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Vatican : Le pape appelle à une enquête pour déterminer si un génocide est en cours dans la Bande de Gaza

- Dans un nouveau livre à paraître cette semaine, le souverain pontife souligne l'importance du respect de la dignité humaine

Ahmet Gençtürk  |

17.11.2024 - Mise À Jour : 25.11.2024

AA / Athènes / Ahmet Gencturk

Le pape François appelle à une enquête pour déterminer si un génocide est en cours dans la Bande de Gaza, a rapporté l'agence de presse du Vatican, dimanche.

«D'après certains experts, ce qui se passe dans la Bande de Gaza a les caractéristiques d'un génocide. Il conviendrait d'étudier cela attentivement, afin de déterminer si cela correspond àla définition technique formulée par les juristes et les organismes internationaux», a-t-il déclaré dans un passage de son nouveau livre d'entretiens, 'L'espoir ne déçoit jamais : pèlerins vers un monde meilleur' (La speranza non delude mai. Pellegrini verso un mondo migliore), qui doit paraître ce mardi.

« Je pense surtout à ceux qui quittent Gaza face à la famine qui frappe leurs frères et sœurs palestiniens, compte tenu de la difficulté d'acheminer la nourriture et l'aide vers leur territoire», a ajouté le souverain pontife, faisant référence au blocus israélien qui ne permet d'acheminer vers l'enclave assiégée qu'un flux infime de l'aide dont ont besoin plus de 2 millions de personnes.

Israël poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, tuant près de 44 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, et rendant l'enclave presque inhabitable.

Tel-Aviv est également poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide, en raison de ses agissements dans l'enclave sous blocus^[1].

*Traduit de l'Anglais par Mourad Belhaj

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Le pape François évoque les accusations de « génocide » àGaza

Pour la première fois, le pape évoque les accusations de « génocide »visant Israël à Gaza, dans un livre àparaître mardi, dont des extraits ont été dévoilés dimanche en Italie.

Par M.G. avec AFP

Publié le 17/11/2024 à 18h39

après certains experts, ce qui se passe à Gaza a les caractéristiques d'un génocide. Il conviendrait d'étudier cela attentivement afin de déterminer si [la situation] correspond àla définition technique formulée par les juristes et les organismes internationaux. »Voici les propos tirés du nouveau livre du pape François, L'espérance ne déçoit jamais. Pèlerins vers un monde meilleur, àparaître mardi en Italie, en Espagne et en Amérique du Sud, et dont le quotidien La Stampa a publié dimanche des extraits.

Le souverain pontife fait régulièrement référence à l'extermination des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, au « génocide »des Arméniens sous l'Empire ottoman, des Tutsis au Rwanda ou des chrétiens du Moyen-Orient. Il déplore fréquemmentles victimes civiles àGaza mais c'est la première fois qu'il emploie publiquement le terme de génocide, sans cependant le reprendre à son compte, dans le cadre desopérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien.

Jeudi, un comité spécial des Nations unies a publié un rapport dans lequel il estime que les méthodes de guerre employées par Israël « correspondent aux caractéristiquesd'un génocide ». Le rapport de ce comité spécial de l'ONU, créé en 1968 et chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, doit être présenté lundi à l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Ses conclusions ont d'ores et déjà été condamnées par les États-Unis^[2].

Le pape Français, homme spirituel et chef d'état, sans faire de critique, aurait dû ne pas écrire dans son livre, l’entrefilet de sa préface, le génocide concernant Gaza, par Israël. Il ne répond pas directement que c’est l’état d’Israël qui perpétue ce génocide, mais  écrit, que ce sont  les enquêteurs de l’ONU, qui en font part dans leur conclusion. Il condamne par-là implicitement le peuple Juif de l’état d’Israël, et la Diaspora Juive en exil.  Jean Luc Mélenchon, homme de haine et de violence, adulés par les musulmans de France, et surtout par les frères musulmans, et bien sûr la gauche caviar, attend son heure, pour détruire la France.

Le pape actuel, a "comme" son avale tacite, sans le vouloir. Gog et Magog qui arrive tel, des chevaux furieux. Les nations néopaïennes en Europe, les USA, l’Amérique Latine, le continent africain, accusent tout Juif de meurtre contre les Palestiniens.

C’est  triste de voir, cet esprit binaire [j'aime/j'aime pas], à chercher toujours un bouc-émissaire. Le coupable, ce sont toujours les autres. L'origine du bouc-émissaire, vient du livre du Lévitique dans la Torah, au chapitre 16, avec l'envoi du bouc amené à Azazel, pour le péché, condamné au désert, seul.

Cela nous rappelle les condamnations du royaume très chrétien avec le roi très chrétien, Louis IX, qui condamna tous les Juif de France, marqué par la rouelle, et les autodafés concernant le Talmud, comme les autres livres sacrés du judaïsme.

La couleur jaune comme nous le verrons dans l’article de Danièle Sanzy, est celle de l’infamie. Cela nous rappelle, hélas, l’étoile de David de couleur jaune, perpétrée par les SS, dans les camps de la mort.

France très chrétienne, qui va le payer très chère, par sa presque disparition pur et simple.

Pendant le règne de l’AntiChrist, il est évident que les Juifs aveugles et aveuglés, reconnaissant ce faux messie comme leur Dieu sur terre, se vengeront de manière atroce, et c’est justice, hélas.

En 1269, à la veille de son départ pour la huitième croisade, saint Louis impose aux juifs de son royaume le port d'une marque distinctive : Parce que nous voulons que les juifs puissent être reconnus et distingués des chrétiens,   nous vous ordonnons, à la demande de notre très cher frère dans le Christ Paul Chrétien, de l'ordre des frères prêcheurs, d'imposer des insignes à chaque juif des deux sexes :    à savoir une roue de feutre ou de drap de couleur jaune, cousue sur le haut du vêtement, au niveau de la poitrine et dans le dos, afin de constituer un signe de reconnaissance, dont la circonférence sera de quatre doigts et la surface assez grande pour contenir la paume d'une main. Si à la suite de cette mesure un juif est trouvé sans cet insigne, son vêtement supérieur appartiendra à celui qui l'aura trouvé ainsi[3].

[…] Une telle disposition n'étonne guère dans la mesure où Louis IX ne passe pas pour avoir été très favorable aux infidèles qui vivaient au sein de son royaume[4].[…] Le signe distinctif n'est que la première partie de son programme : en juillet 1269, le roi l'autorise à mener une campagne de sermons obligatoires auprès des juifs, afin de les convaincre des erreurs de leur foi — en particuliercelles attribuées au Talmud, condamné une vingtaine d'années auparavant comme le dominicain l'avait déjà fait en Aragon après la dispute de Barcelone[5].

[…] Ainsi les juifs doivent-ils être « marqués » comme tels et des sanctions sont prévues pour tout manquement à cet ordre. À l'amende logiquement exigée de tout juif pris en défaut (dix livres sous le règne de saint Louis, vingt sous parisis en 1372), Louis IX ajoute la possibilité pour celui qui trouve un juif sans rouelle de prendre son vêtement de dessus[6].

[…] D'autres ont rapproché la rouelle de l'hostie, espèce eucharistique complètement  rejetée par les juifs et qui a été l'objet de nombreuses disputes entre juifs et chrétiens. L'une et l'autre de ces hypothèses semblent lier l'aspect extérieur du signe distinctif et ceux qui le portent, en l'occurrence les juifs accusés d'avoir livré le Christ à la mort. Et il est certain que certaines marques imposées à différentes catégories de la société médiévale ont pour fonction de désigner des réprouvés par le symbole de leur faute :  ainsi les premières dispositions vestimentaires concernant les hérétiques repentants de l'Europe du Sud et datant, semble-t-il, des années 1230 montrent qu'ils doivent porter une ou deux croix, dont les dimensions et la couleur ont été rapidement réglementées ; dans la France du Sud, les personnes qui utilisent l'eucharistie dans des sortilèges ou des maléfices sont condamnées à porter deux morceaux de feutre jaune en forme d'hostie sur le devant et le dos de leur vêtement 72[7]. En ce sens, les Tables de la Loi des juifs anglais sont, comme les croix des hérétiques repentis, dessignes visuels : leur forme prime sur leur couleur.

Mais ce ne peut être complètement le cas de la rouelle, davantage polysémique. Sa forme ronde la rapproche aussi de la représentation figurée des astres par un cercle :   dans sa Summa aurea, Henri de Suse indique qu'à Marseille les juifs de la ville portent sur leur poitrine une roue de soie « à la façon d'une étoile » 73[8]. Ce motif se retrouve dans l'image ouvrant le troisième livre de la traduction française du Fortalitium fidei d'Alphonse de Spina, datée des environs de 1480 :    deux des fils de la Synagogue, représentants de l'Ancienne Loi, les jambes entravées par de lourdes chaînes, le visage mangé par une barbe hirsute et les yeux voilés, attaquent la tour de l'Église ; sur le côté droit de leur vêtement apparaît une étoile dessinée  finement, très  vraisemblablement le  signe  distinctif, représenté dans d'autres manuscrits du même texte à la fin du XVe siècle (fig. 2) 74[9].

En raison de cette polysémie de la rouelle, c'est la couleur qui joue le rôle de marqueur plus que la forme. Pour être davantage visible aux yeux de tous, l'insigne doit être d'une couleur qui tranche par rapport à celle du vêtement sur lequel il est cousu, comme le recommande Louis X en 1315 : « le signel [...] sera d'autre couleur que la robbe ». Saint Louis impose une roue d'un jaune safran, tirant vers le rouge (croceus), une nuance qui rappelle certainement la couleur de la chevelure du traître Judas, le roux, où le jaune se mêle au rouge 75[10].

Dans la palette chromatique du Moyen Âge, le jaune est une des couleurs les plus dévalorisées, avec le blanc, le noir, le rouge et le vert, et il est devenu « la couleur symbolique de la fausseté, du mensonge et de la félonie », au moment où le bleu s'impose[11].

[…] Quelques années après la condamnation de l'ensemble de la littérature talmudique, c'est la personne même des juifs que la société chrétienne souhaite pouvoir isoler physiquement. Si la décision prise par Louis IX en 1269 inaugure une politique de ségrégation des juifs, l'exigence d'une marque d'infamie est indissociable des restrictions de circulation — notamment les jours de fête chrétienne —,  des obligations de résidence dans les plus grandes localités du royaume comme de l'ensemble des interdits pesant sur les relations sociales (commensalité, emplois, mariage...). La rouelle choisie par saint Louis ne paraît pas avoir été une marque spécifique des populations juives puisque, dans d'autres régions de l'Occident médiéval, elle était imposée aussi bien auxmusulmans qu'aux juifs, seule la couleur les distinguant, jaune pour les musulmans,  rouge pour les juifs 87. Cependant l'imposition de ce signe aux XIIIe et XIVe siècles est associé au développement d'un antijudaïsme de plus en plus virulent. La rouelle portée par les juifs consacrant leur altérité religieuse et leur étrangeté physique devient donc une marque d'infamie[12].

L’étude de l’histoire et implacable de vérité. Je vois un roi David et cinq autres rois de Judas, comme Josaphat, Ézéquias, Josias etc,  Dire, proclamer, annoncer, que la France est un royaume très chrétien, tient du fantasme. Et Louis IX,  roi très chrétien, est entaché gravement par cet acharnement contre les Juifs. Certes ! Il fut dans un esprit d'équité envers son royaume,  quoique le peuple, écrasé par les impôts, se montra exemplaire. Mais cette France chrétienne d’avant la Révolution, oublie que Jésus est Juif, comme ses apôtres.

Ni Jésus ressuscité, ni saint Pierre, et les apôtres n’ont créé de religion. Ils furent tous sous la loi de la Torah. Paul mourut en Juif, respectant les commandements de Moïse. La chrétienté vient de l'olivier franc, Israël.

Les nations néopaïennes avec son bras armée, les pays musulmans limitrophes, à l’état d’Israël, mourront tout sans exception de douleur infâmes, comme cela est révélé dans le livre du prophète Ézéchiel. Cette mort sera identique à celle d’Antiochus Épiphane, mais à l’échelle mondiale. Je suis réellement inquiet de cette haine contre les Juifs. Ces nations finiront vraiment mal, comme l'état d'Israël. Que restera-t-il lors de la venue du faux mashia.

Être dans l'équité demande des efforts, je ne suis tendre avec personne. Les nouvelles du monde sont factuelles. Beaucoup de commentateurs se trompent et conjecturent dans une vision sans cesse aléatoire. La France tombe inexorablement dans l'abîme et commence à gouter ce que c''est l'effroi. Pourquoi parler des évènements qui viennent de ce passer. Cela ne m'intéresse pas. Mais c'est vrai que le soir de la motion de censure par des irresponsables, jouant aux enfants gâtés, j'ai vu sur Cnews le débriefing comme on dit. À la fin de l'émission, tous ont dit que la France bascule dans le chaos.  La France va être confronté à une vague de violence, dis-je tsunami terrible. Ce pays, notre pays va être dévasté, et combien de millions de morts tomberont, en ville surtout, comme dans les campagnes.

Depuis l'âge de vingt ans, je savais ces évènements si proches. À cette époque je ne partageais aucune de me réflexions, même pas à ma famille. Je suis en flanc de montagne, seul. Je suis en EXIL dans mon propre pays, depuis si longtemps déjà. Je peux donc, comprendre les Juifs en Exil dans leur propre pays, Israël, sans penser à la délivrance provoquée, et une obsession aveugle du mont du Temple. Ils ne peuvent approuver l''état d'Israël comme je ne peux approuver la République de France, qui gagna sa vie par le sang du Roi et sa Reine, et le peuple chrétien. Un génocide se fit en France, mais il est occulté, la Vendée. Plus de 1,5 millions de morts, sans parler de la région lyonnaise. J'ai étudié, et je n'ai pas fini la Révolution, la grande comme ils disent. Ce pauvre Louis XVI, n'était pas un grand roi, mais son courage lors de sa mort propre est d'une exemplarité, unique, comme sa femme. Cette république en France, je l'a vomi de toutes mes tripes.

La République française est née dans son sang, elle mourra dans son sang impure. Il ne restera rien, tout sera récuré. Et les prétendants au trône de France, ils sont environ 40, vivent dans une fantasmagorie extraordinaire. Je ne parle pas non plus de celui qui croit être descendant de Louis XVII. Les royalistes qui attendent avec grande ferveur, Louis XX de Bourbon, se font de pieuses illusions. Louis XX ne sera jamais roi de France, ou si peu de temps. Il sera chassé par l'Histoire. Il sut un jour et de manière étonnante, que ce réel roi ne portera pas d'hermine, ni de soie, mais sera un roi mendiant. Quelle ne fut pas sa réaction. Il répète à qui veut l'entendre que son ascendance vient de Louis XIV et saint Louis. Certes.

Ce roi mendiant sans couronne, ni trône sera l'Épée de Dieu. Son règne, si règne il y a, coïncidera avec le règne de l'AntiChrist, 1290 jours selon le prophète de Daniel. 1260 jours d'absolue terreur, et 30 jours, du jour du martyr des deux témoins. Après les 1290 jours, il restera 45 jours. Méditer le livre de Daniel avec l'Apocalypse selon saint Jean, et plus encore…

Mais David n'était-il pas derrière les moutons, le huitième fils d'Ichaï [Jessé]. Le commentaire de Rachi dans l'un de ces Psaumes, est tout simplement sublime. Et oui! Saul fut chassé. David avait un cœur pur, hanté par Dieu, se sachant humblement petit et pécheur.

La théologie de la substitution est une infamie et hérétique. Écrire que le roi de France est issu de la race de David, est une absurdité sans fond. L'Église n'est pas Israël. Le peuple chrétien de la Gentilité n'est pas le peuple de l'élection, Israël. Israël est toujours le fils unique de Dieu. Et le Verbe s'est fait chair et il a établit sa tente parmi nous…

Dieu est au milieu de nous depuis le Jardin dans l'Eden, au milieu de son peuple Israël comme de la Gentilité, son Corps l'église en commençant par Jérusalem, jusqu'à la fin du monde.

Simon-Pierre apôtre, était le chef, de tous les apôtres, mais surtout le chef des Juifs croyant en Jésus. Mort à Rome, certes. Et tous reviendront, du juste avant la parousie de Jésus, à Jérusalem, l'Église Mère.

Rome d'alors va être détruite, la Cité aux sept collines, Babylone la grande. L'heure est grave. et je sens comme une insouciance, soucieux de la vie courante, bien sûr  sans penser au lendemain eschatologique. Qui voit la grande bascule qui s'opère. Nous sommes sur un volcan près à exploser.

L'eschatologie n'est pas la collapsologie. Le monde va disparaître laisser place à Cieux nouveaux et Terre nouvelle. C'est n'est pas "la fin d'un monde" comme peuvent le clamer les chrétiens, mais la fin du monde qui arrive. Si il y eut un début dans le cosmos, il y aura une fin, comme la fi, de l'humanité avec sa création. Comme le disait Anaxagor :

Les Homoeméries et le Noüs

Les Hellènes parlent mal quand ils disent: naître et mourir. Car rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau.

Pour parler juste, il faudrait donc appeler le commencement des choses une composition et leur fin une désagrégation.

[Anaxagore de Clazomènes, Fragments, Jean Voilquin, Les penseurs grecs avant Socrate, de Thalès de Milet à Prodicos, Garnier Frères © 1964 - GF Flammarion # 31, p.150.]

Seul un homme, n'ayant pas de "sang bleu" ni héritier de la loi salique, ni généalogie royale, ni d'ascendance  noble, issu seulement du "petit peuple", que nous appelons le Roi Mendiant, et non du titre très pompeux de "Grand Monarque", sera à la tête des Nations. Il sera certes, d'origine française, mendiant de l'amour, le va-nu-pieds de Léon Bloy.

Jésus n'a-t-il pas dit :

 "Lors donc que vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, installée dans le saint lieu (que le lecteur comprenne!) alors que ceux qui seront en Judée s'enfuient dans les montagnes, que celui qui sera sur la terrasse ne descende pas dans sa maison pour prendre ses affaires, et que celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau! Malheur à celles qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là! pour que votre fuite ne tombe pas en hiver, ni un sabbat.
Car il y aura alors une grande tribulation, telle qu'il n'y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu'à ce jour, et qu'il n'y en aura jamais plus. (Mt. 24, 15 à 21

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Gaza : l’ancien chef d’état-major et ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon évoque un «nettoyage ethnique»

Par Le Figaro avec AFP

Publiéhierà 20h09, mis à jour il y a 6 heures

Ces propos lors d’une interview ont suscité l’indignation de plusieurs ministres israéliens du gouvernement de Netanyahou. L'ancien ministre de la Défense israélien Moshé Yaalon a affirmé samedi que l'armée israélienne menait un «nettoyage ethnique»dans la bande de Gaza, provoquant un tollé au sein de la classe politique.

«La route sur laquelle on est entraînés, c'est la conquête, l'annexion et le nettoyage ethnique», a déclaré Moshé Yaalon^[13]lors d'une interview sur la chaîne privée DemocratTV.

Relancée par la journaliste qui lui a demandé s'il pensait qu'Israël se dirigeait vers un «nettoyage ethnique», Yaalon a répondu: «Que se passe-t-il là-bas? Il n'y a plus de Beit Lahia, plus de Beit Hanoun, l'armée intervient à Jabalia et en réalité on nettoie le terrain des Arabes». Les réactions ont fusé, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qualifiant de «honte»le fait qu'Israël ait eu «un tel personnage comme chef de l'armée et ministre de la Défense» […]^[14].

 Il a également averti que le gouvernement de Benjamin Netanyahu conduisait la nation tout droit vers la « destruction».

[…] « Par conséquent, il ne doit pas y avoir de confusion ici. Celui qui veut nous embrouiller est celui qui nous mène actuellement а rien de moins que la destruction.»

[…]

«Qu’y a-t-il lа-bas ? Que se passe-t-il lа-bas ? Il n’y a plus de Beit Lahiya, il n’y a plus de Beit Hanoun ; les militaires opиrent actuellement а Jabaliya et sont en train de nettoyer la région des Arabes^[15].»

Moshe Yaalon, l'ex-chef de l'armée de Benjamin Netanyahu, met en garde non seulement ce nettoyage ethnique atroce, mais la destruction pure et simple d’Israël. Et la seule façon de voir cette destruction, est ce passage de toutes les nations et son bras armée, les musulmans, sunnites et chiites. D’une seule coalition, en marche vers le mont du Temple, la susdite extinction et exil de la population israélienne.

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Gallant fustige Yaalon pour avoir dit qu’Israël était sur la voie d’un nettoyage ethnique àGaza

L'ex-ministre de la Défense accuse son prédécesseur d'aider les ennemis d'Israël ; ce dernier maintient ses propos et avertit que les soldats pourraient faire l'objet de poursuites de la CPI

ParTIMES OF ISRAEL STAFF

1er Déc 2024, 12:08

[…]

Yaalon, qui, comme Gallant, a servi sous le Premier ministre Benjamin Netanyahu, avait déclaré la veille que « la voie sur laquelle nous sommes est celle de l’occupation, de l’annexion et du nettoyage ethnique dans la bande de Gaza».

[…]

Dans une interview accordée dimanche àla radio Kan, interrogé sur son allégation de nettoyage ethnique, Yaalon a indiqué qu’il « maintenait cette expression».

« Mon problème n’est pas avec les soldats de Tsahal. Au contraire, je parle au nom des commandants qui sont actifs dans le nord de Gaza et qui se sont adressés à moi parce qu’ils sont troublés par ce qui s’y passe. Leur vie est en danger de mort ; ils sont confrontés а des dilemmes moraux […] et en fin de compte, ils seront vulnérables face aux potentielles plaintes juridiques qui seront disposées auprès de la Cour pénale internationale de La Haye».

Il a déclaré qu’il ne faisait que « tendre un miroir»aux appels de certains dirigeants politiques à « réduire»la population palestinienne dans la bande de Gaza et à y restaurer les implantations israéliennes, mentionnant en particulierles propos du ministre des Finances, Bezalel Smotrich.

Smotrich, a-t-il accusé, « n’a aucun scrupule moral а faire mourir de faim deux millions d’habitants de Gaza».

[…]

Dans l’interview accordée samedi а Democrat TV, Yaalon a déclaré que les dirigeants israéliens, sous l’impulsion d’éléments d’extrême-droite qui cherchent а réimplanter la présence juive а Gaza, menaient le pays sur la voie du nettoyage ethnique dans la bande de Gaza, et il a averti que le gouvernement de Netanyahu conduisait la nation а la « destruction».

«Transfert […] et implantations juives», avait-il déclaré, faisant référence а l’idée avancée par l’extrême-droite d’un transfert de population et d’une «migration volontaire»des Palestiniens de Gaza, et au rétablissement d’implantations israéliennes à la place de ces derniers. Netanyahu a déclaré а plusieurs reprises que de telles actions ne constituaient pas l’objectif de la guerre et qu’elles n’étaient pas non plus а l’ordre du jour. Toutefois, dimanche, le ministre d’extrême-droite de la Sécurité nationale , Itamar Ben Gvir, a affirmé que Netanyahu avait commencé а « faire preuve d’une certaine ouverture» àcette idée.

« Regardez maintenant les sondages. 70 % – parfois plus, parfois un peu moins – du peuple de l’État d’Israëlpréconise une voie juive, démocratique, libérale, etc., et une séparation de la religion et de l’État», avait déclaré Yaalon^[16].

^[1] https://www.aa.com.tr/fr/monde/vatican-le-pape-appelle-à-une-enquête-pour-déterminer-si-un-génocide-est-en-cours-dans-la-bande-de-gaza/3396356

^[2] https://www.lepoint.fr/monde/le-pape-francois-evoque-les-accusations-de-genocide-a-gaza-17-11-2024-2575525_24.php#11

[3]  Sansy Danièle. Marquer la différence : l'imposition de la rouelle aux XIIIe et XIVe siècles. In: Médiévales, n°41, 2001. La rouelle et la croix. Destins des Juifs d'Occident. pp. 15-36; doi : https://doi.org/10.3406/medi.2001.1523

https://www.persee.fr/doc/medi_07512708_2001_num_20_41_1523, pp. 2-3

Note de l’auteur : 1.    Éd. Ordonnances des rois de France de la troisième race (désormais abrégé Ordonnances), Paris, 1. 1, 1723, p. 294. Traduction partielle de l'ordonnance dans M. Pastoureau, Jésus chez le teinturier. Couleurs et teintures dans l'Occident médiéval, Paris, 1997, p. 137-138 et autre traduction, complète, par G. Nahon, « Les ordonnances de saint Louis sur les Juifs », Les Nouveaux cahiers, 23, 1970, p. 23-42. La seule étude d'ensemble sur les marques distinctives en usage dans l'Occident médiéval demeure celle, déjà ancienne et dépassée sur de nombreux points, d'Ulysse Robert, « Les signes d'infamie au Moyen Age. Juifs, Sarrasins, hérétiques, lépreux, cagots et filles publiques », dans Mémoires de la Société Nationale des Antiquaires de France, 49, 1 888, p. 57- 1 72, en particulier p. 60- 1 25 pour le signe des juifs ; il reprenait dans ces pages un article publié quelques années plus tôt (« Étude historique et archéologique sur la roue des Juifs depuis le XIIIe siècle », Revue des études juives [abrégée ci-dessous R.E.J.], 7, 1883, p. 81-95 ; 8, 1884, p. 94-102). Les travaux d'Ulysse Robert ont été résumés par Claude Enlart, Manueld'archéologie française, t. III, Le Costume, Paris, 1916, p. 434-436. Dans « The Yellow Badge in History » {Historia Judaica, XIX, 1957, p. 89-146), Guido Kisch a esquissé une première étude dans la longue durée du signe des juifs, de la rouelle à l'étoile jaune imposée à partir de 1941 dans le III* Reich.

[4] Note de l’auteur : 2. Sur les rapports complexes entre saint Louis et les juifs de son royaume, voir J. Le GOFF,Saint Louis, Paris, 1996, p. 793-814 ; Id., « Saint Louis et les juifs », dans G. Dahan dir., Le Brûle-ment du Talmud à Paris (1242-1244), Paris, 1999, p. 39-46.

[5] Ibid. p. 16. Note de l’auteur : 6.    R. Chazan, Medieval Jewry in Northern France, Baltimore, 1973, p. 150-153.

[6] Ibid. p. 28

[7] Note de l’auteur : 72.  U. Robert, « Les signes d'infamie... », loc. cit., p. 144.

[8] Note de l’auteur : 73. Cité par H. Gilles, « Commentaires méridionaux des prescriptions canoniques sur les Juifs », dans Juifs et Judaïsme de Languedoc, op. cit., p. 48, note 77. Cf. pour le texte latin G. DAHAN, Les Intellectuels chrétiens..., op. cit., p. 174, note 5.

