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magazanaanakaza
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26.11.2006
Dernière mise à jour :
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Poème:LE SINGE

Publié le 26/11/2006 à 12:00 par ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
Dans la belle foret de ma région
Il y a des singes vassaux
Il y a des singes vénaux
Il y a des singes paresseux et intouchables
Il y a des singes victimes de justice de l’injustice

Dans la belle foret de ma région
Il des singes victimes d’insécurité
Il y a des singes à la face toujours voilée
Il y a des singes qui meurent de faim
Il y a des singes infidèles et intolérants

Dans la belle foret de ma région
Il y a des singes opprimés
Il y a des singes hauts perchés inertes
Il y a des singes possesseurs des libertés
Il y a des singes exégètes et guides des citoyens



ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
ETUDIANT A LA FACULTE DES SCIENES ET TECHNIQUES DE MARRAKECH-MAROC.

Poème:LES ENNEMIS DU PAYS

Publié le 26/11/2006 à 12:00 par ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
Il y a péril dans la demeure
Œuvre de meurtriers
Poussins issus de la foule australe
On les a cru prisonniers d’une nation sauvage
Nous sommes intellectuels disaient-ils
En réalité ils sont hybrides et régionalistes
Il y a aussi des aurochs de la grande foret
Mendiants de sécurité de l’insécurité
Chasseurs de justice
Détrousseurs de la parole
Ravisseurs des propositions
Chercheurs de silex
Violeurs de la loi
Ceux qui te cherchent me cherchent
O mon pays !

ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
ETUDIANT A LA FACULTE DES CIENCES ET TECHNIQUES DE MARRAKECH-MAROC.

CONSCIENCE COLLECTIVE

Publié le 27/11/2006 à 12:00 par ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
JEUNES TCHADIENS

Ce sujet demande l’attention de TOUS, même de ceux qui se croient à l’abri, parents et jeunes, hommes, femmes et filles.
Il se développe parmi nos jeunes un phénomène pernicieux qui va en s’amplifiant et que l’on pourrait qualifier d’UNIFORMISATION FORCÉE.
C’est-à-dire: se fondre dans “la masse”, avec les autres, faire comme les autres, penser comme les autres...les autres. Et cela au détriment des traditions et obligations religieuses de pudeur, de chasteté, de respect envers les jeunes et les aînés, envers nos voisins, nos amis et “copains”, de respect et amour envers les parents, la famille, au détriment enfin, d’une éducation religieuse ET générale!
“C’est quoi encore ce vieil homme? d'où sortez-nous ce barjo arriéré! Qui c’est le mec? Ne sait-il pas qu’on doit s’intégrer à notre société?”
Je ne suis ni barjo ni vieux, les mecs. Je pourrais vous parler des us et coutumes tchadiens condamnant fermement ces imitations, mais nos professeurs dans les écoles le font avec bien plus d’érudition que moi, alors je vais juste susciter, en vous, une réflexion sur le thème.
PRENEZ LE MEILLEUR ET REJETER LE RESTE ! (à retenir!)
Une intégration réussie, mes amis, n’est pas une imitation aveugle d’un autre mode de vie, même contraire au nôtre ; il s’agit, en fait, de garder nos valeurs fondamentales, de prendre et d’assimiler ce que cette culture nous apporte de bien, de nous enrichir de tous ces aspects positifs, en délaissant le reste. Et réciproquement, faire profiter les autres de nos hautes obligations morales tchadiennes. Générer un terreau fertile d’enrichissement mutuel. Mais jamais, il ne s’agirait de renier nos valeurs et notre patrimoine cultuelle au nom d’une intégration béaute et irréfléchie, voire au nom de je ne sais quelle séquelle ou complexe post-colonial.
Le phénomène est à la fois complexe et simple.
Complexe, car il s’agit de mettre en œuvre des compétences d’analyse, de raisonnement, de savoir, relevant souvent de l’exercice d’équilibriste: le juste milieu.
Simple aussi, car si l’on suit quelques règles d'éthique ou d’hygiène de vie et de comportement, dans la cellule familiale comme à l’extérieur, on arrive à éviter les plus gros écueils, à revenir à des pratiques plus saines, et plus prometteuses pour l’avenir.
Ceux qui m’ont suivi jusque là (il en reste?) doivent se dire que c’est bien vague tous cela. Alors, soyez prêt, car je vais être plus spécifique....
- jeunes qui se droguent, boivent et vont danser tout le temps,
- les filles qui courent après les garçons, et vice-versa.
- les filles qui sortent et couchent, le plus normalement du monde, avec des garçons, et vice-versa (ben voyons, il faut vivre avec son temps...)
- les garçons qui n’ont aucun respect envers les filles
- les jeunes ET moins jeunes qui mangent de tout (Halal ou pas)
- les jeunes défavorisés qui volent, arnaquent et n'applique des obligations religieuses.


Banalités que tous cela, c’est vrai. Tout cela, malheureusement, fait partie des réalités modernes de notre environnement. OUI, mais le problème c’est qu’il s‘agit ici... TOUS de tchadiens et tchadienne!!!
NOS jeunes, qui fréquentent même (oh...peut-être pas tous les jours), les mosquées et les églises!
NOS filles, dont certaines portent, pieusement,...le Hidjab!
HONTE sur nous. TOUS autant que nous sommes!
Alors on s’offusque en me disant qu’il s’agit d’une faible minorité. Même si cette minorité est si infime, qu’il s’agit en fait que d’une seule personne, alors, malgré tout, l'on doit réagir.
Nous avons le devoir de réagir avant que n’arrive une malédiction certaine, et pour tous. Une parabole du saint prophète de l'Islam est éloquente: il évoque un navire où se trouvent des saints et des pécheurs. Les pécheurs ayant fait un trou dans la coque du navire, par ignorance. Si tout ce beau monde ne se donne pas la main, que se passera t-il? Alors quoi, que devons-nous faire? Qui est responsable? Comment réagir? Déterminer les responsabilités est important, mais nul ne doit s’y cantonner, en rejetant la faute sur l’autre: nous n’avons plus le temps! Transcendons cela.
Il faut réagir, et vite. D’abord déterminer les causes principales, puis élaborer et proposer des solutions. C’est l’affaire de tous. Je n’ai pas l’exclusivité de cette tâche, ni celle des réponses, je veux y contribuer, humblement. Je ne m’érige pas en censeur , ni en saint au dessus de la mêlée: nulle créature n’est exempte de défauts, et je suis une créature qui devra un jour être jugé par Le Seigneur des Mondes. Et, Allah me jugera sur ce que j’ai fait, et non sur ce que les autres n’ont fait ou pas.

