Imiter quelqu'un dans son apparence extérieure crée une ressemblance qui conduit à une similitude dans le caractère et une imitation dans les actes. Chacun a pu en être témoin. Ainsi, porter des vêtements propres aux hommes de science, nous rattache d'une certaines manière à eux. De même, celui qui porte des habits de soldats se sent d'une certaine façon, dans son comportement, proche d'eux, si bien que son caractère et sa nature en son affectés, sauf si quelque chose vient y faire obstacle.

A l'inverse, se distinguer des mécréants dans son apparence extérieure crée des différences entre eux et nous, et nous éloigne du courroux divin et de l'égarement. Nous rapproche des hommes bien guidés dont Allah est satisfait. De cette manière, tout lien d'amitié sera rompu entre les soldats bienheureux d'Allah et Ses ennemis voués au malheur, liens qu'Allah à Lui-même rompus avec ces derniers. Et plus le cœur de l'homme est vivant et sait ce qu'est vraiment l'Islam [non pas comme les cœurs de ceux pour qui l'Islam n'est qu'une croyance traditionnelle] plus l'homme se sentira différent, extérieurement et intérieurement, des Juifs et des Chrétiens et s'éloignera du comportement et du caractère des mécréants que l'on retrouve chez certains musulmans.

Imiter les mécréants dans leur apparence extérieure fait que ces derniers ne sont plus distinguables des musulmans, mais sont, au contraire, confondus avec eux. Aussi, disparaît la différence extérieure qui devrait être de mise entre les gens guidés et agréés, et ceux qui ont encouru la colère d'Allah et les égarés. Ceci, si cette apparence extérieure était en soi autorisée par l'Islam si elle n'était pas accompagnée de l'imitation des mécréants. En revanche, si les mécréants sont imités dans ce qui implique leur mécréance, alors cette imitation est en soi une forme de mécréance. Les imiter dans ce domaine revient à les suivre sur la voie de leur égarement et dans leurs péchés. C'est un principe dont il convient d'être conscient.

Que nous imitions les mécréants, malgré leurs vaines pratiques et leurs fausses croyances, remplit leurs cœurs de joie. Surtout s'ils sont dominés, sus le joug de la capitation (Jizyah). En effet, ils constatent que les musulmans les imitent, même ans ce qui est propre à leur culte, formant ainsi comme une ramification de leur religion. Or, ceci raffermit leur foi et apaise leurs cœurs, peut même leur donner l'espoir de soumettre les musulmans dont la foi n'est pas bien établie. Chacun a pu également être le témoin de cette réalité qui ne surprendra aucun homme doué de raison. Comment peut on d'ailleurs avoir un comportement qui revient à honorer les mécréants alors que l'Islam prescrit le contraire ?

S'identifier à eux de façon limitée conduit à s'identifier à eux de manière importante.

Imiter quelqu'un dans son apparence extérieure fait naître dans le coeur une certaine affection et une certaine amitié pour lui. De même, aimer quelqu'un en son for intérieur pousse à l'imiter extérieurement. Chacun a pu le ressentir et en faire l'expérience. Ainsi, lorsque deux hommes originaires d'un même pays, se retrouvent à l'étranger, une vive affection les unit et ce, même s'ils ne se connaissent pas dans leur ville d'origine ou s'ils se connaissaient mais se fuyaient l'un l'autre. En effet, ils partagent dans ce pays étranger, des traits communs. Mieux, si deux hommes dans un pays donné, se ressemblent par leurs turbans, leurs vêtements, leur coupe de cheveux, ou leur moyen de transport, ils se sentiront l'un de l'autre, plus que deux autres personnes n'ayant rien en commun. De même, les rois ou les chefs, quand bien même leurs royaumes seraient éloignés l'un de l'autre, se ressemblent si bien que les uns accordent une attention particulière aux autres. C'est la nature de l'homme qui veut cela, à moins que sa religion ou un objectif particulier, domaines extérieures à la religion, fait naître une telle affection et une telle amitié pour eux, qu'en sera t-il de leur imitation dans leurs pratiques religieuses ? Les liens d'amitié créés par cette imitation seront plus forts encore. Or, aimer les mécréants, se lier d'amitié à eux et les prendre pour alliés s'oppose à la foi. En effet, Allah le Très Haut dit :

" Ô les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d'entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes. Tu verras, d'ailleurs, que ceux qui ont la maladie au cœur se précipitent vers eux et disent : " Nous craignons qu'un revers de fortune ne nous frappe ". Mais peut-être qu'Allah fera venir la victoire ou un ordre émanant de Lui. Alors ceux-là regretteront leurs pensées secrètes. Et les croyants diront: " Est-ce là ceux qui juraient par Allah de toute leur force qu'ils étaient avec vous ? " Mais leurs actions sont devenues vaines et ils sont devenus perdants ".

(Coran 5:51-53)

Montrant en quoi les Gens du Livre sont blâmable, Il dit :

" Ceux des Enfants d'Israël qui n'avaient pas cru ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie, parce qu'ils désobéissaient et transgressaient. Ils ne s'interdisaient pas les uns aux autres ce qu'ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu'ils faisaient ! Tu vois beaucoup d'entre eux s'allier aux mécréants. Comme est mauvais, certes, ce que leurs âmes ont préparé, pour eux-mêmes, de sorte qu'ils ont encouru le courroux d'Allah, et c'est dans le supplice qu'ils éterniseront. S'ils croyaient en Allah, au Prophète et à ce qui lui a été descendu, ils ne prendraient pas ces mécréants pour alliés. Mais beaucoup d'entre eux sont pervers ".