[9] Note de l’auteur : 74.  Bruxelles, Bibl. Royale, ms. 9007 (ALPHONSE DE SPINA, La Forteresse de lafoy,traduction  dePierre Richart, France, vers 1480), f° 122 r°. Sur ce manuscrit, cf. C. Gaspar et F. Lyna, n° Les252, Principaux p. 47-50. manuscrits La rouelle àestpeinture représentée de ladans Bibliothèque un autre manuscrit royale de contemporain Belgique, III, de Bruxelles, La Forteresse 1989, de la foi : Paris, BnF, ms. fr. 20068, f° 125 r°. Le même motif iconographique, dans lequel les juifs portent la rouelle, a été utilisé dans un manuscrit de la Cité de Dieu de saint Augustin, peint en France dans les années 1460-1470 (Paris, BnF, ms. fr. 17, f° 1 1 r° ; cf. A. DE Laborde, Les Manuscrits  à peinture de la Cité de Dieu de saint Augustin, Paris, 1909, n° 50, p. 387-390).

[10] Note de l’auteur : 75. M. Pastoureau, Jésus chez le teinturier, op. cit., p. 155-156 : « Sur les draps de laine, le safran donne un jaune très dense mais un peu sombre, tirant sur l'orangé. C'est peut-être la raison pour laquelle il semble avoir longtemps été désagréable aux sensibilités de l'Europe du Nord, à qui il évoquait plus ou moins le roux et le tanné, les deux couleurs jugées les plus laides. »Surl'iconographie de Judas, cf. R. MELLINKOFF, « Judas's Red Hair and the Jews », Journal ofJewish Art, IX, 1983, p. 3 1 -46.M. Pastoureau, « Rouge, jaune et gaucher. Note sur l'iconographie médiévale de Judas », dans Couleurs, images, symboles. Études d'histoire et d'anthropologie, Paris, 1989, p. 69-83.

[11] Ibid. pp. 29-30. Note de l’auteur : 6. M. Pastoureau, « Formes et couleurs du désordre : le jaune avec le vert », Médiévales, 4, 1983, p. 62-73. Id., Jésus chez le teinturier, op. cit., p. 148 et 130-138 ; Id., Bleu. Histoire d'une couleur, Paris, 2000, p. 49-84.

[12] Ibid. p. 35

^[13] Moshé Yaalon, 74 ans, a été le chef de l'armée israélienne entre 2002 et 2005, juste avant le retrait unilatéral d'Israël de la bande de Gaza. Entré au Likoud, le parti du Premier ministre Benyamin Netanyahou, Moshé Yaalon a été ministre de la Défense et vice-premier ministre, avant de démissionner en 2016, à la suite de différends avec Netanyahou. Il est depuis devenu son adversaire politique, et son rival au poste de premier ministre.

^[14] https://www.lefigaro.fr/flash-actu/gaza-l-ancien-chef-d-etat-major-et-ministre-israelien-de-la-defense-moshe-yaalon-evoque-un-nettoyage-ethnique-20241130

^[15] https://fr.timesofisrael.com/moshe-yaalon-met-en-garde-israel-contre-le-risque-de-nettoyage-ethnique-a-gaza/

^[16] https://fr.timesofisrael.com/gallant-fustige-yaalon-pour-avoir-dit-quisrael-etait-sur-la-voie-dun-nettoyage-ethnique-a-gaza/

∴

Albert Einstein, dès son époque considéra le sionisme comme un dangers immédiat contre la Diaspora et le jeune état d’Israël :

Bien avant Albert Einstein, le rabbin Joseph Haïm voulait respecter le vouloir de Dieu, tout en restant en exil en terre de Palestine ou Israël. Il se défendait de ne pas surtout pas participer à la politique de colonisation dévastatrice contre le peuple palestinien. Cette transgression aboutirait à la destruction d’Israël comme l’a souligné le général Moshe Yaalon, l'ex-chef de l'armée de Benjamin Netanyahu.

La tradition souligne donc le grave danger de vivre en Terre sainte, en comparant la Terre d'Israël au palais royal oùtoute transgression prend immédiatement des proportions énormes. Une parabole attribuée au rabbin Joseph Haïm Sonnenfeld(1848-1932), un des piliers de la communauté juive pieuse en Palestine et antisioniste convaincu, explique ainsi la logique qui sous-tend l'espérance du Salut messianique :

Dieu nous a exilés à cause de nos péchés, et l'exil sert d'hôpital au peuple juif. Il n'est pas concevable que nous prenions le contrôle de notre terre avant d'être complètement guéris. ... Ce que nous cherchons dans la délivrance, c'est que la guérison se complète; nous ne cherchons pas à retourner malades au palais royal, à Dieu ne plaise^[1].

Albert Einstein (1879-1956) faisait partie des humanistes juifs qui ont dénoncé le Beitar, le mouvement de jeunesse paramilitaire sioniste, aujourd'hui affilié au Likoud, parti au pouvoir. Il le considérait comme « aussi dangereux pour notre jeunesse que l'hitlérisme pour la jeunesse allemande»^[2].

Depuis le rabbi ElchononWasserman, qui écrivit le livre Epoch of the Messiah : [L’époque duMessie],vivant en Lituanie en  Lituanie et mort assassiné par les SS, avec 12 de ses disciples, n’a pas écrit autre choses que la finalité de l’état d’Israël, est sa propre destruction.

La reconstruction physique de la Terre sainte par des impies entraînerait alors une destruction tant spirituelle que matérielle. Les pionniers sionistes, en majorité athées, seraient alors responsables d'infliger à tout le peuple d'Israël un exil atroce et encore plus cruel que les deux exils précédents. Cet avertissement est souvent réitéré dans le discours rabbinique^[3].

Celui qui écrit ceci, n’est autre que Iakov Rabkin, auteur reconnu mondialement. Ces derniers le général cité ci-dessus, rejoint non seulement actualité de la guerre à Gaza, mais confirme froidement la réalité génocidaire de la politique de l’extrême droite du Likud en Israël. Ces derniers sont les continuateurs impies des David ben Gourion par exemple.

Le sionisme rejette vigoureusement la tradition «exilique»qui prône la paix comme valeur suprême.

Le grand dicton d'Avot déRabbi Nathan (VIII-*°siècles) dit:« Quel est le plus grand de tous les héros? Celui qui transforme un ennemi en ami» (23 : 1)^[4].

De plus en plus de censure, de pression ,d’intimidation, de menace juridique et économique comme le droit sur d’immobilier, sont effectifs contre les journaux comme Ha-Aretz, journal de gauche qui révèle la vérité contre la politique meurtrière du Premier ministre Benjamin Netanyahu, actuellement en exercice en Israël. C’est un nettoyage ethnique et génocidaire contre le peuple Palestinien à Gaza et en Cisjordanie qui frappe depuis le 8 octobre 2023.

Israël a présenté l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 comme une menace à sa survie. Bien entendu, un raid ponctuel, aussi intrépide et brutal est-il, ne constitue pas un tel danger. Mais le Hamas a ébranlé la confiance des citoyens dans la capacité de l'armée à les protéger. Ceci mine davantage le rapport des Israéliens à l'État sioniste sensé être l'apogée de l'histoire des juifs et un terme à leur insécurité séculaire. La population israélienne, à quelques exceptions près, a réagi avec une volonté déterminée de terroriser, voire d'expulser et d'exterminer, tous les Gazaouis. En décembre 2023, après deux mois de pilonnages faisant 18 000 morts chez les Palestiniens, dont plus de deux tiers de femmes et d'enfants, 57% des Israéliens (non inclus les citoyens palestiniens d'Israël) considèrent comme « insuffisante»la force déployée par Tsahal contre Gaza. Les bombardements massifs et indiscriminés sont des actes de vengeance plutôt qu'une riposte stratégique réfléchie^[5].

Cette réflexion rajoute à celle de plusieurs généraux qui affirmaient qu'Israël n'était pas menacé d'"extermination " en 1967, comme Matityahou Peled, chef du bureau de la logistique pendant le conflit de 1967, qui a lancé toute l'affaire, et le général Haïm Herzog, commentateur militaire officiel et ancien chef du bureau des renseignements militaires. Le général Peled a repris sa thèse selon laquelle il n'y avait aucun danger d'extermination de l'État hébreu par l'Égypte. Il est même allé plus loin, cette fois, en affirmant ouvertement qu'il n'existe même pas de preuves que les Égyptiens avaient réellement l'intention d'attaquer Israël à l’époque.

Le danger réel, est la politique outrancière des députés du Lieu et du gouvernement d’extrême droite contre son propre peuple, et les Arabes du pays d’Israël. Les fait du 11 mai 2021, entre les Arabes Israéliens et les Juifs d’Israël, a failli finir en guerre civile. L’état d’Israël est le pays le plus dangereux pour les Juifs.

La partialitéoccidentaleà l'égard d'Israël souffre d'un déficit démocratique: contrairement à la classe dirigeante, la majorité des citoyens des pays occidentaux considère l'État d'Israël comme un danger pour la paix internationale. Le soutien àIsraël tend à augmenter en fonction du revenu et se transforme en une question de classe sociale. Il souligne une fois de plus l'éloignement croissant entre les dirigeants et les dirigés, le fameux un pour cent et le reste du monde. Reste à voir si la frustration populaire face à l'hypocrisie des gouvernements dans leur soutien à la guerre à Gaza pourra un jour entraîner un changement politique qui menacerait l’impunité d’Israël^[6].

Inévitablement, cette destruction rappelé par le rabbin Weiss, Juif Américain ne dit par autre chose. Cela aboutira à Gog et Magog, écrit par Rachi selon les prophéties du prophète Ézéchiel aux chapitres 38 et 39 de son livre.

Depuis la fin du XIX siècle, les critiques du sionisme ont insisté sur le fait que l’État sioniste deviendrait un piège mortel pour les colonisateurs comme pour les colonisés^[7].

Israël est une puissance nucléaire avérée, comme les USA, la Russie ou encore l’Angleterre, ou comme la France. Si Israël se voit menacé très réellement par ces centaines de milliers de musulmans, converger sur ses frontière, et des dizaines de pays Arabes, Sunnites et Chiites, coalisés pour une guerre destructrice, ils pourront utiliser, dans un acte désespéré, utiliser leur arsenal atomique.

Israël est en train de passer de l'image d’unDavid sioniste faceà un Goliath arabe, l'image cultivée lors de ses premières guerres, vers celle d'un Goliath dominant toute la région et jouissant d'un soutien automatique de la superpuissance américaine et de ses satellites. Mais c'est plutôt un Samson qui s'est ôté la vie afin de tuer ses ennemis que le monde doit redouter, un Samson nucléaire qui aurait le dos au mur^[8].

Le monde bascule vers une instabilité sans précédant. La Russie se voit augmenté une taux directeur a plus de 21,5 % sur ses rendements. Les entreprises Russes étouffent et arrivent bien tôt en faillite, à causes des charges, taxes, et intérêts insupportables. La France arrive dans un chaos politique, économique et financier comme j’aimais il y eut.

Nous voyons jour après jour, des députés sans majorités, à détruire leur pays en votant une motion de censure, impliquant le LFI et ses satellites avec un RN hors-sol. Ils nous amènent ver une guerre civile d’une violence qui sera plus dévastatrice que la Terreur. Nous risquons un Shut-down avec les fonctionnaires. Et surtout une rétractation des investisseurs Américains et Chinois contre nos intérêts de la dette, et des taux obligataires qui plafonnent comme ceux de la Grèce en 2012. La France va bientôt se trouver sous tutelle par le Conseil de l’Europe, et sera en faillite réelle. Celle celle-ci s’y trouve techniquement depuis juin 2012 de la même année. Un certain Français Fillon avait dévoilé ce constat à la fin du mandat de N. Sarkosy, ancien président de la république.

Les vies humaines n'ont pas la même valeur, ni dans nos médias ni dans nos politiques étrangères.

La mort de trois soldats américains tués en Jordanie dans une base militaire attire plus l'attention des médias que celle de centaines de Palestiniens tués quotidiennement. Des sanctions sévères sont imposées à l'Iran pour son programme d'enrichissement nucléaire civil, alors qu'aucune n'est imposée àIsraël pour son arsenal nucléaire militaire. Les puissances occidentales continuent de fournir des armes et un soutien politique àIsraël qui impose un siègeà

Gaza, oùla population civile est non seulement bombardée et pilonnée, mais aussi délibérément affamée et meurt à cause du manque de soins.

Durant le blocus, les nazis et leurs alliés firent tomber sur Leningrad près de 150 000 bombes et obus, en moyenne 172 par jour, détruisant 16 % des logements. Selon ses propres données, Tsahal a fait tomber sur Gaza plus de 1 000 bombes et obus par jour lors de la première semaine de la guerre. 70 % des logements à Gaza sont détruits vers la fin de

1. Le territoire de la bande de Gaza est 14 fois plus petit que celui de Leningrad assiégée, la population des deux villes est comparable (2,3 et 3,4 millions avant l'assaut) mais les bombes et obus sont, eux, aujourd'hui, beaucoup plus puissants.

Yoav Galant, ministre israélien de la Défense, a été très clair lorsqu'il a déclaré :

« J'ai ordonnéun siège complet de la bande de Gaza. Il n'y aura pas d'électricité, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermé. Nous combattons les animaux humains et nous agissons en conséquence». L'avocate Tali Gottlieb, parlementaire du Likoud, actuellement au pouvoir, a encouragé Tsahal en ces termes : « Abattre les bâtiments! Bombarder sans distinction ! ... Détruire Gaza sans pitié!». Et le ministre du Patrimoine AmikhaïEliahou, lui-même rabbin et petit-fils d'un grand rabbin d'Israël, trouve que larguer une «bombe nucléaire»sur la bande de Gaza demeure « une option»^[9].

Nous comprenons mieux les critiques acerbes contre Moshe Yaalon, de la part de Yoav Galant.

^[1] Note d l’auteur : 3. Joseph Haim Sonnenfeld, cité dans Aharon Rosenberg (dir.), Misbkenoth baro'vim, Nechmod, New York, 1984-1987 (3 tomes), vol. 2, p. 441.p. 8

^[2] ISRAËL ET LA PALESTINE Rejets de la colonisation sioniste au nom du judaïsme, YAKOV RABKIN, Achevé itirimer en mars 2024 par Cortet Imprimeur - 14110 Condé-en : Normandie,,Dépôt légal : mars 2024 - N° d'imprimeur : 24020551 - Imprimé en France, p. 15

^[3] Ibid. p. 9

^[4] Ibid. pp. 16-17

^[5] Ibid. p. 39

^[6] Ibid. p. 45

^[7] Ibid. p. 46

^[8] Ibid. p. 51

^[9] Ibid. pp. 58-59

Ces derniers jours, il pleut de mauvaises nouvelles prévisibles hélas ! La situation en Ukraine est catastrophique, et ce, de jour en jour. Nous sommes dirigés par des déments. Aux USA, Joe Biden a signé notre arrêt de mort, en autorisant le président Zelenski, à. Lancer des missiles Américains ATACMS, de portée officielle de 300 km. Les Ukrainiens peuvent modifier la programmation, bien l-plus loin s’ils le veulent, vers Moscou par exemple. Même si la frontière entre la Russie se situe entre 350 et 800 km., les dégâts géostratégiques vont être considérables.

Le tragique dans cette guerre entre la Russie et l'Ukraine, c'est de voir deux pays frère, de même racine chrétienne orthodoxe, se blesser jusqu'à s'exterminer jusqu'au bout.

Les pays anciennement chrétiens de l'Europe, sont les suivant à disparaitre tels qu'ils sont, avant la guerre atroce de Gog et Magog. Nous sommes à la porte ouverte du conflit prophétisé par Ezechiel. Gog et Magog, ne sont pas la Russie, mais prépare le chemin vers la destruction tel qu'il  est en ces jours, l'état d'Israël.Voir mon papier sur : AU Nom de le la Torah.

À l’époque, le chef de l’État russe avait précisé que la Russie prendrait alors des “mesures appropriées”, mais sans donner plus de détails. Aujourd’hui non plus, personne à Moscou n’a précisé les mesures de rétorsion russes. S’exprimant un peu plus tôt dans la journée, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a renvoyé elle aussi aux paroles de Vladimir Poutine, à en croire le site d’informations Lenta.ru. Dans une dépêche de l’agence économique RBK, Vladimir Djabarov, le vice-président de la commission des affaires étrangères du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, a parlé d’une “mesure sans précédent”, qui constitue selon lui “un très grand pas vers le début de la troisième guerre mondiale”[1].

Poutine eu un discours en ami 2024 sur ledit changement de la stratégie nucléaire selon lesquelles, si un état membre de l’Otan, ou les Us., la Russie ferait modifier leur plan d’action.

Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi 19 novembre, au millième jour de son offensive contre l'Ukraine, le décret élargissant les possibilités de recours à l'arme nucléaire, juste après que les États-Unis ont autorisé Kiev à frapper le sol russe avec ses missiles à longue portée. «Parmi les conditions justifiant l'utilisation des armes nucléaires figure le lancement de missiles balistiques contre la Russie», selon ce décret.

[…]

Le président russe avait prévenu dès fin septembre que son pays pourrait désormais utiliser l'arme nucléaire en cas de «lancement massif» d'attaques aériennes contre la Russie et que tout assaut mené par un pays non nucléaire, comme l'Ukraine, mais soutenu par une puissance disposant de l'arme atomique, comme les États-Unis, pourrait être considéré comme une agression «conjointe», nécessitant potentiellement un recours à l'arme nucléaire.

Autre cas qui ouvre la voie à un tel recours, «la mise à disposition de territoire et de ressources pour une agression contre la Russie», poursuit le texte signé par Vladimir Poutine. Dans un contexte d'intensification des frappes meurtrières et destructrices des troupes de Moscou en Ukraine, le président américain Joe Biden a donné il y a quelques jours son feu vert à Kiev pour utiliser les missiles américains sur le territoire russe, a confirmé à l'AFP un responsable américain[2].

La Finlande et la Norvège, préparent depuis plusieurs mois à une éventuelle guerre contre la Russie. La Lituanie, la Pologne se sentent gravement en danger avec la proximité « de l’ancien pays frère ». Ils s’ancrent encore plus sous la coupe de l’Otan. Mais qu’est-ce que l’Otan sinon la machine à perdre de l’Europe. Les USA ont tout à gagner à voir l’Europe s’embraser. Les vrais ennemis du monde sont les USA. Nous le savons depuis si longtemps. Edward Snowden n’a-t-il pas dit la même chose. Il dévoila de même, que les USA peuvent appuyer sur le bouton en premier.

J’ai personnellement la vidéo sur Julian Assange, le premier octobre 2024, devant la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire du Conseil de AGENDA l’Europe (APCE)[3] :

Je laisse dire certaines paroles dans son discours que vous pouvez vous procurer sur Internet :

Comme si la situation n’était pas déjà assez mauvaise, dans mon cas, le gouvernement américain a adopté une nouvelle position juridique mondiale dangereuse. Seuls les citoyens américains ont le droit à la liberté d’expression. Les Européens et les autres nationalités n’ont pas ce droit, mais les États-Unis affirment que leur loi sur l’espionnage s’applique à eux, où qu’ils se trouvent. Les Européens en Europe doivent donc obéir à la loi américaine sur le secret sans aucune défense.

Pour le gouvernement américain, un Américain à Paris peut parler de ce que fait le gouvernement américain. Peut-être, mais pour un Français à Paris, le faire constitue un crime sans défense. Et il peut être extradé, tout comme moi[4].

L’Allemagne, trop tard veut se préparer au pire :

“En Allemagne, on se prépare à l’éventualité d’une guerre dont les répercussions pourraient être encore plus directes pour Berlin que l’actuelle guerre de la Russie en Ukraine”, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung.D’après elle, l’armée allemande aide désormais les entreprises d’outre-Rhin à anticiper ces conséquences.

Lire aussi : Guerre en Ukraine. Missiles à longue portée : Joe Biden met Olaf Scholz “sous pression”

Baptisée “Operationsplan Deutschland”, l’initiative se base sur plusieurs scénarios géopolitiques possibles, pouvant aller jusqu’à “des manœuvres russes à visée dissuasive à la frontière orientale de l’Otan”. Les militaires affirment que dans une telle situation, “l’Allemagne deviendrait alors une plaque tournante pour des dizaines, voire des centaines de milliers de soldats qu’il faudrait envoyer vers l’est, en même temps que du matériel de guerre, des vivres et des médicaments”. Et le monde économique doit s’y préparer dès aujourd’hui.

[…]

Lors d’une réunion organisée à Hambourg, Jörn Plischke, lieutenant-colonel et chef du commandement régional de Hambourg, a par exemple expliqué que les entreprises allemandes pourraient se retrouver face à une pénurie de transporteurs :

“Près de 70 % des camions circulant en Allemagne sont conduits par des chauffeurs d’Europe de l’Est. Si une guerre éclate là-bas, où se trouveront ces gens ?”[5].

La politique des partis Vert Écologie en Europe, et notamment en Allemagne, en rendu eunuque la politique de défense dans ce pays. Merci à Daniel Cohn-Bendit et les autres affidés. En France, seulement 75 mille soldats tout corps confondu résume notre très pauvre armée.

Ce ne sera pas de Drôle de Guerre, mais un événement comme jamais il y eu et comme jamais il n’y aura plus. Il fallait anticiper depuis au moins 40 ans. Seulement, « les politiques » de chaque pays et l’Europe, font de ce « Vieux Continent » Nous allons assister et glisser vers un conflit majeur comme jamais. Je vous écris cela, car c’est déjà trop tard. Les USA, ont condamné volontairement des centaines de millions de personnes, en Europe.

Gog et Magog englobe ce temps événementiel en temps chronologique. Le Kaïros se confond de façon presque parfaite, dès maintenant avec le Kronos.

Moscou accuse Kiev d’avoir tiré sur son territoire avec des missiles américains longue portée

La Russie assure que six missiles ATACMS ont été tirés contre un site militaire de la région de Briansk. Le feu vert à l’utilisation de ces armes américaines a été donné dimanche par Joe Biden.[6]

 Il n’y a pas d’affolement de ma part. Je préviens des faits qui se déroulent, et si prévisibles depuis tant d’années. Je me souviens du haut de mes 15 ans, cette vision géostratégique que je voyais parfaitement en mai 1980, d’une troisième guerre mondiale, d’où laquelle nous nous dirigeons, aujourd'hui,  irrémédiablement vers un conflit nucléaire majeur, entre les USA et l’URSS de l’époque. La crise d’alors, était entre la prolifération des missiles balistiques Pershing, Américains d’un côté, et de l’autre, les SS20 Russes. Je n’ai jamais oublié. Je restais seul, en étudiant les journaux, au mieux d’être avec une bande copain très conventionnels, où je m’ennuyais ferme.

C’est à cette même époque que je devins PUNK, dans la vision déjantée de feu Sid Vicious des Sex Pistols. J’ai énormément aimé ce mec qui finit de façon tragique. Sa vie merdique m’a plu gravement. Les vrais PUNK sont seuls et peuvent être parfois, et rarement , être en meute de loups enragés.

Je vous donne la vidéos de Julian Assange : Julian Assange parle devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg (VF)[7]

[1] https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-moscou-les-missiles-a-longue-portee-ne-sont-pas-l-arme-miraculeuse-qui-sauvera-l-ukraine_224669

[2] https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-poutine-a-signe-le-decret-elargissant-les-possibilites-de-recours-a-l-arme-nucleaire-1-20241119

[3] Le Grand Soir, Journal militant d’Information Alternative, 12 /10/2024

[4] https://www.legrandsoir.info/je-suis-libre-parce-que-j-ai-plaide-coupable-de-journalisme.html

[5] https://www.courrierinternational.com/article/allemagne-comment-la-bundeswehr-prepare-les-entreprises-a-l-eventualite-d-une-guerre_224700

[6] https://www.lepoint.fr/monde/la-russie-accuse-l-ukraine-d-avoir-tire-sur-son-territoire-avec-des-missiles-americains-longue-portee-atacms-19-11-2024-2575736_24.php#11

[7] https://www.youtube.com/watch?v=OKcB4yeDJ-c

Ce qu'il reste comme temps.

Du fin fond de ma vallée, l'hiver arrive très vite.

Je suis devant mon écran, Lequel ?

Mon Mac bien sûr. Il faut dire que je travaille avec trois écrans, c'est assez pratique

Comment se détendre?

Puis, j'ai envie d'écrire.

Pour quoi pas!

Je remercie vraiment pour tous ceux qui lisent ce blog depuis près de 14 ans.

Déjà! Et oui!

Qui suis-je?

Est-ce si important.

Je suis en EXIL dans mon propre pays : la FRANCE.

Ce que je vous ai écrit sur la réalité d'Israël, est le plus important. Je ne suis pas le seul à dire, qu'Israël est le Nombril du monde, le centre du monde. Les Chinois, les Russes, les Français bien sûr, les Anglais ah! oui! c'est vrai.

Ah! J'oubliais les Allemands, etc… etc…

Que vous le vouliez ou non, Le mont Morriah, le mont du Temple, est le centre du monde.

Tout est près, il n'y a plus qu'à…

Mais quoi?

Mais GOG et MAGOG…

Gog et Magog, est dans un chapitre du livre "L'abolition du sacrifice perpétuel". Je ne sais pas si beaucoup de personne comprenne la portée.

Je vous écrirais sur Gog. Beaucoup de choses furent écrites déjà.

L'an prochain je vais avoir 60 ans. Cela commence à tirer. Mais à mon âge, monter 1500 mètres environ de dénivelé en presque 4 heures, c'est bien. Je me sens encore en forme.

Depuis que je fus conçu dans le sein de ma mère, et comme me l'a appris ma très chère défunte mère, Je fus maudis par Satan, dès ma conception.

Là, je vais entendre les cancans, délires, fou, un dingue. Tout ce que vous voulez. Ma mère décédée depuis si longtemps était une personne très sensée, très terrienne, la tête sur les épaules, veuve pendant près de 40 ans. Elle avait un discernement   extraordinaire. Cela me faisais encore plus "flipper".

Pour quoi je dis cela, toutes ces choses?

Pour me faire connaître. Après tout, pourquoi pas…

Saint Michel est tout sauf archange dans la Hiérarchie céleste.

Dans le livre de Daniel, Il est le grand Ange, notre Prince.

Il s'avère que je suis en amitié avec lui.

Comme nous pouvons l'apprendre dans la Somme Théologique de saint Thomas d'Aquin, la rubrique sur les anges. Nous pouvons parler à nos anges gardiens, ils peuvent vous répondre.

Bien sûr je suis avec un père spirituel, un Dominicain, en France. Je le connais depuis plus de 20 ans. Ma vie est entre les Anges et les Démons. Cela peut ne pas étonner, vue la portée de mon blog.

Saint Michel, Mikael, en Hébreu, je préfère ce vocable. Vous pouvez ne pas me croire. De toute façon cela ne changer pas grand-chose, mais je suis en amitié avec lui. Mon père spirituel m’a approché de ce grand Ange. Ce Dominicain, est théologien. Les directeurs spirituels ne font pas n’importe quoi, le discernement importe beaucoup.

Le fruit du discernement est simple, en étudiant les Pères du désert, comme Antoine du désert, par saint Athanase, par exemple.

De là à dire que Saint Michel est mon Ange gardien, je ne sais. Être en amitié avec cet Ange, c’est extraordinaire. Simple. Il est très humble. Je suis quelqu’un de pragmatique. Je suis architecte après tout. Et je suis fou de l’Architecture Organique.

Science et Art, quelle combinaison unique.

D’ailleurs en ce moment j’apprends l’Hébreu biblique pour méditer la Bible de Rachi, et enfin en même temps je me suis mis au Grec biblique. Le Grec est facile pour moi.

