Pouvoir d'achat : les prix des combustibles baissent, les commandes de fioul explosent en Isère

Les prix de l'énergie commencent à baisser et peut-être l'avez-vous déjà remarqué, en faisant le plein de fioul, ou de granulés de bois. Pour le fioul et le bio fioul, on est à 1,10 euro ou 1,20 euro par litre, soit 50 à 70 centimes moins cher qu'il y a quelques mois. Donc forcément, il y a un véritable engouement, d'autant plus que l'été s'achève, l'automne et l'hiver arrivent, le moment idéal pour faire le plein. Mais une nouvelle aussi réjouissante pour les consommateurs n'est pas sans conséquences pour les fournisseurs : bien que cette hausse des ventes soit une nouvelle positive, elle induit forcément un bouleversement du rythme du travail et de l'organisation. Reportage à "Touvet Combustibles", au Touvet (Isère).

ⓘ Publicité

Un rythme plus soutenu

Plus de commandes, donc plus de ventes et donc plus de livraisons, les entreprises de combustibles tournent à plein régime. C'est le quotidien désormais de l'entreprise Touvet Combustibles, au Touvet. Depuis trois semaines, c'est le rush, les commandes s'enchaînent, raconte le directeur du site, Jean-Michel Cottier.

"Je dirais qu'on est à plus de 20 clients par jour et j'ai cinq chauffeurs qui travaillent du matin jusqu'au soir pour acheminer toutes les commandes. Et comme il y a beaucoup de commandes, l'objectif c'est d'optimiser toutes les tournées" explique-t-il. Le travail de réorganisation s'effectue également en amont de ces tournées, au moment des prises de commande. "Le plateau commercial est fortement sollicité, il y a donc cinq personnes qui s'en occupent à plein temps" poursuit-il.

Des journées à rallonge

Un tel succès, c'est positif à la fois pour les clients et pour les entreprises, il est vrai. Cela dit, les journées sont plus longues pour tout le monde et notamment pour les livreurs. C'est le cas d'Alexandre. "L'année dernière à la même période, nous avions douze ou treize clients par jour. Cette année, cela peut monter à 17 ou 18" raconte-t-il, après avoir terminé sa tournée de livraison, sur le site de l'entreprise.

Les journées sont sensiblement plus longues pour lui. "On pourrait croire que seulement deux ou trois clients de plus par jour, ce n'est pas grand chose. Mais à la fin de la semaine, cela fait entre douze et quinze clients en plus, ça tire un peu" sourit Alexandre, pour qui, une journée de travail peut comptabiliser entre neuf et dix heures. "L'année dernière, sept heures de travail environ. Mais on s'adapte, on l'a toujours fait. On travaille au rythme des commandes, c'est le jeu" tempère-t-il.