(Coran 5:78-81)

Allah le Très Haut, montre que la foi en Allah, en Son Prophète et en ce qui lui a été révélé, implique nécessairement de ne pas s'allier aux mécréants. Par conséquent, s'allier à eux contredit la foi. Le Très Haut dit :

" Tu n'en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s'opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leur père, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. Il a prescrit la foi dans leurs cœurs et Il les a aidés de Son secours ".

(Coran 58:22)

Allah le Très Haut, nous informe qu'il ne se trouve pas de croyant qui témoigne de l'affection à un mécréant. Quiconque aime les mécréants n'est pas croyant. Or, imiter quelqu'un dans son apparence extérieure témoigne de l'affection ressentie pour celui qui est ainsi imité. Par conséquent, l'imitation des mécréants est interdite, comme déjà affirmé précédemment. Il faut savoir que les effets pervers de l'imitation des mécréants sont nombreux.

Le cheikh Yahyâ dans Iqtidâ As-Sirât Al-Mustaqîm d'Ibn Taymiyya. Commentant les paroles : " Il faut savoir que les effets pervers ", il a prononcé entre autres ces mots très utiles pour lesquels nous implorons Allah de le récompenser : " En vérité, ce livre se veut une réponse au problème de l'imitation des mécréants. Or, à celui qui parcourt ce livre et qui est guidé par Allah apparaissent clairement les ruses des mécréants et leur lutte acharnée contre les croyants. Le livre montre également qu'Allah et Son Messager ont très sérieusement mis en garde les croyants contre l'imitation des mécréants dans leurs pratiques, leurs actes et leurs paroles. Ils leur ont au contraire, ordonné de les avoir en aversion et de les délaisser complètement, mais aussi de les rabaisser, de les mépriser et de ne pas les honorer. Le livre montre aussi que la question de l'imitation des mécréants par les musulmans est très vaste, si bien que tout croyant doit redouter de tomber dans ce péché sans s'en rendre compte. Tout ceci prouve le rang de l'auteur de ce livre. Cheikh Al-Islâm et sa vaste érudition s'agissant des sciences religieuses. Qu'Allah le récompense pour ce qu'il a apporté aux musulmans ".

Source : Les ruses de Satan p.265-269

Certaines personnes vivent continuellement dans les péchés. Quand on leur donne conseil, ils répondent : " Allah est Pardonneur et Miséricordieux ", mais ces pauvres gens oublient que Son châtiment est douloureux. Le Très Haut a dit :

" Informe Mes serviteurs que c'est Moi le Pardonneur, le Très Miséricordieux.Et que Mon châtiment est certes le châtiment douloureux ".

(Coran 15:49-50)

En effet, Allah pardonne à ceux qui se repentent et accorde sa miséricorde aux croyants, mais les pécheurs auront un châtiment douloureux. Ne dupe donc pas ta personne en lui faisant espérer la miséricorde d'Allah et ne te crois pas à l'abri du stratagème d'Allah.

" Sont-ils à l'abri du stratagème d'Allah ? Seuls les gens perdus se sentent à l'abri du stratagème d'Allah ".

(Coran 7:99)

Se sentir en sécurité quant au stratagème d'Allah engendre l'indifférence qui, à son tour engendre la légèreté. Et qui te diras ce qu'est la légèreté ?! Elle est l'échelle de Satan et l'une des causes de la perdition. Celui qui prend à la légère une des injonctions d'Allah, Satan l'entraîne vers ce qui est plus grave, ainsi de suite jusqu'à le jeter dans les filets des péchés.

L'âme a toujours besoin de la crainte d'Allah pour la dissuader d'approcher les péchés. Plus la foi du croyant grandit, plus il a peur et s'émeut pour lui-même. Ce que diront les croyants, une fois admis au Paradis, Allah (exalté soit-Il) a dit :

" Nous vivions au milieu des nôtres dans la crainte d'Allah. Puis Allah nous a favorisés et protégés du châtiment du Samûm [supplice de l'Enfer] ".

(Coran 52:26-27)

Al-Hasan Al-Basrî (qu'Allah lui fasse miséricorde) disait : " Le croyant accomplit les actes d'obéissance tout en éprouvant peine, effarement et crainte, tandis que le scélérat commet les péchés tout en se sentant en pleine sécurité ".

- Fin de citation -

Anas Ibn Mâlik (qu'Allah soit satisfait de lui) dit : le Messager d'Allah ﷺ nous a tenu un sermon avant lequel je n'avais jamais rien entendu de semblable. Parmi les choses qu'il a dites :

" Si vous saviez ce que je sais, vous ririez peu et vous pleureriez tant ".