Méditer l’Apocalypse selon saint Jean et mon objectif. Rachi est sublime par ses commentaires, j’apprends beaucoup, grâce à lui, et je soupçonne qu’il fait parler la Torah parlée.

Toutes les traductions autre que ces deux langues m’ont beaucoup déçu, je parle des éditions récente ou ancienne sur la Bible, en français bien sûr.

Mon Ange ou mes Anges, ils sont plusieurs, m’aident beaucoup. Qui suis-je ?

À bientôt 60 ans, je ne l esais pas toujours, disons pour ma vocation ou mon appel. Même si ma vie est d’exception, non ordinaire, hors cadre, extraordinaire. Ce sont des euphémismes. Me croire mais peu importe. Je suis sensé, je ne suis pas fou. Cela aussi je le sais, décalé, borderline, entre deux mondes, yes !

En 1985, le père Daniel-Ange, me disait que j’étais rock’n’roll. Je le regarde et lui dis de m’expliquer. Je navigue entre le ciel et l’enfer, les anges et les démons, l’esprit et le charnel. Je suis dans les extrêmes. C’est sûr que je n’avais pas besoin de lui pour le savoir.

À sept ans, j’avais vu un livre déposé, sur la table de la cuisine, à Arcachon en octobre 1972, déposée par M’man. Je vois le verso du livre, e tlui dis du haut de mes sept ans : Ça, je n’aime pas. Montrant avec mon index. Je lui montrais les codes à barre nouvellement crées.

Puis, après je me faisais un jeu avec ses codes à barre, sur les articles, le samedi matin, « aux nouvelles galeries ». Je voyais ces codes, de plus en plus partout, les livres, les articles pour la nourriture, la brique de lait par exemple, sur les sachets des viandes hachés etc… Je ne ‘ai jamais oublié, en voyant la prolifération, ce tsunami, gigantesque de des fameux codes à barre. Vérifiez la date sur gogoole.

Personnellement je suis sur le moteur de recherche : DuckDuckGo.

J’aime bien les canards.

Bien plus tard, à 27 ans je compris pourquoi. En étudiant sur ces codes, je voyer peut-être, la future marque de la Bête. Une hypothèse, bien sûr. Alors avec les QR Code. C’est pour vous montrer ma précocité, et ma clairvoyance sur les choses et les êtres. Logique, réflexion, correspondance, intuition, sensitif, coir les choses invisibles. Très dur de communiquer avec les hommes sur cette planète. Je ris bien sûr. Je ne suis pas un extra-terrestre, c’est encore sûr, mais combien de personne m’ont étiqueté avec cette étiquette. Un Alien, l’étranger, celui qui vient d’ailleurs, le fou, le bastringue. Je faisais peur même au genre masculin. L’école fut un camp pour moi, de concentration.

 À 12 ans, je vis dans une vision, face à la mer, seul, sur le bassin d’Arcachon, à Pereire, un immense Tsnuami, faisant toute la longueur de l’est vers l’ouest. Ce fut en 1977, en juillet. Lisant un article spécial sur le Figaro magazine (que je ne lis plus depuis longtemps déjà), sur le tremblement de Phou Khet, en Indonésie, je lis en entrefilé sur le Rift Atlantique, et un possible tremblement de terre, avec un tsunami de plus de 300 mètres, de l’Island à la Corne de l’Afrique. Bien sûr je me remémore cette vison très atypique, extraordinaire, surtout pour douze ans.

Je parle de cela à un ami, au dessert, bien après ces évènements de décembre 2004, il me confirme. Il est libraire sur Internet, un homme très sensé, avec une culture exceptionnelle etc…

Beaucoup de choses me sont confirmé. Je travaille intellectuellement, mais je reçois de Dieu, par des locutions intérieures, très clair, des révélations. Elles sont toujours confirmées bien après. Par exemple, de par mon vécu, j’ai compris seul, que les flammes de l’Enfer, sont celle de l’Esprit Saint. Je travaille la Somme de Théologie de Thomas d’Aquin, et je remarque sur le chapitre sur l’Esprit de Dieu, qu’il écrit ce que j’ai vue, vécu, etc…

Ma vie, est infestée par des apparitions démoniaque, des Démons majeurs bien sûr. Vision, apparitions anthropomorphiques, réelle présence des Démons, flamme de l’Enfer, cri et grincement de dents. Je n’écris rien là. Il y en a trop. Je me retrouve bien avec la vie de Saint Antoine du désert, par exemple.

Je n’ai jamais écrit ma biographie pour l’éditer, et pourquoi faire ? Personne ne me croirait, heureusement que des personnes très concrètes, avec un discernement extraordinaire, le bon sens, et surtout le discernement des esprits. Cela me soulage, car combien de fois, j’ai cru être fou. Ne rien dire, à personne, tout garder pour soi, ne rien montrer, jouer le mec normal dans a rue, ou avec des personnes. Mais bon ! Même là, en disant rien je me fais remarquer, avec une telle personnalité aussi dingue, atypique

@ +

Jm

Bonjour à tous,

je reviens vers vous, merci pour votre fidélité.

Je vais continuer à écrire, rien que pour vous. Car les preuves sont affligeantes.

Je vous donner un dossier qui s'appelle "Au Nom de la TORAH de Yakov M. Rabkin, juif russe, émigré à Montréal, chimiste et un historien clairvoyant, eut un interview au sortir de son Livre en 2004. J'ai le courage de dire que l'état d'Israël est une Imposture gravissime. Je me met du côté des [faux déments], ceux qui dénonce l'état sioniste en Israël.

Force sont mes preuves. Je vai vous donner un petit livre de : L'époque du Messie, par rabbi Elchonon Wasserman.

Le rabbin Weiss est traité de fous par les sioniste. En ces jours, l'heure est grave. Je ne vous donne pas des informations actuelles et factuelles.

Ce que vous lirez est très grave. Car cela remet en question l'histoire, ce que l'on pourrai croire. Me concernant j'ai pris la pilule rouge depuis très longtemps. La vérité est terrible.

Cette après-midi je vais peaufiner le chapitre dans mon livre "L'Abolition du Sacrifice Perpétuel".

À tout à l'heure

Jm

Israël existe et existera toujours. Cette terre Eretz Israël appartient à Dieu, qui le donna à Israël son fils. De lui, vient les douze fils d’Israël. Cette terre sainte, est exclusive à Dieu. Il ne peut avoir un état politique, sur cette terre bénie de Dieu. C’est une usurpation, et une imposture, si tel ambition n’est que politique, sans l’avis de Dieu. Car Tout est à Dieu. Le peuple de Dieu, ne peut échapper à la règle.

Je laisse la parole à Rachi, le grand commentateur de la Bible.

Ceins ton glaive sur ton flanc, ô héros, c'est ta parure et ta splendeur^[1] ;

––Rachi––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

45, 4. Ceins ton glaive sur ton flanc – Pour mener la guerre de [l'étude de] la Tora, qui est « ta parure et ta splendeur »^[2].

Qui peut contester Rachi, le grand exégète du Tanakh [Bible]. Israël pays béni de Dieu, appartient à Dieu, elle ne peut être conquise par la force humaine, et de surcroit militaire. Seul Dieu est notre Force, notre Bouclier, notre Épée, notre Rocher, notre Citadelle, notre  Armure. Rachi est très respecté par les Juifs pieux, sur l’étude la Torah, Neviim et Ketouvim [Pentateuque, Prophètes et Hagiographes].

Et toujours dans le livre des Tehilim [Les psaumes] :

Tes flèches sont algues, - des peuples succombent sous tes coups - elles percent le cœur des ennemis du roi^[3].

––Rachi––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Des peuples succombent sous tes coups – En récompense [de l'étude] de la Tora, les nations seront vaincues par Israël.

Seul l’étude de la Torah, la parole de Dieu, dans une vie pieuse, humble et miséricordieux, nous sommes en toute justice avec Dieu. C’est être ajusté à Dieu, cœur à Cœur.

7 A toi Seigneur, la justice, à nous la  confusion de visage, comme c’est le cas aujourd’hui, aux hommes de Juda, aux habitants de Jérusalem et à tout Israël, à ceux qui sont près et à ceux qui sont loin, dans tous les pays oùtu les avez chassés, à cause de leurs iniquités qu’ils ont commises contre toi. 8 Seigneur, à nous la confusion de visage, à nos rois, à nos chefs, et ànos pères, parce que nous avons péché contre toi. 9 Au Seigneur, notre Dieu, les miséricordes et les pardons, car nous nous sommes révoltés contre toi^[4].

La prière de Daniel, est un cri lancé vers Dieu. Une supplique d’un déporté à Babylone vers son Seigneur et Maître. Ceux qui n’écoutèrent pas Jérémie le prophète, mais écoutèrent leur propre cœur révolté contre Dieu, allèrent en Égypte, et moururent tous, en terre étrangère.

Daniel supplie encore Dieu par ses paroles ardentes, repentantes :

11 "Tout Israël a transgressé ta loi et s’est détourné pour ne pas écouter ta voix ; alors se sont répandues sur nous la malédiction et l’imprécation qui sont écrites dans la loi de Moshe, serviteur de Dieu, parce que nous avons péché contre lui."  12 Il a tenu ses paroles qu’il a prononcées contre nous et contre nos juges qui nous jugeaient, en faisant venir sur nous une calamitési grande, qu’il n’en est jamais arrivé sous le ciel de pareille à celle qui est arrivée à Jérusalem^[5].

Les paroles de Daniel, homme de prédilection, énumère les malédictions de Dieu dans le livre du sang et des prêtres, du Lévite. Ces malédictions seront proclamer par Yehoshua fils de Nûn, sur le mont Ébal, mont de la Malédiction. Parole prononcée contre nous, qu’il n’en est jamais arrivé sous le ciel. Sept fois, il est dit dans la Bible qu’il y aura une tribulation comme jamais il y eut. La dernière est claméepar Jésus. « Il y aura une grande tribulation comme jamais il y a eu, jusqu’à maintenant, et comme il y aura plus^[6] ».

28 "Car tu as rendu des jugements justes ; dans tous les maux que tu as fait venir sur nous ; et sur la ville sainte de nos pères, Jérusalem ; c’est par un jugement digne que tu as fait tout cela, à cause de nos péchés." 29 Car nous avons péché et commis l’iniquité en nous retirant de toi, et nous avons manqué en toutes choses.  30 Nous n’avons pas écouté tes commandements et nous ne les avons pas observés, et nous n’avons pas agi selon que tu nous l’aviez commandé, afin que nous fussions heureux^[7].

Les Juifs qui qui ne reconnaissent pas leur péché sont en but contre Dieu, ses décrets, ses commandements. Tout cric est valable pour toute la chrétienté, et en particulier l’église catholique. Le chaos vient par habitude de ne plus voir, le bien du mal, car alors le discernement disparait. Le chaos nait d’abord dans le cœur des hommes et se propage en structure peccamineuse. La société permissive devient l’antre de toute monstruosité. La morale n’existe plus, les mœurs deviennent bestiale. Nous sommes arrivés de nouveau dans le monde des anciens NEPHILIM. Ces géants freux qui disparurent de dessus la terre, premier Déluge. Le seconde par le feu. Feu de destruction, physique et spirituel. La disparition humaine est apprêtée, ce n’est qu’une question de temps. Et il ne reste que très peu de temps. Jésus nos donne le signe pars excellence, le signe du figuier annonçant l’été qui approche.

Comme il rentrait en ville de bon matin, il eut faim. Voyant un figuier près du chemin, il s'en approcha, mais n'y trouva rien que des feuilles. Il lui dit alors : "Jamais plus tu ne porteras de fruit!" Et à l'instant même le figuier devint sec^[8].

Jésus ne maudit pas vraiment le figuier, sinon, en un geste prophétique et divin, il veut montrer l’incrédulité du peuple d’Israël sur sa messianité divine et humaine. Le signe très réel après le discours eschatologique aux apôtres, lors de sa venue, est la ramure du figuier qui devient souple, par l’été très proche.

"Du figuier apprenez cette parabole. Dès que sa ramure devient flexible et que ses feuilles poussent, vous comprenez que l'été est proche. Ainsi vous, lorsque vous verrez tout cela, comprenez qu'Il est proche, aux portes^[9].

Cette résistance des juifs, leur refus et une volonté farouche contre le messie Jésus, révèle un mystère rempli d’espérance. Paul apôtre dans son épitre aux Romains, est clair là-dessus.

Car je ne veux pas, frères, vous laisser ignorer ce mystère, de peur que vous ne vous complaisiez en votre sagesse : une partie d'Israël s'est endurcie jusqu'à ce que soit entrée la totalité des païens, et ainsi tout Israël sera sauvé, comme il est écrit : De Sion viendra le Libérateur, il ôtera les impiétés du milieu de Jacob. Et voici qu’elle sera mon alliance avec eux lorsque j'enlèverai leurs péchés. Ennemis, il est vrai, selon l'Evangile, à cause de vous, ils sont, selon l'Election, chéris à cause de leurs pères^[10].

Dieu enlève le péché d’Israël, après le temps des nations. Mais en ce jour Israël ne voit pas son péché qui demeure.

L’auteur jean-François Steiner qui écrivit au début des années 1960 : Treblinka La Révolte d’un Camp d’extermination, fut très mal accueilli. J. F. Steiner met au centre de son livre sur la révolte des juifs, le péché du peuple D’Israël. Par leur faute, il y eut la déportation et de plusieurs millions de mort. Une Année à Treblinka deJankiel Wiernik, fut préfacé, annoté et postface de Jean-Louis Panné,édité en 2014. La préface de l’auteur, est un incendiaire contre Jean François Steiner. Il ne peut admettre que la cause de l’extermination des Juifs d’Europe fut le péché d’Israël, et surtout le sionisme contre la Diaspora. Certains déportés eurent la haine profonde contre l’auteur de Treblinka, révolte d’un camp d’extermination.

C’est un exemple terrible, du refus du peuple Juif et sa responsabilité contre sa résistance face à Dieu.

L’extermination, la Shoah, a précipité la création d’un état ethnique, nationaliste, pour tout le peuple en Eretz Israël. Mais la création par des Juifs athées, communistes, tous venus de Russie avec des personne juives venue d’Europe central et des USA, sans la foi encrée sur la Thora, font de l’état politique, et économique d’Israël, un précipite chimique dangereux, vers l’imposture suprême, qu’est la venue du messie-roi des kabbalistes, l’AntiChrist.

Tant qu’il y aura le refus et le péché en Israël, le temps des nations va perdurer jusqu’à la catastrophe final. Jésus ouvrant le rouleau du prophète Isaïe, proclame le passage fameux d’une année de grâce du Seigneur.

On lui remit le livre du prophète Isaïe et, déroulant le livre, il trouva le passage oùil était écrit : L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés, proclamer une année de grâce du Seigneur. Il replia le livre, le rendit au servant et s'assit^[11].

Cette année de grâce, de bienfait, la bienveillance de Dieu, est le temps de l’Assemblée, est accordé pour Israël, et à la Gentilité. Et Jésus se garda dans le silence, la fin du verset : et un jour de vengeance pour notre Dieu …

Part la colère de Dieu contre les hommes, le châtiment se tourna et frappa le christ Jésus, de sa passion à la croix. Mais cette vengeance contre son Corps mystique, nous donne le salut. Cette vengeance de Dieu se retrouve en Isaïe.

"Ditesà ceux qui ont le cœur troublé ; « Prenez courage, ne craignez point : Voici votre Dieu ; la vengeance vient, une revanche divine, il vient lui-même vous sauver^[12].»"

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En 70 après J.C. Jérusalem et le second Temple furent rasé à la fin du siège de Jérusalem par Vespasien empereur et son fils Titus. Dans La guerre des Juifs, se répète comme du temps de la génération de Judas Macabée, des vauriens abonderont juste avant la ruine de Jérusalem et le sac du Temple. À cette époque des révolutionnaires du nom de Zélotes, dont Simon fils de Cathlas avec Jean, firent des ravages dans la région auprès des Iduméens.

Simon assassina le grand Prêtre Matthias était fils de Bœthos. Matthias avait la confiance du peuple de Jérusalem, avec une population de plus d’un million cent :

Ainsi les maux de Jérusalem empiraient de jour en jour, car les échecs redoublaient l'ardeur des factieux et la faim commençait à les consumer eux-mêmes, comme le peuple et après lui.  Le  nombre  des  cadavres  amoncelés  dans  la  ville  était  effroyable  ;  ils  répandaient  des exhalaisons  pestilentielles,  qui  faisaient  obstacle  aux  sorties  des  combattants  :  car  ceux-ci devaient, comme s'ils s'avançaient sur un champ de bataille couvert de carnage, fouler aux pieds des corps. Pourtant, ceux qui marchaient sur les cadavres n'éprouvaient ni terreur ni pitié ; ils ne considéraient pas comme un présage sinistre pour eux-mêmes cet outrage fait aux morts ; ils couraient, les  mains  souillées  du  meurtre  de  leurs  concitoyens,  lutter  contre  les  étrangers, reprochant à Dieu, à ce qu'il semble, la lenteur du châtiment qu'ils méritaient ; car ce n'était plus l'espérance de la victoire, mais le désespoir de leur salut qui les excitait à lutter encore^[13].

Le temple du temps de Nabuchodonosor et le second temple du temps de César Titus furent brulés le même mois. Ce fut le 10 Ab, suivant Jérémie, 111,12 ; le 7 Ab, suivant II Rois, XXV, 8 ; la tradition juive place ces deux catastrophes au 9 Ab. (Le 10 Ab ou Av correspond au 21 août).

Menahem ben Judas, fils de Judas le Galiléen crut être messie guerrier du temps de Flavius Joseph. Ce Menahem était zélote comme son père massacrant le grand prêtre Ananie.

Insatiables de pillage, ils perquisitionnaient dans les maisons des riches ; le meurtre des hommes. Le viol des femmes étaient leurs jeux ; en mème temps qu'ils s'abreuvaient de sang. Ils dévoraient en débauches le produit de leurs vols. On les voyait … arranger leurs cheveux avec art, revêtir des vêtements féminins, s'inonder de parfums, se farder les yeux pour rehausser leur teint. Non seulement ils imitaient mème le sexe des femmes, imaginant, dans leur lubricité, toutes sortes de voluptés défen-dues : ils se vautraient dans la ville comme dans un lieu de prostitution et la souillaient tout entière de leurs impuretés. Sous l'aspect et l'accoutrement de femmes, ils avaient des mains meur-trières ; leur démarche était molle, mais, s'élançant tout à coup, ils se transformaient en combattants, et tirant leur glaive de dessous leurs fins manteaux de couleur, ils transperçaient celui qu'ils rencontraient^[14].

Les Romains  prirent  les  trois  remparts  de  la  Cité  Sainte  et  se  ruèrent  au  Temple,  car  les révolutionnaires firent du Sanctuaire, leur forteresse. Ils massacrèrent la population qui ne put se réfugier auprès des Romains. Il y eut plus d’un million mort dans la Ville, àcause de la famine, la guerre  civile,  l’anthropophagie  et  le  désespoir.  Simon et  Jean,  brigands  comme  Barabbas, Theudas ou Judas le Galiléen, précipitèrent le Peuple dans une misère sans non. Jean pilla dans le temple les ustensiles, les coupes avant e brûler le sanctuaire. Ils commirent des crimes jusqu’à faire périr l’innocence et brûler le Sanctuaire de l’intérieure. Les Légions Romaines firent fléchir les conjurés et un soldat Juif mit le feu en l’enceinte interne du Temple même. La Cité tomba, Le Sanctuaire disparut sous les décombres et la cendre. Simon mourut décapité à Rome devant l’Imperator et son fils Titus, Jean fut emprisonné à vie^[15].

Mais l'origine et la cause de l'incendie doivent être attribuées aux Juifs eux-mèmes.Car, dès que Titus se fut retiré, les factieux, après quelques instants de repos, firent une nouvelle attaque contre les Romains ; les postes qui gardaient le Temple engagèrent le combat avec ceux qui cherchaient à éteindre le feu du sanctuaire intérieur et qui, repoussant les Juifs, les poursuivaient jusqu'au Temple. […]

1. Un coureur vint annoncer la nouvelle à Titus, qui se reposait alors sous sa tente des fatigues du combat: il s'élança tel qu'il était et courut vers le Temple pour arrêter l'incendie.

[…] C'est ainsi que le Temple fut brulé. malgré César…^[16]

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Dans l’évangile selon saint Mathieu, nous voyons jaillir l’avènement de l’imposture jusqu’à nos jours. Faire croire que Jésus n’est pas ressuscité, et qu’il est bien un imposteur.

Tandis qu'elles s'en allaient, voici que quelques hommes de la garde vinrent en ville rapporter aux grands prêtres tout ce qui s'était passé. Ceux-ci tinrent une réunion avec les anciens et, après avoir délibéré, ils donnèrent aux soldats une forte somme d’argent, avec cette consigne : "Vous direz ceci : Ses disciples sont venus de nuit et l'ont dérobé tandis que nous dormions. Que si l'affaire vient aux oreilles du gouverneur, nous nous chargeons de l'amadouer et de vous épargner tout ennui. » Les soldats, ayant pris l'argent, exécutèrent la consigne, et cette histoire s'est colportée parmi les Juifs jusqu'à ce jour^[17].

Dans le discours eschatologique de Jésus à ses disciples au mont des Oliviers, il insiste bien que l’accomplissement des temps des nations ne se fera qu’après la ruine de Jérusalem comme la destruction tu Temple. Cela s’accomplira bien après Gog et Magog, c’est à dire après la fameuse Bataille Armageddôn, comme la ruine et la chute de l’AntiChrist. Ce discours s’exprime par phase successives dans le temps et l’histoire. Cela se déroule dans le temps de l’église, jusqu’à la parousie de Jésus.

 Mais lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, alors comprenez que sa dévastation est toute proche. Alors, que ceux qui seront en Judée s'enfuient dans les montagnes, que ceux qui seront àl'intérieur de la ville s'en éloignent, et que ceux qui seront dans les campagnes n'y entrent pas ; car ce seront des jours de vengeance, oùdevra s'accomplir tout ce qui a été écrit. Malheur à celles qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là! "Car il y aura grande détresse sur la terre et colère contre ce peuple.

Ils tomberont sous le tranchant du glaive et ils seront emmenés captifs dans toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par des nations (cf. Apocalypse 11, 2) jusqu'à ce que soient accomplis les temps des nations (kairoi ethnôn, cf. Ezéchiel 30, 3).

Et il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur la terre, les nations seront dans l'angoisse, inquiètes du fracas de la mer et des flots ; des hommes défailliront de frayeur, dans l'attente de ce qui menace le monde habité, car les puissances des cieux seront ébranlées^[18].

L’accomplissement du temps des nations n’est pas encore effectif. La prise de Jérusalem par Tsahal en juin 1967, au mont du temple, ne peut être la fin du temps des nations.

Ainsi compris, le « temps des nations»n'est pas celui de l’occupation de la Ville Sainte par les nations, depuis la chute de Jérusalem, jusqu'àsa "réunification" par l'armée israélienne, en 1967, mais, très probablement, l'assaut final des nations coalisées, à la fin des temps, « contre Le Seigneur et contre son Oint»(Psaume 2).

L'Oint étant alors le Peuple de Dieu purifié, c'est-à-dire le Reste d'Israël, qui inclura les purifiés d'Israël, comme prémices, et ceux qui se seront ralliés à lui, au temps de son ultime déréliction, dans l'adoration du même Dieu et la soumission au même Seigneur, Jésus le Christ^[19].

∴

Yakov M. Rabkin, juif russe, émigré à Montréal, chimiste et un historien clairvoyant, eut un interview au sortir de son Livre en 2004 : Au Nom de la Torah.

Selon Yosef Salmon, expert israélien de l’histoire du sionisme : « Le sionisme a posé la plus grave des menaces parce qu’il visait àvolerà la communauté traditionnelle, tant au sein de la diaspora qu’en Eretz Israël [Terre d’Israël], tout son patrimoine, à lui enlever l’objet de ses attentes messianiques. Le sionisme défiait tous les aspects du judaïsme traditionnel : dans sa proposition d’une identité juive moderne et nationale, dans la subordination de la société traditionnelle à des styles de vie nouveaux, et dans son attitude envers les concepts religieux de diaspora et de rédemption. La menace sioniste a atteint chaque communauté juive. Elle était implacable et frontale, et l’on ne pouvait lui opposer qu’un rejet sans compromis. » [^[20]]

Yakov Rabkin écrit que le sionisme est bien une « menace », une guerre « implacable et frontale », contre elle peuple juif. Il dénonce un écart terrible entre la réalité communauté religieuse se nourrissant de la Torah, en vivant dans la discrétion, l’humilité entre les peuples en accueillant la Diaspora Juive.  Or il est grave que les juifs –  minorité avant tout religieuse que la tradition oblige à la pudeur, la miséricorde et la bienfaisance – soient de plus en plus associés aux images de soldats et de colons armés qui remplissent les écrans de télévision du monde entier^[21].

Rachi Juif en France, Rabbi ben Shlomo Yithach ha Tsarfati, vigneron de la ville de Troy, vivait ainsi au milieu du royaume de France. Rachi répète à qui veut l’entendre, que l’étude de la Torah est le bouclier, l’armure, qui nous protège contre tout ennemi. Elle est cette muraille-là plus puissante contre les assauts des pogromes le plus atroces. Dans son ouvrage Yakov Rabkin nous offre la confirmation, que l’étude de la Torah protège mieux les juifs que l’armée d’Israël^[22].

Il condamne toute violence, adepte de la guerre sans merci contre tout ennemi. Il relate le siège de Flavien avec son fils Titus, contre Jérusalem. Les rebelles violents organisent une riposte musclée etprennent leur propre camp en otage en brûlant les entrepôts de vivres qui, selon le Talmud, auraient suffit à leur subsistance pendant des années. La tradition juive condamne les adeptes de la lutte armée et loue ceux qui se sont séparés des défenseurs de la ville.

La tradition Juive puise sa sagesse dans Ecclésiastique, où l’usage est plus fort que le héros qui délivre une ville assiégée.

L’homme fort est celui qui arrive àcontrôler ses propres passions : il est alors « plus puissant que celui qui conquiert une ville ». La révulsion envers la guerre est claire et maintes fois articulée : « Dieu ne nous a pas envoyés en exil parce que nous n’avions pas d’armée, mais parce que nous avons péché. »

Il privilégie l ‘étude la Torah à l’encontre plutôt que les champs de bataille, qui supprime tant de jeunes, et cultive une haine féroce entre les peuples.

Il anticipe vingt ans plus tôt le conflit armé entre Israël, le Hamas, le Hezbollah, l’Iran, la Turquie qui cherche alliance internationale. Il voit le conflit majeur, Gog et Magog à travers les yeux de Rachi.

Les protagonistes de mon livre, érudits talmudiques en majorité, sans être fatalistes, sont convaincus qu’il existe une justice divine. Ils savent, en outre, qu’un petit groupe comme les sionistes, quelle que soit la prouesse de leur armée, n’a aucune chance de prévaloir à long terme contre une population arabe bien plus nombreuse et que leur tentative de s’imposer par la force ne fera qu’augmenter la haine des juifs^[23].

