Les employés de la MGM, en train de filmer la version de 1928 de leur fameux générique. Un poil risqué.
Pour la petite histoire, septs lions se sont succédés à l'écran depuis la première apparition en 1927, tous sous le même pseudonyme de Leo, mais ce n'est qu'à partir du second que l'on a ajouter le rugissement (pour des raisons évidentes de cinéma muet), et le rugissement est toujours enregistré séparément.
Photos, livres, aventures.
Affichage des articles dont le libellé est anachronisme. Afficher tous les articles
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Tête de piaf et chevaux du roi
Michèle Bernstein est invitée à la télévision pour présenter Tous les chevaux du roi, qui vient alors juste de paraître aux éditions Coréa. Comme le soulignait mon ami BC, en me montrant cette séquence, le roman de Bernstein parodie ceux de Françoise Sagan, tellement à la mode dans ces années-là. On la soupçonne même de se moquer de Sagan dans les réponses même qu'elle donne. Quand l'une aimait tellement la Côte d'Azur, l'autre se targue en riant de la décrire sans y être jamais allée.
Coincé entre le panache de sa coiffure et le ton de raideur paternaliste qu'il essaie d'adopter, le présentateur est visiblement décontenancé par les réponses de Bernstein et son regard espiègle.
"- Il y a souvent des voitures dans votre livre.
- Oui, oui, mais enfin je ne sais pas conduire. Mais enfin une voiture...
- C'est une voiture comme dans les livres de Françoise Sagan?
- Je ne sais pas, je ne l'ai pas vue, je n'ai pas vu non plus la voiture des romans de Françoise Sagan, elle doit être plus belle."
Tout cela, évidement, donne envie de relire ce livre, et d'insister auprès des éditions Allia pour rééditer La nuit, qu'ils nous promettent depuis bien longtemps.
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-Tous les chevaux du roi, Paris, éditions Allia.
Ex libris
Avec l'échelle de bibliothèque, il est un autre objet indispensable à tout vieux garçon maniaque qui se respecte. Voici que, enfin, j'ai fait l'acquisition d'un obscur objet de désir, un ex libris.
Et le vent de l'aventure une fois encore souffle dans mon bureau.
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Tempo di Roma
Le 6 avril 1957, Matthieu Galey déjeune avec Jacques Brenner, Jacques Peuchmaurd et Alexis Curver, qui vient alors de remporter le prix Sainte-Beuve pour son roman Tempo di Roma. Après un repas joyeux, les convives poursuivent leur célébration aux Deux-Magots, jusqu'au moment où... "(...) arrivent coup sur coup Michel Breitman, un peu éméché d'avoir banqueté avec Béatrix Beck, suivi d'un hideux personnage à tête de chien, hâbleur et vindicatif, qui porte le nom bizarre de Jean-Edern Hallier. On lève le camp; le charme est rompu."
NB : Tempo di Roma, éditions Robert Laffont, 1957.
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Bizzareries de la Belle Époque