(Rapporté par Bukhâri 4621)

Le Prophète ﷺ a dit :

" Celui qui a peur des imprévus et des incidents dans le chemin vers le marché, se met en route de bonne heure, et celui qui se met en route de bonne heure, atteint sa destination. N'est-ce pas que la marchandise d'Allah est chère ? N'est-ce pas que la marchandise d'Allah est le Paradis ? "

(Rapporté par Abû Nua'îm dans Al-Hilya 8/377, Al-Bayhaqî 7/358 n°10577, Al-Hâkim dans Al-Mustadrak 4/308 et authentifié par Albâni dans As-Sahîha 954 et dans Al-Jâmi' 6222)

Ce hadith signifie que pour celui qui craint Allah, cette crainte le pousse nécessairement à cheminer sur la voie qui mène à l'Au-delà et à faire assaut en vue d'accomplir les œuvres salutaires pour se prémunir des éventuelles embûches et tentations.

Source : Les astuces de Satan pour corrompre les cœurs p.130-131

Si une personne s'endort jusqu'au matin, sans veiller en prière une partie de la nuit, le démon l'harcèlera davantage, ceci est confirmé par le hadith :

Ibn Mas'ûd (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit : On parlait devant le Prophète ﷺ d'un homme qui avait dormi toute la nuit, jusqu'au matin. Le Prophète ﷺ dit alors :

" Cet homme là, Satan lui a uriné dans les oreilles ou dans l'oreille ".

(Rapporté par Bukhâri)

Al-Hâfiz a dit : " Il y a divergence quant à l'urine du démon, certains disent qu'elle est réelle ".

Al-Qurtubî et d'autres disent : " Cela n'est pas impossible, car il est affirmé que le démon mange, boit, se reproduit, donc il n'est pas impossible qu'il urine ".

Certains ont dit : " Il s'agit d'une métaphore qui veut dire que le démon bouche les oreilles de celui qui s'endort jusqu'à négliger cette prière et pour qu'il n'entende pas le dhikr ".

Certains ont dit : " Satan a rempli son ouïe avec des choses vaines, ce qui fait qu'un voile s'est dressé entre son ouïe et l'écoute du dhikr ".

Certains soutiennent qu'il s'agit d'une métaphore qui exprime le mépris témoigné par le démon à cette personne.

Il a été dit également : " Le démon l'a dominé et l'a dédaigné de sorte qu'il l'a utilisé comme un cabinet d'aisance, car d'habitude celui dédaigne une chose urine dessus ".

L'imam Ahmad rapporte qu'Al-Hassan Basrî a dit : " Par Allah, son urine est lourde ! "

Ibn Mas'ûd (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit : " Il suffit à l'homme pour être enfoncé dans l'ignominie et le mal de dormir jusqu'au matin, alors que le démon a uriné dans son oreille ".

D'après Abd Allah Ibn Amr Ibn Al-'As (qu'Allah l'agrée), le Messager d'Allah ﷺ a dit :

" Quand l'un de vous épouse une femme ou emploie un domestique chez lui, qu'il dise : " Ô Allah ! Je te demande de m'accorder sa bonté, la bonne humeur selon laquelle Tu l'as prédisposée. Que mon refuse soit en Toi contre ses méfaits et la mauvaise humeur selon laquelle Tu l'a créée ".

Dans une autre version :

" Puis met la main sur son front et implore la bénédiction, ceci concernant la femme et le domestique. S'il achète un chameau, qu'il mette la main sur sa bosse et dise la même chose ".

(Rapporté par Abû Dawûd 2160, Ibn Mâja 1918 et authentifié par Albani)

D'après Ibn Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui) le Prophète ﷺ a dit :

" Si l'un de vous, voulant approcher sa femme dit : " Seigneur ! Préserve nous de Satan et préserves en l'enfant que Tu nous accorde ", Satan n'aura aucun pouvoir sur leur enfant, si Allah décide de leur en accorder un de cette relation ".

(Rapporté par Bukhâri 141 et Muslim 1434)

A l'époux de diriger son épouse en une prière à deux unités quand il va la toucher pour la première fois, car en cela il y a une préservation de leur vie conjugale de tout mal.

Ibn Mas'ûd (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit :

" Quand tu as l'intention d'approcher ton épouse, demande lui de te suivre dans la prière à deux unités que tu accompliras. Ensuite dit : " Ô Allah, fais de mon épouse une bénédiction pour moi et fais de moi une bénédiction pour elle, réunis entre nous, le temps que Tu décide, dans le bien ".

(Rapporté par Tabarânî et authentifié par Albani)

Quand un homme se réjouit de ses biens qu'il dise : " A la volonté d'Allah ! Il n'est de force qu'en lui ". Le Très Haut a dit :

" En entrant dans ton jardin, que ne dis-tu : " Telle est la volonté (et la grâce) d’Allah ! Il n’y a de puissance que par Allah ".

(Coran 18:39)

Pour préserver ses biens du mauvais œil.

Il est souhaitable à l'homme de réciter la formule de l'azân à l'oreille du nouveau-né.

D'après Abû Râfi (qu'Allah l'agrée) il a dit :

" J'ai vu le Messager d'Allah ﷺ faire l'azân à l'oreille d'Al-Husayn fils de Alî au moment où sa mère a accouché de lui ".

(Rapporté par Abû Dawûd 5105, Tirmidhî 1514 et authentifié par Albani)

A l'homme aussi de faire des invocations protectrices pour ses enfants.