Plus loin, il propose un pays, Israël, un espace commun politique entre les Juifs et les Palestiniens. Ces derniers sont relégués comme les Juifs Messianiques d’ailleurs, au rang de citoyen de seconde zone. La politique de l’état d’Israël fait selon Rabkin, accomplis une véritable déportation et un nettoyage ethnique.

 Le judaïsme proscrit l’idolâtrie ; l’idolâtrie de l’État d’Israël ne fait pas exception. Le rabbin Adin Steinsaltz de Jérusalem a récemment lancé un appel aux juifs de la diaspora pour qu’ils cessent de vivre par procuration et constituent un foyer intellectuel et spirituel indépendant d’Israël. Hypothéquer l’avenir du judaïsme sur le sort d’un État fragile relèverait pour le moins de la myopie. Les juifs de la diaspora devraient s’intéresser davantage au judaïsme qui les caractérise historiquement qu’à l’État d’Israël qui les menace en les retenant en otages et, ce qui constitue une menace plus grave, en en pervertissant les valeurs morales^[24].

Les Juifs Russes, les fameux refuzniks de l’ex URSS, sont plus de 1,5 millions en Israël. La langue russe est la troisième langue, après l’Hébreu et l’Arabe. Tu peux ne pas être Juif pieux, mais sioniste, au sens politique en Israël.

Ce concept national est adopté, dans l’ordre chronologique, par l’Union soviétique, l’Allemagne nazie et l’État d’Israël. Partout ailleurs, les juifs constituent un groupe religieux que l’on peut quitter si l’on ne veut plus pratiquer le judaïsme.

Comme l’a démontré la Shoah, on ne peut pas quitter la « nationalité juive ». Quoique dans des circonstances moins tragiques, les juifs soviétiques ne pouvaient guère la quitter non plus. Leur conscience collective, largement démunie de toute référence judaïque, correspond donc le mieux à l’image du sioniste. Créé par les juifs de Russie, l’État d’Israël continue de trouver un écho parmi les juifs russes les plus éloignés du judaïsme. Et c’est parmi les Israéliens d’origine soviétique que l’on trouve souvent des positions politiques proches du fascisme, dont celle enfaveur d’une déportation de tous les Palestiniens.

Shalom Dov Baer Schneersohn, le Rebbe de Loubavitch … en Russie avait pressenti ce problème au tournant du XX siècle. Selon lui, le sionisme est fondamentalement opposéau judaïsme car le nationalisme, principe cardinal du sionisme, nie le caractère normatif de l’identité juive, nie son lien avec l’allégeance à la Torah. Dans son optique, le sionisme représente une menace plus dangereuse que le christianisme puisqu’’il offre un moyen apparemment innocent de couper le lien entre les juifs et le judaïsme, ce qui est l’objectif séculaire des missionnaires chrétiens. On se souvient que certains penseurs sionistes déclaraient ouvertement que « le juif doit nier son judaïsme afin de pouvoir être rédimé ».^[25].

Aujourd’hui, lorsqu’il se trouve une opposition entre le sionisme en Israël, nous sommes condamnés par le Crif français, d’antisémitisme et d’anti-sionisme. Itamar ben Gvir comme Aviezel Smotrich veulent l’éradication du peuple palestinien, la destruction pur et simple de la Bande Gaza, au profit de la venue de leur messie-roi décrit par Maïmonide, dans son commentaire de la Loi des Juges. Ils ont remplacé l’esprit du Judaïsme, enraciné par la Torah par une idéologie eschatologique et politique.

Yuval Harari essayiste en Israël, prêche le sionisme mais fait la différence avec les sionistes et les national-religieux. La disproportion guerrière de Tsahal contre les terroristes du Hamas et du Hezbollah, face au peuple de Gaza et du Liban devient vertigineux. Ils commencent à étendre le conflit vers la Syrie et l’Irak.

Le sionisme religieux entend concilier sionisme et judaïsme orthodoxe. Longtemps minoritaire dans le mouvement sioniste, le sionisme religieux a progressivement imprégné les institutions et la politique israélienne.

Pourtant, le sionisme a longtemps été rejeté par de nombreux Juifs religieux, qui estimaient que l’établissement d’un État juif ne pouvait se faire qu’après l’arrivée du messie^[26].

Il sépare le sionisme du judaïsme sans en faire une collusion, le sionisme est l’identité du Juif dans l’état d’Israël. Le premier ministre Netanyahou commit une grave faute contre Dieu. Il remplace la puissance de Dieu, Goël d’Israël par les USA. Cette politique perdure de fait, depuis 1948. Les USA sont les alliés indéfectibles d’Israël par le  lobby sioniste américain selon Yakov Rebkin. Il dit à Joe Biden, il y a de cela quelques mois : Il me faut trois choses, des armes, des armes et des armes.

Rien de ce qui s’est passé depuis le 7 octobre ne laisse entendre que la coalition de Nétanyahou a changé de perspective. Au contraire, le carnage et la dévastation infligée aux civils palestiniens dans la bande de Gaza, l’exécution et la dépossession de Palestiniens en Cisjordanie, et le rejet de tout futur plan de paix sont autant de facteurs démontrant que le gouvernement actuel d’Israël n’a aucun respect pour les droits humains des Palestiniens à l’échelle individuelle ou pour leurs aspirations nationales collectives^[27].

… Il y a deux millénaires, des fanatiques religieux ont infligé une catastrophe terrible au peuple juif. Par intégrisme religieux, ils se sont rebellés contre l’Empire romain. Les légions du général Vespasien et de son fils Titus ont vaincu les fanatiques juifs, conquis une ville après l’autre et fini par encercler Jérusalem d’acier.

Le rabbin modéré Yoḥanan ben Zakkaïa décidé de fuir la ville assiégée. Pour échapper aux zélotes,qui l’auraient exécuté sans autre forme de procès, il s’est caché dans un cercueil. Selon la tradition juive, Ben Zakkaïa prophétisé après avoir quitté la ville que Vespasien deviendrait empereur de Rome. Le général, ravi de cette prédiction, a accepté d’exaucer toute demande que formulerait Ben Zakkaï. Le rabbin a demandé àVespasien d’épargner la petite ville de Yavné, et de l’autoriser à y établir un centre d’études juives^[28].

…Le judaïsme a renoncé au temple incendié, aux rites sanglants et aux zélotes qui ont déclenché la rébellion, pour devenir une religion fondée sur l’étude. Les Juifs ont vécu à Yavné et ont étudié. Ils se sont installés au Caire et à Bagdad, et ont étudié. Ils se sont installés à Vilnius et à Brooklyn, et ont étudié.

Deux millénaires plus tard, des Juifs du monde entier sont revenus à Jérusalem, en apparence pour mettre en pratique ce qu’ils avaient appris. Quelle grande vérité ont-ils donc découverte en deux mille ans d’étude ?À en juger par les paroles et les actes de Nétanyahou et de ses alliés, les Juifs ont appris ce que Vespasien, Titus et leurs légionnaires savaient depuis le début : la soif de pouvoir, la joie de se sentir supérieur et le plaisir sinistre de piétiner les plus faibles^[29].

Le sionisme et surtout le sionisme religieux, prépare la venue du messie-roi, la reconstruction du IIIe temple. Tout est apprêté, car l’Institut du Temple, depuis 1988, a réussi à préparer cette reconstruction, et l’attente de la geoula, la délivrance d’Israël. Tous les artefacts constituant l’ensemble du Bert Hakmidash, sont de l’ocre de 70. Les pierres qui sont fabriqué pour le Temple, comme les ustensiles, les autels, les vêtements sacerdotaux, le rideau entre le Hekal et le Debir.

^[1] Tehilm, 45, 4

^[2] Le commentaire de Rachi sur Les Psaumes, Tome 1, (chapitres 1 à 50), traduit par G. Pell, Copyright © 2006, Tous droits réservés aux Editions GALLIAM. Khayat, B.P. 50083, 91500 Jérusalem, Israël, Distributeur :, Nouvelle Librairie Gallia, 6, rue Méa Chéarim, 95229 Jérusalem, Israël, Tél. : (2) 537 49 25 Imprimé en Israël, p. 225

^[3] Tehilim, 45 6

^[4] Dn. 9, 7 à 9

^[5] Dn, 9, 11 à 12

^[6] Mt. 24, 21

^[7] Nd. 3, 28 à 30

^[8] Mt. 21, 18 à 19

^[9] Mt. 24, 32 et 33

^[10] Rm. 11, 25 à 28

^[11] Lc. 4, 17 à 20

^[12] Is. 15, 4

^[14] Guerre des Juifs de Flavius Joseph, livre IV-VII, paragraphe 10, texte numérisé et mise en page par François-Dominique Fournier, Flaviuse Joseph, Œuvres complètes, trad. en français sous la direction de Théodore Reinach,.... Traduction de René Harmand, ... ; révisée et annotée par S. Reinach et J. Weill E. Paris, Librairie Ernest Leroux, 28, rue Bonaparte,(Vie), 1932. Publications de la Société des études juives, p. 69

^[15] Ibid. pp 86-87-141-142-185

^[16] Livre VI, iv, Ibid. pp. 190-191 et 192

^[17] Mt. 28, 12 à 15

^[18] Lc. 21, 20 à 26

^[19] Fin du temps des nations en 1967: genèse d’une illusion religieuse érigée en réalisation d’une prophétie biblique, Menahem R. Macina, Première mise en ligne, le 30 octobre 2005, sur mon site Rivtsion.org. , Texte revu et corrigé, le 02 août 2019, sur Academia.edu, p. 4

^[20] Revue internationale et stratégique 2004/4N°56, Article de revue, L’opposition juive au sionisme, Par Yakov M. Rabkin Pages 17 à 23,  p. 2

^[21] Ibid. p. 4

^[22] Ibid. p. 4

^[23] Ibid. p. 5

^[24] Ibid. p. 6

^[25] Ibid. pp. 6 et 7

^[26] Penser l’avenir du sionisme après le 7 octobre : le délicat exercice de Yuval Harari, Analyse, Source The Washington Post, traduit d l’anglais, réservé aux abonnés, lecture 11mn, publié le 05 octobre 2024, Courrier International, Réveil Courrier, N° Spécial « 7 octobre, un an de guerre », p. 10

^[27] Ibid. p. 10

^[28] Ibid. pp. 13 et 14

^[29] Ibid. pp. 14 et 15

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Catéchisme de l’Église Catholique (1992)

Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants. La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre dévoilera le « mystère d’iniquité » sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair…

L’Église n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection. Le Royaume ne s’accomplira donc pas par un triomphe historique de l’Église selon un progrès ascendant mais par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal qui fera descendre du Ciel son Épouse.^[1]

Les martyrs dans l’Eglise, peuvent être représentés par l’agneau comme égorgé.^[2] Ce nouvel Agneau égorgé est cette Assemblée qui embrasse le martyre en rendant le seul culte digne de Dieu, l’Eucharistie : la Parousie spirituelle de Jésus sur la Terre des hommes. Les deux cornes de la tiare du Pape est l’Alliance nouvelle et éternelle, les deux Testaments de Dieu dans la plénitude de sa Gloire. Le fléau des sauterelles est le Corps mystique du mystère de l’Iniquité : « Les queues représentent les chefs des hérétiques, comme il est écrit : « Le prophète qui enseigne le mensonge, c’est la queue » (Is 9, 15). Ce sont les faux prophètes,…^[3]

Cette imposture suprême, celle de l’AntiChrist vient de la folie des hommes comme les sionistes religieux, qui prépare dans une violence incroyable, la venue tant désirée de celui qui croit être le messie.

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La signification de l’étoile de David

L’étoile de David ne possède aucun fondement dans la Torah, les prophètes les Psaumes. Aucune trace sérieuse en archéologie ni dans l’histoire dans le règne de David ni son fils Salomon. Bar Kokhba, pseudo messie violent contre les chrétiens, et persécuteurs des juifs pieux croyant en Jésus, ne fut lui aussi, le fondateur de ce symbole ésotérique. Elle est mentionnée surtout dans le Zohar, et devient au moyen-âge, un principe ou encore un artefact, dans la magie noire.

Cette étoile fut reprise aux XVIIe siècles par les Juifs de Prague et en fin par les créateurs du sionisme du XIXe siècles, en 1897, à Bâle en présence de Théodore Hertzl.

Le Zohar (3:73a) déclare : « Il ya trois nœuds qui relient [trois entités] les unes aux autres : le Saint, béni soit-Il, la Torah et Israël. » L’âme juive est reliée à son Créateur à travers l’étude et l’observance de la Torah. Le triangle représente la connexion entre ces trois entités^[4]. Ces trois entités sont constituées chacune d’une pnimiyout (dimension intérieure) et d’une‘hitsoniyout (dimension extérieure). La Torah est composée d’enseignements exotériques (le Talmud, la loi juive, etc) ainsi que d’enseignements ésotériques (la Kabbale).

L’énergie « révélée » de D.ieu imprègne tous les mondes et les porte à l’existence, mais Son essence est totalement dissimulée, transcendant toute la création. De même, l’âme (qui est un reflet de D.ieu^[5]) possède un élément révélé qui est le niveau qui s’exprime dans le corps et lui donne vie, ainsi qu’une essence qui transcende le corps.

Le double triangle de l’Étoile de David (Maguèn David) symbolise le lien des deux dimensions présentes en D.ieu, en la Torah et en Israël : le niveau extérieur de l’âme se connecte à l’expression extérieure de D.ieu par l’intermédiaire de l’étude des éléments exotériques de la Torah ; l’essence de l’âme se connecte avec l’essence de D.ieu à travers l’étude et l’application des enseignements de la Kabbale.

… La Kabbale enseigne que D.ieu a créé le monde avec sept blocs de construction spirituels qui sont Ses sept attributs « émotionnels ». En conséquence, toute la création est un reflet de ces sept attributs fondamentaux.

L’aile supérieure droite est ‘hessed.

L’aile supérieure gauche est guevoura.

Le pic central supérieur est tiféret. La Kabbale enseigne que tiféret

trouve sa source dans keter, « la Couronne », qui est infiniment plus

élevée que tous les attributs divins impliqués dans l’entreprise « ordinaire » de création des mondes.

La partie inférieure droite est netsa’h.

La partie inférieure gauche est hod.

Le centre est yessod. Yessod est la « fondation » et, à ce titre, tous les autres attributs sont enracinés dans cet attribut et proviennent de lui. Le bas de l’étoile qui descend de son centre est malkhout, l’attribut qui absorbe les énergies des six attributs supérieurs et les utilise pour concrètement descendre et créer tout ce qui existe, et pour « régner » sur cette création^[6].

par Naftali Silberberg

Magen David ou étoile de David, le bouclier de David, ou encore le sceau de Salomon, est bien une protection contre toute attaque démoniaque, chez les mystiques juifs, les kabbalistes. Il se retrouve dans la clavicule de Salomon, avec la doctrine de Hermes Trigemiste.

Astarthé, la déesse féminine, le répondu dieu ba’al, vient entre autres de la Phénicien, Tir et Sidon, sinon de la Chaldéen. Ashéra es l’autre nom de cette déesse. Elle est la reine du ciel chez les sémites. Elle est la divinité féminine de Ba’al, elle est honorée au milieu de l’armée du ciel, chez les hébreux, comme les chaldéens. Ishtar est son nom, chez les magiciens chaldéens. Ba’al avec Astarthé sont les forces telluriques de la création, sous leur forme les plus primitives. Il est le dieu de la fertilité actif, générateur et destructeur, comme la divinité féminine est femelle, passive, productive, elle représente la mère ou la matrice. Elle est la fille de Sin, du dieu Lune, l’étoile du matin. La planète Vénus. Elle est l’Astarthé lunaire des Phéniciens, ou chez les Assyriens, la princesse du ciel, d’où le titre de reine du Ciel.

Les fils ramassent le bois, les pères allument le feu, les femmes pétrissent la pâte pour faire des gâteaux à la Reine du Ciel ; et puis on verse des libations à des dieux étrangers pour me blesser^[7].

Celui qui est blessé c’est Dieu en personne.

"En ce qui concerne la parole que tu nous a adressée au nom de Yahvé, nous ne voulons pas t’écouter ; mais nous continuerons à faire tout ce que nous avons promis : offrir de l'encens à la Reine du Ciel et lui verser des libations, comme nous le faisions, nous et nos pères, nos rois et nos princes, dans les villes de Juda et les rues de Jérusalem : alors nous avions du pain à satiété, nous étions heureux et nous ne voyions point de malheur.

… Yahvé n'a pu se contenir davantage devant la méchanceté de vos actes, devant les choses abominables que vous avez faites: ainsi votre pays est devenu une ruine, une épouvante et une malédiction, sans habitants, comme c'est le cas aujourd’hui^[8].

Du temps de Jézabel, femme d’Achab, il y eut plus de 450 prêtres pour l'Aschéra, c’est à dire Asrtathé, sur le mont Carmel.

Mais on retrouve aussi, chez les Hébreux, le culte d Astarthé sous sa forme impure ; autour de l'Aschéra, il est question de courtisanes et d hommes voués à1 immoralité , consacrés âla déesse, qedesim (Vulgate : elfeminati). III Ueg.,XIV, 24; XV, 12-13; IV Reg., xxiii, 6-7; Ose., iv, 13-14.

Le culte de l'Astarthé chananéenne, rappelant qu’elle était à la fois divinité de la guerre, de la destruction et de la fécondité, était cruel et voluptueux. Le sang cou-lait dans ses fêtes; il y avait des victimes humaines, comme dans celles de Moloch^[9].

Dans l'hindouisme, l'étoile à six branches, appelée la Shatkona, représente l'union deShakti, la femme (triangle pointé vers le bas) etShiva, l'homme (triangle pointé vers le haut), la mère et le père de l’univers^[10],…

On décrit la déesse Ishtar comme la maitresse de la planète Vénus. Mais là encore, Ishtar a deux facettes : En tant que Vénus du Matin la déesse est figurée avec un arc, portée sur un char tiré par sept lions, alors que la Vénus du Soir incite à l’amour et àla quiétude…

Ses figurations la représentent comme une femme nue, tenant parfois des épis (en référence à l’agriculture), ou ailée (en référence à la puissance céleste). Il arrive qu’elle soit représentée entourée de rayons solaires, parfois en compagnie d’un félin. Son symbole est une étoile à six branches^[11].

Salomon alla après Astarté, divinité des Sidoniens, et après Milcom, l'abomination des Ammonites^[12].

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DE GRANDS SIGNES VENANT DU CIEL

le jour de Yahvé

Hurlez car il est proche, le jour de Yahvé, il arrive comme une dévastation de Shaddaï^[13].

Ce  jour-là, Yahvé  châtiera  avec  son  épée  dure, grande et  forte, Léviathan, le  serpent  fuyard,  Léviathan, le serpent tortueux; il tuera le dragon qui habite la mer. Ce jour-là, la vigne magnifique chantez-la^[14]!

Et il arrivera qu'en ce jour-là, on sonnera du grand cor, alors viendront ceux qui se meurent au pays d'Assur, et ceux qui sont bannis au pays d'Egypte, ils adoreront Yahvé sur la montagne sainte, à Jérusalem^[15].

Car c'est une colère de Yahvé contre toutes les nations, une fureur contre toute leur armée. Il les a vouées à l'anathème, livrées au carnage. toute l'armée des cieux se disloque. Les cieux s'enroulent

comme un livre, toute leur armée se flétrit, comme se flétrissent les feuilles qui tombent de la vigne, comme se flétrissent celles qui tombent du figuier. Car mon épée s'est abreuvée dans les cieux: Voici

qu'elle s'abat sur Edom, sur le peuple voué à l'anathème, pour le punir. L'épée de Yahvé est pleine de sang, gluante de graisse, du sang des agneaux et des boucs, de la graisse des rognons de béliers ;car il y a pour Yahvé un sacrifice à Boçra, un grand carnage au pays d’Edom. Car c'est un jour de vengeance pour Yahvé, l'année de la rétribution, dans le procès de Sion^[16].

Ils changent le droit en absinthe et jettent à terre la justice. C'est lui qui fait les Pléiades et Orion, qui change en matin les ténèbres épaisses et obscurcit le jour comme la nuit; lui qui appelle les eaux de la mer et les répand sur la face de la terre; Yahvé est son nom.

[…]

Malheur à ceux qui soupirent après le jour de Yahvé! Que sera-t-il pour vous, le jour de Yahvé? Il

sera ténèbres, et non lumière. Tel l'homme qui fuit devant un lion et tombe sur un ours! Il entre à la maison, appuie sa main au mur, et un serpent le mord! N'est-il pas ténèbres, le jour de Yahvé, et non lumière? Il est obscur et sans clarté^[17]!

LA LUNE ROUGE SANG

Les Anciens et Nouveaux Testaments parlent de lunes rouges sang préalables à la Tribulation dans le livre de Joël et les actes :

« Le soleil se changera en ténèbres, et lalune ensang, avant l`arrivée du jour de l`Éternel, de ce jour grand et terrible^[18].»

« Le soleil se changera en ténèbres, et lalune ensang, avant l`arrivée du jour du Seigneur, de ce jour grand et glorieux^[19].»

Le Talmud Juif (livre de tradition/interprétation) dit^[20], « Les Sages disent : lorsqu'il y a une éclipse de soleil, c'est un mauvais présage pour les idolâtres ; Lorsque lalune sera en éclipse, c’est un mauvais présage pour Israël. Si son visage estrouge comme lesang, [c’est un signe que] l’épée vient vers le monde. » (Talmud de Jérusalem, Traité de Souccah 29a.)

Plus loin, nous citons un extrait d'un des rouleaux de Qumran : Dans le livre de Qumran, sur le Règlement de la Guerre, de la manœuvre de l’infanterie, (Règlement de la Guerre, VI 5-15),nous lisons ces quelques versets :

Le premier bataillon lavera [ve]rs la ligne de l’ennemi sept javelots de combat. Et sur la flamme du javelot on inscrira :

« Éclair de lance pour la Puissance de Dieu. » Et sur le second trait on inscrira « Dards sanguinaires pour faire tomber des tués par la Colère de Dieu. »

Et sur troisième javelot on inscrira : « Flamme d’épée qui dévore les tués iniques par le jugement de Dieu. »

Plus loin, dans Exhortation du grand prêtre avant le combat, (Règlement de la Guerre, X 2-11), nous gravons encore ceci qui suit :

«Et Assour tombera sous les coups d’une épée qui ne sera pas celle d’un homme, et une épée qui ne sera pas (une épée) humaine le dévorera.  

Un peu plus encore, dans le camp avant le combat exhortation du grand prêtre (Règlement de la Guerre, XV 2-12) :

«Et toute la trou[pe des com]battants ira camper en face du roi des Kittim et en face de toute l’armée de Bélial rassemblée auprès de lui pour le Jour [de l’extermination] par l’épée de Dieu. »

Enfin, pour finir, le lendemain matin hymne d’action de grâces, (Règlement de la Guerre, XIX 2-11) 

« Et au matin ils viendront jusqu’à l’endroit de la ligne [où seront tombés les va]illants des Kittim en la multitude d’Assour et l’armée de toutes les nations […] […]où ils seront tombés par l’épée de Dieu. »

La Lune en sang, et le Soleil noir, sont les deux signes du Jour de Yahvé. Écoutons Isaïe :

Lalune rougira et le soleil pâlira, parce que le Seigneur des armées régnera sur la montagne de Sion et à Jérusalem, et devant ses anciens éclatera la gloire^[21].

Et Joël de proclamer :

Le soleil se changera en ténèbres, et lalune ensang, avant que vienne le jour du Seigneur, grand et terrible^[22].

Le Prince des Apôtres nous conte ceci encore, dans son discours, lors de la première Pentecôte :

Et je ferai paraître des prodiges en haut dans le ciel, et des signes en bas sur la terre : dusang, du feu, de la fumée en éruption; le soleil se changera en ténèbres, et lalune ensang, avant que vienne le jour du Seigneur, le (jour) grand et éclatant^[23].

Et dans l’Apocalypse :

Et je vis, quand il eut ouvert le sixième sceau, qu'il se fit un grand tremblement de terre, et le soleil devint noir comme un sac de crin, lalune entière parut comme du sang^[24].

^[1] Catéchisme de l’Église Catholique, Mame-Librairie Éditrice Vaticane, Paris, 1992, p. 149 et 150

^[2] Ibid p. 56

^[3] Ibid p. 77

^[4] Note d l’auteur : Le fait que, dans un triangle, chacun des trois angles est connecté aux deux autres illustre le fait que l’âme juive est elle-même nouée à D.ieu. L’étude et l’observance de la Torah ne créent pas une connexion entre le Juif et D.ieu, elles la mettent simplement en lumière.

^[5] Note de l’auteur : Comme il est dit dans Job (19,26) : “De ma chair je peux percevoir D.ieu.”

^[6] https://fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/2148080/jewish/Quelle-est-la-signification-mystique-de-ltoile-de-David.htm

^[7] Jr. 7, 18

^[8] Jr. 44, 17 et 22

^[9] Dictionnaire de la Bible, Première Partie - A –– ARMONI,  ENCYCLOPÉDIE DES SCIENCES ECCLÉSIASTIQUES RÉDIGÉE  PAR LES SAVANTS CATHOLIQUES LES PLUS ÉMINENTS DE  FRANCE  ET  DE  L’ÉTRANGER, Publié  par  F.  VIGOUROUX,  prêtre  de Saint-Sulpice, Ancien professeur à l’Institut catholique de Paris, Secrétaire de la Commission biblique, DEUXIÈME  TIRAGE, TOME  DEUXIÈME, DEUXIÈME PARTIE, D — F, PARIS LETOUZEY ET ANÉ, ÉDITEURS, 16, RUE DES SAINTS-PÈRES, 1912, TOUS  DROITS  RÉSERVÉS,p. 1186-1187

^[10] https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89toile_de_David

^[11] https://www.orientale.fr/page_1307_fr_11093_Inanna-Ishtar-ou-Astarte-la-deesse-sumerienne.htm

^[12] 1 R. 11, 5

^[13] 13, 6

^[14] Is. 27, 1 à 2

^[15] Is. 27, 13

^[16] Is. 34,

^[17] Am. 5, 7 à 8 et 18 à 20

^[18] Jl 2, 31

^[19] Ac. 2, 20

^[20] http://www.actuj.com/2015-09/judaisme/2372-la-lune-rouge-qui-fait-fremir#

^[21] Is. 24, 23

^[22] Jl 4, 4

^[23] Actes 2 19 à 20

^[24] Ap. 6, 12

La Passion de Jésus au Mont des Oliviers

Tu veux, détournez de moi ce calice. Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui soit faite. " Et lui apparut, (venant) du ciel, un ange qui le réconfortait. Et, se trouvant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des gouttes de sang, qui tombaient sur la terre[1].

Les Anciens et Nouveaux Testaments parlent de lunes rouges sang préalables à la Tribulation dans le livre de Joël et les actes :

« Le soleil se changera en ténèbres, et lalune ensang, avant l`arrivée du jour de l`Éternel, de ce jour grand et terrible^[2].»

« Le soleil se changera en ténèbres, et lalune ensang, avant l`arrivée du jour du Seigneur, de ce jour grand et glorieux^[3].»

