j'en parlerais bien malgré moi, étant moi-même passablement vulgaire. La vulgarité est un parasite qui se trouve partout, et mon post-scriptum, tout comme n'importe quelle oeuvre, s'en ressentirait. Alors je n'ai considéré que le bon côté des choses, ou ce que je croyais être le bon côté, ne m'attardant pas sur les mauvais côtés. Puis, lorsque j'eus terminé ce post-scriptum, les forces ravivées, je me suis mis à taper comme un sourd sur le mur de ma prison. Quelqu'un de libre l'entendrait bien dehors, et, même si personne ne l'entendait, je m'évaderais ; c'était imminent et fatal. Que m'importerait alors ces murs que constituent les autres et la matière, je n'irais avec eux que lorsque je le voudrais, étant libre. Je ferait ce qu'il voudrait, et je la lui donnerais volontiers, moi, la liberté à je ...
A celle qui ne m'inspire que de l'amour, qui m'aime et me comprend.
Joachim
( Pages 5 à 18, début du livre)
( A suivre )
© Michel Teston
Extrait de: "J'ai rencontré un ange", Michel Teston, 1994, ISBN 2-9501967-8-0
Ci-dessus une des rares photos de l'auteur à l'époque de l'écriture du roman.
Ci-dessous une de mes vidéos: mon poème "Viens" extrait de mon recueil:"Poèmes méditerranéens" 1968, Michel Tramontane, pseudonyme de Michel Teston, ISBN 2-9501967-0-5
http://www.youtube.com/watch?v=WIdq45pP4v8