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Procès des viols de Mazan : un public nombreux à Avignon pour soutenir Gisèle Pelicot

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Depuis la prise de parole de Gisèle Pelicot jeudi dernier au procès des viols de Mazan devant la cour criminelle de Vaucluse à Avignon, des dizaines de personnes, surtout des femmes, se pressent pour suivre les débats et soutenir la victime.

Le public se masse chaque jour plus nombreux pour accéder à la salle de retransmission du procès.
Le public se masse chaque jour plus nombreux pour accéder à la salle de retransmission du procès. © Radio France - Adèle Bossard

Depuis lundi 2 septembre et pour quatre mois, 51 hommes sont jugés devant la cour criminelle de Vaucluse pour viols aggravés, dont Dominique Pelicot, ce retraité de Mazan accusé d'avoir drogué son épouse pour la proposer sexuellement à d'autres hommes qu'il recrutait sur internet.

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Et depuis la très forte prise de parole de Gisèle Pelicot jeudi dernier, au retentissement national voire international, le public se presse chaque jour plus nombreux au palais de justice d'Avignon pour assister aux débats. Des dizaines de personnes, des femmes principalement, remplissent la file d'attente dès l'ouverture des portes pour obtenir une place dans la salle de retransmission ouverte au public.

"Elle a le courage de tout déballer, je suis là pour elle"

Beaucoup viennent pour apporter leur soutien à la victime. "Elle a super bien parlé et j'avais envie d'être là pour elle", explique Coralie, venue de Cavaillon pour le deuxième jour consécutif. "Je suis là juste pour elle", dit aussi Andrée. "Elle, elle a le courage de venir tout déballer. Et Dieu sait si ce qu'on entend, ça nous révulse à l'intérieur de nos intestins, mais elle le fait aussi pour éviter que ça se reproduise."

Derrière elle dans la file, deux amies de 19 ans. Elles ont entendu parler du procès et de la prise de parole de Gisèle Pelicot sur les réseaux sociaux et sont aussi venues avec l'espoir que cette affaire serve la lutte contre les violences faites aux femmes. "Parce que là, c'est médiatisé, relève Marilou. Mais il y a des milliers de femmes à qui il arrive potentiellement la même chose et dont personne n'est au courant".

Un appel à la modération envers les accusés

Mais Coralie reconnaît qu'elle ressort aussi de cette salle avec de la haine pour les accusés, qu'elle croise pour certains dans le hall du palais de justice pendant les suspensions d'audience. "Gisèle Pelicot a accepté de montrer son visage et j'aimerais que les photos [des accusés] soient affichées aussi. Il ne faut pas qu'ils vivent paisiblement. Il faut qu'on sache qui ils sont et qu'on les pointe du doigt", estime-t-elle.

Depuis plusieurs jours, les noms des 51 accusés circulent aussi sur les réseaux sociaux. Une dérive que condamne l'avocat de Gisèle Pelicot et de sa famille, Antoine Camus. "L'idée que d'autres familles, et surtout des enfants en bas âge puissent être inquiétés quand ils vont à l'école parce qu'ils sont les enfants d'un accusé, ce serait véritablement dévoyer ce que Gisèle Pelicot a voulu en ouvrant les portes de cette salle d'audience pour rendre ce procès public", prévient-il.

Vendredi, Gisèle Pelicot appelait à "la plus grande modération sur les réseaux sociaux" et demandait la fermeture des cagnottes de soutien en ligne ouvertes pour elle, comme celle lancée par l'influenceuse Nabilla.

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