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Début de la récolte dans les vergers de l'AOP Pomme du Limousin en Haute-Vienne et en Corrèze

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La récolte des pommes de l'appellation d'origine protégée Pomme du Limousin a débuté en Haute-Vienne et en Corrèze. 4.000 cueilleurs sont embauchés pour récolter entre 65 et 70.000 tonnes de pommes cette année.

La récolte a débuté dans les vergers de l'AOP Pomme du Limousin.
La récolte a débuté dans les vergers de l'AOP Pomme du Limousin. © Radio France - Pierre Frasiak

La  récolte a débuté dans les 17 hectares de verger de Loïc Kammerer, pommiculteur à Coussac-Bonneval, à la frontière de la Haute-Vienne et de la Corrèze. Première constatation : cette année "les fruits sont plus petits" à cause d'un printemps trop pluvieux. Une météo qui aurait pu être fatale si l'agriculteur n'avait pas investi dans des protections contre le gel.

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"Il manque entre 80 et 100 € la tonne pour assurer la viabilité du verger français et donc Limousin"

Cette année, Loïc Kammerer, a également acheté une machine pour récolter les pommes : "L'objectif, c'est de gagner en confort de travail pour les salariés et d'éviter au maximum les transferts". Six salariés sont postés à différents endroits de la machine et ramassent chacun des pommes.

Autre nouveauté, davantage de pommes seront récoltées. Celles destinées aux étals des supermarchés mais désormais aussi celles pour l'industrie. "Ces pommes-là, avant, elles étaient laissées par terre. Les industriels français de la transformation de pommes en jus ou en compote achetaient des pommes à l'étranger, moins cher que les pommes françaises", explique le pommiculteur. Au cours des derniers mois, la filière s'est mobilisée et désormais "on les récupère et on espère les valoriser au mieux", assure le président de l'Appellation d'origine protégée Pomme du Limousin, Laurent Rougerie. Ce dernier ajoute : "on sait que cette année, déjà économiquement, ça vaut le coup de les récupérer".

Un gain pour les pommiculteurs, alors que les coûts de production ont augmenté ces dernières années. Selon Pierre Venteau, le président de l'association nationale Pommes Poires, "le chiffre d'affaires hectare pour trouver un équilibre économique" est passé de "20 à 21.000 euros en 2018-2019" à "25 à 26.000 euros aujourd'hui". Si des progrès ont été réalisés, "il manque encore entre 80 et 100 € la tonne en moyenne pour assurer la viabilité du verger français et donc du verger du Limousin", poursuit Pierre Venteau.

4.000 travailleurs saisonniers, une majorité vient de l'étranger

Cette année, 4.000 saisonniers vont travailler dans le verger limousin. L'Association nationale pour l'emploi et la formation en agriculture a fait le lien entre employeurs et candidats. En Haute-Vienne, 600 personnes ont montré de l'intérêt et beaucoup ont été embauchées. Des saisonniers locaux en nombre insuffisant selon les professionnels de la filière.

Selon Laurent Rougerie, plus de 50 à 60 % des salariés saisonniers viennent de l'étranger : "essentiellement au sein de l'Union européenne, mais on commence aussi à voir arriver quelques travailleurs hors Union européenne". C'est le cas dans le verger de Loïc Kammerer où des saisonniers venus de Roumanie et du Maroc travaillent. Des travailleurs qui récolteront en quelques semaines entre 65 et 70.000 tonnes de pommes dans les vergers limousins de l'AOP Pomme du Limousin.

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