Abd Allah Ibn Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah ﷺ récitait souvent les formules préservatrices à Al-Hasan et Al-Husayn, il disait :

" Je vous place sous la protection des paroles complètes d'Allah contre tout Satan, toute bête et contre tout œil maléfique " et il ajoutait : " Votre père Ibrâhîm citait cette formule pour protéger Ismâ'il et Ishâq ".

(Rapporté par Bukhâri 3371 et d'autres)

Donner libre cours à son regard est l'une des plus grandes lacunes propices à Satan. De ce fait, baisser le regard brise le dos de Satan et interrompt tout ce qu'il convoite chez l'homme.

Ibn Al-Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

L'excès du regard d'une chose invite à l'apprécier, l'image de la chose vue tombe dans le coeur, le rend occupé d'elle et rend l'esprit occupé pour l'obtenir. En raison du fait que le regard mène vers le désastre et apporte les dangers, le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) nous a interdit de le lancer partout et il a dit à Alî : " Ô Alî, n'ajoute pas à ton regard d'une chose qu'il est interdit de voir un autre regard, car le premier t'est toléré mais le deuxième ne l'est pas " (Rapporté par Abû Dawûd et d'autres).

- Fin de citation -

Ibn Mas'ûd (qu'Allah l'agrée) a dit : Il n'y a pas de regard d'une chose qu'il est interdit de voir sans que Satan n'y convoite le mal.

D'après Abû Hurayra (qu'Allah l'agrée), le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) a dit :

" Allah a décrété pour le fils d'Adam sa part de fornication qu'il doit commettre sans aucun doute : les yeux commettent la fornication par le biais du regard, les oreilles commettent la fornication par le biais de l'écoute, la langue commet la fornication par le biais de la parole, la main commet la fornication par le biais du toucher.

Quant au coeur, il penche et convoite et c'est le sexe qui vient confirmer tout cela ou le démentir ".

(Rapporté par Bukhâri et Muslim)

Jarîr (qu'Allah l'agrée) rapporte : J'ai interrogé le Messager d'Allah (Salla allahu 'alayhi wa salam) sur le regard illicite fortuit. Il me répondit :

" Détourne-le aussitôt après ".

(Rapporté par Muslim et d'autres)

Certes, le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) a bouché tous les accès à Satan, il lui a fermé toutes les portes au visage en interdisant à l'homme d'entrer chez les femmes, il a dit :

" Ne vous introduisez pas auprès des femmes ".

L'un des Ansârites intervint : " Et s'il s'agit du beau frère ? "

Il dit : " Le beau frère, c'est la mort ".

(Rapporté Bukhâri et Muslim)

L'imam At-Tirmidhî a dit : Le secret de réprobation de l'introduction auprès des femmes résides dans les propos du Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) :

" Il n'y a pas un homme qui s'isole avec une femme sans que Satan ne soit leur troisième compagnon ".

(Rapporté par Tirmidhî et Ahmad)

Le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) a interdit de rester en tête à tête avec une femme étrangère, il a dit :

" Que l'homme ne s'isole pas avec une femme, sauf s'il s'agit d'une femme qu'il lui est interdit d'épouser [mahram] ".

(Rapporté par Bukhâri et Muslim)

Il (Salla allahu 'alayhi wa salam) a dit :

" Celui qui me garantit de préserver ce qui est entre sa barbe et sa moustache et ce qui est entre ses cuisses, je lui garantis le Paradis ".

(Rapporté par Bukhâri et Tirmidhî)

Il est également interdit à la femme de regarder l'homme. Dans son Tafsîr Ibn Khatir (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit  : " Beaucoup de savants soutiennent qu'il n'est pas permis à la femme de regarder les hommes soit par passion ou sans passion ".

- Fin de citation -

Allah le Très Haut a en fait prescrit la demande de l'autorisation avant d'entrer, car permettre d'entrer, signifie permettre de regarder.

Sahl Ibn Sa'd (qu'Allah l'agrée) a dit : Un homme a regardé à travers un trou l'intérieur de la chambre du Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) alors qu'il tenait un outil avec lequel il grattait sa tête, il lui dit :

" Si je savais que tu regardais, je t'aurai crevé l'oeil ; ne sais-tu pas que demander permission d'entrer n'a été prescrit que pour le regard ? "

(Rapporté par Bukhâri et Muslim)

D'après Thawbân (qu'Allah l'agrée) le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) a dit :

" Il n'est pas permis à un musulman de tendre son regard à l'intérieur de la maison d'autrui avant de demander l'autorisation d'entrer.

S'il le fait, c'est comme s'il était déjà entré ".

(Rapporté par Bukhâri et d'autres)

Quand Satan t'incite à faire le mal et ses suggestions, Allah le Très Haut a dit :

" Si jamais le Diable t'incite à faire le mal,

chercher refuge auprès d'Allah.

(Coran 7:200)

Lors de la lecture du Coran, Allah le Très Haut a dit :

" Lorsque tu lis le Coran, demande la protection d'Allah

contre le Diable banni ".

(Coran 16:98)

L'érudit Ibn Al-Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

1) Le Coran est une guérison à l'intérieur des poitrines, il dissipe ce que Satan y projette comme suggestions, caprices et mauvaises intentions. C'est un remède contre ce que Satan y inspire. Allah a ordonné de chasser la matière constitutive du mal [mâddat ad-dawâ'] et d'en débarrasser le coeur pour que le remède rencontre un endroit vide et agisse efficacement sur lui. Ainsi le remède efficace vient au coeur alors que ce dernier s'était vidé de tout agent perturbateur ou résistant, ce qui fait qu'une guérison s'ensuit.

