Les Maladies de l'âme

Si le serviteur s'habitue à commettre des péchés à cause de l'outrance de son désir, il finira par ne plus se soucier du fait que les gens aient connaissance de ses actes vils.

Certains informent même les gens de leurs actes ignobles et s'en vantent, car ils n'éprouvent plus de honte.

De plus, la pudeur comme l'a définie Ibn Al-Qayyim dans Al-Jawâb Al-Kâfî p.59-60 est la sève vivante du cœur à l'origine de tout bien. Avec la disparition de la pudeur, tout le bien s'éclipse. Elle est dérivée de la vie. Par conséquent, celui qui n'a pas de pudeur est certes mort ici bas, misérable dans l'Au-delà.

Un grand nombre de hadiths a été rapporté à propos de l'importance de la pudeur.

Selon Imrân Ibn Husayn (qu'Allah soit satisfait de lui) le Messager d'Allah ﷺ a dit :

" La pudeur n'apporte que du bien " ou

" Toute la pudeur est un bien ".

(Rapporté par Bukhâri 7/100 et Muslim 37)

Ainsi, négliger de protéger le désir sexuel de la déviance, aussi infime soit-elle, mènera progressivement à ce qui est encore plus dangereux, jusqu'à ce que l'individu soit la proie de cet excès dont on se débarrasse difficilement des maux.

Incapable de sortir de cette spirale infernale, il finit dans l'immoralisme le plus achevé, sans parler des maladies psychosomatiques et physiques qu'il contracte pour devenir enfin un membre infirme dans la société, dont on espère aucun bien.