Luc 21, 11 Il y aura de grands tremblements de terre et, par endroits, des pestes et des famines; il y aura aussi des phénomènes terribles et, venant du ciel, de grands signes.

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Comme nous l’avons plus haut, Yakov Rabbin, est un historien de renom international. C’est un vrai craignant-Dieu. Le centre vital de son livre : Au Nom de la Torah, est justement la Parole de Dieu donné à Jacob par Moïse, qui va contre les principe du sionisme.

Il [le sionisme] a offert une définition laïque de l’identité  juive comme un remplacement de la foi unanime de notre peuple en Torah [reçue] du ciel, il a amené les juifs à voir l’exil comme le résultat d‘une faiblesse miliaire ; il a ainsi détruit le concept religieux de l’exil comme un châtiment pour nos transgressions. Il a semé la confusion parmi les juifs tant en Israël qu'en Amérique en faisant de nous un Goliath l’oppresseur. Il a fait de la cruauté et de la corruption la norme de ses adeptes.

C'est pourquoi ce cinquième jour du mois d'Iyar [la date de la proclamation de l'État d'Israël selon le calendrier juif] est un jour de peine extraordinaire pour le peuple juif et pour toute l'humanité. Les cercles orthodoxes le marqueront avec un jeûne et un deuil, en faisant pénitence avec le sac et la cendre. Puissions-nous mériter de voir le démantèlement pacifique de l'État et l'arrivée de la paix entre les musulmans et les juifs dans le monde entier^[4] !

Les prophètes comme Jérémie, Ézéchiel, eurent beaucoup à lutter contre le peuple et surtout aux dirigeants comme les rois de Juda ou ceux d’Israël, comme Amos de la tribu de Juda.

La tradition juive préconise que la seule façon de corriger le comportement d'autrui est d'adopter une position d'amour et de respect. Or le rejet du sionisme est souvent interprété comme un acte de trahison par rapport au peuple juif. Les rabbins de la Liberal Jewish Synagogue à Londres formulent clairement ce dilemme : «Nous devons choisir entre l'allégeance à notre peuple et l'allégeance à notre Dieu. Est-ce que les prophètes aimaient leur peuple : Pourtant, ils attaquaient les dirigeants. Est-ce que quelqu’un a aimé le peuple juif d'une façon plus passionnée que Jérémie ? Or, il condamnait ses péchés et – précisément pour cette raison-là – il le faisait encore plus passionnément'». En effet, les détracteurs du sionisme sont souvent passionnés, certains allant jusqu'à la diabolisation du sionisme et de l'État qui en résulte^[5].

L’émigration des juifs entre autre comme en Russie vers les années du début du XXè siècle allèrent plus vivre aux USA, qu’en Palestine de l’époque, où le sionistes commençaient à s’installer sans tenir compte des autochtones comme les Juifs séfarades et les palestiniens vient depuis des siècles en bon entente. Ils virent avec violence.

Militairement bien équipées […] les organisations militaires et paramilitaires qui ont repoussé les armées arabes (.. avaient reçu ou s'étaient arrogée pour mission de «nettoyer»les régions conquises de leurs habitants palestiniens […] Les maisons et les villages arabes ainsi vidés de leur population ont été donnés en priorité aux immigrants juifs originaires des pays arabes dont le rêve messianique de « retour au Sion»va vite s'évanouir [...] devant l'exploitation systéma-rique […]^[6].

Le peuple Juif appartient à Dieu exclusivement. Toute la terre comme le ciel, furent crées par Dieu seul. La terre d’Israël est la propriété de Dieu seul. Les sionistes ne comprennent pas cette pensée qui vient de la Torah, depuis Berechit, au commencement. À chaque catastrophe, ce sont les juifs de la terre d’Israël, comme les péchés de ceux de Salomon, et surtout ceux de Jéroboam fils de Nebat, de la tribu d’Ephraïm qui firent basculer le peuple d’Israël. La destruction du premier temple par le roi Nabuchodonosor et le premier exil à Babylone.

Un autre enseignement, plus pertinent encore, au thème de cet ouvrage, est que ce sont les juifs eux-mêmes qui sont responsables de la destruction du Temple, du temps de Vespasien, et de leur exil de la Terre d’Israël en 134^[7]. Elles ne sont que les conséquences idolâtriques perpétrés par le peuple juif en son entier.

Dans le livre des Juges, à chaque fois qu’une des douze tribus d’Israël se faisait écraser, anéantir, avilir par les Amorites, les Hittites et le cinq peuples constituant le pays de Canaan, ce fut à cause de l’idolâtrie éhonté d’Israël. Le peuple se repentant et se purifiant par la Torah, grâce à Dieu sera toujours sauvé. Le châtiment de l’exil des juifs depuis la destruction de Jérusalem et son temple, et surtout en 135 après J.C., par la cause de Bar Kokhba, est l’expiation de ses péchés.

Yosef Hayim Yerushalmi, professeur àl'Université Columbia, affirme quela seule mémoire que prescrit la Thora est celle de l’intervention divine dans l’histoire, non celle des exploits historiques. L’objectif de la démarche est d'empêcher que le peuple succombe à la tentation de remplacer ainsi Dieu et de s'attribuer à lui-même le rôle de l'acteur exclusif dans l’histoire.

Toute initiative militaire est vouée à l’échec total pour le sionisme dans la terre Israël. Cela affirmerait un défi terrible contre Dieu.

Plusieurs cherchent à puiser des leçons de l'histoire juive et, en s'inspirant de Marx, considèrent qu'il faut non seulement comprendre l'histoire mais la changer : créer un État et « revenir dans l'histoire». Or, cette opinion, catégoriquement rejetée par les rabbins au tournant du 20°siècle, ne fait guère l'unanimité parmi les intell-lectuels éloignés de la tradition. Franz Rosenzweig (1886-1929) et Simon Dubnow (1860-1941), pour n'en nommer que deux, dédaignent le sionisme et affirment que les liens organiques avec l'exil constituent une propriété essentielle qui assure la survie des juifs à travers les siècles^[8] :…

Les juifs qui créèrent l’idéologie du sionisme, rejetèrent par ailleurs la foi en Dieu, la pratique de la Torah, vivre en craignant-Dieu, se nourrir des préceptes, des 613 commandements. Vivre dans la miséricorde et l’humilité, sont les principes des harédim.

Pendant des générations, bien avant l'essor du sionisme, des sages d'Israël avertissent le peuple juif d'accepter le joug de l’exil…

[…] Il est aussi compréhensible que, l'essor du sionisme augmente, aux 19°et 20°siècles, la fréquence des références aux sources se rapportant aux caractéristiques du salut. Mais la présence des sauvegardes contre l'évasion messianique est constante ; les avertissements deviennent plus nombreux lorsque apparait la possibilité de s'établir en Terre d'Israel ou que monte l'enthousiasme messianique dans les masses.^[9]

Malgré tout, ce mouvement par la cause des juifs russes, révoltés contre la vie juive, ne peuvent accepter une vie soumise à Dieu. La passivité que ressente les sionistes contre leur frères croyant est un rejet catégorique.

Dans ce sens, l'opposition entre les sionistes et leurs adversaires est si fondamentale qu'elle précède le premier congrès sioniste réunià Bâle en 1897. Trois ans avant le congrès, le rabbin Alexandre Moshé Lapidos (1819-1906), une autorité rabbinique en Russie, a exprimé ainsi sa déception devant l'évolution des premières tentatives d'établir des colonies juives en Palestine par le mouvement russe de Hovevei Ision (aussi connu comme Hibbat Tsion, ou « Amour du Sion») à partir de 1881 :

Nous pensions que ce plançon sacré serait fidèle au Seigneur et à son peuple, qu'il nous restaurerait nos âmes. [...] Or, dès son enfance, il a propagé des mauvaises herbes et une mauvaise odeur qui s'étend loin. [...] Nous retirons notre soutien, nous resterons dehors et nous résisterons au mieux de nos capa-cités: nous devons rassembler toutes nos forces au nom du Seigneur^[10].

Les rabbins orthodoxes, les haredim, les hassidiques écrivent aux réactionnaires que ce mouvement de révolte est une hérésie, une profanation sur la terre d’Israël, une trahison sur les promesses de Dieu, et son dessein bienveillant pour son peuple et toute l’humanité.

C'est le devoir de tout juif de participer aux efforts pour détruire le sionisme.«Quiconqueétudie l'histoire juive et aime sincèrement ses coreligionnaires verra que l'agitation sioniste contre-di tout ce qui est typique des juifs et du judaisme», remarque en 1899 un professeur du Hebrew Union College àCincinnati, l'école rabbinique du mouvement libéral. Le président du collège ajoute en 1916 que «l'igno-rance et l'irréligion fondent tout le mouvement du sionisme politiques^[11].

Les sionistes sont athées, contre la Thora, motivés par la destruction, la mémoire du judaïsme. Aux juifs laïcs, qui sont les premiers à se rallier au sionisme, se sont joints les national-religieux qui ont placé la possession de la Terre d'Israël au centre de leur vision du monde^[12].

Ces national-religieux sont messianiques et dangereux dans leur fondamentalisme. Nous remarquons que, depuis 1988, l’Institut du Temple à Jérusalem a réussi de reconstruire la totalité des 70 artefacts du Temple. Les plans architecturaux, comme les pierres de tailles extraites de la carrière originelle exploité par les ouvres du temps de Salmon, sont effectuées.

L'espoir messianique se manifeste dans l'histoire juive à maintes re-prises. Il se réveille de temps à autre et les autorités rabbiniques modèrent ces élans d’enthousiasme qui, selon elle, risquent de tourner en déception et d’aliéner complètement les fervents du judaïsme. L’histoire de Sabbataï Tsevi (1626-1676), le faux messie originaire d'Izmir, qui emporte dans l'enthousiasme d'une délivrance immédiate des communautés juives entières monde juif et aiguisé le sens de la prudence par rapport à toute manifestation d'espoirs messianiques.

Néanmoins, ce sentiment se réveille à l'occasion de l'Émancipation des juifs par Napoléon. Des communautés entières, par exemple celles aux Pays-Bas et en Rhénanie, ont accueilli les troupes françaises comme le Rédempteur qui les libérait et les amenait vers la Terre promise de la Liberté, de l'Égalité et de la Fraternité. Des juifs ont même composé des hymnes de nature messianique en l'honneur des libérateurs. Or, lorsque Napoléon, en pleine campagne militaire au Levant en 1799, invite « tous les juifs ...] à se ranger sous sa bannière»età rétablir un Etat juif en Palestine, son invita-tion, même assortie de la promesse de reconstruire le Temple, engendre bien moins d’enthousiasme^[13].

Napoléon, le fruit amer de la Révolution française, le nouveau Julien apostat, souffla sur la communauté juive de France, un vent d’émancipation contre une société séculaire, chrétienne et persécutrice. Nous savons que Rachi grand exégète de la Torah, se plaignait de la violence sanglante de son époque, contre une Allemagne chrétienne sanglante. Combien de pogrom eurent, dans toute l’Europe, à commencer par l’Angleterre, du X ème siècle. Napoléon n’a fait qu’accélérer ce mal être chez les juifs des Ghetto, en peine de Dieu.

[…] Avec la Révolution française et l'Émancipation, les juifs furent admis pour la première fois sur un pied d'égalité devant la loi. Les écoles, les univer-sités, les professions libérales s'ouvraient progressivement devant eux. [...) Avant 1815, pratiquement aucun juif n'avait influencé la politique, la philosophie, la finance, la médecine, les arts ou la législation d'un pays européen. À cette époque, une histoire de l'Europe pouvait se contenter d'une référence passagère à l'existence collective ou individuelle des juifs. En 1914, un siècle d'Émancipation a fait passer la vie juive de la périphérie au centre de la société européennes^[14].

[…]Le Rebbé aurait soupesé les effets de l'Emancipation sur les juifs en Europe et les aurait trouvés néfastes: car elle découlait du «chaos» napoléonien et éloignait le juif de la Torah et de ses préceptes. D'oùson appui inconditionnel à l'armée du tsar à qui le rabbin avait déjà prédit la défaite de Napoléon en s'appuyant sur des permutations complexes de quelques versets bibliques. Le désir de fuir l'Émancipation est si fort que l'un des rabbins hongrois prône, en 1870, « Le départ des juifs en Palestine pour y recomposer la civilisation traditionnelle à l'abri de l'Europe émancipatrice »^[15].

[…] Or du point de vue du Rébbé de Lubavitch, ainsi que pour toute une pléiade de rabbins européens de différents pays, l'Émancipation constitue pour les juifs une menace grave^[16].

C’est la Révolution française, puis la révolution russe de 1917, qui influença durablement l’esprit des sionistes. La révolution en France dès 1788, par ses soubresauts sociaux sanglant, déploya la plus grande machine destructrice contre le royaume et l’église en France. Les rois comme les prélats, en France, générèrent par leur attitude suffisante, la Révolution française.

Le sionisme, l’état d’Israël et ce que vit actuellement le Moyen-orient constituent une conséquence directe de la modernisation de la conscience que les juifs commencent à subir sous l'influence de la Révolution française.

[…] Par contre, en Europe centrale et en Europe de l'Est au 20°siècle, oùle sionisme puise ses forces principales, le nationalisme organique est plutôt intolérant, exclusif «jeu à somme nulle») et belliqueux.

[…] L’internationalisme du projet bolchevique et la promesse d'un monde nouveau réveillent encore une fois des attentes messianiques chez les juifs, dont beaucoup participent avec enthousiasme à « l'édification du socialisme»^[17].

La discussion entre le sioniste Vladimir Jacotinsky et Joseph Trumpeldor, nous rappelle l’expression du « dôme de fer », technologie vendue par les US à Israël.

Trumpeldor lui aurait dit que le peuple juif devrait devenir un peuple de fer : Le fer est ce dont on doit fabriquer tout ce que requiert la machine nationale. Requiert-elle une roue? Me voici. Un clou, une vis, une solive. Me voici. Agents de police? Médecins? Acteurs? Avocats? Porteurs d'eau? Me voici. Je n'ai pas de sentiments, pas de psychologie, pas de nom à moi. Je suis un serviteur du Sion, prêt à tout, limité par rien ; je n'ai qu'un impératif : construire^[18]!

Le psaume ci-dessous dévoile le drame sans fond, de l’état d’Israël. Il court vers une folle course à l’armement contre le peuple Palestinien et contre tout agresseur potentiel. Depuis le début, les sionistes refusent l’aide de Dieu. Rejetant la Torah, ils rejettent Dieu et sa bienveillance. Ils courent vers leur propre destruction, gardant cet athéisme, au milieu d’une pseudo-religion. Ils font comme le réalisèrent, les révolutionnaires Robespierre et Saint-Just, qui créèrent une religion fondée sur la déesse Raison.

O Dieu, nous avons ouïde nos oreilles, nos pères nous ont raconté l'œuvre que tu fis de leurs jours, aux jours d’autrefois, et par ta main. Pour les planter, tu expulsas des nations, pour les étendre, tu malmenas des peuples ; ni leur épée ne conquit le pays, ni leur bras n'en fit des vainqueurs, mais ce furent ta droite et ton bras et la lumière de ta face, car tu les aimais^[19].

L’opposition entre les Juif pieux et les sionistes, est un abîme sans fond. Les uns possèdent une vie tournée toute vers Dieu, et sa parole, avec ses règlements, ses rituels, la Torah. Quant aux autres, dépossédés de la grâce de l’Alliance, se tourne vers l’esprit de l’Occident avec ses lois républicaines, le droit de l’homme exsangue de tout précepte religieux. L’esprit laïque fait des ravages atroces contre les peuples. Ce qui aboutit à des aberrations, comme le gender, l’adoption des enfants par les couples homosexuels, etc…

28 déc. 2023 LaHaute Cour de justice a statué jeudi àl'unanimité en faveur d'une décision inédite autorisant les couples dehomosexuels à adopter des enfants, en vertu de la loi^[20]...

La Cour suprême d'Israël a autorisé jeudi les couples de même sexe et les hommes célibataires à recourir à la gestation pour autrui (GPA). Ce droit n'était accordéen Israël qu'aux couples hétérosexuels mariés, avant le vote d'une loi en 2018 autorisant le recours à une mère porteuse pour les femmes célibataires ou stériles, mais l'interdisant aux couples de même sexe et aux hommes célibataires^[21].

Dans le journal de presse virtuel, I24 news, nous trouvons l’article que certains sur le web ont censuré du journal israélien Times of Israëlen français : 403 Forbidden nginx

… L’arrêt, fondé sur une réinterprétation de la loi de 1981 sur l'adoption, remet en cause la disposition existante qui limite l'adoption à "un homme et sa femme ensemble ». La loi actuelle, qui limitait effectivement l'adoption aux couples hétérosexuels, prévoyait de rares exceptions pour les couples de même sexe. Toutefois, la récente décision de la Haute Cour remédieà cette disparité et permet aux couples de même sexe d'adopter des enfants^[22]. 

Sodome et Gomhorre et les villes de la Plaine, furent détruites par la structure du péché envahissant toutes les cités des hommes pervers.

Il est étonnant de voir le drapeau des Lgbt en terre d’Israël, avec l’étoile dite de David. Berechit nous fait découvrir un signe dans le ciel face à Noah [Noé]. Dieu dit à Noah :

J'établis mon alliance avec vous : tout ce qui est ne sera plus détruit par les eaux du déluge, il n'y  aura plus de déluge pour ravager la terre. » Et Dieu dit : "Voici le signe de l'alliance que j'institue entre moi et vous et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à venir : je mets mon arc dans la nuée et il deviendra un signe d'alliance entre moi et la terre. Lorsque j'assemblerai les nuées sur la terre et que l'arc apparaîtra dans la nuée, je me souviendrai de l'alliance qu'il y a entre moi et vous et tous les êtres vivants, en somme toute  chair, et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. Quand l'arc sera dans la nuée, je le verrai et me souviendrai de l'alliance éternelle qu'il y a entre  Dieu et tous les êtres vivants, en somme toute chair qui est sur la terre. » Dieu dit à Noé : "Tel est le signe de l'alliance que j'établis entre moi et toute chair qui est sur la terre^[23]. »

Dieu n’a pas oublié la première alliance d’avec les hommes. Ce sont les hommes qui oublièrent dans leur cœur, Dieu et son alliance.

Ils n'étaient pas encore couchés que la maison fut cernée par les hommes de la ville, les gens de Sodome, depuis les [plus] jeunes jusqu'aux vieux, tout le peuple sans exception^[24].

Cette structure du péché es manifeste dans le livre de Berechit. Dès le commencement, les hommes se pervertissent en groupe, comme nous le savons avec ces fameux Nephilim, ces géants d’avant le Déluge. Toute la structure de l’état d’Israël est déviée, par le rejet volontaire de la Torah.

Un des adversaires du sionisme les plus prolifiques est sans doute le rabbin Israël Domb de Londres. Juif polonais qui perdit une partie de sa famille dans la Shoah, il se rend en Israël au début des années 1950 et devient un opposant farouche de l'entreprise sio-niste. Parmi tant d'autres, il affirme que le peuple juif n'est pas une entité raciale ou ethnique mais un groupe dont l'alliance avec Dieu, contractée au mont Sinaï, continue à définir sa spécificité. C'est donc cette alliance, notamment la fidélité des juifs envers elle, plutôt que des facteurs politiques et militaires, qui régirait exclusivement leur destinée^[25].

Le peuple Juif, est le peuple que Dieu a élu, c’est le peuple de l’élection, il doit être lumière des nations.

"Moi, Yahvé, je t'ai appelé dans la justice, je t'ai saisi par la main, et je t'ai modelé, j'ai fait de toi l’alliance du peuple, la lumière des nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour extraire du cachot le prisonnier, et de la prison ceux qui habitent les ténèbres^[26]. »

Et encore :

il a dit : C'est trop peu que tu sois pour moi un serviteur pour relever les tribus de Jacob et ramener les survivants d'Israël. Je fais de toi la lumière des nations pour que mon salut atteigne aux extrémités de la terre^[27].

Paul apôtre avec Barnabé, lévite de Chypre, exhortèrent d’abord les juifs, apporter la bonne nouvelle de Jésus. Paul remplis d’Esprit Saint, proclame ce que Dieu dit au prophète Isaïe. Israël, par son refus volontaire, et qui précipite la Diaspora vers sa destruction.C’est un immense Tohu vav Bohu. Nous revenons aux ténèbres du début de la Création. À la seule différence, c’est que le premier Tohu vav Bohu, les hommes n’existaient pas encore. Ces dernières ténèbres chaotiques, sont qualitatifs. Juste avant la fin du monde, le reste du monde des hommes, goutera les trois jours de ténèbres, après Armageddôn.

Le même rejet catégorique vient du rabbin Joseph Samuel Bloch (1850-1923), originaire de la Galicie, lors des débats du parlement à Vienne. II compare le projet sioniste au faux messie Sabbatai Tsevi et souligne le caractère supranational du judaïsme. Plusieurs sources à l'appui, Bloch explique à Herz! l'interdiction talmudique de retourner en masse en Palestine avant l'arrivée du messie. Plus tard, face aux succès du sionisme après la Déclaration Balfour, Bloch avertit les sionistes qu'ils jouent avec le feu et qu'ils ne comprennent pas le grave danger que représente le sionisme politique et donc une conversion à la sécularité pour l'avenir des juifs. Vers la fin de sa vie, il encourage la fondation d'un « mouvement antinationaliste juif»afin de contrer les visées sionistes?

La nouvelle identitéisraélienne qui coupe nettement avec la tradition juive fait l'unanimité des critiques religieux. On cite souvent deux passages tirés du Lévitique^[28] :

Craignez que cette terre ne vous vomisse si vous la souillez, comme elle a vomi le peuple qui l'habitait avant vous^[29].

Nous connaissons nous aussi en Église, la même sécularisation. Les prêtres, comme les évêques, et le peuple chrétien, deviennent séculiers. Le pape François ne cesse dans ses homélies de sainte Marthe, dénoncer cet esprit séculier. Cet esprit est l’esprit du monde, esprit démoniaque, qui tomba comme la foudre^[30].

Il leur dit : "Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair^[31]!

Cet esprit séculier, c’est rendre un siècle au monde, un bien de l’église vers l’état, au monde laïc. À partir de la Révolution française, cet esprit séculier prévalu contre l’église et le royaume de France. Cela fit tache d’huile sur toute l’Europe. La Diaspora russophone, n’échappe pas à la règle implacable de la laïcité.

Le Prince de Notre Monde, livre écrit par Maïssa Maritain

 Placé dans l'instant de sa création à la tête des Principautés,Lucifer paraît Prince, et Prince de ce monde, comme par un titre originel. Si le péché ne l'avait pas touché, il aurait gouverné cet univers dans l'allégresse de l'amour. Il aurait fait croître la beauté comme une fleur de louange entre les mains des hommes. Au chant des hymnes et des cantiques il aurait conduit les fêtes innocentes, la liturgie d'une nature sans gémissements. « Comme un coryphée, comme un chef de guerre", il aurait entraîné les trois chœurs de sa hiérarchie " dans l'exécution des ordres sacrés^[32]. » A l'exception du libre arbitre, du secret des cœurs et de l'immense univers de la grâce, pénétrables à Dieu seul, tout ici-bas, par délégation divine, aurait été soumis à son empire. Malgré toute la distance qui sépare son essence de la nôtre, on peut même dire qu'une certaine affinité naturelle lui rendait convenable la principauté sur les choses humaines, parce qu'il était le chef de la dernière hiérarchie, et "parce que toujours, selon le Docteur angélique, la classe la plus élevée de l'ordre inférieur à une certaine affinité avec la moins élevée de l'ordre supérieur". PourtantLucifer n'a jamais exercé le bienfaisant ministère auquel il était destiné. Étoile qui n'a brillé qu'un instant au ciel de la grâce, il est devenu ténèbre en tombant, et chef des ténèbres de ce monde^[33].

Un autre Prince des esprits célestes a pris la place du porte-lumière… 

[…] L'ami prédestiné de l'homme, et comme son frère aîné, devient son séducteur. Il lui montre un visage délicieux.  Il connaît tous les secrets de sa sensibilité et de son imagination, toutes les ressources   d'ivresse   qui sont en ce monde, — double clavier où il combine ses jeux de volupté et d'art, de science et de puissance.

Séduit lui-même par la plénitude de ses dons naturels, il est le premier de ceux qui, jusqu' à la fin des temps, choisiront le fini présent contre l'infini à venir.  Il a préféré, il préfère l'enfer à l'aumône de la grâce. Auteur du désespoir, prince à jamais de l'illusoire indépendance.

Les plénitudes de la nature, la domination, toutes les fêtes de l'orgueil, voilà ses armes pompeuses, le royaume queDieu lui abandonne en quelque manière, se souvenant de ce qui aurait pu être sans le péché, et parce que l'homme le premier s'est abandonné lui-même…

… Parce que, dit saint Paul, « si les démons l'avaient reconnu, jamais ils n'auraient crucifié le Seigneur de gloire^[34]». Jamais l'Ange homicide n'aurait dirigé le coup de lance qui a ouvert le cœur d'unDieu et répandu sur le monde le sang de la vie éternelle^[35].

Cet esprit de l’erreur trompe toute l’humanité, comme les sionistes. Le Nom menteur comme dit Irénée de Lyon, perturbe l’ordre social, comme les sens, exacerbe les sens, les affectes, l’imagination, suggère de tel façon, séparer l’homme de Dieu.

Selon le rabbin Shalom Dov Baer Schneerson (1860-1920), le cinquième Rébbé de Lubavitch dont l'influence en Russie s'étend au-delà de sa communauté hassidique, le désir de se libérer du joug de l'exil est aussi pernicieux que l'intention de se libérer du joug de la Torah. Afin d'échapper au destin juif, les sionistes sont obligés d'abord d'abandonner la Torah et la foi d'Israël :

Afin d'inculquer ànos frères l'idée d'être « une nation »et une administration politique indépendante [...] les sionistes doivent d'abord privilégier le nationalisme par rapport à la Torah; il est bien connu que ceux qui s'attachent à la Torah et aux préceptes ne sont point enclins à accepter une autre identité (...] Alors afin de réaliser leur idée, les sionistes doivent d'abord déformer l'essence [du judaïsmel pour que les juifs acceptent une autre identité^[36]?

Àla différence des sionistes russes animés, en majorité, par le rejet de la tradition juive, l'attitude de Herz. est plutôt pragmatique et fonctionnelle.

Celui-ci est éloigné individuellement de cette tradition mais il en reconnaît le rôle d'appât, surtout par rapport aux juifs « encore submergés dans les vieilles mœurs », qui constituent malgré tout la population la plus prometteuse pour le sionisme. Sur le plan politique, il considère le judaïsme en termes de cléricalisme chrétien dont les us, dans la construction d'un État, ne sont guère négligeables^[37]. Herzl reste fasciné par les rites des cours hassi-diques qu'il analyse avec un certain cynisme et qu'il espère mobiliser un jour à ces fins. Si Herzl est conscient de l'opposition que provoque son approche chez les rabbins occidentaux (Protestrabbiner) soucieux de préserver les acquis sociaux des juifs au sein des sociétés ambiantes, il sous-estime lintensité de la haine et de l'indignation des rabbins orthodoxes à l’est^[38].

