Au volant de son camion Carrément vrac, Cyril Santos sillonne les routes du Berry

"J'avais l'envie d'entreprendre, c'était latent chez moi", confie Cyril Santos. Une reconversion pour celui qui a longtemps été éducateur spécialisé auprès de personnes en situation de handicap. L'idée de se lancer dans le commerce du vrac s'est rapidement imposée : "Cela fait plusieurs années que je consomme en vrac", dit-il. Réduire ses déchets en évitant les emballages jetables au profit de contenants que l'on peut réutiliser à volonté : autant de petits gestes qui mis bout à bout, en est-il persuadé, contribuent à préserver l'environnement.

ⓘ Publicité

Quelque 200 références à bord

Cyril Santos a complètement réaménagé un ancien camion de la médecine du travail qu'il a trouvé en Haute Savoie. "Tout est accroché aux parois, les silos à gravité, les bacs. À l'intérieur, on se sent comme dans une vraie boutique, il y a la proximité avec le client et on est à l'abri des aléas de la météo", explique-t-il. Riz, pâtes, lentilles, quinoa, champignons déshydratés, chocolat, café, huile, vinaigre, croquettes pour animaux, cosmétiques solides, etc. : en tout environ 200 références. Pour s'approvisionner, Cyril Santos privilégie les plateformes qui réunissent des producteurs locaux. "90 % de ce que je vends vient de France", précise-t-il.

Chaque matin, il s'installe sur un marché du Berry et le jeudi sur celui de Salbris dans le Loir-et-Cher. Ce concept original séduit. Une clientèle fidèle s'est formée. "Pas mal de personnes sont dans cette démarche d'arrêter de gaspiller. Le bouche à oreille fonctionne bien. Mes clients réguliers m'amènent d'autres clients. Certains me disent : "On n'aurait pas pensé trouver une épicerie comme celle-ci sur un marché". De mon côté, j'essaie d'avoir des prix raisonnables. Je suis aussi un consommateur et en ce moment on voit bien que c'est dur pour tout le monde", constate-t-il.

Un an et demi après ses débuts sur le marché d'Issoudun, il est heureux de s'être lancé dans cette nouvelle aventure. "Même si ce n'est pas facile tous les jours, je m'éclate dans ce que je fais et j'apprécie le contact avec les gens", conclut Cyril Santos.