2) Le Coran est la lumière de la guidance, du savoir et du bien dans le coeur, tout comme l'eau est la matière de la vie de la plante. Satan s'efforce de brûler les plantes, l'une après l'autre. A chaque fois qu'il voit une plante du bien pousser dans le coeur, il déploie son énergie pour la détruire et la brûler. Le croyant doit donc chercher refuge auprès d'Allah (Puissant et Majestueux) pour que Satan ne lui fasse pas gâcher ce qu'il a pu tirer du Coran comme bénéfice.

La différence entre ce cas et le cas qui le précède est que l'isti'âdha dans le premier, cas c'est pour tirer bénéfice du Coran et le deuxième cas, c'est pour pérenniser ce bienfait, le préserver et le rendre stable.

3) Les anges s'approchent de celui qui récite le Coran et entendent sa récitation, comme en témoigne le hadith d'Usayd Ibn Hudayr qui, pendant qu'il psalmodiait le Coran, a vu un semblant d'une ombre parée par un semblant de lampes. Le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) a expliqué ce phénomène en disant : " Ce sont les anges " (Rapporté par Bukhâri et Muslim). Or Satan, est l'opposé de l'ange et son ennemi, donc Allah a ordonné à celui qui récite le Coran de demander à Lui (Exalté soit-Il) d'écarter son ennemi de lui, pour que Ses anges privilégiés viennent assister à la récitation, car il s'agit d'une séance dans laquelle les anges et les satans ne peuvent se réunir.

4) Satan lance sur celui qui récite le Coran ses chevaux et ses fantassins pour le distraire de ce qui est visé par la lecture du Coran, à savoir méditer dessus, essayer de demander ce qu'Allah exalté a voulu dire. Il s'efforce donc de s'interposer entre son coeur et ce qui est visé par la lecture du Coran, ce qui fait que le lecteur n'en tire pas profit de façon parfaite. Pour cette raison, Allah lui a ordonné, quand il entame la lecture, de demander refuge auprès de Lui (Puissant et Majestueux) contre Satan.

5) Celui qui récite le Coran c'est qu'en vérité il est entrain de tenir un entretien privé avec Allah le Très Haut en utilisant Ses propres paroles. Allah écoute plus attentivement celui qui récite le Coran avec une belle voix que le propriétaire d'une chanteuse à celle-ci. Or, le " coran " de Satan est la poésie et le chant. Le fidèle a donc été ordonné de le chassé par l'isti'âdha quand il tient cet entretien avec Allah le Très Haut.

6) Allah (Exalté soit-Il) nous a informé qu'il n'a envoyé d'Envoyé ou de Prophète qui n'ait récité ce qui lui a été révélé, sans que Satan n'ait essayé d'y mêler ses projections. Si c'est ainsi son attitude vis à vis des Envoyés (Paix sur eux), alors qu'en est-il des autres ? C'est pour cela que des fois celui qui récite le Coran se trompe, fait des lapsus, car Satan brouille sa récitation et lui perturbe son esprit. Donc l'isti'âdha s'impose à cet endroit.

7) Quand l'homme décide de faire une bonne action, Satan fait tout pour l'empêcher de l'accomplir. Le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) a dit : " Hier, un Satan est venu à moi à l'improviste, il cherchait à m'empêcher d'accomplir ma prière " (Rapporté par Bukhâri et Muslim). Plus l'acte est bénéfique pour le serviteur et aimable à Allah, plus l'intervention de Satan est forte.

Sabura Ibn Abî Fâkih rapporte avoir entendu le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) dire :

" Satan se tient sur tous les chemins du fils d'Adam pour l'en détourner. Il le guette sur la voie de l'Islam et lui dit : " Oses-tu embrasser l'Islam et abandonner ta religion qui est la religion de tes pères et grands pères ? " Il lui désobéit et embrasse l'Islam.

Il le guette ensuite sur la voie de l'émigration, " Es-tu sûr d'émigrer  lui dit-il, aussi quitteras-tu ta terre et ton ciel. Ne sais-tu donc pas que l'émigrant ressemble à un cheval attaché à une corde ? " Il lui désobéit quand même et émigre.

Il le guette enfin sur la voie de la défense et lui dit : " Vas-tu au combat ? Tu vas être tué ! Ta femme va se remarier ! Tes biens seront partagés ! " En dépit de cela, il lui désobéit et part pour faire le combat ".

(Rapporté par An-Nasâ'î, Ahmad dans Al-Musnad 3/483)

Satan tend à l'homme toute sortes d'embûches sur toutes les voies du bien. Allah (Exalté soit-Il) a en effet ordonné au serviteur de combattre son ennemi qui lui barre le chemin et de demander refuge auprès de Lui en premier, pour pouvoir entreprendre son chemin, tout comme le voyageur qui, quand un brigand lui barre la route, le repousse et continue son chemin.

- Fin de citation -

Source : Ighâthatu Llahfân Mi Masâ-idi Chaytan d'Ibn Al-Qayyim

Sache que tu ne peux vaincre Satan que si Allah t'accorde aide et réussite. Il a été rapporté qu'un des pieux prédécesseurs a dit à un de ses élèves :

- Que feras-tu si  Satan t'inspire de faire le mal ?

