"Les monstres n'existent pas, les hommes oui" : un rassemblement à Rouen en soutien à Gisèle Pelicot

"Quand c'est pas oui, c'est non", scandent les manifestants devant le Palais de justice de Rouen, ce samedi 14 septembre. 300 personnes ont répondu à l'appel du collectif #NousToutes pour montrer leur soutien à Gisèle Pelicot. Son ex-mari, Dominique Pelicot, comparait devant la cour criminelle à Avignon pour l'avoir violée, droguée et pour avoir invité des dizaines d'hommes à la violer.

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Pour Angèle, ce procès révèle un problème de société. "Il faut accepter qu'il y a des hommes qui violent, partout, et que ce sont des messieurs tout le monde, c'est-à-dire, bien installé dans la société." Dans la main de la manifestante, un prospectus sur lequel on peut lire que 90% des victimes de viol ou de tentative de viol connaissent leur agresseur.

Le collectif #NousToutes demande une meilleure définition des faits de viol dans la loi. Severine Dubois, militante féministe, explique : "L'affaire met en lumière la question du consentement. Il n'y a eu ni contrainte, ni surprise, ni menace. Elle était tout simplement droguée et endormie. Les avocats de la défense s'engouffrent dans la définition actuelle en disant qu'il y a "viol et viol". La solution pour les militantes du collectif est de changer la loi actuelle en définissant le viol par l'absence de consentement de la victime.

Un autre rassemblement en soutien à Gisèle Pelicot et aux victimes de viol s'est tenu au Havre avec une centaine de participants.