CAUSE N°1: DÉMISSION DES PARENTS DEVANT LEUR RESPONSABILITÉ ET MANQUE DE CULTURE GENERALE DE TOUS (PARENTS ET ENFANTS)
- Bien peu d’entre nous lisent pour notre culture et formation, pour la comprehension de nos religions.
- Conséquemment, une culture et une formation insuffisantes empêchent l’exercice d’un sain discernement entre le Bien et le Mal, quelqu’en soient leurs apparats. Comment voulez-vous pratiquer un quelconque exercice sans posséder les outils adéquats pour mener à bien le travail? Dois-je aussi rappeler que la recherche du Savoir est une exhortation ? Sciences religieuses, oui mais aussi: physiques, chimie, économie, psycho...
- Ou, cette démission évoquée, trouve t-elle son origine dans l'incapacité aux parents, à appréhender le problème des jeunes? Cela renforcerait alors encore plus ces premières lignes: pour donner un savoir, une morale, il faut, au préalable, les posséder soit même, sinon, œuvrer pour les acquérir.
- Seuls les parents sont responsables de l’éducation de leurs enfants, ce travail n’incombe ni à l’école, ni aux marabouts ni aux pretres. Il faut savoir assumer: l’exemple vient de la cellule familiale. C’est: fondamental.
- L’éducation ne doit être ni trop stricte ni trop souple: il s’agit de leur expliquer notre différence, nous sommes tchadiens, vivant dans une société permissive.
- Il faut créer toutes occasions pour communiquer avec nos enfants: c’est quand la dernière fois que vous avez pris votre fils dans vos bras? Qu’à votre fille, vous avez dit “je t’aime mon enfant”?
Lorsqu’ils viennent vous voir vous disant: “maman, papa, puis-je aller à “une boum”, tous mes amis y vont, je vais bien me conduire, je sais que je suis musulman.” Nous leur sautons dessus: “tu iras en Enfer, tu ne sortiras plus du tout, tu n’es pas mon fils, tu n’es pas ma fille, je n’ai plus confiance...”. Résultat de la casse: ils ne viendront plus vous demander, mais ils sortiront probablement quand même. Si vous leur aviez dit, “assieds-toi et parlons : j’ai confiance en toi, mais pas dans les autres...”, malgré un refus, ils vont respecter le temps que vous avez pris pour les comprendre. Hélas, nous n’avons plus le temps.
Nous sommes gênés d’aimer nos enfants! Cela donnerait à nos enfants la sensation d’être aimés et valorisés...au moins chez eux, dans leur famille. D’être sécurisés, au moins chez eux.
- Les parents doivent faire régner l’harmonie et la paix chez eux, et non pas nous disputer en permanence, voire même s’insulter, puis dire à nos enfants “c’est l’heure de faire la prière”! Nos enfants qui assistent à tout cela sont dégoûtés de cette hypocrisie...Et si nos enfants sont dégoûtés, que croyez-vous que DIEU pense de nous???
- Il faut donner à nos enfants des raisons d’être fiers de notre différence: Toutes nos médersas devraient enseigner nos jeunes sur les bienfaits de notre civilisation et son immense apport au Tchad entier. Cela donnerai plus de fierté et de zèle à nos jeunes dans leurs études, de l’école à l’université, et bien sûr dans leurs études religieuses.

CAUSE N°2: APPÂTS SATANIQUES SOUS TOUTES LES FORMES
- Chaque parent devrait contrôler et censurer toutes les revues qui rentrent chez eux: depuis les simples revues des programmes TV (des pages sont franchement pornographiques) en passant par les émissions TV aux magazines pour adolescents, en vente libre. Vous allez vers d’énormes surprises! En effet, tout y est fait pour banaliser les relations amoureuses (baisers et autres), pour désacraliser le corps de la femme en exhibant une quasi-nudité permanente, pour enseigner aux jeunes “comment faire pour la première fois”, croquis et histoires vécues à l’appui!...etc. Puis il y a certaines chansons d’amour qui font tant rêver...et les fréquentations plus ou moins saines. Liste non exhaustive.

Les jeunes sont donc soumis à un matraquage intense de notre environnement quotidien. Discerner ces sources du mal, est une première étape nécessaire, mais non suffisante.
Il ne s’agit pas de bannir toutes sources de savoir, non, mais faire preuve de sagesse: déchirer les pages “X” des revues TV, autoriser, susciter même, toutes lectures saines, ou toutes émissions éducatives, voire récréatives, mais sans les excès, (faut pas rêver, si vous bloquez tout, ils iront voir chez “les copains”). Il s’agit de leur inculquer les bases du discernement, afin qu’eux mêmes puissent déterminer le Bien du Mal. Travail long et fastidieux, mais impérieux.
Tout se passera bien si des explications sont données aux jeunes.

- Les écoles, qui font déjà un excellent travail, devraient évoquer ces problèmes sans compromis, mais dans un langage et avec des termes qui est en adéquation avec la mentalité de nos jeunes: sinon, ils vont considérer ces (bons) conseils comme démodés ou dépassés.
Car l’impact de ces médias sur ces jeunes esprits en formation peut être catastrophique: “puisque c’est naturel, pourquoi pas moi?”, “ puisque tous le monde le fait, pourquoi pas moi aussi?”, “je me demande bien ce qu’ils veulent dire par douce sensation? Faut essayer pour savoir.” Ils n’ont plus une conscience distincte de ce qui est normal ou ne l’est pas. Leurs repères sont faussés: “où est la ligne de démarcation? Qui a raison: maman, papa? Tous les autres copains? Les films? Où est la norme? Qu’est-ce qui est acceptable et ne l’est point?” Ils sont déstructurés.
Voilà comment l’on arrive à un lavage de cerveau, en douceur, sous nos yeux, chez nos jeunes, dans nos propres maisons, les entraînant loin, bien loin de nos vertus religieuses. Puis viendra le temps des pleurs, tardifs, vains...Mais sans excuse, car si “les autres” n’ont pas de normes. Les parents savent où se trouvent ces règles de conduite en adéquation avec la morale.
Les problèmes que nous subissons aujourd’hui sont le résultat de l’ignorance du bien et du mal.
DIEU nous a donné un cerveau, un esprit merveilleux en prodige, notre corps lui-même est un miracle perpétuel.
Notre corps, nos idées, nos décisions sont dirigés par notre esprit. Meilleure sera la nourriture de l’esprit, meilleures seront nos facultés et capacités de jugement, d’évaluation, meilleures seront nos initiatives!

CAUSE N°3: CONDUITES INCONSÉQUENTES DE CERTAINS JEUNES
A m’écouter, certains diront qu’on leur enlève toutes joies, ou que n’ai-je été jeune moi aussi?
Les temps ont changé, les mentalités ont changé, les pressions sur les jeunes exercées sont plus pernicieuses et destructrices. Ce sont là déjà des éléments suffisants pour éveiller notre vigilance et la leur, pour qu’elles deviennent permanentes.

À certains de mes jeunes frères TCHADIENS
- Le vin assassin tel une infâme araignée, a tendu ses filets au fond de vos cerveaux, vous entraînant vers votre déesse Ivresse, sans remord pour votre propre sort, pauvre créature délaissant la Raison.
Cela fait vraiment si chic, “cool”, sociable, de prendre un verre en société...Si DIEU était proche de vous, Lui offririez-vous un whisky?
Cependant Il est plus proche de vous que votre propre veine jugulaire!
- Avez-vous déjà entendu vos affreux gémissements ou humer vos vomissures pleines d’exhalaisons, consécutives à vos soirées d’ivresse ou de drogue? Tandis que certaines musiques font vibrer des passions impures dans votre corps pris de convulsions lubriques.
- À certains célibataires endurcis (ou assimilés), Il leur faut, chaque jour, un cœur à leur râtelier pour se prouver leur virilité, ou leur besoin de plaire. Tandis que leur bien-aimée de la veille sèche ses inutiles larmes, les voilà repartis vers de nouvelles proies naïves, exerçant un talent dont ils font grand étalage, entre copains.
Refusant la sagesse que leur apportent les années, aveugles, ne savent-ils pas que demain ils seront seuls, ici-bas peut-être, mais certainement dans la fosse creuse. Là ce qui, dans ce monde, leur donnait tant de fierté et de plaisirs, sera couvert des baisers... voraces d’actives vermines. Cette vie n’est pas éternelle, mes frères, un lit ténébreux et sans compagne, sinon nos piétés, nous attend tous.
Riches et pauvres.
- Quant aux jeunes, preux chevaliers sans peur et sans remord, s’unissant régulièrement à des cœurs différents, avez-vous pensé demain au sort de votre propre sœur? Souffririez-vous que “d’autres” leur fassent subir vos propres amusements? Fermez les yeux et imaginez. Dur, dur? Gênant? Vous m’étonnez!
Prenez garde à ces grands appétits, alternativement tendres, rêveurs, cruels; souvent impulsions du Malin (Satan).
Vous faut-il chaque jour vous forger une assurance qui témoigne de votre séduction, de votre force, de votre virulence? Cette envie de plaire physiquement s’étiolera forcément avec le temps, comme s’évapore un parfum.
Vous aurez envie de connaître mieux. Forcer le respect par une noblesse de sentiment et de caractère est une expérience plus digne et plus forte, plus durable. Mais ne peuvent y goûter que ceux qui, au fil du temps, ont enrichi leur personnalité par des efforts persévérants et féconds. Cependant c’est un exercice qui n’admet pas d’improvisation, seuls y excellent ceux qui s’y sont exercés, dirais-je, conformés?