L'élève : Je le combattrai.

- Le cheikh : Cela prendra beaucoup de temps. Vois-tu si tu viens à passer par un troupeau de moutons et que le chien de garde aboie après toi ou t'empêche de passer, que ferais-tu ?

L'élève : J'essaierai de le repousser par tous les moyens.

- Le cheikh : Cela prendrait beaucoup de temps, mais aide toi du propriétaire du troupeau, il te suffira contre lui. De même quand tu cherches à te délivrer du stratagème de Satan, tu dois implorer l'aide d'Allah, ainsi Il le repoussera de toi et te protégera.

QU'EST CE QUI EST PERMIS DANS LA MEDISANCE ?

An Nawawî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : Sache que la médisance est permise quand il s'agit d'un objectif sûr et légal qu'on ne peut l'atteindre qu'en s'en servant. Cela se présente dans les six cas suivants :

• Demander justice : Il est permis au lésé de déférer son affaire à un sultan ou à un juge ou quelqu'un qui détient une autorité ou un pouvoir pour lui faire rendre justice par son agresseur, en disant : " Untel a été injuste à mon égard en faisant telle chose ...".

• Quand cette médisance peut aider à faire cesser une action blâmable ou à remettre sur le droit chemin quelqu'un qui désobéit à Allah. On dit alors à celui qu'on présume capable d'empêcher le blâmable : " Untel fait telle chose, empêche le " ou autre chose de ce genre. Il faut que son intention soit d'empêcher cet acte blâmable, sinon cette médisance est illicite.

• Quand on s'enquiert auprès d'un savant sur une question religieuse en disant par exemple : " Mon père m'a fait telle injuste, ou mon frère, ou mon épouse ou untel... A t-il le droit de le faire ? Quelle est l'issue ? Par quel moyen ? Puis-je récupérer mon droit et repousser le tort qu'il ma fait ? Etc ". Cela est permis pour les besoins de la cause. Mais pour plus de précaution il vaut mieux dire : " Que dis-tu d'un homme ou d'un individu ou d'un mari, sa situation est la suivante : ... ? " Ainsi, on atteint le même but sans désigner une personne en particulier. Mais malgré cela, il est permis de désigner nommément la personne, comme souligner dans le hadith de Hind.

• Quand il s'agit de mettre en garde les musulmans contre le mal et pour leur porter conseil. Cela peut avoir plusieurs aspects :

1) Récuser l'autorité des rapporteurs des hadiths qui ne sont pas fiables, de même dénoncer les faux témoins. Tout cela est permis par l'unanimité des savants, voire même obligatoire.

2) Le fait de s'enquérir d'une personne à qui on veut donner sa fille en mariage, ou quelqu'un avec qui on veut s'associer, ou à qui on veut confier un dépôt, ou quelqu'un avec qui on veut négocier des affaires, ou quelqu'un qu'on va avoir comme voisin, etc. Il incombe en outre à celui à qui on a demandé son avis de ne rien taire de sa situation et d'étaler ses défauts dans l'intention de donner conseil.

3) En cela, quand on voit un Docteur de la loi fréquenter un innovateur, ou un pervers qui apprend la science de lui et qu'on a peur que cela nuit au Docteur, on lui donne conseil en lui montrant la situation de gens là, à condition que l'intention soit de donner le bon conseil. Or il arrive souvent qu'on se trompe dans ce domaine et que c'est en réalité l'envie qui pousse la personne à agir ainsi, d'autant plus que Satan met de la confusion dans son jugement des choses, ce qui fait qu'il s'imagine porter le bon conseil alors qu'il n'en est rien. Aussi faut-il être vigilant de ce côté.

4) En cela également, quand celui qui se charge d'une fonction publique ne la dirige pas comme il faut ; soit qu'il n'en est pas capable, soit que c'est quelqu'un de pervers et d'indifférent. Il est obligatoire de le dénoncer auprès de celui qui a de l'autorité sur lui pour le démettre et le remplacer par quelqu'un plus apte que lui, ou pour qu'il sache néanmoins ses défauts et choisir quelle attitude il faut prendre vis à vis de lui et ne se laisse pas tromper par lui, afin aussi qu'il le rappelle à l'ordre ou le menace de destitution.

• Il est permis de médire celui qui montre publiquement sa perversité ou son hérésie, comme celui qui boit le vin devant tout le monde, ou s'empare injustement des biens des gens ou prélève d'eux des taxes et des impôts injustement, ou effectue des abus de pouvoir. Il est dans ce cas, permis de dénoncer ce qu'il a commis au grand jour sans pourtant parler des défauts qu'il cache, à moins qu'une autre raison ne permette d'en parler.

• Quand on veut faire reconnaître quelqu'un qui est connu par un surnom précis tels que : le trachomateux [al a'mash], le boiteux [al a'raj], le sourd [al asamm], le louche [al ahwal], etc. Il est permis dans ce cas de le définir par ce surnom. Mais il est interdit de l'employer dans le but de le dénigrer. Mais si on peut l'identifier par autre chose, tant mieux.

