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Par 07.45.75.58.71what, le 19.12.2022
top! de beaux souvenirs qui resteront inoubliables. amitiés http://rochsna ke.centerblog. net
Par rochsnake, le 26.09.2022
salut l'ami. un petit coucou depuis le costa rica. autre pays, autres randos. sûr que ça change au niveau aéri
Par rochsnake, le 30.08.2022
cool. merci pour les images. amitiés http://rochsna ke.centerblog. net
Par rochsnake, le 12.03.2022
un parcours intéressant, merci de l'avoir décrit. tout de bon http://rochsna ke.centerblog. net
Par rochsnake, le 15.02.2022
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Date de création : 21.10.2014
Dernière mise à jour :
25.09.2022
218 articles
J'ai réellement commencé le ski de randonnée lors de mon retour définitif en Haute-Savoie, durant l'hiver 2012-213. J'avais testé cette nouvelle activité, lors de l'hiver précédant, sur une petite sortie de fin de saison avec mes parents à la Pointe d'Andey. Dans le courant du mois de novembre, je suis allé à la Bourse au ski de Grenoble pour m'équiper. Ne sachant pas vraiment si le ski de rando me plairait sur la durée, j'ai d'abord investi dans du matériel peu cher. Comprenez par là que c'était du matériel déjà bien usé et pesant un âne mort. Dynastar Intuitiv 68 montés en fixation Diamir…des merveilles du début des années 2000.
Rétrospectivement, je trouve ces skis à la fois formidables et immondes. Je dois avouer m’être bien marré avec ces deux barres à mine sous les pieds. Lorsque l’on vient du ski de piste, il est assez difficile de se faire au ski de randonnée. Apprendre à skier dans du vrai hors piste, c’est un peu comme redevenir gamin lors de nos premiers pas sur les pistes. Les premières sorties ont été très difficiles malgré le fait que les skis étaient plutôt polyvalents. La coupe parabolique offrait de bonnes sensations mais le poids des skis nécessitait de bonnes cuisses pour les mener. Les descentes en poudreuses se terminaient invariablement avec les quadriceps en feu. Pour ajouter un peu de difficulté à la chose, j’ai passé la saison à monter avec mes chaussures de piste. Je me contentais de les ouvrir complètement à la montée. Cela m’a assuré quelques belles ampoules sur chaque pied.
Après quelques randonnées faciles pour me roder un peu à l’activité, j’ai décidé de tenter une « grosse » sortie pour voir si je pouvais tenir la distance. A l’époque, je n’avais absolument aucune connaissance en terme de nivologie. Je me contentais de regarder le BRA la veille de mes sorties, en pensant naïvement que le froid garantissait un risque faible (la connerie a cela d’admirable qu’elle s’ignore). J’ai donc recherché une randonnée relativement longue mais ne comportant pas trop de risques avec des pentes peu raides. Habitant à Marignier à cette époque, j’avais, depuis mon balcon, une vue direct sur la longue arête qui monte en direction de la Pointe des Arbennes. 1400 mètres de dénivelé, 2.2 pour la cotation de difficulté et une approche longue. L’objectif était idéal et les conditions du moment étaient excellentes. Il faut se rappeler ici que l’hiver 2012-2013 fut sensationnel en ce qui concerne les quantités de neige et les journées de grand soleil…nostalgie, nostalgie…
17 février 2013. La journée est annoncée parfaite avec une météo anticyclonique. Je démarre à 9h du parking de la station de Romme. Il y a déjà beaucoup de voitures et je suis assez déçu de ne pas être le seul à avoir eu l’idée de venir par ici (c’est beau la naïveté du novice). Je remonte assez rapidement les pistes de ski jusqu’au téléski. A partir de là, il faut remonter la piste noire, bien bosselée et gelée. Malgré le froid à l’ombre, je suis rapidement en sudation et décide de tomber le pull pour afficher un magnifique débardeur blanc. En haut de la piste, un ancien ne manque pas de m’afficher : « Tiens je ne savais pas que les Chippendales faisaient de la randonnée ! ».