On a beau se dire parfois que le monde est devenu fou, rappelons tout de même que ça ne date pas de la semaine dernière.
Un de mes rusés collègues de la librairie m'a mis récemment un livre entre les mains en sachant très bien qu'il ferait mon bonheur pour l'été. Aussitôt acheté, je fendis l'air à travers les rues pour mettre mon trésor à l'abri des regards jaloux.
Il s'agit de Tragédies à la une, La Belle Époque des assassins, de Alain Monestier. Avec humour et application, l'auteur y présente un panorama des couvertures et illustrations des faits divers parus dans les grands journaux populaire du tournant du XXe siècle. À l'époque où le Petit Journal, Le Petit Parisien, L'Intransigeant et L'Illustration font leurs choux gras de suicides cocasses et ingénieux, d'assassinats particulièrement sanglants et de catastrophes toutes rocambolesques.
Un train déraille, tombe d'un pont et s'écrase sur un bateau; au loin, la cloche qui sonne dans une église vient aplatir le bedeau qui l'agitait, tandis qu'une jeune servante décide de se jeter dans la fosse aux ours. On y trouve des accidents liés à la modernité galopante des premières autos et du chemin de fer, les assassins d'enfants y côtoient les maris cocus qui découpent leur femme en morceaux avant de la mettre dans une malle qu'ils expédient au diable vauvert. Et puis, dans le désordre : les éxécutions à la guillotine qui fascinent les foules, l'incendie du Bazar de la Charité, Le Titanic, la bande à Bonnot et les récits fantasques de la gloriole coloniale française d'un pays qui veut encore croire qu'il est un empire. Et tout cela s'entremêle pour notre plaisir sous la plume savante et amusée de Monestier.
Tout est là dans ce beau livre pour nous rappeller la folie de cette époque où se sont entrechoqués le poids des interdits, de la morale et de la censure, et la brutale accélération de la modernisation du monde. Rouletabille, Albert Londres et Fantomas ne sont pas loin, et nous voici, cent ans plus tard, à soupirer une fois de plus de n'avoir pas vécu ça.
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Tragédies à la une, La Belle Époque des assassins, par Alain Monestier, préface de Pierre Bellemare, Paris, éditions Albin Michel, 1995.
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Un de mes rusés collègues de la librairie m'a mis récemment un livre entre les mains en sachant très bien qu'il ferait mon bonheur pour l'été. Aussitôt acheté, je fendis l'air à travers les rues pour mettre mon trésor à l'abri des regards jaloux.
Il s'agit de Tragédies à la une, La Belle Époque des assassins, de Alain Monestier. Avec humour et application, l'auteur y présente un panorama des couvertures et illustrations des faits divers parus dans les grands journaux populaire du tournant du XXe siècle. À l'époque où le Petit Journal, Le Petit Parisien, L'Intransigeant et L'Illustration font leurs choux gras de suicides cocasses et ingénieux, d'assassinats particulièrement sanglants et de catastrophes toutes rocambolesques.
Un train déraille, tombe d'un pont et s'écrase sur un bateau; au loin, la cloche qui sonne dans une église vient aplatir le bedeau qui l'agitait, tandis qu'une jeune servante décide de se jeter dans la fosse aux ours. On y trouve des accidents liés à la modernité galopante des premières autos et du chemin de fer, les assassins d'enfants y côtoient les maris cocus qui découpent leur femme en morceaux avant de la mettre dans une malle qu'ils expédient au diable vauvert. Et puis, dans le désordre : les éxécutions à la guillotine qui fascinent les foules, l'incendie du Bazar de la Charité, Le Titanic, la bande à Bonnot et les récits fantasques de la gloriole coloniale française d'un pays qui veut encore croire qu'il est un empire. Et tout cela s'entremêle pour notre plaisir sous la plume savante et amusée de Monestier.
Tout est là dans ce beau livre pour nous rappeller la folie de cette époque où se sont entrechoqués le poids des interdits, de la morale et de la censure, et la brutale accélération de la modernisation du monde. Rouletabille, Albert Londres et Fantomas ne sont pas loin, et nous voici, cent ans plus tard, à soupirer une fois de plus de n'avoir pas vécu ça.
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Tragédies à la une, La Belle Époque des assassins, par Alain Monestier, préface de Pierre Bellemare, Paris, éditions Albin Michel, 1995.
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Gaston polisson

Ah! À cette époque on savait vivre, Madame!
Non seulement les éditeurs fréquentaient Pigalle, mais encore allaient ils y montrer leur éditions sur beau papier.
Comment cette invitation a t'elle pu finir soixante dix-neuf ans plus tard dans le bac de recyclage d'une librairie de Montréal, c'est une autre histoire.
Non seulement les éditeurs fréquentaient Pigalle, mais encore allaient ils y montrer leur éditions sur beau papier.
Comment cette invitation a t'elle pu finir soixante dix-neuf ans plus tard dans le bac de recyclage d'une librairie de Montréal, c'est une autre histoire.
La semaine des cinq transports