Voilà donc six cas cités par les savants, dont la plupart fait leur unanimité. On peut invoquer comme arguments les hadiths authentiques et notoires suivants :

- D'après Aïsha (qu'Allah soit satisfait d'elle), quelqu'un demanda la permission d'entrer auprès du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) qui dit :

" Laissez le entrer, quel bien mauvais compagnon de tribu il est ! ".

(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)

L'imam Boukhâri s'est fondé sur ce hadith pour autoriser à médire les fauteurs de dégâts et les semeurs de doute.

- Toujours d'après Aïsha (qu'Allah soit satisfait d'elle), le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Je ne pense pas qu'untel et untel connaissent quoi que ce soit de notre religion ".

(Rapporté par Boukhâri)

Al Layth Ibn Sa'îd Ibn Sa'îd l'un des rapporteurs de ce hadith a dit : " Ces deux hommes étaient en fait deux hypocrites ".

- Fâtima Bint Qays (qu'Allah soit satisfait d'elle) rapporte : Je suis allée une foire dire au Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) " Abû Jahm et Mu'âwiyya sont venus demander ma main ". Le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) dit alors :

" S'agissant de Mu'âwiyya, c'est un pauvre sans le moindre sous. Quant à Abû Jahm, il garde toujours le bâton sur son épaule ".

(Rapporté par Mouslim)

La version rapportée par Mouslim explique le dernier passage de ce hadith, elle est la suivante : " Quant à Abû Jahm, il est enclin à battre les femmes ".

- Zayd Ibn Arqam (qu'Allah l'agrée) rapporte : Nous sortîmes une fois avec le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) dans un voyage où les gens connurent une grande disette. Abd Allah Ibn Ubayy [le grand hypocrite de Médine] dit alors : " Ne faites pas dépense pour ceux qui sont auprès du Messager d'Allah, jusqu'à ce qu'ils se dispersent ", puis ajouta : " Si nous revenons à Médine, sûr que les plus puissants de la ville en expulseraient les plus faible [allusion aux émigrants] ". Je courus alors rapporter au Messager d'Allah les paroles d'Ibn Ubayy, il lui a envoyé quelqu'un lui demander s'il avait vraiment dit cela, mais il jura avec insistance qu'il n'avait rien dit de tel. Les gens dirent : " Zayd a menti au Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) ". J'en ressentis une grande peine jusqu'à ce qu'Allah fit descendre ce qui confirme ce que j'avais dit :

" Quand les hypocrites te sont venus ".

(Coran 63:1)

Puis le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) appela les hypocrites pour qu'il prie Allah de les absoudre, mais ils tournèrent la tête en signe de refus.

(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)

- D'après Aïsha (qu'Allah soit satisfait d'elle) Hind, la femme d'Abû Sufyân, dit au Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) : " Abû Sufyân est un homme avare. Il ne me donne pas assez pour subvenir à mes besoins et à ceux de mes enfants, si ce n'est ce que je lui prends à son insu ". Il (sallallahu 'alayhi wa sallam) lui dit :

" Prends le juste nécessaire pour toi et tes enfants selon les convenances ".

(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)

- Fin de citation de l'imam An Nawawî -

QU'EST-CE QUE LA MEDISANCE [Al Ghayba]

Le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) la définit comme suit :

Il a dit un jour à ses Compagnons (qu'Allah les agréé tous)

- Savez-vous ce qu'est la médisance ?

- Allah et son Envoyé sont mieux renseignés que nous, répondirent-ils.

- La médisance, dit le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) c'est dire de votre frère ce qu'il déteste entendre.

- Mais si ce que nous disons de lui est vrai, dirent les Compagnons.

- Si ce que vous dites est vrai, dit le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam), c'est une médisance, mais s'il en est exempt, c'est un mensonge abominable !

(Rapporté par Mouslim, Abû Dawûd et Tirmidhî)

Al Ghazâlî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : Sache que la médisance se définit comme étant le fait de dire de ton frère ce qu'il déteste, si cela lui parvient, qu'il s'agisse d'un défaut dans son corps, ou dans sa lignée héréditaire, ou dans son comportement, ou dans ses actions, ou dans ses paroles, ou dans sa pratique religieuse, ou dans son mode de vie, ou dans son habillement, ou dans son habitat ou dans sa monture.

Pour ce qui est du corps :

C'est d'évoquer comme défauts une ophtalmie, ou une loucherie, ou la teigne, ou la petitesse de la taille, ou sa grandeur, ou la couleur noire ou jaune de la peau et toute description, quelle qu'elle soit, qu'on imagine que cette personne déteste.

Pour ce qui est de son origine :

En disant par exemple qu'il est nabatéen, ou indien, ou pervers, ou vil, ou simple cordonnier, ou éboueur, ou toute chose de ce genre, quelle qu'elle soit, qu'il déteste.

Pour ce qui est du comportement :

C'est à dire par exemple : Il a un mauvais caractère, ou avare, ou orgueilleux, ou coléreux, ou lâche, ou faible du coeur, ou étourdi, etc.

S'agissant de ses actes en rapport avec la religion :

C'est de dire : Que c'est un voleur, ou menteur, ou ivrogne, ou traître, ou inique, ou quelqu'un qui néglige la prière ou l'aumône légale ou n'accomplit pas parfaitement son inclination ou sa prosternation, ou ne se prémunit pas contre les impuretés, ou n'est pas bel agissant à l'égard de ses père et mère, ou ne sait pas mettre l'aumône à l'endroit qui lui convient, ou ne sait pas la partager équitablement, ou ne préserve pas son jeûne de choses indécentes, ni de la médisance ni de l'atteinte à l'honneur d'autrui...