Toi qui “croquais la vie à pleines dents” et t’exerçais sous différentes latitudes, tu rechercheras demain ta compagne pour la vie dans les rangs des “filles pures” et “de bonne famille”, contrastant ainsi avec tes critères antérieurs. Même si ces naïves, instruments de tes péchés passés, te pardonnent, prie Dieu le Tout Puissant, que dans Ses desseins cachés, Lui ne te réserve d’affreuses surprises, car enfin, tu sais bien QUI est Le Maître du Destin!

À certaines de mes sœurs TCHADIENNES
Une fille est un joyau que l’on préserve d’un écrin de pudeur
On n’exhibe pas un joyau à longueur de journée:
1) il perdrait de son éclat
2) on risque de “se le faire piquer”
3) un écrin toujours ouvert ne préserve rien du tout
Ne faites pas d’un geste emprunté, un objet de regret éternel.

Que l’ennui où la vaine recherche de compliments, ne vous pousse pas à vous exercer à ce jeu impur de rechercher ou provoquer un regard admiratif: la grandeur de ce mal, où vous vous croyez savantes, ne vous fait-elle jamais reculer d’épouvantes?

Pourquoi chercher à revivre ce que vous avez vu dans “Les filles d’à côté” ou “Hélène et les garçons”? “Dallas”, ” Dynastie”, ” Santa Barbara” ...pour d’autres.
Vous offrez là au démon un salutaire instrument pour mieux vous manipuler à travers vos émotions.
Aveugles ou sourdes, la raison, votre raison, vous n’arrête pas de vous suggérer d’arrêter ces pratiques singulièrement dangereuses. La morale vous dit de cultiver aussi votre beauté intérieure, tandis que votre intelligence semble crier qu’un jour, tous les miroirs verront pâlir vos appâts extérieurs. Que vous restera t-il alors, si là se résumait votre échelle de valeur?
L’exemple d’amies vertueuses qui vivent leur vie sans jamais s’inquiéter ni connaître la loi de leur beauté, ne vous a t-il jamais interpellé?
Lorsqu’on vous parle d’expériences amoureuses, parlez de sérénité du cœur, de la chaleur de la proximité de Dieu, de votre paix intérieure en totale conciliation avec votre aspect extérieur. Personne ne vous demande d’être moche!
Mais traditions et religions recommandent la décence et la pudeur. Elles n’interdisent pas la liberté, mais elles interdisent le libertinage. Est-ce si difficile à appréhender?
Il est urgent alors de méditer ses sages paroles d'un eminent savant : “Le premier homme aux yeux de qui la femme adultère est avilie, c’est celui qui lui a fait commettre l’adultère".
Conclusion
Ces quelques lignes ne plairont pas à tous, peut-être - vous m’en voyez fort chagriné. Mais elles s’adressent à tous les acteurs de la cellule familiale et à ceux qui de près ou de loin, agissent sur cette cellule. Le but fixé ne fut pas de faire une caricature d’autosatisfaction, mais de faire un constat d’une pénible réalité, dans l’espoir unique de susciter une réaction de tous.
Il est bien clair que cette étude succincte ne constitue qu’une humble ébauche d’un effort de réflexion que chacun d’entre nous doit continuer de faire sur ce thème d’une capitale importance, si nous voulons préserver les enfants et les jeunes d’une déchéance et malédiction certaines. Réformer nos mauvaises habitudes pour devenir de meilleurs tchadiens.
Ouvrons nos yeux, avant qu’ils ne se ferment.
Et n’oubliez pas: “Take the best, leave the rest!”
Que DIEU nous aide tous à œuvrer avec persévérance et efficacité dans la voie de la vérité, sans jamais dévier.

POEME:LE SAINT B.E.T

Publié le 27/11/2006 à 12:00 par ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
Le saint B.E.T
Brave Entité Tchadienne
Terre Patrie
Terre maternelle
Terre de mes aïeux
Terre belle riche sans pareil
Hélas ! Ton dos couvert d’or est miné
Tes bras dressés sont noués
Toi B.E.T
Région de montagnes
Région de lacs
Région de curiosités naturelles
Toi B.E.T
Terre des hommes braves et valides
Terres des Pharaon et des Hannibal
Terre de toumai
Toi B.E.T
Compte sur ta progéniture
Qui te promet la santé
Qui te promet les meilleures provisions
Qui te promet une gente féminine combative
Qui te promet une saine gestion des ressources naturelles
Qui te promet un environnement meilleur
Qui te promet une sécurité alimentaire
Terre Patrie
Que Dieu te prenne en garde !


ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
ETUDIANT A LA FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE MARRAKECH-MAROC

POEME:GUERRE CIVILE

Publié le 28/11/2006 à 12:00 par ABDALLAH CHIDI DJORKODEI

O guerre des dupes
C’est à toi que je m’adresse
Tu as laissé ma patrie dans la tristesse
Mes parents dans la détresse
A cause de toi mon peuple est torturé et désorganisé
A cause de toi mon peuple est affligé
Tu es batteuse sans petitesse
Tu mènes les élèves à un danger avec une laisse
Tu as divisé ma patrie en Nord, Sud, Est, et Ouest
Tu as mis le progrès de ma mère entre le zist et le zeste
O guerre des dupes
Tu vis dans un pays où les femmes ignorent la bassesse
Ah ! Je ne vis que dans le pays où vit l’ignorance
Je ne vis que dans le pays où vit les éperviers
Ta présence laisse ma richesse inexploitée
Tu as transformé mes enfants en bande dessinée
Que Dieu te mène à l’enfer

ABDALLAH CHIDI DJORKODEI

ETUDIANT A LA FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE MARRAKECH-MAROC

POEME:LE GUIDE DE L'ISLAM

Publié le 28/11/2006 à 12:00 par ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
LE GUIDE DE L'ISLAM
Meilleure créature du Créateur des cieux
Libérateur des peuples privés de leurs libertés
Guide des fidèles croyants et des vertueux
Toi qui a certes d’une bonne moralité

Meilleure créature du Créateur des cieux
Possesseur des miracles
Grâce a toi il y a aujourd’hui des jeunes généreux
Avertisseur des mécréants déroutés


Meilleure créature du Créateur des cieux
Envoyé par le Connaisseur du monde invisible et visible
Le Tout Clément, Sauveur et très Miséricordieux
Seigneur du levant, du couchant et des honorables

Meilleure créature du Créateur des cieux
Tu pries toute la nuit excepté une partie
Grâce à toi lui et moi sommes heureux
Meneur de lutte contre les mécréants et les hypocrites
avertis

ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
ETUDIANT A LA FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE MARRAKECH-MAROC

POEME:AMIRA LA BOHEMIENNE

Publié le 28/11/2006 à 12:00 par ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
Oh ! Amira
Ta démarche m’a attiré
Tes paroles m’ont vibré
Ton absence m’a emprisonné
Ta présence m’a libéré
Oh ! Amira
Loin de toi je suis bouleversé
Loin de toi je suis démoralisé
Loin de toi je suis troublé
Loin de toi je ne me sens ni fort ni médian
O mon âme étonné triste jusqu’à la mort
Toi que j’aime la belle aux cheveux d’or
Toi la charmante qui ne supporte pas l’injustice
Toi l’élégante qui ne supporte pas l’infidélité
Oh !la jolie de collège évangélique
Ton absence éteint la lumière de mon âme
Combien de temps faut-il que je pleure pour ton amour
Oh ! Amira dis le moi
J’aime te voir à tout moment
Toi la belle incomparable
Quand j’attends ton nom, mon cœur en m’a frémi
Chère aimée, sang de mon cœur
Ne me laisse pas au bord de la route
Sans toi je préfère mourir que de rester dans ce monde
O mon Dieu pourquoi tout ce monde est derrière cette belle âme
Que Dieu te mette entre mes bras.

ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
ETUDIANT A LA FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE MARRAKECH-MAROC

AIME LA SCIENCE COMME TOI MEME!

Publié le 03/12/2006 à 12:00 par ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
AIME LA SCIENCE COMME TOI MEME!
Tu sais mon cher!
Avant l'évolution de la science,l'homme est utilisé à la place de toutes les machines et tous les animaux.Et aussi l'homme vivait dans un monde des risques,des souffrances,de malheure, de galère,de subordination,de l'imperialisme.
Entre temps l'homme mettait quarante jours pour parcourir mille deux cent kilomètres et vit que presque de la cueillette..................................
Mais aujourd'hui avec l'évolution de la technologie et de la technicité,cet homme est dévénu presque un petit dieu de sa nature.mais ce qui est étonnant avec cet épanouissement de la dite science le monde est dévénu "un petit village"



ABDALLAH CHIDI DJORKODEI

ETUDIANT A LA FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES
DE MARRAKECH-MAROC

CONNAITRE LA TRADITION DE MON PAYS!

Publié le 05/12/2006 à 12:00 par ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
CONNAITRE LA TRADITION DE MON PAYS!
LE CONTE AU TCHAD
Transcription du rêve, rêve éveillé d’un monde de merveilles et d’extravagances, expression d’une intuition surréaliste ou débordement de notre imagination créatrice…, le conte est résent dans toutes les littératures du monde. Son origine se perd dans la nuit des temps, dans les profondeurs de la Parole. On observe déjà ses prémices dans les balbutiements de l’enfant, qui dans ces premiers regards, ces premiers gestes, s’essaye à narrer ses émotions à la découverte du monde qui l’entoure. On retrouve encore le conte, tout au long de notre vie, inconsciemment, dans notre langage quotidien qui tend parfois à emprunter images, dictons et paraboles, pour appuyer une évocation.

Il paraît difficile, voir impossible de situer les origines du conte dans l’espace et dans le temps. Si la parole nous vient du désir de communiquer avec les autres, elle se présente sous une multitude de langues différentes les unes des autres au sein desquelles s’affirme l’universalité conte. Si sous sa forme écrite, le conte ne cesse d’alimenter un fourmillement toujours grandissant d’ouvrages qui abondent dans les bibliothèques et les librairies, sa richesse est plus grande dans l’oralité où agrémenté de diverses parures (notamment musiques, danses, jeux théâtraux, etc.), le conte anime les foyers, les villages, transcendant les générations et contribuant à la transmission des règles de vie.

De tous les continents, l’Afrique est sans doute celui où l’oralité conserve la plus grande vivacité malgré les mutations humaines et socioculturelles, et notamment l’introduction des langues dites officielles ; ces dernières, souvent étrangères au cadre strict de la lignée familiale, affectent les valeurs propres à chaque communauté. Au delà des côtes africaines qui ont accueilli ou enduré la rencontre ou le choc avec « l’étranger » et connu par là-même d’irrémédiables bouleversements culturels, on observe en pénétrant à l’intérieur du continent que de nombreux héritages culturels préservent encore leur singularité ; cette observation est encore plus manifeste lorsque l’on quitte les villes cosmopolites pour les villages. Le Tchad, situé au coeur du continent, est de ces pays enclavés géographiquement, qui longtemps freinés dans leur expansion économique, ont préservé la singularité de leurs richesses culturelles au nombre desquelles le conte.

Les fonctions du conte dans la société traditionnelle sont multiples. Sous son apparente simplicité qui en réalité en fait sa force interactive, le conte véhicule des vocations diverses : il rapproche les membres d’une communauté, dissipe les tensions sociales, favorise le dialogue, la transmission des savoirs ancestraux notamment la langue, laconnaissance et le respect de la nature, la morale, l’éducation, la médecine, etc., toutes ces valeurs ancestrales qui par son biais se transmettent depuis la nuit des temps, de générations en générations, assurant la continuité de l’identité communautaire. Le conte contribue au développement des compétences individuelles : l’imaginaire, la mémoire, l’art de la parole, etc. , il atténue des traits de caractère tels que la timidité, la violence interne, l’individualisme, etc. Sous ses formes non moins nombreuses ou ses ramifications (légendes, mythes, fables, énigmes, etc.), le conte éveille et oriente dans la lecture des choses de la vie.

Dans le contexte actuel, face à la modernité galopante, l’isolement ou l’emprise des machines, le conte peut jouer un rôle important d’humanisation sociale. Il faut reconnaître qu’un travail non négligeable de transcription et de « recréation » littéraire, existe et se poursuit, cependant, il est difficile d’y consigner les composantes connexes notamment musicales, gestuelles, etc., qui font la richesse identitaire du conte au coeur de l’oralité. Sur le plan pédagogique, des expériences d’initiations au conte menées dans certaines écoles pilotes, ont produit des résultats remarquables. Ma propre expérience probante, riche de plus de dix années de travail en tant qu’enseignant et éducateur auprès des enfants de rue au Tchad , à mettre en valeur le conte comme outil de resocialisation de l’enfant marginalisé, montre l’importance du conte dans la démarche pédagogique.

“ Le conte est destiné aux enfants ” dit-on souvent. Cette affirmation, par trop limitée, s'appuie néanmoins sur un constat évident, celui de la relation privilégiée qui existe entre le conteur et le jeune public. Si la sensibilité de l'enfance se fond avec aisance dans le conte dont elle saisit toute la magie et le merveilleux du rêve et de l’imaginaire, le conteur trouve, pour sa part, en l’enfant, un interlocuteur privilégié et réceptif avec lequel il a plaisir à communiquer dans ce langage particulier. Mais le conte ne se limite pas seulement à mettre en éveil l'enfant ; il est un genre littéraire à part entière qui a véhiculé pendant des siècles, la pensée et la sagesse ancestrale des peuples sur tous les continents. Le conte a été, depuis la nuit des temps, le vecteur privilégié de l'oralité, et l'avènement de l'écriture dans les cultures d'Occident ou d'Asie, à l'époque moderne, ne l'a pas détrôné, tout au contraire, de son rôle de transmission, ni même n'a amoindri la richesse de la créativité qu'il génère. L’apport du conte va donc, bien au delà du rôle de distraction de l'enfant qu'on lui assigne.

Mes tournées répétées en France et en Europe, les sollicitations constantes des structures scolaires (de la maternelle à l’université) ou socioculturelles pour le conte traditionnel africain que je m’emploie à véhiculer, les réactions enthousiastes des différents publics, révèlent l’existence d’un espace d’expression et de socialisation de l’enfant ou de l’adolescent (et de l’adulte parfois) jusqu’alors tu ou opprimé, en partie du moins, par une société ou dominent l’individualisation et l’abandon de l’enfant à de nouvelles formes de « culturation » (ou « d’acculturation ») sous forme de jeux vidéos et autres consoles, etc. Le progrès de la science et des techniques, en développant, les moyens modernes de communication tels que la radio ou la télévision, a provoqué une rupture dans les relations familiales. Les parents fort occupés par le travail ont de moins en moins de temps à consacrer à leurs enfants et ils offrent souvent, pour pallier à la demande d’attention des enfants, des cadeaux matériels ou encore, un écran de télévision que les regards et les esprits rivés des enfants consomment, sans mise en garde ni contrôle.