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Encore une semaine d'émotions et de transports.
En vélo tout d'abord, ce qui s'est avéré un peu extrême il faut bien le dire au vu des conditions météorologiques (froid mordant, neige tombante, glace glissante).
Puis il y eut le lancement tant attendu du troisième numéro du Bathyscaphe, le journal qui coule, mais ne se rend pas. Pour certains, c'est anodin, mais notre équipage est assez fier d'avoir réussi le pari d'en sortir trois dans l'année. Néanmoins, nos créanciers voient rouge, aussi je me permets de suggérer à tous ceux qui ne seraient pas encore abonnés d'y penser fortement, et à ceux qui le seraient déjà de se multiplier.
Ce qui nous amène sans détour à l'aéroport, d'où partent les avions qui s'apprêtent à s'envoler vers tous les horizons, chargés de numéros que d'aimables factrices, souriantes et matinales, glisseront dans les boîtes aux lettres non sans avoir hésité un moment à le garder pour elles.
Et puis il y a l'hiver, quand pour déplacer la neige dans nos pays froids, des élus locaux remettent périodiquement les clés d'engins de mort à des repris de justice sadiques et malvoyants. Ces chenillettes - puisque c'est ainsi qu'on les nomme - sont issues du croisement incertain de papomobiles, de tondeuses à gazon et de chars d'assaut nains pour guérilla urbaine. Ceux qui les connaissent se précipitent sur la chaussée à leur approche, car c'est bien sur les trottoirs que des brutes sanguinaires les font zigzaguer en espérant broyer les os des piétons les plus jeunes et les hanches en plastique des plus âgés. Et comme le permis de tuer ne leur a pas encore été octroyé, ces chauffards décérébrés se vengent en détruisant sur leur passage le plus possible d'arbres et de vélos. Dont le mien.
Pour apaiser ma terrible colère, je me suis plongé dans un livre magnifiquement illustré de Jacques Pharand sur l'histoire des tramways de Montréal (*). Beaume apaisant de la nostalgie d'une époque que l'on n'a pas connu.
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(*) Photo extraite du livre À la belle époque des tramways, de Jacques Pharand, Montréal, éditions de l'Homme, 1997.
L'aerocar et le tourbillon

Ci-dessus, une carte postale ancienne achetée il y a deux ans dans une librairie d'occasion.
Ci-dessous, une photo prise sur les lieux du crime cet été.
L'endroit, le gigantesque tourbillon situé en amont des chutes du Niagara, et cet invraisemblable téléphérique survolant les eaux tumultueuses pour aller rejoindre, en face, la rive américaine.
Un seul regret, que les vents trop violents ce jour-là aient empêché la cabine de circuler, et donc de reproduire l'image encore plus à l'identique.
Ci-dessous, une photo prise sur les lieux du crime cet été.
L'endroit, le gigantesque tourbillon situé en amont des chutes du Niagara, et cet invraisemblable téléphérique survolant les eaux tumultueuses pour aller rejoindre, en face, la rive américaine.
Un seul regret, que les vents trop violents ce jour-là aient empêché la cabine de circuler, et donc de reproduire l'image encore plus à l'identique.

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Héraldication
La NEF des fous
En guise de rentrée littéraire, j'ai eu la chance, récemment, de manipuler de mes doigts émerveillés un exemplaire d'un objet inattendu et assez rare: l'Almanach surréaliste du demi-siècle, paru comme le nom l'indique en 1950 aux éditions du Sagittaire.

