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Une enseignante mise en cause pour violences présumées à l'école de Saint-Etienne-de-Chigny

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Une enseignante de CP à l'école publique de Saint-Etienne-de-Chigny a été mise en cause par certains parents pour son comportement présumé vis-à-vis de leurs enfants. Il est question de propos humiliants, d'intimidations, et même d'atteintes physiques.

© Maxppp - Jean- Pierre Amet / Maxppp

Une enquête serait actuellement en cours au parquet de Tours, concernant des faits de violences sur enfants de la part d'une enseignante* de l'école publique de Saint-Etienne-de-Chigny. Les gendarmes de Luynes ont interrogé plusieurs parents ces dernières semaines. Il serait notamment question de gifles données à un élève de CP, mais plusieurs autres faits seraient aussi reprochés à cette enseignante.

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Deux gifles au coeur de l'enquête

Des faits racontés par certains enfants à leurs parents. Il est question d'élèves secoués, puis tombés de leur chaise, de moqueries envers eux. Une dizaine d'enfants seraient concernés. Avant les vacances de Noël, certains font crises d'angoisse et cauchemars.  

Tout s'accélère en mars, plusieurs élèves disent avoir vu cette enseignante gifler un enfant à deux reprises, en classe et dans la cour de récréation. Une plainte est déposée. L'enseignante en question part en arrêt maladie. Elle est depuis partie en retraite anticipée.  

Une enseignante déjà mise en cause dans son précédent poste

Depuis le climat dans l'école est délétère. Entre les enfants qui ont raconté ces choses à leurs parents, et les autres, ceux qui disent n'avoir rien vu. Les parents se séparent eux aussi en deux clans, certains écrivant même des lettres de soutien à cette enseignante, par ailleurs aussi soutenue par sa direction, à Saint-Etienne-de-Chigny.  

A noter que dans son précédent poste, à l'école Mirabeau à Tours, cette femme avait déjà été mise en cause par certains parents. Dans le PV du conseil de cette école, en mars 2018, et au sujet de cette même enseignante, il est écrit que « plusieurs cas d'enfants en souffrance » ont été rapportés « depuis 18 ans » ! D'où la colère de certaines familles de Saint-Etienne-de-Chigny, elles pointent du doigt la responsabilité de l'Education nationale pour ne pas avoir pris le problème au sérieux assez tôt.

Du côté de l'inspection académique, peu ou pas de réponse. Cinq familles ont écrit au directeur académique début avril pour lui demander notamment une prise en charge des enfants du CP de Saint-Etienne-de-Chigny par le psychologue scolaire. Courrier resté sans réponse. La confiance en l'école est rompue, confient certains parents.  

De notre côté, à France Bleu Touraine, nous n'avons pas eu la réponse de l'inspection d'académie pour l'instant. Le procureur de la République de Tours ne veut quant à lui faire aucun commentaire sur cette affaire. Il dit souhaiter que la présomption d'innocence soit respectée.

*L'enseignante, dont il est question dans l'article, nous a contactés pour préciser sa position sur les points suivants :

« L’institutrice concernée s’estime gravement mise en cause dans cet article et conteste fermement les allégations de violences portées à son encontre.

Institutrice depuis 34 ans et passionnée par son métier, elle tient à préciser qu’elle n’a jamais rencontré de problème avec ses élèves ou leurs parents avant l’année scolaire 2016/2017 au cours de laquelle elle s’est retrouvée confrontée à une mère de famille qui n’a pas partagé son avis concernant les difficultés de concentration et d’apprentissage de son enfant et qui a prétendu que son comportement envers les élèves était inadapté.

L’institutrice souligne avoir toujours été attentive aux besoins de chaque élèves et n’avoir jamais été violente.

Elle conteste la teneur du PV du Conseil de l’Ecole Mirabeau de mars 2018 dont il est fait état dans l’article, et relève une grave incohérence de date, elle précise que les faits rapportés au PV ont fait l’objet d’une enquête de l’Inspection académique au terme de laquelle aucune sanction disciplinaire n’a été prononcée à son encontre.

Au regard du climat devenu difficile, l’institutrice a sollicité son transfert et a été affectée au sein de l’école Saint-Etienne-de-Chigny. Toutefois le PV du Conseil d’école Mirabeau évoqué ci-dessus ayant été diffusé sur internet il a, de fait, entraîné dès son arrivée de nombreuses suspicions sans qu’elle puisse s’expliquer. Elle apprend alors qu’elle est accusée d’avoir giflé un enfant, ce qu’elle dément formellement

Fragilisée, elle est en arrêt maladie dès le 21 mars 2019 et se voit contrainte de déposer plainte pour propos outrageants tenus lors d’une réunion d’école à laquelle elle n’était pas présente.

Comme il est d'ailleurs précisé dans l'article, elle confirme qu’elle a bénéficié du soutien d’autres parents d’élèves et de ses collègues. » 

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