Cher : bientôt une nouvelle solution pour les patients sans médecin traitant

Depuis le 1er juillet dans le Cher, il est nécessaire d'appeler le 15 avant de se déplacer pour une prise en charge aux urgences. Le service d'accès aux soins, qui sera effectif normalement courant octobre, entérine en quelque sorte cette régulation téléphonique et surtout fait appel aux médecins de ville pour prendre en charge les cas non urgents. Une vraie avancée qui permet de décloisonner hôpital et médecine de ville.

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Si la prise en charge ne relève pas des urgences, le SAS vous permettra d'avoir accès à un médecin généraliste dans les 48H... C'est possible grâce au renfort des médecins de ville qui vont prêter main forte : " On aura une vingtaine de médecins régulateurs issus de la médecine de ville qui viendront épauler les équipes pour répondre aux appels et proposer une solution adaptée de prise en charge détaille Virginie Picard, directrice du Service d'Accès aux Soins du Cher. En outre, une soixantaine de médecins libéraux du département se sont engagés à réserver des créneaux de consultation supplémentaires chaque semaine pour prendre en charge ces patients qui leur seront envoyés par le service d'accès aux soins. Ce seront bien des créneaux supplémentaires pour que cette réponse ne se fasse pas au détriment de la patientèle habituelle du médecin. "

Cela représente trois fois plus de créneaux libérés pour des rendez-vous non programmés. Le docteur Bénédicte Labbens est médecin urgentiste : " On attendait cela depuis longtemps. Cela va aider tous les patients qui n'ont pas de médecin ou qui sont en recherche de médecin. Ils sont souvent en défaut de soins. Ouvrir un nombre de créneaux de consultations comme ça, c'est tout à fait bénéfique."

Chaque patient qui appelle se verra donc proposer une solution. Cela pourra être un simple conseil. C'est au médecin régulateur d'évaluer la situation : " Quand on donne un conseil, on précise au patient qu'il peut nous rappeler si son état empire, poursuit le docteur Labbens. On peut aussi lui demander de rappeler systématiquement une heure après la prise d'un médicament avec un un contrôle de tension. Et si on voit que le patient ne nous rappelle pas, on va le rappeler. On met en place un maximum de sécurité pour limiter le risque lorsqu'on propose une réponse à distance."

Un système vidéo permet en outre d'affiner le diagnostic. On estime qu'au moins 10 % des habitants du Cher n'ont plus de médecin traitant. Le Cher est le quatrième département en région Centre-Val de Loire à mettre en place un service d'accès aux soins, après l'Indre, le Loiret et l'Indre et Loire. Il sera effectif en octobre. C'est une priorité nationale pour le ministère de la santé.