Le conte renferme en son art, le désir profond d'accession au monde du rêve et du merveilleux auquel aspire chaque être et que chacun peut, à travers ce récit imagé, saisir. Au même titre que d'autres genres artistiques tels que la poésie, le roman, le théâtre, le cinéma ou encore la musique, le conte est un art majeur de la littérature que toute personne inspirée peut utiliser pour extérioriser sa vision du monde, ses aspirations ou encore pour dénoncer les déséquilibres sociaux, etc. La caractéristique particulière du conte réside dans ce dialogue au travers de l’imaginaire avec des êtres et des éléments présents dans la nature qui nous entoure ; ces êtres et ses éléments s’animent et prennent vie. Le fait qu’en chacun d’eux se découvre une âme agissante oeuvre indirectement au respect de cette même nature.

Toutes ces constatation nous poussent à encourager toutes les initiatives qui émergent et visent à la valorisation du conte comme élément de structuration et de socialisation de l’individu.

Toingar KEYBA NATAR (mars 2001)

LE ROLE DE LA SCIENCE DANS LA SOCIETE

Publié le 09/12/2006 à 12:00 par ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
LE ROLE DE LA SCIENCE DANS LA SOCIETE

Des représen tants du Mexique, des États-Unis et du Canada se sont réunis en Alberta, Canada, pour examiner l’incidence des progrès scientifiques sur la société et son administration. En prévision de la Conférence mondiale sur la science de 1999, le groupe s’est penché sur de nombreux aspects des liens entre la science et la société – points forts et faibles, avantages, écueils et possibles orientations futures. Le rapport intégral et les annexes résument les réflexions du groupe et il est également soumis à la Conférence mondiale sur la science.
De brefs exposés sur quatre sujets retenus
– agriculture et production alimentaire, médecine et sciences de la santé, changement planétaire et questions énergétiques
– ont donné une assise concrète à la discussion. Intentionnellement, de nombreux points soulevés touchaient à plusieurs de ces sujets introductifs. Dans le rapport, les discussions qu’ils ont suscitées sont regroupées sous six grands thèmes :

