Les Chamois Niortais rétrogradés en D1 par la ligue de Nouvelle-Aquitaine, la dégringolade continue pour Niort

On dit parfois que lorsque l'on a touché le fond, on ne peut que rebondir. Encore en National il y a trois mois, les Chamois Niortais viennent de connaître l'épilogue d'un été complètement dingue où le club de Niort a descendu les marches (et les divisions) à un train d'enfer.

ⓘ Publicité

Le comité de la ligue de Nouvelle-Aquitaine était amené à se prononcer ce mardi sur le cas des Chamois après le dépôt de bilan et l'avis du comité exécutif de la FFF. L'instance régionale ne pouvait pas faire repartir le club niortais au-delà du niveau R3. Elle a tranché pour la D1, comme Libourne (2024) et Limoges (2020), deux autres clubs de la grande région passés par la case liquidation.

Philippe Hinschberger, ancien coach : "Les frères Hanouna sont des escrocs"

"Pour moi, c'est un acharnement, il aurait mieux valu laisser crever les Chamois complètement, je pensais que le rôle d'une ligue de football, c'était de soutenir ses clubs, les Chamois qui rappelons-le, fêtent leurs 100 ans l'année prochaine", assure à notre micro l'ancien coach Philippe Hinschberger. "Pourquoi par la faute de deux gars, les frères Hanouna qui sont des escrocs, c'est tout un club, c'est toute l'association qui n'a rien à voir avec ça qui aujourd'hui est obligé d'en pâtir", lance-t-il.

Alain Rouger, président du district des Deux-Sèvres : "Nos meilleurs jeunes, où vont-ils aller ?"

Cette décision de la Ligue déprime encore un peu plus le président du district des Deux-Sèvres Alain Rouger. "C'était le club phare du département, quand on parlait des Deux-Sèvres on parlait des Chamois quand on parlait de sport", avance-t-il. Il poursuit : "Voir ça cassé par une gestion plus que légère, voir scandaleuse ça fait mal au cœur pour les locaux." Il s'interroge désormais sur la suite : "Nos meilleurs jeunes, où vont-ils aller ? Avant, ils avaient un espoir de jouer dans un club professionnel..."

Sept échelons, c'est l'écart entre la Ligue 2 et la D1. Et c'est donc le gouffre qui s'est ouvert sous les pieds des supporters et des amoureux du club phare des Deux-Sèvres, habitués aux joutes du monde professionnel, et condamnés à voir sans doute leur équipe de cœur ferrailler dans une compétition organisée par le district.

Daniel Guignard, ancien président du district : "C'est terrible, c'est notre vitrine qui disparaît"

Le coup est rude. La pilule sera dure à avaler. Il faudra pourtant bien encaisser la nouvelle. Car le recours engagé par ailleurs par le président de l'association Guy Fleurquin et l'ancien adjoint Franck Azzopardi devant le CNOSF (comité sportif olympique) pour contester les différentes relégations administratives n'a que peu, très peu de chances d'aboutir.

Il devient désormais urgent de reconstruire sur ce champ de ruines. Et de rapidement faire entrer de nouvelles forces vives au sein du bureau de l'association pour incarner un nouveau projet avec l'espoir de retrouver dans quelques années un championnat national.