Les croisements de ponts
Alors c'est quoi un croisement de pont?
En connaitre la définition et savoir le franchir sont deux notions tout a fait différentes.Cette difficulté peu se cacher n'importe ou sur votre parcours. Contrairement a la côte que l'on ne trouve que si ça monte et qui une fois passé ce transforme généralement en descente, le croisement de pont, lui, est partout. Il est aussi bien sur du plat, qu'en côte ou en descente, il se cache parfois au fond d'un bourbier ou d'un gué.
Il en existe une infinité d'espèce puisque la naissance d'un croisement de pont découle de l'accouplement de deux facteurs:
- Le véhicule: Un chassis court ne générera pas les mêmes croisements de pont qu'un chassis long.
- La trajectoire: A quelques centimètres près, on peut provoquer un croisement de pont, ou l'annuler.
Vous êtes dans le sous bois et, d'un seul coup, votre véhicule s'immobilise à plat. Le moteur tourne, la vitesse n'a pas sauté et pourtant le 4x4 n'avance pas. Il n'y a ni pierres, ni tronc qui stoppent votre progréssion, pas non plus de bourbier dans lequel vos pneus patinent. Par contre, vos roues ont une géometrie étrange. La roue arrière droite est au fond d'un trou alors que la gauche est sur une bosse, et c'est l'inverse pour l'avant la gauche repose sur un léger tas de pierre alors que la droite ne touche presque plus le sol.
Ne cherchez pas vous êtes en croisement de pont. Si votre véhicule est immobilisé, c'est grace ou a cause de vos différentiels. Ces grosses boules situées entre les roues ont pour but principal de faire tourner les roues d'un même essieu à des vitesse différentes. D'accord, c'est caricatural, mais cela vous montre biens que c'est votre élan qui vous fera franchir un croisement de pont.
Donc qu'il soit en montée, en dévers ou a plat, le seul moyen de combattre un croisement de pont, c'est: soit de l'éviter au maximun par une trajectoire idéale et a ce moment-là, on n'en parle plus. Soit de gommer sa mauvaise influence sur vos différentiels en laissant l'énergie du véhicule le sortir des trous sans que ce ne soit l'adhérence des pneus qui rentrent en jeu.
Mais hélas ce qui est indispensable sur route devient franchement pénalisant en tout terrain, ainsi quand une roue n' a plus d'adhérence, c'est elle qui prend toute la puissance. Donc dans votre cas, vous voila immobilisé parce que les deux roues sans adhérence sont seules a recevoir la puissance.
Bien sur si vous avez un blocage de différentiel c'est le moment de le mettre en fonction et ça passe. Même s'il est évident qu'un blocage de différentiel permet de franchir sans encombre le pire des croisements de pont en gratifiant les spectateurs de levés de roue impréssionnants, les possesseurs de ce genre de précieux outil savent bien qu'ils ne peuvent pas l'employer dans toutes les situations.
Nous sommes devant un croisement de pont, vous le voyez? Il est matérialisé par trois trous en quinconce! Oui ceux-là. Ca va provoquer un beau croisement de pont, vous allez voir.
A vant de vous lancer, étudiez votre trajectoire afin de limiter au maximun le débattement des suspensions. Plus vos pont vont être parallèles, plus la préssion de chaque pneu sur le sol sera identique, et moins vous allez provoquer de rupture d'adhérence et donc de patinage. A l'invers, si vue de face, vos ponts forment un X, vous avez de forte chance que les roues opposées perdent l'adhérence et patinent sans plus jamais pouvoir faire avancer ou reculer votre véhicule même sur un terrain plat.
Au fait ce n'est pas parce que le chassis long qui vient de passer devant vous s'en est sorti tout seul que ces traces étaient bonnes pour votre chassis court.
Pour les autres, étudiez bien la position de vos roues en fonction de votre voiture, de son empattement et de l'architecture de sa suspension. Une fois que vous pensez avoir la bonne trajectoire, pas de secret, il faut à nouveau avoir recours a la recette miracle de l'élan.
C'est toujours l'inertie qui fait que vous allez vous retrouver de l'autre côte d'un croisemment de pont, et rien d'autre. Votre élan, va donner suffisament d'énergie a la voiture pour enrouler les troues et les bosses sans pour autant solliciter de trop l'adhérence des pneus.
C'est très simple. Prenez un croisement de pont à plat sur un chemin.Par exemple un petit fossé. Enclencher les quatres roues motrices en première courte et tentez de franchir l'obstacle en biais sans toucher à l'accélérateur. Une fois les deux roues opposées au fond du fossé, elles vont patiner et vous immobiliser. Essayez maintenant en conservant la même trajectoire en deux roues motrices et première longue a 10 km/h. Alors vous voyez vous êtes passé.
Maintenant, vous voila prêt à affronter les pires croisements de pont. Pourtant, n'oubliez pas que nous vous donnons les bases mais pas la pratique, et encore moins l'expérience. Alors, quel que soit l'obstacle, n'hésitez pas a vous exercer, c'est la seule méthode réellement fiable pour passer partout proprement.