Sous la forme d'un livre, il s'agit d'un numéro spécial (volume triple) de la N.E.F. (Nouvelle Équipe Française).
Pour se faire une idée du caractère exceptionnel d'un tel numéro, dirigé par André Breton, il suffit de se reporter à la liste des collaborateurs :
- André Breton, Benjamin Péret, Arthur Cravan, Antonin Artaud, Octavio Paz, Robert Lebel, Henri Pastoureau, Julien Gracq, Jean-Pierre Duprey, André-Pieyre de Mandiargues, Malcom de Chazal, Jean Schuster, etc.
Les illustrateurs ne sont pas en reste, avec Toyen, Marcel Duchamp, Dorothea Tanning, Benjamin Péret, Slavko Kopac, Giorgio de Chirico, Marcel Jean, Jacques Herold, Maurice Henry, Max Ernst, Enrico Donati, Adrien Dax, André Breton, Dali, etc.
On y trouve, entre autres, un Calendrier tour du monde des inventions tolérables, par Breton et Péret.
Une lettre inédite du marquis de Sade à sa femme.
Un hommage à Maurice Heine, et un autre à Félix Fénéon.
Des notes sur les fourchettes, de Jehan Mayoux.
Des quinzaines héraldiques, par Marcel Jean.
Une étude inachevée sur Restif de la Bretonne (Restif érotographe).
Et de la publicité, parce que déjà et toujours il fallait bien payer l'imprimeur : la librairie la Hune, le dernier Robert Aron (Les Frontaliers de néant), Le troisième homme de Graham Greene chez Robert Laffont, Albin Michel, mais aussi le cognac Exshaw, "qui s'impose par sa qualité", et les Bons du Trésor et de la Reconstruction.

Sous la forme d'un livre, il s'agit d'un numéro spécial (volume triple) de la N.E.F. (Nouvelle Équipe Française).
Pour se faire une idée du caractère exceptionnel d'un tel numéro, dirigé par André Breton, il suffit de se reporter à la liste des collaborateurs :
- André Breton, Benjamin Péret, Arthur Cravan, Antonin Artaud, Octavio Paz, Robert Lebel, Henri Pastoureau, Julien Gracq, Jean-Pierre Duprey, André-Pieyre de Mandiargues, Malcom de Chazal, Jean Schuster, etc.
Les illustrateurs ne sont pas en reste, avec Toyen, Marcel Duchamp, Dorothea Tanning, Benjamin Péret, Slavko Kopac, Giorgio de Chirico, Marcel Jean, Jacques Herold, Maurice Henry, Max Ernst, Enrico Donati, Adrien Dax, André Breton, Dali, etc.
On y trouve, entre autres, un Calendrier tour du monde des inventions tolérables, par Breton et Péret.
Une lettre inédite du marquis de Sade à sa femme.
Un hommage à Maurice Heine, et un autre à Félix Fénéon.
Des notes sur les fourchettes, de Jehan Mayoux.
Des quinzaines héraldiques, par Marcel Jean.
Une étude inachevée sur Restif de la Bretonne (Restif érotographe).
Et de la publicité, parce que déjà et toujours il fallait bien payer l'imprimeur : la librairie la Hune, le dernier Robert Aron (Les Frontaliers de néant), Le troisième homme de Graham Greene chez Robert Laffont, Albin Michel, mais aussi le cognac Exshaw, "qui s'impose par sa qualité", et les Bons du Trésor et de la Reconstruction.
Du fond des âges

Sortie du fond des âges et des eaux de l'East River, cette photo du pont de Brooklyn, prise en 1903 par Edward Steichen.
On peut voir des photos de Steichen par exemple dans la très bonne collection "Photo poche" chez Actes Sud.
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On peut voir des photos de Steichen par exemple dans la très bonne collection "Photo poche" chez Actes Sud.
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NB: Hasard, nous apprenons avec un peu de retard que l'on fêtait justement le centenaire du pont il y a peu.
Plus vivants que jamais