La réunion n’avait pas pour but de définir une position nord-américaine officielle ; les participants étaient plutôt invités, en qualité de scientifiques professionnels, à exposer leurs perspectives personnelles sur le rôle en évolution de la science dans la société et la gestion des affaires publiques. Plusieurs observations générales et conclusions se dégagent de ces échanges francs et pénétrants et ne sont pas sans rapport avec l’idée et l’ordre du jour de la Conférence mondiale sur la science. Elles sont assorties de propositions d’action recommandées par des participants individuels.
La science en transition
Par le passé, nos méthodes et établissements scientifiques ont valorisé l’étude des processus naturels individuels plutôt que des systèmes, l’analyse plutôt que la synthèse et la compréhension de la nature plutôt que la prévision de son comportement. Et dans de nombreux cas, la science a focalisé son attention sur des problèmes à court terme et de petite échelle, souvent selon un mode monodisciplinaire, plutôt que sur des problèmes à plus long terme et de plus grande échelle. Ces approches et perspectives nous ont certes permis d’édifier un imposant corps de connaissances et de mettre au point une vaste panoplie de technologies utiles, surtout au XXe siècle, mais un grand nombre des problèmes auxquels l’humanité est confrontée aujourd'hui ne trouveront de solution qu’avec une approche plus holistique de la science. Il faut faire plus d’efforts pour comprendre les systèmes naturels selon des échelles de temps et d’espace multiples.
Les découvertes scientifiques doivent aussi être appliquées à l’échelle qui convient. L’incidence des interventions technologiques sur les individus, les collectivités et l’environnement doit aussi être examinée de près. À cette fin, la science doit devenir plus multidisciplinaire et ses praticiens doivent continuer de promouvoir la collaboration et l’intégration entre les sciences sociales et naturelles. Une approche holistique exige aussi de la science qu’elle accepte les contributions des humanités (comme l’histoire et la philosophie), des systèmes de connaissance locaux, de la sagesse autochtone et d’une grande diversité de valeurs culturelles.
La science a de plus en plus d’influence sur la vie des gens. Les avantages que l’humanité en a récemment tirés sont sans précédent dans l’histoire de l’espèce humaine, mais dans certains cas les impacts ont été nuisibles ou leurs répercussions à long terme suscitent de graves préoccupations. Un fort courant de méfiance à l’égard de la science et de crainte de la technologie existe dans le public aujourd'hui. Il s’alimente en partie au fait que certains individus et certaines collectivités croient qu’ils seront ceux qui auront à subir les conséquences néfastes indirectes des innovations techniques qui ont été introduites au profit seulement d’une minorité privilégiée. Le pouvoir de la science de changer les choses impose aux scientifiques l’obligation de faire preuve de beaucoup de prudence dans leurs actions et leurs paroles. Les scientifiques devraient réfléchir aux conséquences sociales des applications technologiques de leur travail et expliquer au public et aux décideurs la part d’incertitude ou d’inachèvement scientifique que leurs découvertes comportent. Mais, parallèlement, ils ne devraient pas hésiter à exploiter à fond la capacité prévisionnelle de la science, avec toutes les réserves qui s’imposent, pour aider les gens à s’adapter au changement de l’environnement, en particulier en cas de menaces directes telles que les catastrophes naturelles ou les pénuries d’eau.
La tendance à la privatisation manifeste dans de nombreux pays a des effets sur l’objet et la pratique de la science. Dans certains cas, cela peut avoir pour résultat d’accroître la capacité de recherche et les connaissances dans certains domaines, mais nombreux sont ceux qui craignent que cette tendance soit en train de miner la science dans le secteur privé, surtout au niveau de la recherche fondamentale et à celui des efforts déployés pour résoudre les problèmes qui ont une importance sociale mais qui sont sans intérêt pour les entreprises commerciales. La protection par brevet de la propriété intellectuelle privée, par exemple, complique la tâche de la recherche publique. On s’inquiète aussi des implications sociales de la propriété et du contrôle privés de la technologie, et de ses effets sur les connaissances scientifiques du public en général ainsi que sur les options laissées au choix du public.
Une autre tendance majeure façonne la science, à savoir la mondialisation. La fin de la guerre froide, le besoin croissant de technologie dans les économies émergentes, la reconnaissance à l’échelle mondiale de l’interconnectivité des systèmes biophysiques de la planète et l’amélioration des communications, en particulier à l’aide d’Internet – tous ces facteurs favorisent au maximum la collaboration scientifique transfrontière et l’échange d’information entre les chercheurs individuels, les établissements et les gouvernements. Une bonne part de cette expansion, cependant, ne se produit que dans une poignée de pays scientifiquement avancés. Pour que la science devienne vraiment mondiale, de nouveaux efforts doivent être déployés afin que tous les pays, riches et pauvres, et un large éventail de cultures du monde participent à la recherche fondée sur la collaboration et aux transferts technologiques. Cela est particulièrement important dans des domaines comme celui du changement climatique mondial qui se répercutera, tôt ou tard, sur tous les êtres humains. Avec des politiques judicieuses en vigueur, les travaux scientifiques conjoints dans l’Arctique, par exemple, pourraient servir de modèle pour d’autres types de collaboration mondiale.
Un des défis majeurs que la science mondiale doit relever, c’est de trouver des arrangements institutionnels favorisant la réussite. La prolifération des réseaux et des programmes internationaux, la fameuse " jungle des acronymes ", traduit une approche plutôt concrète, imputable en partie à l’étroitesse des objectifs des établissements scientifiques établis et aussi à l’absence de soutien stratégique intégré des gouvernements nationaux dans des domaines comme celui de transformation du globe. Ce qu’il faut, c’est établir des partenariats réellement internationaux grâce auxquels les scientifiques de divers pays et disciplines peuvent soutenir pleinement les buts de chacun et partager les ressources et les fonctions de gestion de façon mutuellement avantageuse.
Recommandations
Les scientifiques et les établissements scientifiques devraient :
• favoriser les approches multidisciplinaires de la recherche, encourager la collaboration entre les sciences sociales et naturelles, et tirer des enseignements des humanités, des systèmes de connaissance locaux et de la sagesse autochtone ;
• encourager une approche holistique de la solution des problèmes qui prenne en compte un éventail réaliste de situations et d’incidences socio-économiques, ainsi que d’échelles temporelles et spatiales multiples, au besoin ;
• expliquer soigneusement au public les implications et les limites inhérentes aux conclusions de leurs recherches ;
• exploiter à fond le pouvoir prévisionnel de la science afin de répondre aux besoins sociaux, tout en étant candidement conscient des limites des prévisions scientifiques ;
• promouvoir l’inclusion de scientifiques de pays pauvres en ressources dans des projets de coopération internationaux et maximiser leur accès à l’information et à la technologie ;
• encourager la création de mécanismes de coordination de la science aux plus hauts échelons des Nations Unies, avec la pleine participation des gouvernements de tous les pays, en vue de promouvoir des réponses mondiales aux problèmes mondiaux.
Communications et éducation
Au sein du public, on décèle une certaine méfiance, voire crainte, de la science et de la technologie. Cela signale une importante lacune des communications entre les scientifiques et la société. Un grand nombre de raisons justifieraient ces attitudes : ignorance ou incompréhension de la science par le public, couverture médiatique inexacte ou partiale, répartition inégale des coûts et avantages de la science entre différents sous-groupes de la société, absence de contrôle public sur les applications de la S et T, et incapacité de certains scientifiques de communiquer leurs idées dans un langage clair. Le problème de l’élimination des déchets nucléaires est un exemple qui montre que l’écart entre les découvertes scientifiques (qui, dans ce cas, donnent à penser qu’il existe des techniques d’élimination sans risques qui ne posent pas de risques plus élevés que les autres activités industrielles acceptées par la société) et l’opinion et le comportement du public (opposition permanente à l’utilisation de ces technologies) peut parfois sembler insurmontable, c’est-à-dire que sa solution ne dépend pas uniquement d’une amélioration des communications ou de recherches techniques plus poussées.
Une bonne communication scientifique par l’entremise des médias de masse est particulièrement importante dans les cas d’incidences directes sur la vie des gens – par exemple, avant, pendant et après des catastrophes naturelles telles que des orages, des éruptions volcaniques et tremblements de terre, ainsi que dans le domaine général de la transformation du globe. En communiquant leurs idées, les scientifiques devraient établir clairement les limites de leurs prévisions et autres déclarations. Mais ils ne doivent pas hésiter à faire des déclarations publiques simplement du fait que leurs messages vont à l’encontre des vœux et des attentes du public ; en fait, ils devraient s’attendre à susciter des réactions négatives dans ces cas-là et expliquer alors soigneusement le fondement de leurs conclusions ou opinions scientifiques.
Mise à part la communication à l’aide des médias de masse qui est largement unidirectionnelle, la communication au sens d’un dialogue permanent entre les scientifiques, le public et les décideurs est importante aussi. Elle peut revêtir deux formes : des consultations sur des questions d’intérêt public et comités d’examen, salons scientifiques, portes ouvertes, et services d’information du public fournis par les universités, les instituts de recherche et les entreprises privées. À mesure que les exigences de transparence et de reddition de comptes s’imposent en science, la communication de ce type – ainsi que la participation du public à la prise de décisions sur les applications de la S et T – devient impérative. Malheureusement, on manque de ressources pour établir un tel dialogue, non seulement dans les établissements scientifiques, mais aussi dans les groupes de la société qui ont des enjeux dans l’évolution scientifique et qui ont donc quelque chose à gagner d’un tel contact avec les scientifiques. La privatisation croissante de l’activité scientifique ne favorise guère la communication ouverte des conclusions et incertitudes scientifiques.