Après avoir fait rigolé l’assistance, j’attaque la montée du chemin d’été, assez longue mais plutôt sympa avec toute la neige tombée ces derniers jours. A 10h45, je débouche sur les larges champs de neige située sous la Tête de la Sallaz. Le temps est toujours radieux, il n’y a pas un poil de vent mais je prends un petit coup sur la tronche en voyant la Pointe des Arbennes au loin…je ne suis pas encore rendu ! Après une petite pause, je poursuis en descendant vers le grand replat qui sépare la Tête de la Sallaz de la Pointe du Château.
Cette traversée est interminable et le sommet semble reculer à chaque pas. Il y a pas mal de monde dans le secteur, ce qui a l’avantage de m’offrir une trace impeccable et facile à suivre. L’itinéraire évite la montée directe vers la Pointe du Château pour rejoindre la crête située au Sud-Est qui file en direction de la Tête du Château. Celle-ci est également assez longue à remonter, mais la vue de quelques skieurs qui enchaînent les virages dans la poudreuse sous la Pointe des Arbennes me redonne un élan de motivation. Vers 12h, je rejoins la petite dépression entre la Tête du Château et la Pointe des Arbennes. Un dernier effort pour remonter une pente un peu plus raide et me voilà au pied de l’élévation sommitale.
Je dépose les skis et commence à remonter la pente finale, complètement soufflée et où les pierres affleurent de toutes parts. J’atteints le sommet à 12h30 après 3h30 de montée. Je suis bien entamé mais le panorama grandiose me fait facilement oublier l’effort. Il y a un petit groupe au sommet avec qui je discute un peu avant de dévorer mon casse-croûte. Je fais quelques photos et sors mon trépied (le poids en rando c’est primordial !) pour m’immortaliser au sommet (Narcisse es-tu là ?).
Pour la descente, je garde mon style du jour : lunettes de soleil et débardeur. La neige est tip top, dans le genre poudreuse bien légère. Je rejoins l’arête située à l’Est de la Pointe du Château et hésite un moment avant de plonger directement dans la courte face sous l’arête plutôt que de longer celle-ci. Quelques bons virages à prendre avant de rejoindre l’interminable traversée qu’il faut se retaper dans l’autre sens. Je sors les peaux pour remonter à la Tête de la Sallaz où je retrouve mon ancien du matin, attablé avec ses copains. Il me demande d’où je viens et semble quelque peu surpris que le Chippendales soit allé aussi loin. Il faut dire qu’avec ma dégaine et mon matos, je ne ressemble pas à grand-chose.
Je poursuis ma descente dans une super neige et avise un petit groupe de trois jeunes qui descendent à gauche de l’itinéraire de montée en passant au milieu des bois. Ils semblent bien connaître le coin, alors je décide de les suivre en restant un peu à distance. Les quantités de neige impressionnantes de cet hiver permettent de passer dans la forêt sans trop se poser de questions. Le trio stoppe devant un gros trou afin de passer un à un. La fille qui ferme la marche passe sans encombre et j’enchaîne directement derrière elle. Double planté de spatules dans le trou, roulade avant avec réception sur deux jambes. La nana se retourne et me trouve couvert de neige et les lunettes de traviole : « Bonjour ! »…elle me rend la politesse non sans se foutre un peu de ma gueule.
Plus bas, on rejoint les pistes de ski de la station de Romme. J’ai une super banane sur le visage. Bien content de cette journée. La randonnée a été éprouvante mais j’ai réussi à encaisser sans trop de soucis le dénivelé et la distance. Maintenant, j’ai dans l’idée de me tourner vers d’autres objectifs, plus ambitieux. Mais cela fera l’objet d’un prochain billet souvenir…