Quant à ses actes en rapport avec les choses de la vie :

C'est de dire : Il est malhonnête, il dédaigne les gens, il voit que personne n'a de droit sur lui, bavard, vorace, donneur ...

Quant à son habillement :

C'est de dire : Il porte de larges manches, les pans de sa robe son longs, ses vêtements sont sales.

- Fin de citation -

PRESERVER LA LANGUE DE LA MEDISANCE

Le Très Haut dit :

" Ne profitez pas de l'absence l'un de l'autre pour médire : l'un de vous aimerait-il manger la chair de son frères mort ? Vous auriez cela en horreur ".

(Coran 49:12)

D'après Abû Bakra (qu'Allah l'agrée) le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Votre sang, vos biens et votre honneur vous sont sacrés comme est sacré ce jour ci [le jour du sacrifice], dans votre cité ci [La Mecque] en votre moi ci [Dhul Hijja]. Ai-je bien transmis le message ? "

(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)

D'après Abû Hurayra (qu'Allah l'agrée) le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Il est formellement interdit à un musulman de porter atteinte à tout ce qui touche un autre musulman : son sang, ses biens et son honneur ".

(Rapporté par Mouslim)

Abû Mûsa Al Ash'arî (qu'Allah l'agrée) rapporte avoir dit à l'Envoyé d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) :

" Quel est le meilleur d'entre les musulmans ? "

Il a répondu : " Le vrai musulman est celui dont les musulmans n'ont à redouter ni de sa langue ni de sa main ".

(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)

D'après Abd Allah Ibn Amr Ibn Al'As (qu'Allah l'agrée) le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Le vrai musulman est celui dont les fidèles n'ont à redouter ni de sa langue ni de sa main. Le vrai émigrant est celui qui a abandonné ce qu'Allah a interdit ".

(Rapporté par Boukhâri)

Abû Barza (qu'Allah l'agrée) l'Envoyé d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) nous tint un discours avec un ton aussi fort qu'il fit entendre aux jeunes filles gardées dans leurs maisons, il dit :

" Ô vous qui professez la foi seulement par la langue sans qu'elle touche vos coeurs, ne médisez pas les musulmans, ne soulignez pas leurs défauts.

Quiconque poursuit les imperfections de son frère, Allah poursuivra les siennes et le couvrira d'opprobre, dût-il se cacher au bien fond de sa maison ".

(Rapporté par Abû Dawûd)

• Al Hassan Basrî a dit : Par Allah, la médisance est plus rapide à faire des dégâts dans la religion que la gangrène dans le corps.

• Al Hassan Basrî a dit aussi : Ô fils d'Adam ! Tu n'atteindras pas la réalité de la foi tant que tu critiques les gens pour un défaut qui est en toi et tant que tu ne commences pas d'abord par toi-même pour te corriger. Agir ainsi signifie s'occuper vaillamment de sa personne. L'un des serviteurs les plus aimables à Allah est celui là.

• Umar a dit : Evoquez Allah, car c'est un remède. N'évoquez pas les gens car c'est un mal.

• L'imam Mâlik (qu'Allah lui fasse miséricorde) rapporte que Jésus fils de Marie (paix sur eux) a dit : Ne parlez pas beaucoup sauf s'il s'agit de l'évocation d'Allah, car vos coeurs risquent de durcir et le coeur dur est loin d'Allah, mais vous ne savez pas ! Ne regardez pas aux péchés des gens comme si vous êtes des seigneurs, mais regarder aux vôtres comme si vous êtes de simples serviteurs.Les gens sont soit quelqu'un d'éprouvé soit quelqu'un de sain, soyez donc miséricordieux envers ceux qui sont éprouvés et louez. Allah pour vous avoir accordé le salut.

D'après Abû Hurayra (qu'Allah l'agrée) le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Connaissez-vous la personne la plus complètement fauchée ? "

Ils disent : " Nous considérons comme fauché parmi nous celui qui n'a ni argent ni provisions ".

Il dit : " Le fauché de ma communauté est quelqu'un qui apportera le Jour de la résurrection comme bonnes actions la prière, le jeûne et la zakât, mis qui a injurié untel, calomnié untel, mangé les bien d'untel, coulé le sang d'untel, frappé untel, ce qui fait que telle victime prendra de ses bonnes actions, telle autre prendra de ses bonnes actions. S'il ne lui reste plus de bonnes actions pour payer ses dettes auprès de ses victimes, on prendra de leurs péchés, on les jette sur lui et il est ensuite jeté en Enfer ".

(Rapporté par Mouslim et Tirmidhî)

Il a été rapporté qu'un homme a dit à Al Hassan Basrî (qu'Allah lui fasse miséricorde) : " Untel t'a médit ", alors Al Hassan lui envoya un plat plein de dattes avec le message suivant : " Il m'est parvenu que tu m'as fait cadeau de tes bonnes actions, ainsi j'ai moi-même voulu te récompenser, mais excuse-moi de ne pas pouvoir le faire comme il se doit ! ".