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Législatives : l'Île-de-France bascule à gauche, la majorité présidentielle s'effondre

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Comme à l'échelle nationale, l'Ile-de-France fait barrage au Rassemblement National même s'il progresse. La majorité présidentielle perd 17 députés au profit de la gauche qui devient majoritaire et des Républicains. Voilà le récap.

L'Ile-de-France bascule à gauche à l'issue des élections législatives anticipées.
L'Ile-de-France bascule à gauche à l'issue des élections législatives anticipées. © Maxppp - Gerard Cambon

La Seine-Saint-Denis reste fermement ancrée à gauche, le RN progresse dans la grande couronne, des macronistes solides dans leurs bastions des Hauts-de-Seine et des Yvelines permettent à Ensemble de sauver la face,... : voici ce qu'il faut retenir du second tour des élections législatives en Île-de-France.

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Paris coupée en deux penche largement à gauche

Alors que le département capitale était parfaitement à l'équilibre en 2022 avec 9 sièges pour la majorité présidentielle et 9 pour la gauche, Paris est désormais bien plus rouge que orange sur la carte. La gauche remporte 12 circonscriptions, le bloc présidentiel perd 3 sièges, dont celui du ministre de la fonction publique Stanislas Guérini.

Au premier tour, la gauche avait déjà fait élire 9 députés, remportant ainsi autant de sièges qu'en 2022.

La Seine-Saint-Denis reste à gauche

Avec 12 circonscriptions sur 12 remportées par la gauche, le Nouveau Front populaire confirme le grand chelem réalisé en 2022 par la Nupes. La moitié des députés du département avaient été réélus dès le premier tour, principalement des figures insoumises (Clémentine Autain, Eric Coquerel, Aurélie Trouvé...) mais Thomas Portes dans la 3e circonscription, Fatiha Keloua Hachi dans la 8e et Jérôme Legavre dans la 12e remportent leur duel avec le RN, présent au second tour pour la première fois dans le département.

Affrontant une candidate investie par son propre parti contre lui, le député sortant LFI Alexis Corbière a lui aussi été largement réélu avec 57% des voix dans la 7e circonscription (Montreuil, Bagnolet).

Tous les députés sortants du département ont été réélus, à l'exception de Raquel Garrido dans la 5e circonscription (Bobigny, Drancy). Arrivée troisième dans une triangulaire avec l'UDI Aude Lagarde et le candidat insoumis officiellement investi contre elle, Aly Diouara, Raquel Garrido s'était désistée entre les deux tours.

Le Val de Marne reste à gauche, LR en embuscade

Dans le Val de Marne, les Républicains marquent un retour en emportant deux circonscriptions de plus qu'en 2022. La gauche, elle, perd la 7e circonscription de Rachel Kéké, prise par LR, mais se maintient en conservant 5 sièges dont celui de Louis Boyard dans la 3e circonscription

Yvelines et Hauts-de-Seine, bastion du camp présidentiel

Dans les Hauts-de-Seine, département historiquement à droite et passé sous pavillon macroniste dès 2017, de nombreux ministres ont conservé, ou gagné, un poste de député. Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a été élu à Boulogne-Billancourt pour la première fois, et le Premier ministre Gabriel Attal comme la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot ont été réélus.

Le département reste aux mains de la majorité présidentielle mais Les Républicains reprennent du terrain en faisant élire trois députés dont Philippe Juvin dès le premier tour.

Dans les Yvelines, huit députés sur 12 restent marconistes, dont Aurore Bergé et Karl Olive. La gauche progresse légèrement en gagnant une circonscription.

En Seine-et-Marne, une progression contenue du RN

A l'issue du second tour, le département bascule à gauche. Le Nouveau Front populaire détient désormais six circonscriptions alors que la majorité présidentielle n'en conserve que deux, celles des ministres Riester et Valletoux.

Largement rurale, la Seine-et-Marne était un département-clé en Île-de-France pour le parti d'extrême droite et le Rassemblement National gagne une deuxième circonscription par rapport à 2022. Mais les retraits tactiques ont limité les victoires du RN. Outre la réélection dans la 6e circonscription de sa seule députée sortante dans le département, le parti lepéniste ne conquiert que la très rurale 4e circonscription (Provins, Nangis) avec Julien Limongi.

Dans le Val-d'Oise, la débacle des macronistes

Le camp présidentiel enregistre son plus fort recul dans le Val-d'Oise par rapport aux législatives de 2022, avec une seule circonscription sauvée sur les six qu'il détenait. C'est la 4e circonscription, oùla candidate Ensemble Naïma Moutchou (Horizons) sauve les meubles avec 55,39% des voix grâce au désistement du candidat LR-RN arrivé troisième.

Dans le Vexin (1ère circonscription), le maintien d'Emilie Chandler, députée Ensemble sortante arrivée troisième, aboutit à la victoire sur le fil de la RN Anne Sicard avec seulement 500 voix d'avance sur le candidat NFP.

Au final, le reflux des macronistes se fait au bénéfice du NFP qui prend le contrôle de quatre nouvelles circonscriptions, portant son total à huit dans le département.

En Essonne, défaite de Dupont-Aignan

Coup de tonnerre dans l'Essonne : après vingt-sept ans à représenter la 8e circonscription, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) perd son siège dans une triangulaire, devancé par le syndicaliste cheminot Bérenger Cernon (NFP).

Le RN, qui espérait progresser dans ce département, ne fait que conserver la circonscription qu'il détenait depuis 2022.

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