Souvenirs (bons ou mauvais)

Un dimanche de libre mais avec l’impératif de ne pas aller trop loin et d’être rentré rapidement. Va pour cette rampe Sud renseignée par Pascal. Merci à lui au passage pour cette superbe idée.

Départ à 8h de la Fétiuère où le parking est déjà bien plein. C’est toujours un plaisir de revenir sur cette montagne qui reste de loin ma préférée. La montée aux Chalets d’Oche est toujours bien agréable mais il y a déjà beaucoup de monde en route. Il est 8h30 quand je commence à remonter le pierrier qui donne accès à la rampe Sud. Un petit sifflement en marchant sur un rocher, suivi d’une queue reptilienne qui s’engouffre dessous, voilà une bonne façon de se réveiller et de se mettre dans le vif du sujet.

La remontée en bordure du pierrier est plutôt facile, avec de bonnes marches herbeuses. Le terrain se fait un peu plus raide juste avant d’atteindre la barre rocheuse mais cela reste encore "rando". Le topo est on ne peut plus limpide, et j’arrive assez vite au pied de la rampe Sud. La grotte est bien visible et la suite des évènements semble logique depuis ce point de vue. Je remonte la rampe en suivant la partie haute de celle-ci, comme indiqué sur le topo. De toute façon, la partie basse n’est souvent qu’un amas de petits cailloux qui roulent sous les godasses.

Une fois rendu à proximité de la grotte, je décide de faire prendre un peu l’air au piolet. A priori, Pascal a choisi l’option grimpette en remontant la croupe herbe/rocher qui donne accès à la partie haute de l’itinéraire. Je décide pour ma part de prendre l’option de la grotte et de la traversée via la vire. Cela me permettra de comparer avec ses impressions. La traversée de la vire, bien qu’aérienne, est tout de même facile en suivant la trace de bouquetins qui vient contre la paroi. A mon avis, on se fait moins suer en choisissant cette option.

Petite erreur ensuite, puisque je remonte vers la rampe directement en escaladant un passage un peu con. Le rocher offre peu de prises et les parties herbeuses sont encombrées de graviers glissants. En me retournant je vois que les traces de bouquetins contournent ce passage par la droite. Tant pis pour cet avertissement sans conséquences. Comme mentionné dans le topo, la suite de la rampe est très facile malgré sa raideur. De bonnes marches herbeuses permettent de progresser sans difficultés. Cette partie est vraiment magnifique, puisque l’on surplombe les barres rocheuses sur une mince bande herbeuse. Une belle impression d’évoluer dans les nuages.

Le meilleur reste pourtant à venir avec la sortie de la rampe et cette vue plongeante sensationnelle sur le refuge. J’ai le soleil dans le dos et c’est plutôt cocasse de voir les randonneurs lever la tête vers moi. Sans doute se demandent-ils ce que je fous là-haut. La petite arête qui rejoint la voie normale est sympathique. Sommet atteint à 9h40 avec une pause de vingt minutes. La suite est plus anecdotique avec la descente vers le Col de Planchamp. Je n’étais plus passé par là depuis un petit moment. Bientôt il y aura des chaînes depuis les chalets d’Oche...

Au final, c’était encore un magnifique moment en montagne. Encore merci à Pascal pour son idée. Cet itinéraire est dans la même veine que l’arête de Trépertuis, peut-être en un poil plus facile mais tout aussi exposé.