L’éducation scientifique, en particulier la formation à des approches de la recherche multidisciplinaire et en équipe, a aussi besoin d’être renforcée. Un grand nombre de programmes d’éducation scientifique focalisent encore sur les devoirs d’étudiants individuels et sur une évaluation individuelle, alors que la tendance dans les secteurs public et privé va dans le sens du travail en équipe, et que les besoins des sociétés sont de plus en plus satisfaits par les actions concertées de nombreux domaines de recherche. La science, pour susciter réellement l’intérêt des jeunes, doit également être démystifiée par les éducateurs, c’est-à-dire présentée de manière attrayante et stimulante, l’abstraction de la théorie étant étroitement liée à la vie de tous les jours.
Par ailleurs, les étudiants doivent participer plus étroitement à la discussion publique de la science et de ses applications. Non seulement sont-ils ceux qui seront les plus touchés par l’orientation actuelle de la science, mais ce sont également eux qui seront les scientifiques et les décideurs de demain.
Recommandations
• Pour améliorer la qualité du journalisme scientifique, les médias de masse devraient embaucher un plus grand nombre de journalistes ayant une formation scientifique. Parallèlement, les médias de masse et des éducateurs spécialisés devraient être mis à contribution pour inculquer aux scientifiques et à leurs porte-parole les rudiments de la communication avec le public afin de les sensibiliser aux attentes et aux paramètres fonctionnels des médias de masse.
• Il faudrait promouvoir l’idée de centres d’échange d’information scientifique – services qui aideraient les journalistes à interpréter les données scientifiques, à déchiffrer le langage technique et à distinguer les résultats scientifiquement crédibles de ceux qui ne le sont pas. Les commissions nationales de l’UNESCO devraient aussi songer à mettre sur pied des services d’information scientifique afin d’améliorer la qualité et la quantité des reportages scientifiques dans les médias et de veiller à ce que des points de vue différents soient présentés.
• Les partenariats communautaires pour la science – par exemple entre des instituts de recherche privés, des entreprises privées, les médias et les gouvernements – sont un moyen efficace et pratique de partager les coûts associés à la communication des résultats de la science au public. Il faudrait les encourager.
• Les autorités du monde de l'enseignement devraient encourager la formation en équipe et les approches multidisciplinaires de l’éducation scientifique. Elles devraient aussi chercher à démystifier la science pour qu’une plus grande proportion des étudiants s’y intéresse. Les expériences de recherche axée sur l’équipe menées à l’université et dans le secteur privé devraient être étayées et analysées en vue de repérer les meilleures pratiques actuelles en Amérique du Nord.
Questions Nord-Sud
Dans le monde en développement, la science diffère sous trois grands rapports de ce qu’elle est dans le monde industrialisé : les budgets sont beaucoup plus modestes, les programmes de recherche sont différents parce que les problèmes socio-économiques et biophysiques à résoudre ne sont pas les mêmes et l’accès à l’information scientifique et à la technologie ainsi que la compréhension de cette information et de la technologie par le public sont plus limités. L’écart du savoir entre le Nord et le Sud est, pour certains, la dimension sociale et économique la plus urgente de la science moderne.
Un grand nombre de pays en développement ont des scientifiques compétents, mais qui sont souvent peu nombreux et qui manquent de ressources et du soutien politique requis pour résoudre des problèmes complexes. Au Mexique, par exemple, où l’agriculture demeure un volet important de l’économie nationale, les travaux scientifiques menés sur la production alimentaire et la sécurité alimentaire sont en partie étouffés par la toile des problèmes sociaux tels que la pauvreté rurale, la discrimination sociale contre les paysans, la migration vers les villes à la suite des changements dans l’utilisation des terres, la faiblesse des transports et des services de marketing et la difficulté pour les agriculteurs d’avoir accès à du crédit. Dans le domaine de la santé, également, les problèmes des pays en développement sont très différents de ceux des pays développés. La maladie de Chagas et la schistosomiase, par exemple, sont endémiques dans de nombreux pays en développement, et pourtant les scientifiques spécialisés en santé et entreprises pharmaceutiques des pays industrialisés leur accordent très peu d’attention.
Il existe certes plusieurs programmes de coopération Nord-Sud qui soutiennent la science dans les pays en développement et améliorent le transfert technologique, mais cela ne suffit pas. La gestion de l’eau, la recherche sur les maladies tropicales et les techniques à haut rendement énergétique ont été reconnues comme des domaines où les programmes de coopération actuels sont faibles, mais dans lesquels les pays industrialisés peuvent fournir une aide précieuse aux pays en développement.
En ce qui concerne la recherche internationale sur les problèmes à grande échelle tels que la transformation du globe, la plupart des pays en développement sont incapables de contribuer aux éléments scientifiques requérant des installations et technologies de recherche sophistiquées. Mais il y a d’autres façons efficaces et peu coûteuses pour eux d’y participer, notamment en menant des études sur les situations et incidences locales. Il a été suggéré, par exemple, que le Mexique pourrait contribuer à la recherche sur le changement climatique en effectuant, à un coût très bas, des études épidémiologiques sur le rapport possible entre la qualité de l’air urbain et l’augmentation constatée récemment du nombre de cas de maladies cardio-vasculaires et d’hypertension associée à la grossesse. L’ICSU a un rôle important à jouer et doit veiller à ce que les pays en développement participent aux études sur la transformation du globe de façon imaginative mais abordable et pratique.
Un autre symptôme du fossé scientifique Nord–Sud, c’est la répartition inéquitable des profits que rapportent les nouvelles technologies et les nouveaux produits à base de ressources phytogénétiques originaires des pays en développement.
Recommandations
• Il faudrait accroître les efforts déployés pour donner aux pays en développement un meilleur accès aux compétences, à l’information et à la technologie scientifiques, surtout dans les domaines des secours d’urgence, de la santé, de l’énergie et de la gestion de l’eau. En particulier, le savoir-faire scientifique et technique des organisations militaires devrait être mis à profit pour contrôler et alléger les effets des catastrophes dans le monde.
• Il faut prendre des mesures pour que tous les pays participent systématiquement à la recherche sur la transformation du globe. Les pays en développement ont une connaissance scientifique des situations et effets locaux qui devrait être mise à profit dans l’effort mondial visant à comprendre et à prévoir la transformation du globe, et à s’y adapter, et la compréhension de plus en plus précise des changements dans le climat, l’eau et les sols devrait être intégrée dans les programmes d’assistance internationaux.
• Les pays et les collectivités devraient recevoir une juste compensation pour les ressources phytogénétiques qu’ils fournissent et qui alimentent des technologies commercialement profitables.
• Une des priorités de la science doit être de s’attaquer à satisfaire les besoins essentiels des malades et des défavorisés dans les pays les plus pauvres.
Économie et développement durable
La science semble aujourd'hui être écartelée entre deux conceptions du monde opposées. D’un côté, elle est un des grands outils de l’idéologie moteur de l’économie mondiale, à savoir le système du libre-échange, la croissance continue et la poursuite de la richesse personnelle. De l’autre, elle est de plus en plus sollicitée pour produire des connaissances et de la technologie qui favorisent un développement respectueux de l’environnement axé sur les gens et une gestion des ressources pour le long terme.
L’économie mondiale continue de reposer lourdement sur du pétrole bon marché, une ressource non renouvelable et une des principales causes de gaz à effet de serre. Le fait qu’elle agisse de la sorte alors qu’elle pourrait utiliser des technologies de remplacement " écologiques " techniquement réalisables jette un éclairage cru sur ce dilemme. On trouve dans de nombreux autres domaines des exemples de ce conflit entre les forces économiques en jeu actuellement et la nécessité d’un développement durable. Les politiques d’ajustement structurels imposés par les institutions financières internationales, par exemple, ont obligé certains pays à réorienter leur recherche et production agricoles vers des cultures commerciales qui génèrent des devises étrangères plutôt que des cultures vivrières destinées à la consommation locale. Dans certains cas, ces politiques ont remis en cause la sécurité alimentaire ainsi que la capacité du sol à continuer de produire, ont créé d’énormes difficultés personnelles pour les citoyens et suscité des troubles sociaux.
Les ententes de libre-échange, elles aussi, peuvent constituer une menace pour certains des éléments sous-jacents du développement durable tels que la biodiversité, l’autonomie des collectivités et les systèmes de savoir locaux. Dans certains cas, la suppression des obstacles au commerce entre pays a mené les agriculteurs à abandonner la culture de variétés traditionnelles qui étaient bien adaptées aux conditions et aux goûts locaux, en faveur de variétés importées qui répondent peut-être mieux aux besoins des nouveaux marchés en expansion.
La déréglementation et la privatisation ont toutes deux pour but d’améliorer la compétitivité commerciale et de stimuler la croissance économique. Pourtant, dans certains secteurs comme ceux de la production d’énergie et d’aliments, on voit de plus en plus clairement que ces tendances ne peuvent être conciliées avec une des exigences du développement durable, à savoir que l’on tienne compte des coûts environnementaux et sociaux cachés de la production économique – c’est-à-dire les coûts dont il n’est normalement pas tenu compte dans les prix des biens et des services comme l’énergie.
Par le passé, les développements dans le domaine de l’énergie ont tourné davantage autour de la protection de droits économiques acquis que du souci du bien public ou de la conservation de l’environnement. La perspective d’une perpétuation de cette approche est une grande source de préoccupation pour l’avenir de la science de l’énergie, étant donné que les combustibles fossiles sont une ressource épuisable et une des principales sources des gaz à effet de serre, et que les recherches portant sur les énergies de remplacement sont défavorisées.
Recommandations
