Restos du Cœur : "On voit beaucoup de salariés pauvres, c'est la nouveauté" en Seine-Maritime

La 40ᵉ campagne d'hiver des Restos du Cœur commence dans deux mois, en novembre. Comment se porte l'association fondée par Coluche, après son appel à l'aide, l'année dernière, face à un déficit considérable ? Jean-Marie Marchand, président délégué des Restos du Cœur pour la Seine-Maritime, pour le secteur de Rouen/Dieppe/Yvetot explique que la situation financière s'est largement "améliorée puisque l'appel aux dons a bien marché et ça a permis de passer ce cap difficile."

Plus de deux millions de repas ont été servis en 2023-2024 dans le secteur de Rouen et plus de 15.000 bénéficiaires sont concernés. "On voit beaucoup d'étudiants, des mères isolées, des parents isolés et on voit des salariés pauvres. C'est une situation qu'on ne connaissait pas, des gens qui ont un travail, mais qui ne peuvent pas vivre de leur travail."

Cette année, les critères seront moins restrictifs que l'année dernière. "Ça a été très difficile pour les bénévoles de dire non à des personnes. Mais, on a été obligés de nous concentrer sur les personnes qui en avaient le plus besoin et on n'a pas pu accueillir tout le monde. On va rester sur un rythme d'accueil plus important." Les critères de revenus sont redevenus les mêmes. "Cet horizon s'éclaircit et on peut maintenant revenir à des règles plus larges", indique Jean-Marie Marchand.

Un nouveau centre de distribution doit voir le jour très prochainement rive-gauche à Petit-Quevilly, à destination des étudiants. "C'est un secteur où il y a beaucoup de bénéficiaires. L'ouverture de ce centre de vie aura deux vocations. La première, c'est d'alléger le centre actuel pour lui permettre de continuer à faire un accueil correct puisque sinon, plus on a de bénéficiaires, plus ça devient presque de l'abattage en termes de distribution. Et ce n'est pas ce qu'on désire."