Nous constatons un clivage irréversible entre les Juifs pieux comme les Haredim et les sionistes, qui ne sont juif que par la circoncision, l’hébreu moderne, et l’idolâtrie de l’état d’Israël.

La majorité des rabbins russes, plus proches de la réalité qui engendre la popularité du sionisme, classent le mouvement sioniste dans la même catégorie que d'autres tentatives d'éradiquer la Torah. Ainsi, le rabbin Elhanan Wasserman (1875-1941), disciple de Hafets Haïm et une autoritérenommée du judaïsme dit lituanien, compare les sionistes aux membres de la Yeusektsiya, la section juive du Parti communiste soviétique, « qui persécutent les juifs sincères avec une cruauté effrayante'». En effet, dans leur propre version de l'enthousiasme messianique laïcisé, les communistes juifs s'attaquent à la vie traditionnelle juive avec une véhémence particulière^[39].

[1] Lc 22, 39 à 44

^[2] Jl 2, 31

^[3] Ac. 2, 20

^[4] Au nom de la Torah, Une histoire de l’opposition juive au sionisme, Yakov M. RABKIN,  LES PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, Mise en pages : Diane Trottier, Maquette de couverture: Charaf El Ghernati, Photographies de la couverture: © photo by Avi Ohayon/gpo, ISBN 2-7637-8024-5, © Les Presses de l'Université Laval 2004, Tous droits réservés. Imprimé au Canada © Les Editions Tarik pour l'édition au Maroc Editions Tarik, 321 Route d'El Jadida, Casablanca, LES PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, Pavillon Pollack, bureau 3103, 2305, rue de l’Université, Université Laval, Québec Canada, G1V 0A6, www.pulaval.com, p. XIV

Note d l’auteur : « Israel " Calebrates" Fify Four Years of Heresy and Bloodshed », tract du Netouré Karta, 17 avril 2002. Toutes les traductions sont de l'auteur.

^[5] Ibid. p. XVI

^[6] Ibid. pp. 6-7.  Note de l’auteur : Michel Abitbol, « Introduction », dans Florence Heymann et Michel Abitbol, dir., L'historiographie israélienne aujourd'hui, Paris, CNRS éditions, 1998, p. 15-16.

^[7] Ibid. p. 9

^[8] Ibid. p. 10

^[9] Ibid. p. 13-14

^[10] Ibid. p. 16. Note de l’auteur : Alexandre Lapides à Morcelai Eliasberg, lettre citée par Yosef Salmon, op.?cit. p. 25.

^[11] Ibid. p. 20 Note de l’auteur :  Allan C. Brownfeld, « Zionism at 100 : Remembering Its Often Prophetic Jevish. Critics , issues, American Council for Judaism (Washington), été 1997, p. 1-2 et 7-10.

^[12] Ibid. p. 21

^[13] Ibid. p. 24. Note d l’auteur : Franz Kobler, Napoleon and the Jews, New York, Schocken Books, 1976, p. 55-57.

^[14] Note de l’auteur : Avinera, Histoire de la pensée sioniste, op. cit., p. 15-16

^[15] Note de l’auteur : Cité dans Maurice Kriegel, « Orthodoxie», dans Les Juifs et le XX° siècle, op. cit., p. 164.

^[16] Ibid. P. 25

^[17] Ibid. p. 26

^[18] Ibid. p. 27. Note de l’auteur : Joseph B. Schechtman, Fighter and Prophet, New York, Thomas Yoseloff, 1961, p. 410

^[19] Ps. 44, 2 à 4

^[20] https://fr.timesofisrael.com/la-haute-cour-de-justice-autorise-ladoption-pour-les-couples-homosexuels/

La Cour suprême israélienne autorise la GPA pour les couples homosexuels, par Le Figaro avec AFP, Publié le 27 février 2020 à 20h02

^[21] https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-cour-supreme-israelienne-autorise-la-gpa-pour-les-couples-homosexuels-20200227

^[22] https://www.i24news.tv/fr/actu/israel/1703866508-israel-la-haute-cour-de-justice-se-prononce-en-faveur-de-l-adoption-par-les-couples-de-meme-sexe

^[23] Gn. 9, 11 à 17

^[24] Gn. 19 4

^[25] Au nom de la Torah, Une histoire de l’opposition juive au sionisme, Yakov M. RABKIN, LES PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, Mise en pages : Diane Trottier, Maquette de couverture: Charaf El Ghernati, Photographies de la couverture: © photo by Avi Ohayon/gpo, ISBN 2-7637-8024-5, © Les Presses de l'Université Laval 2004, Tous droits réservés. Imprimé au Canada © Les Editions Tarik pour l'édition au Maroc Editions Tarik, 321 Route d'El Jadida, Casablanca, LES PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, Pavillon Pollack, bureau 3103, 2305, rue de l’Université, Université Laval, Québec Canada, G1V 0A6, www.pulaval.com, p. 33

^[26] Is. 42, 7

^[27] Is. 49, 6

^[28] Ibid. p. 32

^[29] Lv. 18, 28

^[30] Dans la version du grec biblique

^[31] Lc. 10, 18

^[32] C.f. Saint Thomas, Sum. theol.,I,xo8, 6 (sur les Principautés).

^[33]Saint PAUL, Ephés.,vr, 12 Le texte grec désigne les mauvais anges sous le nom de xocrµoxpoc't'ope:ç.

^[34] I Cor.,II, 8.-Cependant on lit dans S. Matth., VIII, 29 que deux démoniaques ayant aperçu Jésus se mirent à crier : Qu'avons-nous à faire avec vous, Jésus fils de Dieu.» De même en S.Marcv,7etS.LucVIII,28. A la difficulté proposée saint Thomas répond, dans son Commentaire (lect.2) de la première Épître aux Corinthiens, que «les démons savaient que Jésus était celui qui avait été promis dans la Loi, parce qu'ils voyaient en Lui tous les signes annoncés par les Prophètes, mais qu'ils ignoraient le mystère de sa divinité ;ou plutôt, comme dit saint Jean Chrysostome, qu'ils « n'avaient pas de l'avènement de Dieu une connaissance ferme et certaine, mais seulement des conjectures. Aussi saint Augustin dit-il (Cité deDieu,liv. IX, ch.21) que Jésus-Christ a été connu des démons non pas en tant qu'il est la vie éternelle, mais par quelques effets temporels de sa puissance. »(Cf. Sum. theol.,I, 64, 1, ad 4.

^[35] Le Prince de ce monde, Raïssa Maritain, Editions by Desclée de Brouwer, Bruges, 1963, (Imprimatur : Lutetiæ Parisiorum, die 4 » Septembris, 1932, V. DUPIN, v. q.) p. 9-10-11-14-15-18-19

^[36] Note de l’auteur : Au nom de la Torah, Une histoire de l’opposition juive au sionisme, Yakov M. RABKIN, 2004, p. 33

^[37] Note de l’auteur : Ravitzky, Messianism..., op. cit., p. 16.Yehuda Reinharz, «Zionism and Orthodoxy: A Marriage of Convenience», dans Zionism and Religion, op. cit., p. 116-139.

^[38] Ibid. pp. 39-40

^[39] Ibid. p. 43

∴

J’ai pu retrouvé sur le web le livre de rabbi Wasserman, Epoch of the Messiah : L'époque duMessie

Le Rabbi Elchonon Wasserman, vient du pays de la Lituanie.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Wasserman s'enfuit à Vilnius (Vilna). En 1941, lors d'une visite à Kaunas (Kovno), il est arrêté par des sympathisants nazis lituaniens avec douze autres rabbins. Wasserman est capturé et assassiné par des collaborateurs lituaniens le 11 Tammuz 1941, dans le septième fort de la forteresse de Kaunas. Avant d'être emmené, il fit cette déclaration :

« Au ciel, il semble que nous soyons considérés comme justes parce que nos corps ont été choisis pour expier la faute du peuple juif. Par conséquent, nous devons nous repentir maintenant, immédiatement. Il ne nous reste pas beaucoup de temps. Nous devons garder à l'esprit que nous serons de meilleures offrandes si nous nous repentons. De cette façon, nous sauverons la vie de nos frères d'outre-mer. Que nous n'ayons aucune pensée, à Dieu ne plaise, qui soit abominable et qui rende une offrande impropre. Nous accomplissons maintenant la plus grande mitsva. C'est par le feu qu'elle [Jérusalem] aété détruite et c'est par le feu qu'elle sera reconstruite. Le feu même qui consume nos corps reconstruira un jour le peuple juif^[1].»

Nous allons extraire quelques passages de son livre, qui existe en version anglaise, que j’ai fait traduire par Google traduction en français. Ce livre donc, n’existe pas en librairie, ni traduit en français. ^[2] :

Dans l'histoire du peuple juif, nous pouvons distinguer plusieurs périodes bien  définies  :  la  période  des  Tanaïm,  la  période  des  Amoraïm,  des Saboraïm, des Gaonim et des Rabbins ultérieurs. La dernière période est connue dans les Écritures saintes sous le nom de « fin des temps», et la Guemara  l'appelle  «  l'Ère  du  Messie ».  L'expression  "fin  des  temps" comprend la période immédiatement avant la rédemption et la rédemption elle-même, tandis que "temps du Messie" ne se réfère qu'aux derniers jours de l’esclavage^[3].

[…] " D.ieu demandera "Oùsont les idoles dont vous espériez qu'elles vous serviraient de bouclier, qui mangeaient la graisse de leurs sacrifices, à qui vous avez offert le meilleur de vos sacrifices ? Qu’elles se  lèvent  et  vous  aident."  Tous  les  versets  ci-dessus affirment qu'avant la rédemption, les Juifs erreront dans diverses formes d'adoration des idoles et de temps en temps transféreront leurs espoirs de l'une à l'autre.

[…] Passons maintenant en revue toutes les «idoles»qui ont étéadorées au cours des cent dernières années. Les «Lumières de Berlin»(ou mieux, la folie)  promettaient  un  grand  salut.  Dès  que  la  brise  du  libéralisme  a commencé à souffler, les Juifs se sont hâtés de se placer aux premiers rangs de ses représentants. Après que le libéralisme eut fait son chemin, ils se sont tournés  vers  la  démocratie,  le  socialisme,  le  communisme  et  les  autres « ismes»qui se sont abattus sur notre génération en si grande profusion. Ils ont fait des sacrifices de sang et d'argent à ces idoles - et ont été trahis par toutes.  Pas  une  seule  n'a  justifié  la  foi  qui  lui  avait  été attribuée.  Non seulement cela, mais tous ces « ismes»sont morts d’une mort subite et ont disparu brusquement.

Comment expliquer ce phénomène ? Dans Ezéchiel (chapitre 29), il est dit que l’Egypte sera punie « parce qu’ils ont étéun bâton de roseau pour la maison d’Israël», c’est-à-dire parce qu’Israël a mis sa confiance en eux. Si tel est le cas, la question se pose : quelle est la transgression et le péché des Egyptiens ? Mais l’un des principes de la Torah est que toute idolâtrie a une fin : l’annihilation. « Et je ferai justice à tous les dieux de l’Egypte»(Exode).«  Et  les  idoles  disparaîtront  entièrement. »  Autrefois,  Israël  espérait  que l’Egypte deviendrait une idole. Nous avons été témoins de quelque chose d’étonnant : seize millions de socialistes dans un seul pays ont disparu littéralement  du  jour  au  lendemain,  ne  laissant  presque  aucun  souvenir d’eux.  Le  socialisme  était  aussi  une  idolâtrie  pour  laquelle  les  Juifs n’hésitaient pas à faire des sacrifices, à donner leur vie. Ils croyaient au communisme et à la libertéetà l’égalité qui le suivaient. Le gouvernement rouge a donné une démonstration pratique de ce qu’étaient cette « liberté » et cette « égalité » tant espérées.

Nous avons appris que chaque idole dans laquelle nous avons mis notre foi nous a déçus et trompés, et Dieu dit : « Qu'ils se lèvent et vous aident. » « Voyez maintenant que c'est moi, moi qui suis Lui. » « Le temps est venu pour vous de comprendre qu'en dehors de moi, il n'y a pas de sauveur.»

Mais ils refusent de comprendre. Ils s'accrochent encore aux basques de la démocratie mourante.

 Cela non plus ne servira à rien, cela n'a pas non plus de valeur réelle. En dehors de ces « ismes»qui sont partagés par toutes les nations, nous avons la chance d'avoir un « isme»exclusivement juif. C'est un nationalisme qui aspire  à  léguer  au  peuple  d'Israël  une  rédemption,  matérielle  et  surtout spirituelle. Son but est de constituer un nouveau peuple hébreu qui saura «  secouer  de  lui-même  la  poussière  des  générations  précédentes »  et proclamer « Silence ! ne prononcez pas le nom de Dieu.»Son plan d'action est aussi très simple : chasser Dieu de la maison d'Israël et du cœur des enfants d'Israël. Et si tu demandes : qui se lèvera pour nous en temps de détresse ? La réponse viendra : nous-mêmes, « ma force et la force de ma main ».  Qui  est  le  «  nous  »  ?  Ce  sont  les  dirigeants,  notre  jeunesse « nationale», les héros qui ont provoqué un état de guerre entre le peuple hébreu  et  le  Royaume  des  cieux.  Est-ce  qu’ils  nous  apporteront  la Rédemption ? Ils pensaient qu’il ne leur serait pas refusé de chasser Dieu de nos frontières, que la chose n’était pas difficile. La puissance de Dieu est plus grande que la leur, et nous nous tenons maintenant comme des fous frappés. Nous ne sommes pas simplement des fous, mais « des fous parmi les fous qui sont enseignés et n’apprennent pas». Nous sommes enseignés, nous sommes châtiés, et nos oreilles sont toujours fermées à la raison. Il est écrit : « Et le Rédempteur viendra à Sion et à ceux qui se convertissent du péché(Peshah) en Jacob.»(Peshah signifie rébellion, comme il est écrit :

«  Alors  la  ville  de  Livno  se  révoltera  (nw97)  ».  C'est-à-dire  qu'il  est indispensable  au  salut  que  les  rebelles  se  repentent,  et  tant  que  nos dirigeants ne cesseront pas de se rebeller contre le Royaume des Cieux, le salut est impossible^[4].

[…] Il est en outre écrit : "Et un homme lutta avec lui". Jacob est le pilier de la Torah. "Un homme" se réfère à Satan. Cela indique qu'à l'époque du Messie, l'immoralité luttera avec l'étude de la Torah. "Et la cuisse de Jacob rétrécit" se réfère aux écoliers de la Torah qui formèrent l'épine dorsale du peuple pendant des milliers d'années. Même ce fondement s'affaiblira à l'époque du Messie, par les attaques des ennemis intérieurs et extérieurs. Cela s'est également réalisé de nos jours partout oùIsraël a étédispersé. La plupart des enfants se comportent comme des Gentils absolus. Il existe une autre interprétation de la « cuisse de Jacob», à savoir ceux qui soutiennent la Torah, qui soutiennent les étudiants de la Torah pour leur permettre d'étudier dans des conditions libérales et paisibles. Depuis qu'Israël est devenu une nation, une grande importance a étéaccordée à ce précepte (Issachar et Zabulon). A l'époque du Messie, ce précepte est annulé partout. Même dans les pays oùil est encore temporairement possible d'aider financièrement, les gens donnent à toutes les causes ; il ne reste que pour la Torah des proutah.

Même les classes supérieures sont, tout au plus, indifférentesà la Torah. Ce n'est pas étonnant. La jeune génération, ignorante de la Torah, ne peut pas apprécier la valeur de son étude. Nous voyons que les deux choses sont interdépendantes : la cessation de l'éducation toranique des enfants et le soutien à la Torah. Quelle est la réponse de D.ieu ?

 "Pour le péché de suppression de la Torah, l'épée et le pillage viennent, comme il est écrit : "Je ferai venir sur vous l'épée pour venger l'alliance" - L'alliance signifie la Torah, dont il est écrit : "Si ce n'est pas mon alliance de jour et de nuit, alors je n'ai pas établi les lois du ciel et de la terre". Rien qu'à Vienne, des biens juifs d'une valeur de quarante millions de dollars ont étépillés. "Malheur à l'humanité pour les insultes àla Torah".

"SOYONS COMME LES PEUPLES »

Dans Ezéchiel (chapitre 20), il est clairement indiqué qu'à l'époque précédant le  Messie,  un  nouveau  credo  se  développera  parmi  les  Juifs  :  "Soyons comme les Nations". La réalisation de cette prophétie vers un Juif dans votre carême et vers l'homme dans son effort 15 il fructifie, est un échec dans le mûrissement. Les fils de ses adhérents devinrent des apostats. L'idée était une  sape  des  fondements  de  la  Torah.  La  Torah  a  averti  que  les  Juifs devaient être séparés des Nations dans toute leur manière de vivre. « Et je vous ai séparés des Nations pour que vous soyez à Moi.»(Kedoshim).

[…] Si les Juifs s'en approchent trop, alors les Nations reculent. De cela, nous pouvons comprendre que plus les Juifs se sont tournés vers les Nations, plus le recul a été grand. Cela est bien évident dans les pays oùles Juifs s'étaient  complètement  assimilés.  Quelle  terrible  répulsion  !  Il  en  fut  de même  en  Egypte  :  lorsque  l'esclavage  s'est  intensifié,  les  Juifs  ont commencé à se mélanger aux Egyptiens, pensant qu'en faisant cela, les choses deviendraient plus faciles.

Quefit D.ieu ? "Il tourna leur cœur vers la haine de Son peuple". (Tehillim 105) Plus ils cherchaient à se rapprocher des Egyptiens, plus la haine des Egyptiens envers eux grandissait jusqu'au moment oùles Juifs reconnurent leur erreur ; alors vint la Rédemption. Il en sera de même pour nous. "Si vous êtes séparés des peuples, alors vous êtes à moi ; sinon, vous appartenez à Nebucadnetsar et à ses collègues^[5]."

[…] Si ce n'était pas pour les dirigeants qui ont dressé une barrière de fer entre Israël et leur Père céleste, il ne serait pas impossible de ramener les masses à la Torah. Les enseignants, les guides, les écrivains, les chefs de parti, ce sont eux qui empêchent le rayonnement de la Torah de pénétrer les ténèbres des cœurs humains. Ils ont leur propre Torah, leurs propres sages de la Torah, leurs propres guédolim. Par le moyen d’une nouvelle Torah et de nouveaux préceptes, ils font régner l’obscurité dans l’esprit et dans le cœur.

Il est également remarquable que lorsque l’occasion est donnée aux masses d’entendre les paroles de la vraie Torah, elles s’en abreuvent avidement. Mais les dirigeants apportent au peuple des pierres au lieu de perles. Au lieu d’idéaux de la Torah, ils donnent à leurs lecteurs et auditeurs des idées d’athéisme.  La  légèreté,  le  mépris  et  une  part  plus  que  généreuse d’obscénité forment la matière de leurs principaux écrits et discours. Ce sont les dirigeants que le Prophète a prédits pour notre génération^[6].

[…] Dans  les  années  qui  approcheront  de  la  venue  du  Messie,  la souveraineté de la Torah sera usurpée, les masses choisiront leur chemin du mieux qu'elles pourront, et leurs "dirigeants" courront devant eux comme le chien devant son maître. (R. Israël Salanter zt*l)

[…] Nous devons trouver des méthodes pour empêcher que les peuples soient utilisés  comme  des  "bâtons"  contre  nous.  Dans  les  jours  précédant  le Messie, le bon sens manquera et, comme le chien enragé, ils mordront le bâton.  Nos  nouveaux  dirigeants  ont  déclaré  la  guerre  aux  nations puissantes. Quelle est notre puissance et notre force^[7]?

[…]  Il n'y a pas longtemps vivait le Maguid de Kelm qui amenait beaucoup de gens à la repentance  par  ses  sermons  enflammés.  D'après  les  Responsa  des "Rishonim", il est évident qu'à leur époque, il existait dans chaque ville des "dénonciateurs de péchés" dont le rôle était de rechercher les pécheurs.

 De nos jours, les réprimandeurs ont cessé ; nous avons plus qu'assez d'orateurs ; mais ceux-ci ne sont pas des réprimandeurs. Ce n'est pas leur habitude de porter les paroles de la Torah sur leurs lèvres. Qui sont les orateurs ? Des fonctionnaires payés par le parti qui bercent les masses de doux rêves soit de la rédemption d'Israël liée àl'idée nationaliste, soit de la rédemption  du  monde  sous  l'aile  de  l'internationalisme.

[…] « Le mensonge n’a aucun fondement.»Il a besoin d’être soutenu. Qu’est-ce qui soutient les faux prophètes de notre époque ? L’ignorance et l’oubli de la Torah^[8].

[…] « L’accusation vient parmi les érudits de la Torah.

»Les non-croyants des temps anciens disaient : « Quel avantage les rabbins nous ont-ils apporté ? Ils ont étudié les Ecritures et le Talmud pour leur propre bénéfice.»(Chelek) Ils ont admis le fait que la connaissance de la Torah apporte  des  bienfaits  et  un  bien-être  spirituel.  Les  non-croyants contemporains prétendent que les érudits de la Torah attirent le malheur sur eux-mêmes et sur tout le peuple. Le dicton mentionné ci-dessus peut être compris dans un autre sens, à savoir que l'esprit de critique pénètre les érudits eux-mêmes,  et  qu'ils  s'accusent  les  uns  les  autres.  «  Tous  les pécheurs de mon peuple mourront par l'épée. »

[…] Il semble que le cycle du temps se précipite, stimulé par le commandement : « Plus vite, plus vite !»

Toute personne réfléchie comprendra que nous vivons une période unique, destinée à changer finalement l’ordre mondial tout entier. De jour en jour, le processus s’accélère.

[…] L’ambition des parents était d’élever des enfants qui se distingueraient dans la Torah et dans la crainte du ciel. Qu’en est-il des moyens de subsistance ? Ils savaient que « Celui qui donne la vie donne la nourriture». Ces derniers temps, en plus de la perte de la foi, la confiance en Dieu a également été grandement diminuée. Les parents se préoccupent d’ambitions matérialistes pour leurs  enfants.  S’ils terminent  leurs  études  régulières,  ils  seront  en sécurité pour le reste de leur vie. De plus, la délivrance d’Israël (à leurs yeux) en dépend.  Avec l’augmentation  du  nombre  de  nos  intellectuels,  notre prestige augmentera également aux yeux des nations. Nos jours ont montré à quel point ce principe est juste au sens matérialiste. En ce qui concerne les valeurs spirituelles,  les  enfants  sont  élevés  complètement  comme  des Gentils, nationalistes ou internationalistes.

Quelle est la réaction du Ciel face à cette affliction spirituelle ? « Ton péché te punira.»Les savants, l’intelligentsia, sont nos principaux agresseurs dans la plupart des pays. Les savants juifs sont frappés à coups de verges de fer par leurs camarades étudiants. Les jeunes juifs d'autrefois consacraient leur vie à l'étude de la Torah. Aujourd'hui, ils se sacrifient pour le grand « honneur»de s'asseoir sur le même banc que les bêtes sauvages^[9].

[…] De nos jours, les Juifs ont choisi deux «idoles»auxquelles ils offrent leurs sacrifices. Ce sont le socialisme et le nationalisme.Le nouvel évangile du nationalisme peut être défini très brièvement ainsi : « Soyons comme les nations». Tout ce qui est exigé du Juif, c'est le sentiment national. Celui qui paie le shekel et chante la Hatikvah est par là exempté de tous les préceptes de la Torah. Il est clair que cette idée est fondamentalement considérée comme une idolâtrie du point de vue de la Torah. Ces deux formes d'idolâtrie ont empoisonné les esprits et les cœurs de la jeunesse hébraïque. Chacune a sa tribu de faux prophètes sous la forme d'écrivains et d'orateurs qui font leur travail à la perfection.

Un miracle s'est produit : au ciel, ces deux idolâtries ont fusionné en une seule - le national-socialisme. Il en est résulté une terrible verge de colère qui frappe les Juifs dans tous les coins du monde.

Les abominations devant lesquelles nous nous sommes prosternés nous frappent en retour. « Ton péché te punira.»Les prophètes ont prévenu qu’un désastre s’abattrait sur Israël, tel qu’il ne s’était pas produit depuis qu’il était devenu une nation.

[…] Lorsque les Juifs étaient pourchassés et torturés dans un pays, il y en avait toujours un autre qui leur servait de lieu de refuge. La Turquie, la Pologne et la Hollande ouvrirent leurs portes aux exilés lors de l'expulsion d'Espagne^[10].

[…] De nos jours, l'ignorance de la Torah a provoqué l'extinction de la foi chez une grande partie du peuple juif, de sorte que les Juifs sont les plus malheureux des hommes.  Ils  ne  connaissent  pas  la  raison  de  leur  souffrance  ;  ils  n'ont personne vers qui se tourner en cas de difficulté. Qui peut imaginer l'ampleur de leur désespoir et de leur désillusion ? Sans issue, ils se donnent la mort^[11].

[…] De nos  jours,  la  Torah  a  été grossièrement  déshonorée  ;  les  gens  ne s’adressent à la Torah que pour des questions telles que la récitation du Qaddish.  Dans  les a faires  politiques,  c’est-à-dire  dans  les  affaires  qui concernent tout le peuple, le peuple ne s’appuie pas sur les paroles de la Torah. Ceux à qui ils confient la tâche de clarifier ces questions sont des hommes  politiques  et  des  écrivains  professionnels.  Ce sont eux les dirigeants de cette génération. D’oùtirent-ils leurs théories politiques ? De leur propre Torah : « Soyons comme toutes les nations.»Ils méprisent la Torah de Dieu. De même que nous devons, selon eux, imiter les nations dans leur mode de vie, de même nous devons imiter leur style politique et leur style de parti. Ils ne savent pas, ou mieux, ils refusent de reconnaître, la vérité : si les Juifs avaient toujours maintenu le système du « soyons comme toutes les nations», alors, de même que des nations plus grandes et plus fortes qu’eux ont été effacées, il ne resterait plus aucun souvenir d’eux non plus^[12].

[…] Quelles sont les méthodes de la Torah ? - D.ieu a fait prêter trois serments àIsraël. Ne vous révoltez pas contre les peuples. (Kesuvos) Ce premier des trois serments signifie que les Juifs ne peuvent pas être des révolutionnaires. "Mon fils, crains l'Éternel et le roi, et ne te mêle pas de ceux qui sont sujets àla perversité." (Proverbes 24: 21) Les Rabbins nous ont avertis : « Si vous respectez les serments, c'est bien, mais si vous ne le faites pas, alors votre sang est aussi gratuit que celui du cerf et de l'antilope.»

 « Je vous ai fait jurer par le cerf et l'antilope des champs. » « Si vous voyez un malfaiteur à qui la fortune sourit temporairement, ne le provoquez pas. » « Allez, mon peuple, dans la solitude.»

[…] La Torah et les prières sont nos seules armes. « Et nous avons crié au Seigneur Dieu de nos pères, et Il a entendu notre cri.»Notre pouvoir n'est que dans la bouche. Les appels sont efficaces lorsqu'ils sont dirigés vers le ciel. Ne dirigeons pas, cependant, notre cri vers le monde « civilisé » ou vers la Société des Nations^[13].

