"S'il n'est pas traité, il y en aura 50 de plus l'année suivante" : pourquoi est-il important de détruire les nids de frelons asiatiques, même en hiver ?
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Face au fléau des nids de frelons, certains particuliers commettent beaucoup d'erreurs. Aurélien Castandet, gérant de Frelons & Cie, explique l'importance de les détruire, en toute sécurité. •© Frelons & Cie
Publié le 13/11/2024 à 17h05 En plein automne, alors que les feuilles des arbres se mettent à tomber, les nids de frelons asiatiques se dévoilent enfin au grand jour. Face à ce fléau, certains particuliers commettent beaucoup d'erreurs. Aurélien Castandet, gérant de Frelons & Cie, explique l'importance de les détruire, en toute sécurité.
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Notre politique de confidentialité Les spécialistes des frelons asiatiques travaillent d'arrache-pied en ce mois de novembre pour détruire leurs nids. Les arbres perdent leurs feuilles, de nombreux particuliers découvrent donc que ces insectes se sont installés confortablement entre les branches. "Plusieurs clients me demandent si ça vaut la peine de les détruire parce qu'il commence à faire froid, mais c'est une grosse erreur, le froid ne les tue pas. À -10, ils sont dans un état léthargique, en phase de sommeil, mais ils ne meurent pas", explique Aurélien Castandet, gérant de Frelons & Cie.
"Il y a qui tirent des coups de fusil"
Si le dessous du nid est "bien lisse, bien fermé comme un bel œuf, c'est un nid entretenu, donc les frelons sont encore à l'intérieur". "Si un nid n'est pas traité, sur les 500 fondatrices, 10 % vont tenir l'hiver, ainsi l'année suivante, vous allez avoir 50 nids en plus, vous imaginez à l'échelle d'une commune ou d'un département ce que ça peut représenter…",confie le professionnel.
Certains particuliers commettent beaucoup d'erreurs, en pensant s'en débarrasser : "Il y en a qui tirent des coups de fusil dans les nids, ou qui utilisent des bombes d'insecticides, c'est à bannir évidemment, si on fait ça, on les disperse, et c'est encore pire, la seule chose à faire, c'est appeler un spécialiste". Depuis avril, Aurélien Castandet a détruit plus de 200 nids : "Et rien ne change avec les années". Néanmoins, ce printemps 2024 a été très pluvieux, les nids ont donc grossi plus tard dans l'année.
"Je détruis le nid, mais je laisse ensuite"
Lorsque les professionnels interviennent, ils utilisent une perche de plusieurs mètres, piquent le nid et diffusent une poudre végétale ou chimique à l'intérieur. "Pour ma part, j'utilise de la poudre au pyrèthre végétal, à base de géranium, de terre de diatomée et de perméthrine, c'est naturel, mais les conditions de conservation sont plus contraignantes qu'une poudre chimique",déclare Aurélien Castandet.
"Ensuite, après avoir détruit le nid, je le laisse, contrairement à d'autres spécialistes, puisque lorsqu'on détruit un nid, tous les frelons ne sont pas à l'intérieur, certains sont allés chercher à manger, s'ils reviennent et qu'ils n'ont plus de nids, ils vont être très agressifs et vont en construire un autre". Cependant, entre mars et mai, lorsque les nids sont encore petits, les spécialistes peuvent utiliser une bombe à froid. À cette période, il est important de les piéger, notamment les "reines", pour éviter leur prolifération.
De nombreuses communes proposent aujourd'hui de rembourser une partie de la facture des particuliers, notamment la ville de Rochefort.
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