INTERVIEW - "Mon objectif c'est de faire rêver les gens" : Charlie Dalin prépare son deuxième Vendée Globe

"Je suis dans un très bon état d'esprit". Charlie Dalin était de passage au siège de la Macif, l'assureur niortais qui le sponsorise pour ce Vendée Globe, lundi 2 septembre 2024. Chemise blanche au logo de l'entreprise, manches retroussées et sourire aux lèvres, le skipper normand apparaît détendu à deux mois du départ de la course en solitaire, le 10 novembre prochain.

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"J'ai un programme chargé jusqu'au départ de la course. Cette semaine je suis en formation météo et secourisme à Port-la-Forêt (Finistère). Puis on reçoit les dernières voiles et les derniers équipements", explique le marin originaire du Havre. "On est à 95% prêt", appuie-t-il.

Arrivé premier, classé deuxième

En 2020, lors de sa première participation, Charlie Dalin était arrivé en tête aux Sables-d'Olonne, après un tour du monde bouclé en 80 jours. Mais il avait été classé deuxième derrière Yannick Bestaven, sur Maître Coq, pourtant arrivé quelques heures après lui. Celui-ci avait bénéficié d'une compensation de 10h15 : le skipper avait participé au sauvetage de Kévin Escoffier.

Alors cette année, Charlie Dalin repart de plus belle : "on se prépare pour être capable de remporter la course. Il faut rester humble. Le Vendée Globe, c'est une course tellement différente, tellement longue." Toujours est-il que dans sa préparation, le marin et son équipe ne laissent rien au hasard : le bateau comme son skipper sont prêts à gagner, affirme l'équipe.

Les compotes à boire

Une course qui prend rapidement la forme d'une aventure : ce n'est pas pour rien qu'on surnomme le Vendée Globe "l'Everest des mers". "Je suis compétiteur dans l'âme, affirme Charlie Dalin. Mais je sais que l'aventure finira par me rattraper. Il faudra faire face à l'imprévu." En 2020, son bateau avait été endommagé au sud de l'Australie.

Heureusement, Charlie Dalin embarquera avec lui son pêché mignon : des compotes à boire. Mais peut-être moins que la dernière fois, puisque 16 kg de compote, ça alourdit un bateau censé voler sur l'eau. "Mais c'est important au niveau moral de manger des choses qui nous plaisent", lance le skipper.

Un tour du monde en solitaire, et pourtant il embarquera des milliers de personnes avec lui. Le Vendée Globe est toujours aussi impressionnant. "Mon objectif, c'est de faire rêver les gens", conclut-il.