[…] De nos jours, nous n’avons plus de vrais prophètes. Nous avons plus qu’assez de faux prophètes,  tant  nationalistes qu’internationalistes,  «  qui  mangent  à  la  table  de  Jézabel »,  qui  sont soutenus par divers fonds. Et tout comme Israël a payé le prix terrible d’avoir écouté les faux prophètes dans le passé, nous payons aujourd’hui cette pénalité.

Notre dispersion dans divers partis d’athées, des réformateurs aux quasi- orthodoxes qui se revêtent du manteau de l’orthodoxie, est la plus grande des malédictions qui se sont abattues sur nos têtes. Il n’y a pas d’unité, et même il ne peut y avoir d’unité dans une armée qui manque d’une loyauté suprême. Il n’y a pas d’autorité universellement acceptée.À l’époque où la Torah régnait sur Israël, le peuple était loyal. Tous avaient confiance en la Torah. Aujourd'hui, ils ont remplacé leur confiance dans la Torah par la confiance  dans  les  partis.  Au  lieu  d'écouter  les  sages  d'autrefois,  ils écoutent les chefs de leurs partis, c'est-à-dire qu'au lieu de croire aux vrais prophètes, ils croient aux faux prophètes. Le mensonge nous coûte cher, nous le payons au centuple.

En conclusion, tant que nous sommes guidés par des égarés qui nous ont mis en état de guerre avec Dieu, il n'y a aucun espoir que notre situation s'améliore. Au contraire, elle empirera de jour en jour. Il ne nous reste qu'un seul moyen de nous en sortir : faire la paix entre nous et notre Père céleste, le Gardien d'Israël. C'est seulement alors que la paix pourra être sur Israël^[14].

[…] L'IDÉE NATIONALE

Le père de l'idée nationale moderne en Israël est le « Messager de l'Aurore», qui a vécu il y a soixante ans et a lutté toute sa vie avec une grande amertume contre la Torah. Apparemment, il pensait que la Torah avait déjà rendu  l'âme  et  qu'il  devait  lui  succéder  ;  C'est  pourquoi  il  créa  une alternative à la Torah sous la forme de l'idée nationale. En réalité, ce n'était pas là l'origine absolue de l'idée nationale. A cette époque, au temps de la guerre des Balkans, tous les petits peuples des Balkans pensaient en termes de nationalisme, cherchant à se débarrasser du joug des Turcs.

L'occasion se présenta pour lui de prendre l'article fini et de le replanter sur le sol juif. La caractéristique principale de cette idée est qu'être juif signifie souscrire àl'idée nationale et rien de plus.

Ce messager de l’Aurore est Theodor Herz^[15], le père du sionisme politique. Il est un juif assimilé, un laïc, sans foi en Dieu, qui ne pratique pas la Torah. Il se tourne vers l’esprit du monde, créer un état, soit en Palestine, en Argentine, ou l’Afrique orientale, l’Ouganda. Il tient très peu d’importance du sacré, de la Terre Sainte. Il possède une vision profane d’Eretz Israël, la Terre Promise, de Dieu à Abraham.

Herzlécrit dans son Journal au lendemain du premier congrès de Bâle les propos suivant : « A Bâle, j’ai créé l’Etat juif. Si je disais cela aujourd’hui publiquement, un rire universel serait la réponse. Dans cinq ans peut-être, dans cinquante sûrement, tout le monde comprendra »^[16].

Reprenons le livre de Rabbi Wasserman :

[…] Nous voyons donc que l'origine seule sans la Torah est sans valeur, de sorte que l'idée nationale n'est rien d'autre qu'une idole moderne, non reconnue par la Torah.  C'est fondamentalement une idolâtrie.

Au cours du temps, l'idée nationale a engendré un enfant qui a été appelé "Religio-Nationalisme".  Ce  nom  implique  que  la  religion  seule  est insuffisante. Nous devons la parfaire en y ajoutant le Nationalisme.

[…]  Toutes  ces  méthodes  que  Maïmonide  mentionne  ont  été  utilisées  de l’extérieur, par les nations. Maintenant, à l’époque du Messie, toutes ces armes sont utilisées par nos propres antireligieux, par la « main forte»quand ils  en  ont  l’occasion.  Dans le  pays  des  Rouges,  nos  apostats persécutent  les  Juifs  sincères  avec  une  cruauté  effrayante,  également dans d’autres endroits, partout oùils trouvent l’occasion de subjuguer les Juifs authentiques. Ailleurs, faute de force physique, ils utilisent d'autres méthodes et dégradent la Torah dans des articles et des discours. La troisième méthode, l'ajout d'une Torah à notre Torah, est mise en pratique par les nationalistes religieux. Ces derniers ont apporté une confusion d'idées et de valeurs mixtes dans notre camp^[17].

[…] L'honneur des malfaiteurs est un feu qui détruit complètement.»(Shaare Teshuvah de R. Jonas)^[18].

[…]  Au  lieu  de  ramener  les méchants dans les voies de la droiture, les nationalistes religieux sont

devenus des disciples fidèles des libres penseurs, qui déploient toute leur énergie  et  leur  force,  en  privé  et  en  public,  contre  ceux  qui  portent l'étendard de la Torah. Ils comblent le fossé entre les deux camps des religieux et des irréligieux. En général, sur un pont, on voit du trafic aller et retour ; sur le pont national religieux, on ne voit que ceux qui passent dans une direction.  Personne  ne  revient.  Aggée, le  Prophète  a  dit  :

 «  Si quelqu'un porte de la chair consacrée dans le pan de son vêtement... deviendra-t-elle sainte ?»Et les prêtres répondirent et dirent : «Non. »Puis ils dirent Aggée dit : « Si quelqu’un qui est impur à cause d’un cadavre touche  à  l’un  de  ces  objets,  sera-t-il  impur  ?  »  Les prêtres répondirent : «Il sera impur. » Aggée répondit : « Tel est ce peuple, telle est cette nation devant moi», etc.

ERETZ ISRAEL

[…] On comprend donc aisément qu'Eretz Israël est une nécessité vivante pour Israël. En plus de cela, il y a un précepte particulier qui nous oblige à habiter en Terre d’Israël. En réalité, nous vivons depuis près de deux mille ans en dehors de la Terre d’Israël. Certes, les conditions ont été souvent dures et amères, mais malgré cela,  nous  n’avons  pas  péri  même  sans  la  Terre  d’Israël.  La question se pose : si nous imaginons que les Juifs aient été laissés sans Torah, auraient-ils survécu deux mille ans ou non ? Il est tout à fait clair qu’Israël ne peut survivre même un siècle sans sa Torah.

[…] Eretz Israël est une nécessité pour le peuple d’Israël ; mais la Torah est une nécessité  prioritaire.  Nous assistons  au  spectacle  de  l’extinction progressive  de  la  Torah  en  raison  du  fait  que  la  majorité  de  la  jeune génération en est coupée. La même question peut maintenant être posée à nouveau. Quelle doit être notre préoccupation principale : la Torah ou Eretz Israël ? Eretz Israël est importante pour nous ; mais sans la Torah, nous ne pouvons pas exister en tant que Juifs du tout. Notre première préoccupation doit donc être pour le peuple juif, et deuxièmement, pour Eretz Israël pour lui. Que faisons-nous en réalité ? Nous inversons l’ordre.

Nous ne cessons de crier : Sion, Sion ! Quand nous crierons la Torah, que deviendra la Torah ? Sans la Torah, nous manquons de secours et de salut ; avec la Torah, nous sommes les plus forts du monde. Ce n’est pas une simple phrase, c’est vrai, car les événements du monde l’ont confirmé.

L’acquisition d’Eretz Israël ne dépend pas de notre volonté. « Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain.»Mais la diffusion de la Torah parmi les masses est entre nos mains, elle dépend de nous, elle dépend de nous. *Celui qui s'efforce d'atteindre la perfectionspirituelle obtient  l'aide  divine."  La  résidence  en  Eretz  Israël  est  un précepte ; mais l'établissement de groupes d'apostats enragés est une grande transgression et non un précepte. Il ne s'agit pas de construire mais de ruiner le pays. "Ils ne gardent pas la ville mais la détruisent »^[19].

[…] A propos du verset : « Vous êtes établis aujourd'hui», Rashi explique : « Ce sont justement les souffrances qui vous donnent permanence et stabilité devant Lui^[20].»

[…] Essai sur la foi

[…] D’autre  part,  nous  voyons  dans  la  Torah  que  le  péché d’athéisme, d’incroyance, est traité très strictement, plus strictement en fait que l’idolâtrie. Celui qui sert des idoles est passible de la peine de mort, mais avant que la sentence de mort puisse être exécutée, l’accusé doit être jugé devant  le  tribunal.  Cour de  justice  avec témoins  et  avertissement préalable. Les athées, en revanche, sont soumis à la loi de l'avilissement complet en tout temps et en tout lieu. Aucun avertissement préalable et aucun Sanhédrin ne sont nécessaires.

[…] Or, dans la Torah, nous voyons le contraire de ce à quoi nous aurions dû nous attendre : le péché d’idolâtrie est très grave. Maïmonideécrit que nous ne trouvons jamais dans la Torah l’expression « jaloux»en référence à un autre péchéque l’idolâtrie. Par idolâtrie, il est écrit « jaloux et vindicatif»^[21].

[…] Le premier principe fondamental, la foi en Dieu, a pour conséquence directe et inconditionnelle la conviction du deuxième axiome principal : la Torah vient du Ciel, puisque le but de la création est d'accomplir la volonté de Dieu,  d'une  manière  ou  d'une  autre.

De  plus,  il  est  évident  qu'il  est impossible à l'homme de découvrir par lui-même quelle est la volonté deDieu. Il est donc clair que Dieu a dû à un moment donné donner à l'hommeles moyens de connaître Sa volonté, c'est-à-dire la Torah venue du Ciel.

De  plus, de  cela  découle la foi au Messie,  car  puisque  nous  savons clairement et avec certitude que le but de tout ce qui existe est d'accomplir les désirs de Dieu, alors que dans le monde nous voyons tout le contraire - que la plus grande partie de l'humanité est engloutie et noyée dans la merdes  passions,  il  n'y  a  guère  d'homme  qui  essaie  raisonnablement d'accomplir la volonté de Dieu. Il est certain que la Création n'en valait pas la peine pour de tels hommes.

Nous devons bien comprendre qu'il doit arriver un temps oùs'accompliront les versets « La gloire du Seigneur sera révélée»et« Le Seigneur sera le roi du monde»

. AMEN et AMEN^[22].

^[1] https://en.wikipedia.org/wiki/Elchonon_Wasserman

^[2] https://translate.google.com/?sl=auto&tl=fr&op=translate

^[3] L'époque du Messie, par rabbi Elchonon Wasserman,Distribué par S. GOLDMAN - OTZAR HASEFARIM Inc., 33 Canal Street, New York, N.Y.10002,  Importateurs et éditeurs de livres hébreux , Copyright 1985, par Rabbi E.S. Wasserman , 851 North Kings Rd.,  Los Angeles, Californie 90069 , Rabbi Elchonon Bunim Wasserman, zt'l , p. 8

^[4] Ibid. pp. 9-10-11

^[5] Ibid. pp. 12 et 13

^[6] Ibid. p. 15

^[7] Ibid. p. 16

^[8] Ibid. p. 17

^[9] ibid. pp. 18-19

^[10] Ibid. p. 20

^[11] Ibid. p. 21

^[12] Ibid. P. 23

^[13] Ibid. p. 24

^[14] Ibid. pp. 254 et 26

^[15] C’est lui qui favorise réellement le développement du courant nationaliste juif à la fin du XIXe siècle. Né en 1860 dans une riche famille juive de Budapest, Herzl semble pourtant peu destiné à devenir le leader du mouvement sionisme. Il représente, en effet, l’exemple même du « juif assimilé ». Sa famille est libérale et peu attachée aux traditions du judaïsme. A dix huit ans, il quitte Budapest pour suivre des études de droit à Vienne mais délaisse rapidement sa carrière de juriste pour se consacrer à la littérature et au journalisme.https://www.lesclesdumoyenorient.com/Theodor-Herzl-pere-du-sionisme.html

^[16] https://www.lesclesdumoyenorient.com/Theodor-Herzl-pere-du-sionisme.html

^[17] L'époque du Messie, par rabbi Elchonon Wasserman,Distribué par S. GOLDMAN - OTZAR HASEFARIM Inc., 33 Canal Street, New York, N.Y.10002,  Importateurs et éditeurs de livres hébreux , Copyright 1985, par Rabbi E.S. Wasserman , 851 North Kings Rd.,  Los Angeles, Californie 90069 , Rabbi Elchonon Bunim Wasserman, zt'l, p. 27

^[18] Ibid. P. 28

^[19] Ibid. pp. 28 à 30

^[20] Ibid. p. 31

^[21] Ibid. p. 33

^[22] Ibid. p. 38 et 39

Avant de revenir avec Yakov Rabkin, ces très longs « passages obligés » du Rabbi Elchonon Wasserman, s’avère très exacte. Les actualités de 2024 en terre d’Israël, démontre une suprématie dévorante, grâce à l’élection présidentiel de Donald Trump. Le sommet de l’état d’Israël se sent d’une puissance sans borne, sans opposition aucune. Les laïcs, les national-religieux, vont se fracasser violemment face à Gog et Magog.

On n'a pas à chercher beaucoup pour trouver des images dégradantes du Altjude (juif traditionnel) dans la rhétorique et la littérature sionistes. Herzl remarque déjà en 1894 que les juifs «ont intégré plusieurs caractéristiques antisociales»dans les ghettos d'Europe, que le caractère juif a été « endommagé». le poète David] Frischman [originaire de l'Empire russe, 1859-1922] considère que« la vie juive [traditionnelle] est une vie de chien qui évoque un dégoût».

Brenner [poète d'origine russe] compare les juifs à « des chiens sales, inhu-mains, des chiens blessés». [Yehuda Leib] Gordon [1831-1892]écrit que les juifs européens sont des parasites. [Micha Joseph] Berdyczewski [1865-1921, écrivain et philosophe, lui aussi provenant de l'Empire russe] appelle les juifs traditionnels « des esclaves spirituels, des hommes dont les forces naturelles sont épuisées et dont le rapport au monde n'est plus naturel»et [il les désigne] ailleurs comme « un non-peuple, une non-nation - en fait des non-hommes »^[1].

La plupart des antisionistes refusent de parler l'hébreu, ce qui m'a posé des problèmes lors des entrevues que j'ai menées avec les opposants hardis du sionisme. Sans parler le yiddish, qui est la langue courante de la majorité de ces juifs pieux, je réussissais tout de même à les faire parler parfois en Leshon ha-kodesh. Leur refus d’utiliser le vernaculaire israélien s’explique bien par une observation faite à un autre propos à l'égard d’Israël : « Plutôt que sanctifier le profane - qui est notre rôle principal dans ce monde - les sionistes profanent le sacré ».

Avant la Révolution française, le sacré était séparé du profane. Car le sacré avait le dépôt du divin. La Révolution de 1789 a ravagé, dévaste balayer, détruit cette séparation. Le culte à la déesse Raison, est un pur néopaïen. Aujourd’hui le profane devient le sacré, et le sacré est sans cesse profané, partout, dans le monde, comme dans l’Église. L’homme est profané par exemple par le culte du Gender.

Une femme ne portera pas un costume masculin, et un homme ne mettra pas un vêtement de femme : quiconque agit ainsi est en abomination à Yahvé ton Dieu^[2].

C’est une vision d l’esprit. Toute la jeune génération est confronté par le trouble de l’adolescence. Platon l’a bien décrit dans sa philosophie. La jeune génération peut changer de sexe, mais pas d’âme, selon le sexe.

[…] Le désastre lui paraît si grave qu'il invoque un passage du Livre d'Esther qui relate la menace de l'extermination totale des juifs : « Comment pourrais-je être témoin de la calamité qui attendrait mon peuple, et comment pour-rais-je être témoin de la ruine de ma race"' ?». Le terme « État d’Israël » introduit ainsi :

Je connais la dévastation qu'ils les sionistes infligent àla Congrégation d’Is-raël. Mon cour plonge, mes yeux s’obscurcissent, mes oreilles s’alourdissent par ce qui ce fait actuellement. Leur courage sur la terre n'est pas inspiré par la vraie foi, ce n'est pas pour elle qu'ils brandissent leurs drapeaux (tandis que nous levons le drapeau de Dieu). Quel genre de nation peuvent-ils avoir s'ils jettent dehors notre sainte Torah et ses préceptes (que périsse cette pen-sée) ? Comment puis-je supporter que quelque chose s'appelle « l'Etat d'Israël»sans la Torah et ses commandements (à Dieu ne plaise) »^[3].

[…] Ravitzky donne une liste terminologique qui illustre la gamme des attitudes orthodoxes. L'État d'Israël serait « un acte satanique», « un État anti-juif», «le régime qui usurpe le nom d'Israël», « un État géré par des juifs», «l'État des juifs», «l'État de la Congrégation d'Israël», «le piédestal du trône de Dieu dans ce monde»et, finalement, «l'État divin"». Mais parmi les juifs orthodoxes, ce sont uniquement les national-religieux qui verront dans l'État la réalisation de la promesse messianique. Et ce sont eux qui, par conséquence, adoptent des attitudes activistes, souvent belliqueuses, notamment par rapport aux Palestiniens.^[4]

Les national-religieux ont tout préparé pour la venue du messie-roi. Mais de quel messie nous parlons, après Gog et Magog, qui précipite la geoula tant attendu.

La mère patrie est appelée mère parce qu'elle reçoit toujours ses fils prodigues pour qui son amour est généreux, inconditionnel et naturel. La mère est le dernier refuge, et, en effet, l'État d'Israel est souvent présenté et perçu comme l'ultime terre d'asile pour les juifs, le dernier gage de leur sécurité. Or, cette image est largement étrangère à la tradition juive^[5]. Même si l'on trouve une caractérisation de la Terre d'Israël comme mère dans le Talmud, elle n'a pas été reprise dans la tradition juive etreste ancrée dans son contexte d'origine qui ne se réfère point à la colonisation du pays^[6].

Selon le Pentateuque, les juifs, ou plus exactement les enfants d’Israël, ne seraient pas originaires de la Terre D’Israël. Ils apparaîtraient en tant que peuple en exil, plus précisément en Égypte. Puits, il seraient consacrés comme peuple près du mont Sinaï, par l’acceptation d cela Torah, ce qui dis-tingue, par ailleurs, des autres peuples. La Terre promise signifie justement qu'elle n'appartient pas à celui qui reçoit la promesse mais plutôt à celui qui la donne. Un commentaire classique du premier verset du Pentateuque illustre bien ce point : la Torah commence par l'histoire de la création afin d'affirmer que toute la terre, y compris la Terre d'Israël, n'appartient qu'à Dieu^[7].

Dans le même sens, plusieurs rabbins soulignent que le problème ne réside point dans le fait que ce sont des juifs non pratiquants qui ont fondé le mouvement sioniste. Le problème aurait été pire si le mouvement avait été créé par des rabbins et des sages de la Torah car l'idée sioniste est entie-rement fausse. Haïm Shaul Dawik (1861-1932), kabbaliste sépharade de Jérusalem, considère que les sionistes pratiquants sont des hypocrites qui peuvent induire en erreur plus de juifs que les sionistes laïcs, tandis que Hafets Haïm les compare à des brigands armés' (les sionistes laïcs ne sont, selon lui, que des brigands sans armes). Il est donc clair que ce courant de pensée rejette le sionisme pour des raisons intrinsèques qui n'ont rien à voir avec le statut de la religion dans le projet sioniste^[8].

Nous avons remarqué que, la plupart de ceux qui tournèrent vers la laïcité la plus dure pendant la Révolution française, sont les prêtres et la plupart des évêques de France. Les magistrats comme les avocats, par ailleurs,  ont tout structurée.

Ces sionistes se nomment les fiers descendants des infâmes bandits qui étaient responsables du génocide du peuple juif à l'époque du Premier Temple. Le Prophète Jérémie les avait implorés de déposer les armes face aux menaces insurmontables et à une défaite assurée, et de rendre la ville à Nabuchodono-sor, le roi de Babylone. Jérémie avait proclamé que la ville de Jérusalem et le Saint Temple seraient détruits comme châtiment pour leurs péchés ; mais si le peuple d'Israël acceptait ce décret, leurs vies seraient épargnées. Les bandits désignent Jérémie comme traître et, en conséquence, non seulement le Temple est détruit mais presque toute la population est massacrée.

Ces mêmes sionistes se nomment aussi les fiers descendants des infâmes bandits qui étaient responsables de la destruction du Second Temple. Le rabbin Johanan Ben Zakkai, leader du peuple juif, les avait appelés à déposer les armes et à se rendre aux Romains. Ils ont refusé et ont infligé aux juifs la calamité de la destruction du Second Temple et l'exil qui l'a suivie^[9].

Flavius Joseph, ancien général des armées de Juda pendant le siège de Jérusalem, par Vespasien, fut témoin, en voyant plus de 1000 zélotes, prendre en otages 1 million de Judéens. Cette destruction totale est dévolue à des hommes qui ont renié la foi en Dieu et profané la Torah.

La destruction du Temple et l'exil de la Terre d'Israël constitueraient des ruptures moins radicales que l'essor de l'identité juive laïque au 19e siècle.« Le fait le plus surprenant est que la destruction du Temple, la perte de l'indépendance et l'asservissement à Rome n'ont affecté ni la nature du peuple juif, ni son identité nationale, ni la conscience qu'il avait de lui-même pas plus que le mode de vie religieux juif (dans la mesure oùil ne dépendait pas du culte dans le Temple)^[10].»Même si en apparence le sionisme et l'Etat d'Israël offrent un refuge aux exilés depuis deux mille ans, les critiques du sionisme clament que c'est àl'identité juive laïque qu'ils offrent un dernier refuge et une ambiance uniquement propice: l'exil ne serait point éliminé par la création de l'État d’Israël^[11].

Dans cette logique messianique, tout activisme prématuré est à proscrire :

Même si le roi des Turcs, qu'il soit honoré, ou tout autre dirigeant permettait au peuple de Dieu de monter en Terre Sainte, son patrimoine, comme lors de la rédemption précédenteà l'époque d'Ezra; si cette rédemption ne vient pas du Grand Rédempteur dans toute Sa Gloire [...] nous dirons: ce n'est pas la voie du vrai salut, ce n'est pas le but longtemps désiré. Nous n'allons même pas considérer comme une rédemption temporelle et fortuite mais comme une mouche dans l’onguent^[12].

La référence à la force est transparente : elle fait appel au commentaire de Rachi (rabbin Salomon, fils d'Isaac (1040-1105), classique de l'exégèse juive] sur l'un des serments rapportés dans le Talmud «Ne pas monter [immigrer en Israël] ensemble par la force^[13]!».

Certains courants de la tradition mettent en garde contre tout effort mondain qui risque de retarder la rédemption et de faire descendre sur les juifs des calamités sans précédent. La conquête militaire de la Terre Sainte et le rassemblement des juifs en son sein constitueraient alors un blasphème, une usurpation de la prérogative divine qui mine l'alliance des enfants d'Israël avec Dieu. Il ne faut pas s’étonner que le rejet du sionisme prenne dans ce contexte des dimensions apocalyptiques.

Les circonstances de l'arrivée du messie indiquent, elles aussi, que la tradition met l'accent sur son impuissance relative, de peur que le peuple ne le prenne pour la vraie source de son salut et oublie que c'est Dieu qui le charge de cette mission. La comparaison se fait souvent avec Moise, le seul personnage que la Pentateuque caractérise comme très humble. La tradition stipule que le messie doit arriver à dos d'âne, un moyen de transport plutôt modeste, afin de souligner son humilité devant Dieu qui doit accomplir la rédemption ultime^[14].

Cette vison messianique nous l’a retrouvons chez le prophète Zacharie : Exulte avec force, fille de Sion! Crie de joie, fille de Jérusalem! Voici que ton roi vient à toi: il estjuste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse^[15].

Cette vision se retrouve dans la lettre de Maïmonide : Épitre aux Yéménites :

Dans Daniel, cela se trouve à la fin de ce qu'il raconte du royaume d'Ismaël et de la situation de Mahomet, et après lui la venue prochaine du sauveur. Isaïe explique aussi que la preuve concernant la venue du Messie est l'apparition du dément, parce qu'il est écrit : « Il verra une file de cavaliers, des chars conduits par des coursiers, un homme monté à dos d'âne, un homme monté àdos de chameau ; puis il percevra une rumeur, une formidable rumeur»(Is. 21, 7).Un« homme monté sur un âne», c'est le Messie, car il est écrit à son sujet :

« Voici que ton roi vient à toi, juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur le petit de l’ânesse»(Zach. 9, 9)et vient tout de suite la vision de l'homme monté sur un cha-meau, c'est le roi arabe et ce qui est écrit : « une file (un couple) de cavaliers», c'est-à-dire qu'il réunit les deux nations qui sont Edom et Ismaël 214^[16]. Dans cette conjoncture cela est expliqué par le rêve de la statue 215^[17] et par le rêve des [quatre] bêtes mentionnées dans Daniel 216^[18]. Ces choses sont décrites d'après le sens littéral des Ecritures mais la détermination précise du temps n'est pas connue^[19].

… Mais ne me dis-tu pas que cette époque 220 est celle sur laquelle Jérémie dit : « Ah ! c'est qu'il est redoutable ce jour, pareil à nul autre : c'est un temps d'angoisse pour Jacob, mais il en sortira triomphant»(Jér. 30, 7). Les choses ne sont pas ainsi, car ce passage de l'Ecriture fait allusion nécessairement aux guerres de Gog et Magog, cela sera 230^[20] après l'apparition du Messie dans la suite des temps 231^[21],…

Certes ! Serait-ce le Messie-Roi, Jésus de Nazareth, où d’un autre messie à venir ?

[…] Et il se trouve des juifs religieux pour rejoindre le courant nationaliste-occupationniste, et aller jusqu'à faire du Grand Israël »- et de la guerre par tous les moyens pour atteindre ce but - l'essentiel de leur foi, un commandement religieux, eh bien, ces gens-là deviennent les héritiers des adorateurs du veau d'or, qui, eux aussi, proclamaient: «Voici ton Dieu, Israël». Le veau d'or ne doit pas nécessaire ment être d'or. Il peut s'appeler « nation », « terre», « État»^[22].

Il est frappant que le Munkazcer Rébbéassimile le sionismeà Satan, et réinterprète le verset biblique «L'Éternel te réprouve, ô Satan! oui, il te réprouve, l'Éternel qui a élu Jérusalem^[23]»dans le sens «L'Éternel te ré-prouve, ô Satan! oui, l'Eternel te réprouve, toi qui as élu Jérusalem». Cette démonisation du sionisme représente un rejet absolu, voire un rejet de tous ceux qui collaborent à « cette œuvre satanique». À l'instar d'autres rabbins, il identifie le sionisme comme le danger le plus grave qui, tout en créant la fausse impression qu'ils restent juifs, risque de détourner les masses du chemin de la Torah^[24].

Le Parti socialiste révolutionnaire (SR) est sans doute le mouvement le plus violent ayant systématiquement recours à la terreur. Le parti compte beaucoup de juifs, tant parmi les dirigeants que parmi les membres ordinaires.

