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Journée des Droits de la Femme

Publié le 08/03/2016 à 13:54 par ecritssurlalune Tags : vie moi monde homme femme femmes animal rose aimer
Journée des Droits de la Femme

 

Je suis née Femme, blanche, dans le monde occidental, dans une famille qui, sans être riche, m’a évité de connaître le besoin, qui m’a éduquée et instruite.

Voilà pour moi.

En tant que Femme occidentale, j’ai des droits. Des Droits. Ils me sont reconnus. Même si ces droits ont été obtenus parfois de haute lutte et depuis pas si longtemps quand on y pense.

 

Je suis Femme, je fais partie de la moitié de l’Humanité née avec seins et vagin.

Et naître avec un vagin est une sorte de crime au regard de l’autre moitié de l’Humanité née, elle, avec un phallus, par le mystère insondable de la présence ou non d’un chromosome.

Mais moi, j’ai des droits.

J’ai le droit d’avoir une vie à moi, un corps à moi dont je dispose comme je veux… Et je parle, ris, travaille, sors, vis avec des porteurs de phallus qui ne m’aiment peut-être pas tous, mais me respectent quand même. Comme je les respecte moi-même.

Certes tout n’est pas rose. Et ces droits, en période de crise, pourraient être remis en cause par une partie des représentants des porteurs de phallus les bienheureux. Quand tout va mal, on calme ses angoisses en s’occupant des femmes.

C’est quand même bien triste de devoir encore parler des droits de la moitié de l’Humanité. La moitié, mais combien sommes-nous ?

 

Et si je refuse de croire à la métempsychose, c’est parce qu’en dehors du fait que je pourrais me retrouver dans un brin d’herbe ou un animal, je cours le risque de devoir me réincarner à nouveau en tant que femme.

Et subir le sort de mes sœurs nées au mauvais endroit.

Mes sœurs méprisées par ceux qui arborent fièrement leur pénis en guise de laisser-passer pour la liberté, mes sœurs ostracisées, méprisées, humiliées, rejetées, enlevées, vendues, achetées, violées, battues, mutilées, excisées, vitriolées, torturées, lynchées, lapidées, pendues…

Mes sœurs, à l’existence niée, uniquement destinées au confort et au lit d’un homme, emmurées sous leurs voiles ou dans leur maison, dont l’unique fonction est la reproduction qui les laissera exsangues et le ventre déchiré…

Mes sœurs, dont la vie n’est qu’un enfer.

 

Je ne nie pas que même dans ces endroits où il ne fait pas bon naître avec un vagin, des hommes soient capables d’aimer des femmes. Aimer dans ce sens universel, qui donne envie de protéger l’autre, plus fort ou plus faible, peu importe, même les plus forts ont parfois besoin de réconfort. Aimer inconditionnellement.

Mais j’appartiens à cette moitié de l’Humanité qui dérange ou qui fait peur. Dont certains ont préféré transformer la fascination qu’elle inspire en haine, pour mieux la taire. Cette moitié de l’Humanité qui subit la tradition.

Et ce qui me rend le plus triste, c’est que les meilleurs gardiens de cette tradition qui oppresse sont bien souvent les femmes elles-mêmes, que l’on maintient à dessein ignorantes et analphabètes.

De même que les meilleurs oppresseurs des plus pauvres sont souvent les pauvres eux-mêmes.

 

Cette journée des droits de la Femme me laisse donc un goût amer dans la bouche. Je vous remercie de vous en préoccuper, vous et vos pénis, à nous de rester vigilantes. Et continuons à penser bien fort à toutes celles qui n’ont pas eu cette chance.

Cette chance.

Rien que ce mot m’arrache la bouche.

 

 

 

Commentaires (1)

rosedechine le 08/03/2016
Merci pour ce bel article.
http://rosedechine.centerblog.net


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