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Transition énergétique : Dunkerque est "nettement en avance" selon l'expert du climat François Gemenne

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La 25e édition des Assises européennes de la transition énergétique se déroulent à Dunkerque avec, notamment, François Gemenne, spécialiste du climat et auteur principal du 6e rapport du Giec. Il est l'invité ce mercredi de France Bleu Nord

L'expert du climat François Gemenne est à Dunkerque dans le cadre des Assises européennes de la transition énergétique
L'expert du climat François Gemenne est à Dunkerque dans le cadre des Assises européennes de la transition énergétique © AFP - JOEL SAGET

"Ce qui me frappe c'est de voir à quel point Dunkerque et la région ont réussi à transformer la transition en un outil de redéploiement économique, et à quel point il y a un vrai dynamisme économique qui s'installe à partir précisément de la transition climatique", estime ce mercredi sur France Bleu Nord François Gemenne, qui participe ces jours-ci aux 25e Assises européennes de la transition énergétique.

"Un changement assez radical"

"Il y a vraiment une volonté de changer les choses", poursuit l'expert du climat, auteur principal du 6e rapport du GIEC sur le dérèglement climatique, alors que Dunkerque et sa zone industrialo-portuaire représentent 20 % des émissions industrielles françaises de CO2. "La région de Dunkerque est bien consciente de son passé industriel (...) C'est pour ça qu'on est sur un changement assez radical, à la fois parce que les industries existantes se sont engagées dans une démarche de décarbonation, mais également parce que de nouvelles industries s'implantent qui vont contribuer à la décarbonation du pays en général", poursuit François Gemenne, faisant référence à l'implantation d'usines de batteries ainsi qu'au projet de décarbonation engagé chez ArcelorMittal.

Pour l'expert, Dunkerque est "nettement en avance" comparé à d'autres régions françaises. Mais certaines solutions restent selon lui à affiner, notamment le projet de captage du CO2 émis par l'industrie dunkerquoise afin de le transporter ensuite jusqu'en Norvège pour qu'il y soit enfoui.

"On voit la difficulté de capter, de transporter et puis d'enfouir ce CO2. Ça serait beaucoup plus simple de ne pas l'émettre en premier lieu. Et donc vraiment, je crois qu'il faut considérer cette solution comme une solution de dernier recours", estime François Gemenne, invité ce mercredi de France Bleu Nord.

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