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En Sarthe, cet agriculteur pourrait perdre 20% de sa production de pommes de terre cette année

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La sécheresse, les fortes chaleurs, le manque de pluie que l'on a connu cet été ont eu des conséquences sur la production de pommes de terre en Sarthe. Cet agriculteur de Luché-Pringé craint de voir beaucoup de ses pommes de terre déclassées.

Arnaud Doucet constate qu'il y a beaucoup de différences de taille entre ses pommes de terre.
Arnaud Doucet constate qu'il y a beaucoup de différences de taille entre ses pommes de terre. © Radio France - Lucie Amadieu

C'est la saison du ramassage des pommes de terre. Le constat est mitigé pour cet agriculteur sarthois basé à Luché-Pringé dans le sud de la Sarthe. Il remarque qu'il y a beaucoup voire davantage de pommes de terre mais de différents calibres. Ces différences de taille ont des conséquences sur le prix de vente de ses produits.

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A l'arrière de son tracteur, Arnaud Doucet scrute les patates qui viennent d'être arrachées. "Elles doivent faire à peu près cette taille à cette taille-là. C'est le calibre recherché. En revanche, là, ça ne passe plus. On voit qu'on a un pourcentage d'environ 30% de petites pommes de terre." Effectivement, certaines tubercules ressemblent à des pommes de terre grenaille alors que c'est une variété de charlotte.

Les pommes de terre dans la main gauche devraient faire la taille de celles dans la main droite.
Les pommes de terre dans la main gauche devraient faire la taille de celles dans la main droite. © Radio France - Lucie Amadieu

Ces différences de calibre sont une conséquence de cet été 2022 sec et chaud. "Les pommes de terre ont bloqué dans leur croissance. La terre a fait du nombre mais ne les a faites grossir."

Des pommes de terre déclassées

Les petites pommes de terre ne seront donc pas vendues pour finir dans nos assiettes mais dans les gamelles des animaux.  Ce déclassement c'est moins lucratif pour Arnaud Doucet. "La valorisation de l'alimentation animale ça varie de 30 à 40 euros la tonne. Alors que la pomme de terre pour la consommation humaine ça varie de 200 à 400 euros selon les variétés, selon les contrats, selon si c'est en vente directe à la ferme." Les prix de vente sont donc divisés par 10.

Cette année, Arnaud Doucet estime qu'il va perdre environ 20% de sa production à cause de ce déclassement. Une perte d'argent alors que les dépenses sont en hausse. Comme tout le monde, il constate les effets de l'inflation. "Ca nous affecte au niveau du carburant et au niveau de l'électricité. On a nos frigidaires qui tournent en permanence pour le conditionnement et encore on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé durant l'hiver."

L'agriculteur sarthois craint une baisse de 20% de sa production cette année.
L'agriculteur sarthois craint une baisse de 20% de sa production cette année. © Radio France - Lucie Amadieu

Pour tenter d'équilibrer ses comptes, cet agriculteur sarthois va répercuter une partie de la hausse de ses coûts sur ses prix de vente. Il a déjà commencé à augmenter ses prix d'environ 10%.

Vers une pénurie de pommes de terre cet hiver ?

La réponse à la question est "non" selon Arnaud Doucet. Il se veut rassurant il y a suffisamment de producteurs de pommes de terre ailleurs en France ou en Europe pour éviter une pénurie. En revanche, la hausse de prix est inévitable selon lui.

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