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Date de création : 27.10.2009
Dernière mise à jour : 26.11.2024
48833 articles


augmenter les prix aux péages, voici pourquoi

Publié le 14/09/2024 à 15:46 par ensemble19syndicat Tags : prix sur base france place google coup article société
augmenter les prix aux péages, voici pourquoi
Les sociétés d'autoroutes menacent l'État (et les usagers) d'augmenter les prix aux péages, voici pourquoi

Le Conseil d'État valide le bien fondé d'une taxe censé financer la transition écologique à hauteur de 600 millions d'euros pas an. Vinci menace d'augmenter le prix des péages.

Le péage en flux libre sur l’A14 sera mis en place à partir du mercredi 19 juin 2024. L’autoroute relie le quartier d’affaires de La Défense (Hauts-de-Seine) à Orgeval (Yvelines), où elle rejoint l’A13 (©Philippe Roudeillat)
Voir mon actu

Le Conseil constitutionnel a validé ce jeudi 12 septembre 2024, une nouvelle taxe pesant sur les infrastructures de transport de longue distance censée financer la transition écologique à hauteur de 600 millions d’euros par an. Cette taxe était contestée par les sociétés gestionnaires d’aéroports et d’autoroutes.

 

Les Sages du Palais-Royal ont estimé que cette taxe, qui ne s’applique qu’à partir d’un certain seuil de chiffre d’affaires et de rentabilité, ne constituait pas une rupture d’égalité avec les autres exploitants. Et, ni une « charge excessive au regard de leurs facultés contributives ». De fait, les concessionnaires d’autoroutes menacent d’augmenter le prix des péages.

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Une concurrence déloyale en Europe ?

« Cette nouvelle taxe, qui est mise en œuvre uniquement en France, positionne les aéroports français en difficulté par rapport aux autres aéroports en Europe, en sachant qu’il y a une compétition qui ne cesse de se développer », a regretté le président de l’Union des aéroports français (UAF), Thomas Juin.

Le Conseil constitutionnel avait été saisi via une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) par plusieurs gestionnaires d’aéroports français, notamment la Société Aéroports de la Côte d’Azur (Nice), le groupe ADP (Paris-Charles-de-Gaulle et Orly) mais aussi l’UAF.
La société d’autoroutes Area, filiale du groupe Eiffage, faisait également partie des requérants.

 

Ils estiment que la taxe, qui ne s’applique qu’aux sociétés dégageant un chiffre d’affaires d’au moins 120 millions d’euros et dont le seuil de rentabilité moyenne atteint 10 %, instaure « des différences de traitement injustifiées entre les redevables ».

Le cumul de cette taxe avec l’impôt sur les sociétés aboutit en outre « à un niveau de prélèvement confiscatoire », d’après ces entreprises.

Une menace d’augmentation ?

L’ensemble des produits de ce nouvel impôt décidé dans le budget de 2024 par Bercy, au nom de la transition écologique, doit abonder le budget de l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afit).

Les trois quarts seraient apportés par le secteur autoroutier et un quart par l’aérien, car seuls les plus gros aéroports (Orly et Roissy, Nice, Marseille et Lyon) sont concernés.
« C’est finalement une ponction de près de 150 millions d’euros par an sur les aéroports concernés », a indiqué Thomas Juin. « Cette taxe, cette fiscalité qui augmente de façon substantielle, aurait pour conséquence de réduire les programmes d’investissement de ces aéroports », a-t-il ajouté.

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Vinci Autoroutes a estimé que la taxe lui coûterait 280 millions d’euros pour l’année 2024. Les sociétés d’autoroute ont d’ailleurs fait peser la menace d’augmenter significativement le prix des péages en 2025 pour compenser ce nouvel impôt, ce que le gouvernement conteste. Le tarif des péages est calculé sur la base de l’inflation et des plans d’investissement des sociétés autoroutières.

Avec AFP article https://actu.fr/economie/les-societes-d-autoroutes-menacent-l-etat-et-les-usagers-d-augmenter-les-prix-aux-peages-voici-pourquoi_61602712.html?utm_source=newsletter&mgo_eu=a1cf08a98b2a186022d3631db114bc4d&mgo_l=XUbtWwndQfKK-6yajriDWw.58.11&utm_campaign=mediego_actu_lot&utm_medium=email