L'un des derniers actes des SR, et sans doute un des plus connus, est l'attentat contre Lénine perpétré par une juive, Fania Kaplan, à l'été 1918.

Les Bolcheviks, dont la doctrine préconise un usage habituel de la violence politique, comptent également beaucoup de juifs dans leurs rangs. Le premier gouvernement Lénine en comprend plus que des membres de tout autre groupe minoritaire. Beaucoup de juifs restent au service du nouveau régime, souvent dans des postes clés tels le Commissaire à la guerre ou la redoutable Tcheka, la police secrète soviétique. Les membres de la section juive du Parti communiste, par définition tous juifs, déploient une violence organisée contre toute manifestation de particularisme juif: le judaïsme, le Bund ou le sionisme^[25].

Leur enthousiasme est si grand que certaines initia-tives de la Section juive, par exemple les plans pour détruire des synagogues et brûler des rouleaux de la Torah durant les fêtes juives, provoquent une opposition du Commissaire aux nationalités, lequel, parfois, modère leur zèle durant les années 1920. Il faut ajouter que le poste de Commissaire est alors confié à une personnalité rarement associée à la modération et à la tolérance : Joseph Staline^[26].

La participation juive dans les partis SR et bolchevique se distingue du rôle que jouent les juifs dans les formations politiques en Allemagne, en Autriche ou en France. Les juifs russes adhèrent à ces partis afin d'effectuer. un changement violent de la société qui, dans leur optique, les rejette, les humilie, voire menace leur survie physique. Quelle que soit la conscience juive d'un membre individuel de ces mouvements, il est clair que l'adhésion massive de juifs s'explique, entre autres facteurs, par leur judaïté qui les met d'emblée à l'écart de la société russe. C'est dans ces marges de la société russe, qui comprennent bien entendu d'autres minorités frustrées telles que des Polonais ou des Lettons, que les partis radicaux trouvent des juifs qui aspirent à transformer la Russie tout entière et ainsi à éradiquer l'antisémitisme dans un projet de société radieux et optimiste^[27].

Les pogroms de la fin du 19°siècle augmentent l'insécurité des populations juives de l'empire russe. La peur d'une mort violente devient aigue lors des émeutes de 1881 et, une génération plus tard, lors des massacres à Kichinev en 1903. Plus généralement, il s'agit d'une peur du non-juif, du voisin qui peut à tout moment tuer, violer, ravir. Àla différence des réactions juives pendant les pogroms du 17°siècle, pourtant bien plus violents et cruels, l'insécurité et la souffrance qu'ils rencontrent vers la fin du « siècle de progrès»deviennent démunies de toute signification religieuse pour un nombre croissant de juifs en voie de sécularisation. Les juifs du 20e siècle qui rompent avec la Torah réagissent d'une façon radicalement différente.

Plutôt que, tout en fuyant la violence, remettre en question leur propre comportement et intensifier la pénitence, comme l'exige la tradition juive, ils affirment leur fierté et appellent à la résistance. Cette affirmation consti-tue, bien entendu, une rupture radicale par rapport à la tradition^[28].

Il peut paraître curieux que l'antisémitisme et la violence antijuive affectent les juifs russes acculturés plus que les juifs traditionnels qui sont pourtant ceux  qui souffrent directement de la violence. Fidèles au système d'interprétation judaïque capable de résorber ces coups de violence, ils n'attendaient rien du tsar et de son gouvernement et n'en sont guère déçus. Les juifs éduqués en russe et intégrés à la vie urbaine suivaient avec enthousiasme les réformes d'Alexandre II et s'attendaient à l'Emancipation à l'euro-péenne. Ce sont eux qui se trouvent dévastés par la violence des pogroms même si dans leur grande majorité ils n'en souffrent pas physiquement. Ils sont particulièrement indignés par certaines réactions de la part de leurs camarades qui semblent voir dans les émeutes antijuives des étincelles d'une révolte plus générale contre le régime. (Certains experts du gouvernement russe arrivent à la même conclusion^[29].

La mobilisation sioniste de la jeunesse constitue une rupture par rapport à l'image pacifique de soi qu'ont les juifs, tant pratiquants que non pratiquants, et provoque naturellement des réactions adverses. Ainsi, Albert Einstein, parmi d'autres humanistes juifs, dénonce le mouvement de jeunesse Betar en 1935 en le qualifiant d'« un danger aussi grand pour notre jeunesse que le hitlérisme est pour la jeunesse allemande^[30]». Le rabbin libéral Stephen Wise s'indigne contre ce qu'il perçoit comme un slogan de l'époque: «L'Allemagne pour Hitler, l'Italie pour Mussolini, la Palestine pour Jabotinsky^[31]!». Il considère la philosophie de Jabotinsky comme militariste « tandis que toute la tradition du peuple juif est contre le militarismes^[32] ». Un article publié sous le titre «Sionistes aux chemises brunes» à Prague en 1934 accuse Jabotinsky de liens directs avec les dictatures fascistes :

Son rôle devient tragiquement grotesque lorsque, financé par le fascisme italien et le fascisme allemand en plein essor, il se met à former un parti fasciste au sein des juifs; ou pour être plus précis, une version plus extrême, plus antitravailliste et plus anti-arabe, même si bien entendu nullement antisé-mite, que le parti de Hitler^[33].

La légitimité répandue du recours à la force distingue donc les juifs de Russie des juifs d'autres pays oùla résistance armée contre les non-juifs n'est ni nécessaire, ni concevable. Une autre initiative d'autodéfense juive, mais cette fois-ci avec le plein accord des autorités, a lieu lors de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois. Mais ce sont surtout des juifs de Russie qui formeront non seulement la majorité des pères fondateurs de l'État d'Israël maiségalement le groupe le plus influent parmi les élites militaires.

Celui qui a fait plus que tout autre sioniste pour introduire le terrorisme déchaîné en Palestine est le ressortissant de l'Europe russe Avraham Stern (1907-1942) qui fait partie de plusieurs formations paramilitaires. On pourrait même voir des traces de l'influence culturelle russe dans l'histoire toute récente: MoshéDayan, Ezer Weizmann, Isaac Rabin (1922-1995), Rehavam Zeevi, Raphaël Eitan, Ariel Sharon sont tous descendants de juifs de Rus-sie, dont la propension à recourir à la force ne se compare qu'à leur éloignement de la tradition juive. Les deux caractéristiques seraient en effet à l'époque liées l'une à l'autre: ce n'est qu'en rejetant complètement le judaïsme avec son culte de l'humilité que ces juifs russes pouvaient acquérir cette confiance sans précédent en leurs propres forces, en leur capacitéde reconquérir et de défendre Israël.

La dimension russe du sionisme ne peut être surestimée. Un indice important est la composition de la Knesset douze ans après l'établissement de l'État. Malgré l'interdiction presque complète d'émigrer de l'Union soviétique depuis près de quatre décennies, plus de 70% des membres de cette élite politique sont nés en Russie et 13% sont nés en Palestine/Israël de parents russes. Les élites sionistes américaines, dont le soutien est crucial pour le succès du sionisme, se composent, elles aussi, largement de juifs d'origine russe^[34]. Le remplacement des élites juives d'origine allemande par celle s de Russie explique, par ailleurs, le revirement entre les deux guerres, de l’opinion public juive aux États-Unis en faveur du sionisme.

Le caractère essentiellement russe de l'entreprise sioniste se manifeste tant dans son concept et sa manière d'agir que dans l'appui qu'elle puise dans la diaspora la plus puissante, celle des États-Unis^[35]

Par ailleurs, la sympathie mutuelle que l'on observe entre la Russie et Israël au début du 21°siècle serait basée, selon un hebdomadaire russe, surtout sur la cruauté envers les Tchétchènes et les Palestiniens, respective-ment. «Ce n'est pas la Russie de Dostoïevski qui s'est ouvert les yeux et s'est mise àaimer Israël», ce sont plutôt les militaristes russes qui ont découvert un sens de parenté avec les Sharon^[36]. En effet, les juifs russes constituent l'électorat le plus fiable de la droite israélienne. «Il est naturel pour les Russes d'appartenir à la droite: c'est un camp nourri par le patrimoine idéologique des grands dirigeants du sionisme Jabotinsky et Begin, issus de l'Empire russe», commente un journaliste israélien russe évidemment bien disposé face à la droite israélienne^[37].

La dimension russe du projet sioniste est davantage remise en relief par les partis de droite qui puisent un appui considérable chez les électeurs de provenance russe. Le parti Moledet (dont le site en russe modifie le slogan de la Deuxième Guerre mondiale «Pour notre patrie soviétique!»en en faisant « Pour notre patrie juive!»), en appuyant l'idée de la déportation des Palestiniens, publie une entrevue avec une journaliste russe israélienne qui affirme que sans l'expérience historique qu'ont connue les juifs soviétiques, les Israéliens restent incapables de faire face à leur destin historique. Les Israéliens d'origine russe devraient donc guider la nation et la purifier de toutes sortes d'illusions. Selon elle, l'État d'Israël est l'avant-garde du peuple juif qui serait menacé d'extermination totale dans le monde du 21e siècle^[38]. La position de force du Moledet provoque une admiration dans les cercles nationalistes russes qui se lamentent que la volonté de lutter qu'avaient auparavant les Russes n'aurait survécu qu'en Israël, surtout chez les Israéliens de souche russe^[39].

L'influence de Jabotinsky reste durable. C'est des rangs du Betar que sortiront vers les années 1930 les protagonistes des organisations terroristes juives, Lehi et Irgoun, dont plusieurs membres rencontrent la mort aux mains des autorités britanniques. Menahem Begin (1913-1992), Benjamin Netanyahu et Ariel Sharon sont sans doute les plus illustres de ses admirateurs et disciples. Or, les cercles rabbiniques de son temps rejettent son œuvre et, pour certains commentateurs haredis, le chemin tracé par Jabotinsky mène tout droit à la destruction". Ils reviennent à l'histoire de Bar Kokhba et rappellent que les autorités rabbiniques préfèrent condamner le chef des rebelles contre les Romains à la peine capitale, même si la plupart des rabbins de l'époque le reconnaissent à un moment donné comme messie. La tradition pacifiste juive reste donc fidèle à ses origines historiques et constitue ainsi une entrave au nationalisme juif^[40].

La mémoire des relations cordiales avec les Arabes continue d'animer les antisionistes qui remettent en question l'approche musclée qui découle, à leur avis, de la structure sioniste de l'État: «Le nombre de morts et de blessés des deux côtés est devenu intolérable. Nous croyons qu'il est temps d'envisager une rupture radicale d'avec les fondements qui ont défini, et en effet ont étouffé, le débat portant sur ce sujet». Les idées restent assez traditionnelles et ne manifestent aucune innovation: «Notre optique n'est pas originale. C'est un point de vue de la Torah depuis des siècles. Tous les juifs le partageaient autrefois et ce n'est que l'attrait de quelques dogmes laïques qui l'avait fait oublier dans certains quartiers^[41]». On rappelle que les juifs ont toujours considéré l'exil de la Terre Sainte comme une punition divine.

Le retour ne pourrait s'accomplir que par une voie spirituelle qui, elle seule, peut avoir un vrai impact. L'arsenal judaïque est bien connu: repentir, prière, étude de la Torah, bonnes actions. Dans cette optique, l'arsenal sioniste s'est avéré contre-productif. Plutôt qu'amener le salut, il perpétue la vio-lence, affirment les antisionistes^[42].

Par contre, Yoel Teitelbaum nie, dans Va-Yoel Moshe, sans doute la source la plus fondamentale de l'antisionisme judaïque, toute légitimité à la lutte armée en citant les serments prêtés à la veille de l'exil. Pour lui, toute action d'un Etat illégitime est, elle aussi, illégitime. Il s'appuie sur le Maharal de Prague, le rabbin Yehouda Loew ben Betsalel (1512-1609), qui affirme que même face à des massacres et à des tortures, les juifs n'ont pas le droit de s'installer en Israël et, a fortiori, d'utiliser la force contre les nations afin de le faire^[43].

Selon lui, les sionistes, en s'engageant dans des actes violents contre les Arabes, auraient brisé le serment de ne pas se révolter contre les nations (voir chapitre 3) et auraient attiré sur les juifs des persécutions et tortures pires encore; c'est là une référence claire à la Shoah et à la violence chronique que vit l'État d'Israël. Teitelbaum décrie le sens des guerres menées par l'État d'Israël en les qualifiant « de tueries dont le seul objectif est de maintenir un juif impie à la tête du gouvernement»ou, en d'autres mots, maintenir la structure sioniste de l'État. Il cite plusieurs sources juridiques, tel le code Sefer Mitsvoth Kattan qui omet, dans la liste des préceptes pratiqués à l'époque actuelle, toute référence aux situations de guerre^[44].

En pleine Guerre d'indépendance que déclenche la proclamation de l'Etat en 1948, certains juifs jérusalémites de souche annoncent :

Nous n'allons pas nous laisser entraîner, nous, nos femmes et nos enfants, à mourir ; que Dieu nous protège, au nom de l'idolâtrie sioniste. Il est inconcevable que les impies, les non-croyants, les ignorants, les hérétiques irresponsables puissent amener toute une population, plusieurs centaines de milliers de juifs, comme des agneaux à l'abattoir, que Dieu nous protège,à cause de leurs idées fausses et démentes, et que toute une population, comme une colombe innocente, leur permette de la conduire se faire tuer […]^[45].

La victoire spectaculaire d'Israël dans la Guerre de six jours a renforcél'identificationà l'État d'Israël d'une majorité des juifs du monde, a rallumé l'optimisme de la population israélienne et a électrisé les national-religieux qui y ont vu une intervention miraculeuse et un signe d'approbation de l'entreprise sioniste. Or, le sentiment de danger que cultivent les dirigeants d Israel à la veille de la guerre - et qui mobilise l'appui presque unanime du monde juif et engendre une sympathie occidentale - s'avère plutôt une manipulation consciente. Le général Matti Peled (1923-1995), membre de l'état-major israélienà l'époque, s'exprime avec la franchise propre aux Israéliens :

Prétendre que le danger de génocide nous menaçait en juin 1967 et qu'Israel devait combattre pour sa survie physique n'était qu'un bluff [...] Toutes les histoires qui circulaient au sujet de l'énorme danger que nous courions à cause de l'extrême exiguité de notre territoire n'ont jamais été prises en considération dans nos calculs avant la guerre^[46].

J’ai pu retrouvé la trace de l’article du Monde du 10 juin 1972 concernant les faits de juin 1967, et sa supposé dangerosité contre Israël :

Plusieurs généraux affirment qu'Israël n'était pas menacé d'"extermination " en 1967

Le Monde

Publié le 10 juin 1972 à00h00, modifié le 10 juin 1972 à 00h00

Jérusalem. - Israël était-il ou non menacé d'extermination avant la guerre de six jours ? Le débat qui préoccupe et passionne l'opinion israélienne se déroule même à la radio nationale, bien que le gouvernement ait publié le texte de la décision qu'il avait adoptée le 4 juin 1967 (le Monde du 6 juin) dans l'espoir de mettre fin à cette " discussion nuisible et stérile ", ainsi que l'a qualifiée l'éditorialiste de l'officieux Davar.

La radio israélienne a diffusé, à l'occasion du cinquième anniversaire de la guerre de six jours, une confrontation entre deux officiers célèbres, le général Matityahou Peled, chef du bureau de la logistique pendant le conflit de 1967, qui a lancé toute l'affaire, et le général Haïm Herzog, commentateur militaire officiel et ancien chef du bureau des renseignements militaires. Le général Peled a repris sa thèse selon laquelle il n'y avait aucun danger d'extermination de l'État hébreu par l'Égypte. Il est même allé plus loin, cette fois, en affirmant ouvertement qu'il n'existe même pas de preuves que les Égyptiens avaient réellement l'intention d'attaquer Israël à l'époque.

Le général Herzog, qui appartenait au parti travailliste au pouvoir, a lui aussi admis, quelque peu gêné l'absence d'un tel danger. " Ni l'état-major israélien, a-t-il dit, ni celui du Pentagone - comme le prouvent les mémoires du président des États-Unis à l'époque, Lyndon Johnson - n'ont cru à ce danger. " Les deux généraux sont également tombés d'accord pour conclure qu'il y a eu un sentiment de peur au sein de la population, mais que ceux qui connaissaient le rapport des forces et savaient lire les cartes étaient au courant de la réalité.

Reprenant la parole à la radio le mercredi 7 juin, le général Herzog a cependant suggéré de " mettre fin à cette discussion, car il ne faut pas que nous soulevions des doutes autour de cette histoire que nous avons créée ".

L'hebdomadaire du parti travailliste Ot publie cette semaine un colloque entre les généraux Weizman, Gavich, Peled et Herzog, dans lequel ils affirment tous et sans ambiguïté qu'un danger d'extermination ne pesait guère sur Israël avant la guerre de six jours. Le général Peled a notamment rappelé que, selon les estimations du service des renseignements militaires israéliens, l'Égypte n'était pas prête à la guerre en mai-juin 1967^[47].

Reprenons la lecture de Yakov Rabkin :

Qui peut oublier les ténèbres des six jours quand, sous prétexte des Détroits de Tiran, les sionistes se sont levés, ont arpenté la terre et déclaré une guerre.

Ils ont fini par conquérir des Arabes toute la Terre d'Israel et ont atteint le lieu de notre glorieux temple. Et cela a amené une confusion et une incertitude, qui allaient de pair. Lors de la première semaine après la conquête, les sages ont oublié leur sagesse ; la série de succès [...] ainsi que leur propre cécité les ont conduits à danser autour du Veau d'or. Des juifs parfaitement pieux regardaient la catastrophe en face et ne pouvaient pas y tenir tête ^[48]».

Le Rébbé de Satmar condamne la Guerre de six jours en rappelant que les sionistes ont sacrifié des milliers de vies sur l'autel de l'État qu'il considère la source de toute la violence dans la région. Or, « la Torah ne permet de sacrifier une seule vie juive pour l'État sioniste tout entier. [...] Même si toute la nation comptait des justes et des pieux, à notre époque il n'y a aucune autorisation à soumettre des juifs à un état de guerre. La Torah nous oblige à taire tout effort possible afin d'arriver à la paix et d'éviter la guerre.

Ces ignobles sionistes font le contraire et se bagarrent avec les nations cons-tamment^[49]». Selon le Rébbé de Satmar, entraîner des juifs dans une guerre sans la sanction de la Torah équivaut à un meurtre. La conclusion est lourde et catégorique, et elle est largement diffusée en yiddish dans le monde haredi^[50].

Les victoires militaires d'Israël suscitent en effet des questionnements à ceux qui condamnent le sionisme. Comment est-ce possible que les impies aient un tel succès militaire ? Contrairement aux national-religieux qui y voient des miracles, et donc un signe de bienveillance divine, les haredim antisionistes attribuent la victoire à l'œuvre de Satan. Ils ne peuvent pas concevoir que Dieu ait pu aider ceux qu'ils considèrent comme des idolâtres^[51].

Ainsi les contrastes sont bien tracés : la victoire en 1967 est soit une œuvre divine, soit celle de Satan qui produit des mirages de la rédemption afin de leurrer les justes. Dans cette vision polarisée il ne reste aucune place pour une interprétation de compromis. Pour les détracteurs du sio-nisme, la victoire s'inscrit dans un continuum de destruction qui s'étend de l’essor du sionisme, passe par la Shoah et doit aboutir à son déclin inévi-table^[52].

Les critiques du sionisme n'y voient pas seulement une cruauté qui serait pour eux l'aboutissement inévitable de l'abandon de la tradition dans laquelle les national-religieux rejoignent leurs compatriotes laïcs. Mais ils jugent plus sévèrement le comportement belliqueux de national-religieux qu'ils accusent de prétendre garder la tradition, tout en se révoltant contre elle ; les national-religieux commettraient ainsi une transgression particulièrement grave : la profanation du Nom divin. Car ceux qui voient à la télévision les images de juifs apparemment pieux en train d'abuser des journalistes étrangers et des civils arabes ne peuvent que conclure que c'est le judaïsme qui inspire cette cruauté^[53].

L'expérience sioniste a atteint sa conclusion inévitable. Le nombre des morts ne cesse de croître et aucune solution viable n'est en vue. Lentement, le peuple juif en vient à reconnaître la réalité du sionisme, son rejet des concepts de l'exil et de la rédemption tels que formulés dans la Torah, sa posture agressive à l'égard des non-juifs en général et des Palestiniens en particulier. En brûlant le drapeau d'Israël, nous déclarons que l'État d'Israël, contrairement à ses prétentions absurdes, ne représente pas le peuple juif. En fait, il représente une négation de notre foi ; ses actes de brutaliser le peuple palestinien le rendent antithétique par rapport au judaïsme. [...] L'objectif du peuple juif est de rester des citoyens patriotiques de leurs pays de dispersion et de demeurer en paix avec tous les humains^[54].

Dans ses propres écrits, Margolis présente un tableau polarisé : une minoritéharedi assiégée vers la masse sioniste, dont il prêche la séparation totale. La séparation des laïcs est un besoin absolu qui, tout en reflétant des besoins pratiques, prend chez lui des dimensions mystiques. Il ne reconnaît point les sionistes comme des «âmes juives»et, comme plusieurs autres autorités rabbiniques, il attribue leur origine à la tribu d'Amalek, l'ennemi éternel d'Israël^[55], une condamnation particulièrement grave parce que rarement utilisée^[56].

^[1] Ibid. p. 51. Note de l’auteur : Noah Ffron, « Trembling wich Fear: How Secular Israelis See the Ultra-Orthodox; and Why», Tikkun, vol. 6, n° 5, 1991, p. 16

^[2] Dt. 22, 5

^[3] Note de l’auteur : Elyakim Shlomo Shapira, Or la-yesharim, Varsovie, Meir Yehiel Alter et associés, 1900, p. 56-57, cité dans Ravitzky, op. cit., p. 4.

^[4] Ibid. p. 66-67. Note d l’auteur : Entrevue avec le rabbin Elizer Frankforter, Montréal, 12 septembre 2001.

^[5] Note de l’auteur : Talmud de Jérusalem, Traité « Berakhot » (2, 8) contient une référence à la Terre d'Israël en tant que mère : « La mère d'un homme le dégrade tandis que la femme de son père l'honore : où devrait-il aller? ». Il s'agit d'un rabbin qui était mal traité en Israël mais très respecté en Babylonie. Malgré son contexte ironique, cette référence est utilisée dans le titre hébraïque (Em Ha-banin semeha, La mère des enfants est heu-reuse) d'un plaidoyer passionnant pour l'aliya formulé durant la Shoah : Yissakhar Shlomo Teichtal, Restoration of Zion as a Response during the Holocaust, Hoboken, NJ, Ktav, 1999, p. 33-36 et 192-203. Il demande de « laisser les pays d'exil et retourner au sein de la mère qui est Eretz Israël » (p. 229)

^[6] Note d l’auteur : « ... pour nous, Eretz Israël n'est pas une patrie... Il est inconcevable que la simple possession de la Terre d'Israël fasse de nous une nation », affirme le rabbin Wasserman (cité dans : Aharon Sorasky, Reb Elchonon, New York, Mesora Publications, 1996, p. 224)

^[7] Ibid. . 68-69

^[8] Ibid. p. 74

^[9] Ibid. p. 76. Note de l’auteur : Amrom Blau, « A Call from Jerusalem», op. cit., p. 2-3.

^[10] Note d l’auteur : Leibowitz, op. cit., p. 113.

^[11] Ibid. p. 79

^[12] Ibid. p. 80. Note de l’auteur : Rabbin Minzberg cité dans Ravitzky, Messianism.., op. cit., p. 19.

^[13] Ibid. p. 85. Note de l’auteur : Commentaire de Rachi sur: Talmud de Babylone, Traité « Ketouboth», p. 111a.

^[14] Ibid. p. 86

^[15] Za. 9, 9

^[16] 214. Pour la guerre. Les «cavaliers»sont le symbole de la guerre.

^[17] 215. Dan. Chap. 2.

^[18] 216.Dan. chap. 7. Selon R. HaïGaon, un des signes évidents de la proximitéde la fin sera la conquête de la terre d'Israël par les Musulmans : « Quand nous voyons qu'Edom (les Croisés) gouverne en Israel, nous croyons que le début de la délivrance arrive. Alors apparaîtra le Messie, fils de Jacob, qui regroupera de nombreux hommes en Haute Galilée et, avec eux, il conquerra Jérusalem mais seulement au temps fixé. Beaucoup de Juifs de la dispersion ne prendront pas part à ce mouvement, car il ne leur semblera pas évident que la fin soit arrivée; mais les peuples au milieu desquels ils résident commenceront à les poursuivre et, lorsqu'ils apprendront qu'il y a un roi pour les fils d'Israël à Jérusalem, on se lèvera contre eux dans les autres Etats et on les chassera en disant : jusqu'à maintenant vous avez vécu avec nous en vous fondant sur la croyance que vous n'aviez ni roi, ni ministres; mais maintenant que vous avec un roi, ne restez pas dans nos pays; et beaucoup de Juifs partiront dans les déserts et y vivront sous la tente, et beaucoup manqueront de pain et d'eau. Beaucoup sortiront de l'alliance d'Israël parce qu'ils seront dégoûtés de la vie. Le Messie, fils de Joseph sera également tué par Armilos et d'autres Juifs encore abandonneront leur religion et se fonderont dans les nations du monde.

Toutes les souffrances du Messie s’abattront sur les Juifs demeurés fidèles à leur religion et à leur peuple, jusqu'à ce qu'apparaisse Elie qui annoncera la venue du Messie, fils de David. Le début de la fin aura lieu en terre d'Israel, en particulier en Galilée». Telle est la description des événements survenant à l'époque de fin, selon les signes traditionnels chez les maîtres de cette époque. A cause de cela se développa l'agitation messianique depuis les Croi-sades et l'espoir de la délivrance proche s’affirma parmi les Juifs, en particulier après la conquête de Jérusalem par les Chrétiens.

^[19] Ibid. pp. 84-95

^[20] 230. Pour la guerre de Gog et Magog voir Ezéchiel, chap. 38 et et 39.

^[21] pp.59 et 60. https://zmanim.alliancefr.com/temple/RBRois02.htm

Michné Torah, Hilkhot Melakhim, Lois des Rois et de leurs guerres, Rabbi Moché Ben Maïmon, Lois des Rois

^[22] Ibid. p. 90. Note de l’auteur : Leibowitz, op. cit., p. 176.

^[23] Note de l’auteur : Zacharie 3, 2,

^[24] Ibid. p. 96

^[25] Note de l’auteur :  Zvi Y. Gitelman, Jewish Nationality and Soviet Politics. The Jewish Sections of the CPSU. 1917-1930, Princeton, NJ, Princeton University Press, 1972.

^[26] Note de l’auteur : Exposition « L'histoire des juifs soviétiques dans les documents du Comité central du PCUS», été 1994, Krymskii Val, Moscou.

^[27] Ibid. pp. 114-115

^[28] ibid. p. 116

^[29] Ibid. p. 117. Note de l’auteur : Haberer, Jews and Revolution in Nineteenth-century Russia, op. cit.

^[30] Note de l’auteur : Joseph B. Schechtman, op. cit., p. 261

^[31] Note de l’auteur : Ibid