• Les décideurs doivent accepter que, dans certains domaines clés comme celui du développement de l’énergie, les décisions ne doivent pas être fondées uniquement sur l’opportunisme politique – par exemple sur la perspective d’avantages économiques à court terme et de créations d'emplois. Ceux qui le font dénigrent en fait le rôle de la recherche et du développement (R et D) tournée vers l’avenir et sapent le développement social à long terme. Ce qu’il nous faut plutôt, c’est une vision du monde qui voit " sept générations à l’avance ", à l’instar des philosophies holistiques des peuples autochtones d’Amérique du Nord.
• Il faut relancer le débat sur les dangers des styles de vie " fondés sur la consommation " typiques des pays industrialisés. Si tous les êtres humains sur la planète vivaient comme nombre de Nord-américains, il nous faudrait avoir les ressources de " sept planètes Terres ". Comme cela est évidemment impossible, les implications des changements majeurs inévitables et imminents devraient être ouvertement discutées à tous les niveaux de la société.
• Les scientifiques doivent nourrir une nouvelle vision de la science – une vision qui favorise le développement de systèmes de production et de consommation durables " fermés ", où l’on cherche à reproduire le comportement de recyclage et l’équilibre des systèmes naturels.
• Les organismes qui accordent des subventions de recherche devraient avoir des mandats plus larges et faire preuve de plus de neutralité et de souplesse afin que les scientifiques ne soient pas constamment obligés de trouver des solutions à court terme alors que ce sont des solutions à long terme qui sont requises. Dans certains pays, la répartition des fonds de recherche est contrôlée par de petits groupes puissants qui font du favoritisme pour leur propre avantage ou prestige personnel. Les gouvernements devraient veiller à ce que les systèmes d’évaluation et de financement des propositions de projet soient justes, objectifs et transparents.
Politique scientifique et éthique
Les progrès de la science ne sont jamais, en eux-mêmes, une garantie de bienfaits pour la société. La technologie doit être traitée comme une servante de la société, non pas comme son maître. La croissance de la productivité, parallèlement au chômage et à la pauvreté inévitables, n’est pas une solution socialement acceptable. La science doit être pleinement intégrée à de larges besoins sociaux, mais cette position n’est pas encore entièrement acceptée. Une des raisons pour lesquelles les gens ordinaires se méfient de la science, c’est qu’ils ont l’impression qu’ils finiront parfois par être ceux qui subiront les coûts de l’innovation technologique. Il a été suggéré à de nombreuses reprises à la réunion nord-américaine que le temps est venu d’introduire un code d’éthique pour les scientifiques de manière à ce que la science vise le bien collectif.
Dans leur travail quotidien, il arrive que les scientifiques soient isolés du courant général de la société et aient du mal à être clairement conscients des besoins du public. À l’inverse, les décideurs, qui ont parfois un besoin urgent de conseils sur des question techniques, ne sont peut-être pas conscients des compétences scientifiques dont ils disposent à proximité. La société a beaucoup à gagner à ce que les scientifiques participent activement à l’élaboration des politiques.
La biotechnologie médicale est un domaine de pointe de la science qui progresse à une rapidité telle que la société a du mal à assimiler ses implications éthiques et sociales. La recherche génétique qui présente d’énormes avantages au niveau du diagnostic et du traitement des maladies, soulève aussi de graves questions sur la nature de la vie humaine et la protection des droits de la personne. La possibilité de voir la technologie génétique réquisitionnée par de puissants groupes pour poursuivre des objectifs conformes à leurs propres intérêts mais qui pourraient être socialement destructeurs ou discriminatoires ne doit pas être prise à la légère. C’est une question qui revêt une importance toute particulière pour les personnes handicapées. Il faut de toute évidence qu’un dialogue plus soutenu soit instauré entre les scientifiques, les décideurs et le public, en particulier les groupes qui sont proportionnellement plus touchés par les progrès technologiques.
Une des choses que l’on craint énormément, c’est que les récents progrès réalisés dans les sciences de la santé mènent à une " génétification de la médecine ", c’est-à-dire la tendance à comprendre et à expliquer les êtres humains et la santé de l’homme essentiellement du point de vue des gènes et de leurs interactions. Ce qui est inquiétant ici, c’est que l’attention donnée à des facteurs environnementaux et sociaux sera de moins en moins suffisante, débouchant sur une vision unidimensionnelle des maladies et des invalidités.
Un autre problème éthique pour la science est ce qu’on a appelé la " réification " des besoins humains essentiels tels que l’alimentation, l’hébergement, le vêtement, l’énergie et les services de santé. Dans de nombreux pays, un grand nombre de ces besoins ont toujours été satisfaits par l’entremise de structures de soutien sociales non monétaires, souvent familiales. À mesure que les économies monétaires et les programmes publics d’aide sociale traitent de plus en plus fréquemment les biens de première nécessité simplement comme des produits que l’on peut acheter et vendre, il est fort à craindre que les innovations technologiques, stimulées par les scientifiques travaillant dans un cadre commercial, seront exploitées principalement par des minorités bien nanties, et que les pauvres en retireront peu ou pas d’avantages. Il faut donner beaucoup plus d’attention à la capacité de la science d’améliorer les situations sociales humaines de façon non matérielle.
Recommandations
• Il ne faut pas présumer que l’acquisition du savoir scientifique débouche automatiquement sur une exploitation directe commerciale ou politique de ce savoir. Souvent, le plus grand avantage du savoir, c’est d’accroître la compréhension et la sensibilisation du public. Les scientifiques ne peuvent pas toujours contrôler l’application de leurs découvertes. Cependant, ils ont la responsabilité d’entamer un dialogue avec le public sur les implications des découvertes scientifiques et d’aider à distinguer les applications socialement bénéfiques de celles qui risquent de nuire à la société.
• Une action doit être menée au niveau international en vue de protéger l’espèce humaine de toute altération génétique induite par l’homme et de veiller à ce que les applications technologiques dans les domaines de la génétique humaine en général soient éthiquement et socialement justifiées. Des comités d’examen au niveau des établissements et des pays, semblables à ceux qui valident les projets de recherche, peuvent aider à attirer l’attention sur les principales questions d’éthique et de sécurité. Cependant, il y a lieu d’avoir des mécanismes de prise de décisions et d’exécution plus solides et d’un niveau plus élevé dans ce domaine de la science. L’UNESCO a un important rôle à jouer à cet égard.
• Les scientifiques devraient participer plus activement à l’élaboration des politiques. Cela pourrait être fait par la promotion, entre gouvernements dans le monde entier, de la notion de " contrats entre la science et la politique ". Ces ententes reconnaîtraient la valeur des conseils scientifiques mais établiraient clairement aussi que ceux-ci ne sont qu’un des éléments de la prise de décision et pas nécessairement le principal. Ces contrats devraient énoncer des normes de rendement claires en fonction desquelles les apports des scientifiques peuvent être évalués.
• La communauté scientifique mondiale devrait songer à adopter un code d’éthique international à l'intention des scientifiques, semblable au serment hippocratique des médecins. Ce code appliquerait un principe de mesurabilité semblable au comportement scientifique que les scientifiques chérissent tant dans leur poursuite quotidienne du savoir.
Après l’atelier, un participant a suggéré qu’on s’inspire du serment de l’ingénieur, qui a indéniablement influé sur le comportement éthique des ingénieurs professionnels dans plusieurs pays, au niveau des principes devant régir la conduite de la science en général, et qu’on l’adapte de manière à exprimer une prise en compte de toute l’humanité, de l’intégrité écologique et des conséquences à long terme.
Questions à intégrer – Science et société
Les progrès de la science et les technologies qui en résultent, tels les communications mondiales, les images de la Terre par satellite, ainsi que la fascination des gens pour les dinosaures, etc. ont irrévocablement élargi les échelles spatiales et temporelles en fonction desquelles les gens à de multiples niveaux de la société voient leur monde. C’est grâce à la science que les gens sont de plus en plus conscients qu’ils partagent la planète avec d’autres créatures vivantes, que l’environnement qui soutient la vie évolue et que les activités humaines modifient actuellement cet environnement et menacent de l’altérer gravement. Au cours des deux derniers siècles, la science a principalement été utilisée comme un outil d’expansion économique et de pouvoir militaire pour les segments plus fortunés de la race humaine. Il est clair aujourd'hui que la consommation actuelle des richesses naturelles et les agressions croissantes contre l’environnement régional et local ne pourront se poursuivre indéfiniment sans effondrement des systèmes de soutien naturels, sans lesquels les civilisations actuelles ne sont pas possibles. La science, qui a contribué à cet état de choses, doit maintenant assumer une responsabilité générale, à savoir aider les sociétés à passer d’une recherche obsessive de la croissance à l’établissement d’un système économique dynamiquement stable et écologiquement durable. Une alliance entre la science technologique moderne et la sagesse holistique des sociétés indigènes et des philosophes de toutes les cultures pourrait être d’une grande importance dans cette transition.
Au cours du prochain siècle, on peut s’attendre à ce que la situation de la nature et des hommes et des questions qui s’y rapportent change à un rythme encore plus accéléré. Les scientifiques ont de plus en plus l’obligation de s’associer aux décideurs et au public pour trouver et mettre en œuvre des solutions ou des moyens de s’adapter à des questions qui ont des dimensions à la fois locales et mondiales, par exemple concilier la recherche actuelle du profit compétitif et le bien commun ; faire en sorte que les segments marginalisés de la société et les cultures minoritaires puissent apporter leur contribution et en tirer profit ; justifier les dépenses actuelles afin de prévenir les coûts ou dommages laissés aux générations futures ; récompenser les projets collectifs plutôt qu’individuels. La science n’a jamais eu un rôle aussi important à jouer dans la société et la gestion des affaires publiques.
rôle de la science et de la technologie
dans la société et la gouvernance
Vers un nouveau contrat entre la science et la société