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Les abeilles gagnent du terrain dans l'agglomération de Limoges

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Les abeilles continuent de s'installer dans les villes à l'initiative de collectivités ou d'entreprises. Désormais la moitié des communes de Limoges métropole disposent de ruches financées par l'agglomération dans le but de soutenir la biodiversité.

© Radio France - Nathalie Col

Dix communes de l'agglomération de Limoges font désormais leur propre miel, grâce à des ruches installées avec le soutien financier de l'agglomération. Un projet initié en 2014 auquel la bourgade d'Eyjaux est la dernière à avoir succombé. Si le but affiché est avant tout de défendre la biodiversité, les élus reconnaissent que ces équipements ne vont pas directement changer la donne. La démarche se veut surtout pédagogique.

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Un petit pas pour l'abeille, c'est un grand pas pour le reste de la société !

Alain Delhoume, le vice-président de Limoges Métropole en charge du cadre de vie coordonne ces installations avec l'envie de faire passer un message. "Ces quelques ruches ne sont pas fondamentales pour la production de miel ou même la pollinisation, mais _elles sont essentielles dans la prise de conscience que sans ces abeilles, on n'aurait pas des productions fruitières aussi importantes qu'aujourd'hui.__"_ L'agglomération de Limoges associe donc les écoles à la mise en place et la gestion de ces ruchers, sous la houlette d'apiculteurs qui acceptent de les exploiter.

Véritable démarche écolo ou affichage médiatique ?

Au sein du monde apicole, certaines voix s'élèvent pour dénoncer du "greenwashing" ou écoblanchiement. Autrement dit, ils estiment que c'est avant tout un positionnement écologique affiché par certaines collectivités ou entreprises pour reverdir leur image. Reste que cela permet tout de même d'installer des abeilles dans un contexte où l'on observe une forte mortalité de ces insectes, réplique Yannick Nadaud, l'apiculteur qui s'occupe du rucher d'Eyjaux. Et face à un buzz naissant qui oppose abeille des villes et abeilles des champs, il insiste sur la complémentarité des deux. "Il ne faut pas se voiler la face, le monde agricole utilise quand même des produits chimiques qui font énormément de dégâts. On espère que ça va petit à petit se régler. Ce problème on ne le retrouve pas en ville, où _les abeilles se plaisent très bien__."_

Limoges Métropole mise aussi sur ces ruchers pour surveiller la qualité de l'air

Pour ceux qui doutent du réel bien-être des abeilles en ville, Alain Delhoume explique que Limoges Métropole s'engage à analyser la production des ruchers financés dans l'agglomération et à veiller à la santé de ces abeilles, véritables sentinelles de la nature. "Dans les endroits où les abeilles restent, se développent et produisent normalement, vous avez une qualité de l'air qui est excellente". Le vice président de l'agglomération assure d'ailleurs que les résultats déjà connus sont très positifs, même au pied de l'incinérateur d'ordures de Limoges.

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