Grève ce lundi sur le réseau TAO : "Les élus et les Orléanais doivent comprendre notre ras-le-bol" disent les syndicats

Combien seront-ils à cesser le travail ? Vont-ils organiser des actions de blocage pour faire entendre leur colère ? Difficile d'estimer l'ampleur de la grève qui est organisée ce lundi chez TAO, le réseau des bus et tramways de la métropole d'Orléans. Les syndicats, SUD, FO, CGT et CFDT, espèrent " une grande action pour faire voir leur colère". Mais, d'ores et déjà, la direction de Kéolis, le gestionnaire du réseau, a prévu 80% de bus et de trams en circulation. Les conduteurs non-grévistes ont été réaffectés sur les lignes importantes du réseau, ce qui devrait limiter les perturbations pour les usagers.

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Problème de temps de parcours, insécurité, manque de dialogue..

Maintenant, les grévistes pourraient mener une action "coup de poing" comme en janvier 2024. Une délégation avait bloqué la Place de Gaulle et donc les lignes de tramway à la mi-journée. Il faut dire que l'intersyndicale est très en colère. "Depuis des années maintenant, on n'a plus connu une rentrée sereine" dénonce un syndicaliste. "On a des temps de parcours dangereux pour les conducteurs et les usagers, des temps de battements de plus en plus tendus. On peut rajouter des problèmes de billetique, d'insécurité". Depuis quelques mois déjà, les syndicats estiment aussi que le "dialogue social est rompu"  avec la direction de Kéolis, ce que conteste cette même direction. "Aujourd'hui, les élus et les Orléanais doivent comprendre notre ras-le-bol" affirment les syndicats.

Une grève alors que la Métropole doit trancher très bientôt sur le gestionnaire du réseau

En réalité, ce n'est pas un hasard si cette action arrive cette semaine et vise précisément les élus. Ce jeudi 19 septembre, les 22 maires de la métropole d'Orléans doivent se prononcer, en conférence des maires, sur le choix du futur gestionnaire du réseau, dans le cadre du renouvellement de la DSP, la délégation de service public. La bataille se joue entre Kéolis, déja à Orléans depuis 2012 et l'opérateur Transdev. Le choix sera entériné lors du conseil communautaire du 17 octobre. Mais, depuis quelques mois, les syndicats et notamment Sud Tao, militent fortement pour que Kéolis ne soit pas maintenu aux commandes.