Grand absent des commémorations soixante-huitardes, Pierre Peuchmaurd aurait pu (du?) l'être le plus simplement du monde; en rééditant son récit de mai 68, écrit à chaud dans l'été qui a suivi, et paru à l'époque chez Robert Laffont, sous le titre de Plus vivant que jamais.
Pour cela, encore eut-il fallu que quelqu'un chez Laffont se souvienne de ce petit - mais brûlant- livre, ce dont je doute fort. Et puis, encore aurait-il fallu que l'auteur accepte une réédition, ce dont je doute encore plus fort, décidé qu'il doit être au fond de ses bois à se faire discret en attendant que passe cette vaste mascarade.
Et puis tiens, un qui y a pensé, c'est ce diable d'Éric Dussert, éternel défouisseur de textes, sur l'Alamblog duquel de nombreux textes injustement oubliés ont connu une nouvelle jeunesse.
Pour cela, encore eut-il fallu que quelqu'un chez Laffont se souvienne de ce petit - mais brûlant- livre, ce dont je doute fort. Et puis, encore aurait-il fallu que l'auteur accepte une réédition, ce dont je doute encore plus fort, décidé qu'il doit être au fond de ses bois à se faire discret en attendant que passe cette vaste mascarade.
Et puis tiens, un qui y a pensé, c'est ce diable d'Éric Dussert, éternel défouisseur de textes, sur l'Alamblog duquel de nombreux textes injustement oubliés ont connu une nouvelle jeunesse.
Méliès mélomane
La cinémathèque de Paris, à défaut d'originalité, présente partir de cette semaine une exposition consacrée à Georges Méliès, le magicien de la préhistoire du cinéma. Toujours émouvant, encore surprenant.
Méliès, magicien du cinéma exposition à la Cinémathèque française, 51, rue de Bercy, Paris XIIe - à partir du 16 avril - 4€/5€ - du lun. au sam. de 12h à 19h, le dim. de 10h à 20h, nocturne le jeu. jusqu’à 22h - Rens.: 01-71- 19-33-33.
Narguer les amarres

Faisant feu de tout bois comme à l'accoutumée, je reprends ici une information étonnante qui m'a été indiquée par un(e) lecteur(-trice) vigilant(e) et anonyme.
À savoir que, si nous lancions la semaine dernière le premier numéro du Bathyscaphe, la communauté scientifique subaquatique fêtait quant à elle cette semaine le quarante-huitième anniversaire de la plongée record du bathyscaphe Trieste au fond de la fosse des Mariannes, lequel avait atteint le 23 janvier 1960 l'inaltitude extravagante de 10 916 mètres sous le niveau de la mer - la plus profonde connue à ce jour.

Comme quoi, la modernité du passé n'en finit plus de revenir nous narguer.
Le lait des vieillards
Fleurs bleues contondantes

Pour ceux qui en douteraient encore, les CRS ne sont pas de simples machines, et sans aller jusqu'à dire qu'ils ont une âme, voici un lointain rappel de leur fragilité et de leur sensibilité.
Par esprit d'escalier, cela me rappelle La fleur bleue contondante, du merveilleux Boby Lapointe, le chanteur de la place de la Contrescarpe, et je me prends à rêver d'un quatuor magique: Alphonse Allais au saxo ténor, Raymond Queneau à la basse, et Jacques Prévert à la batterie.
Par esprit d'escalier, cela me rappelle La fleur bleue contondante, du merveilleux Boby Lapointe, le chanteur de la place de la Contrescarpe, et je me prends à rêver d'un quatuor magique: Alphonse Allais au saxo ténor, Raymond Queneau à la basse, et Jacques Prévert à la batterie.
Droit de réponse

