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Le président de l'Université de Lille, Régis Bordet, détaille les enjeux de la rentrée universitaire 2024

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Sur ses trois campus principaux, ce sont 80 000 étudiants qui font cette année leur rentrée à l'Université de Lille. Son président, Régis Bordet, était l'invité ce mercredi de France Bleu Nord.

Le président de l'Université de Lille, Réis Bordet, invité de France Bleu Nord
Le président de l'Université de Lille, Réis Bordet, invité de France Bleu Nord © Radio France - France Bleu

Après les élèves de primaire, les collégiens et les lycéens, c'est au tour des étudiants de faire ces jours-ci leur rentrée partout en France. Dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est l'Université de Lille qui rassemble le plus grand nombre d'étudiants (80 000), loin devant l'Université d'Artois (12.000 étudiants) et l'Ulco, l'université de la cote d'opale (10.400 étudiants).

Repenser l'organisation du premier cycle

Si l'enseignement supérieur est moins soumis aux réformes du gouvernement en cette rentrée 2024, cela ne veut pas dire que rien ne change. "Nous déployons cette année complètement notre projet autour du premier cycle", explique Régis Bordet, le président de l'Université, invité de France Bleu Nord.

Dans le cadre de ce projet, une attention particulière sera donc dorénavant portée aux étudiants en Licence, notamment ceux qui arrivent tout juste du lycée. "Il faut savoir gérer son emploi du temps, gérer son agenda, on change d'enseignant et d'enseignante en permanence, etc, poursuit Régis Bordet. Cela veut donc dire plus d'accompagnement et nous souhaitons aussi mobiliser des compétences qui viennent se combiner avec notre exigence académique. On voit bien qu'un certain nombre d'étudiantes et d'étudiants sont en difficulté. On veut les mobiliser sur des projets pour qu'ils acquièrent des connaissances et des compétences à partir de projets."

Des ajustements seront également faits cette année selon Régis Bordet pour éviter que des étudiants en Licence 3 se retrouvent sans Master l'année suivante, faute de places : "Nous travaillons avec le rectorat là-dessus, on a un déséquilibre entre le nombre d'étudiants en licence et ensuite le nombre d'étudiants en master. On commence à corriger ça, on diminue un petit peu la capacité d'accueil en licence pour pouvoir accueillir un peu plus d'étudiants au master."

"Ma main ne tremble pas"

En cette rentrée 2024, l'Université de Lille doit également gérer la fermeture de plusieurs amphithéâtres sur la campus de Cité Scientifique après la découverte d'amiante dans une centrale de traitement d'air. Conséquence : des cours sont délocalisés pour 6 000 étudiants du campus. "Il y a eu une forte mobilisation de l'ensemble des collègues, on a pu replacer tous les cours. Aujourd'hui, franchement, ça se passe très bien", assure Régis Bordet.

Le président se l'Université de Lille est également revenu ce mercredi sur la mort d'un étudiant en médecine en 2021 après une soirée d'intégration. Ce drame a donné lieu à un procès, reporté, au cours duquel la famille de l'étudiant compte engager la responsabilité de l'Université.

"D'abord, je voudrais dire que la mort d'un jeune étudiant est toujours un drame pour nous. Je ne m'exprimerai pas sur l'aspect judiciaire qui sera traité le 11 février prochain. Mais je m'inscris en faux sur le fait que l'université et sa faculté de santé ne feraient rien. Avec le doyen, nous étions la semaine dernière devant les étudiants de deuxième année pour leur dire que ces soi-disant intégrations qui sont des bizutages mais qui se font dans un cadre privé, ils ne sont pas obligés d'y aller. Ils ne doivent pas y aller, ça n'est pas une obligation. Les cours sont donnés par les enseignants, pas par des officines, et on se fait des amis sur les bancs de la faculté, pas lors de beuveries privées qui amènent à des drames. Et je peux vous dire que depuis que j'ai pris la présidence, nous avons un contrôle absolu. Et moi, ma main ne tremble pas pour retirer des agréments ou prendre des sanctions quand nous avons des données tangibles et des noms", assure Régis Bordet.

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