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"On se bat" : le président de la CCI Caen Normandie défend son bilan estival, marqué par les 80 ans du D-Day

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Manuel Le Roux, président de la CCI Caen Normandie, invité sur France Bleu Normandie, explique la baisse de la fréquentation de l'aéroport de Caen-Carpiquet par les conséquences des Jeux olympiques. Il défend son bilan, à quelques semaines du vote pour renouveler, ou non, la gestion de l'aéroport.

Manuel Le Roux, président de la CCI Caen Normandie et de la SAS Aéroport Caen Normandie, le 17 septembre sur France Bleu Normandie
Manuel Le Roux, président de la CCI Caen Normandie et de la SAS Aéroport Caen Normandie, le 17 septembre sur France Bleu Normandie © Radio France - Nicolas Piquet

L'aéroport de Caen-Carpiquet fait le bilan, après un été "inordinaire" selon la direction : les 80 ans du D-Day qui ont demandé de grands moyens, les départs en vacances, avec une baisse de la fréquentation... Manuel Le Roux est président de la CCI, la chambre de commerce et d'industrie Caen Normandie et de la SAS Aéroport Caen Normandie, qui gère l'aéroport, et il est l'invité de France Bleu Normandie le mardi 17 septembre.

France Bleu Normandie : Vous avez annoncé votre bilan de l'aéroport de Caen-Carpiquet de juin à fin août, avec une baisse de 10 % de fréquentation, pour un total d'un peu plus de 100 000 voyageurs sur 3 mois. Il n'y a pas de quoi se réjouir, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Les gens prennent moins l'avion ?

Manuel Le Roux : Non, pas du tout. C'est tout simplement dû à la période des grands événements internationaux qui ont lieu en France : les 80 ans du D-Day, les Jeux olympiques de Paris 2024. Il y a eu une rationalisation des flottes d'avions sur la capitale et il y a certains vols qui ont été tout simplement annulés ou beaucoup moins nombreux. Je pense notamment au Caen-Lyon, trois vols par semaine au lieu de trois par jour cet été. C'est cela qui nous conduit à constater une baisse de 10 % de la fréquentation.

Quelles sont les destinations préférées des Normands ?

Ça reste toujours la Corse. Bien entendu, il y a Marseille et puis il y a aussi de nouvelles lignes vers Kerry et Southampton qui ont été ouvertes mi-juin et qui vont se terminer vers le 20 septembre.

Les 80 ans du Débarquement, c'était une énorme organisation pour vous avec plus d'une vingtaine de délégations étrangères et des chefs d'Etats. Quel bilan en faites-vous ?

C'est une préparation qui a débuté en novembre/décembre de l'année précédente donc c'est une organisation considérable, tant au niveau sécurité, logistique, accueil... Et tout est concentré sur une seule journée donc les équipes sont mobilisées en continu. Finalement, c'est un gros succès parce qu'on a accueilli plus de 20 chefs d'Etats, des délégations étrangères et notamment le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président américain Joe Biden, même deux fois, alors que ce n'était pas prévu. Il est revenu le 7 juin donc c'était une très grosse organisation. On a reçu de nombreux courriers officiels pour nous remercier et nous en sommes très fiers. Je pense que pour la région, c'est une grande fierté.

Vous êtes en charge de l'aéroport de Caen-Carpiquet et vous faites ce bilan estival dans un contexte particulier. En ce moment, vous participez à un appel d'offres pour conserver la gestion de l'aéroport de Caen, avec un vote prévu dans les prochaines semaines. Vous n'êtes pas seuls en lice et nos confrères du média l'Informé estiment que c'est déjà plié, que vous allez perdre cette DSP au profit du groupe Sealar. Est-ce que ce bilan estival, c'est une opération de la dernière chance ?

Non, pas du tout. C'est un bilan qui est logique et normal. On doit rendre des comptes aussi et on doit se féliciter des résultats et de l'organisation. Mais objectivement, oui, ça nous sert aussi à démontrer qu'on a eu de bons résultats, qu'on gère bien l'aéroport. Et l'appel d'offres, il est encore en cours, nous n'avons été notifiés de rien du tout, donc pour nous, ça continue. Je veux quand même rappeler que ce sont les élus qui voteront en définitive. On se bat et on fait savoir que tout notre travail de proximité, d'aménagement du territoire en quelque sorte, avec l'aéroport, tout ce que nous faisons depuis 56 ans, ça doit peser dans l'appréciation de nos compétences, de notre capacité à poursuivre. On a bien entendu que d'autres idées étaient peut-être retenues, mais nous, on continue.

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