Notre ami B.C., l'éditeur lent, nous a fait suivre aujourd'hui une vidéo des plus intéressantes.
Il s'agit d'un extrait de la regrettée émission Droit de réponse, animée par Michel Polac, consacrée ce jour-là à la disparition de Charlie Hebdo et à la place de l'humour dans la presse.
On est en juin 1982, tout le monde fume, picole et s'engueule sur le plateau. Il faut dire que parmi les invités, on ne compte pas beaucoup de caractères faciles et bien des passionnés: Gainsbourg, Cavanna, Jacques Sternberg, Desproges, Renaud, Wolinski, Jean-François Kahn... toute une pléiade pas toujours à l'écoute de leur prochain.
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extrait de l'émission
(malheureusement le son est très mauvais, ce qui contribue à renforcer l'aspect préhistorique de ce début d'années 80)
L'Apache et l'Haas

Attention: snobisme.
Tandis que je feuilletais tranquillement un numéro de Life de 1952, je suis tombé sur cette image...
Étrange photo, c'est le moins qu'on puisse dire.
En septembre 1952, le magazine Life a publié une série de photos prises par Ernst Haas au Nouveau Mexique. Paysages désertiques, chapeaux de cow-boys et l'ombre des cactus, assez beau reportage.
L'article qui accompagne les photos raconte que cette photo a été prise au cours d'une cérémonie Apache (sans préciser comment Haas s'est retrouvé là). Cette cérémonie, appelée la danse du couronnement (ou de la couronne, "the crown dance"), est présentée par Life comme étant une provocation à l'encontre des Blancs.
Toujours d'après la légende, Haas aurait demandé à un "brave" (c'est le mot employé par le journal) si il aimerait scalper un Blanc, ce à quoi l'autre lui aurait répondu: "Impossible, ils sont tous coiffés en brosse".
Difficile de démêler le vrai du faux. Reste cette image, qui m'envoûte complètement, et la joie de découvrir un photographe de cette façon.
L'amour à Lapompe

Le catalogue des prix d'amour de Mademoiselle Lapompe! C'est quand même mieux que de fantasmer sur les pages de sous-vêtements féminins du catalogue de La Redoute ou de Sears (selon le côté de l'Eau où l'on a eu quinze ans).
En même temps, vu le lyrisme des descriptions, on sent que pour 2,50 francs de plus elle vous change le carburateur ou qu'elle vous installe l'eau courante.
Et puis, en regardant mieux, on se dit que tout ça est un peu trop beau pour être vrai, jusqu'à l'adresse (69, rue du Chat Noir!).
Alors on cherche, on fouille, on archéole les connaissances limbiques et wikipédiennes (faute de mieux), et on finit par apprendre que Marcelle Lapompe est en fait l'un des nombreux pseudonymes de Renée Dunan (1892-1936, ou 40, ou 44) , qui fut entre autres: élevée au couvent, grande admiratrice de Sade, dadaïste de la première heure, écrivain, critique littéraire redoutée, féministe, anarchiste, naturiste, pacifiste... bref, un personnage haut en couleurs brûlant sa vie par tous les bouts avant de disparaître mystérieusement.
Et quelques nouvelles informations sur Renée Dunan, ici même.En même temps, vu le lyrisme des descriptions, on sent que pour 2,50 francs de plus elle vous change le carburateur ou qu'elle vous installe l'eau courante.
Et puis, en regardant mieux, on se dit que tout ça est un peu trop beau pour être vrai, jusqu'à l'adresse (69, rue du Chat Noir!).
Alors on cherche, on fouille, on archéole les connaissances limbiques et wikipédiennes (faute de mieux), et on finit par apprendre que Marcelle Lapompe est en fait l'un des nombreux pseudonymes de Renée Dunan (1892-1936, ou 40, ou 44) , qui fut entre autres: élevée au couvent, grande admiratrice de Sade, dadaïste de la première heure, écrivain, critique littéraire redoutée, féministe, anarchiste, naturiste, pacifiste... bref, un personnage haut en couleurs brûlant sa vie par tous les bouts avant de disparaître mystérieusement.
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Merci à mon ami Patrick de m'avoir montré l'image des tarifs, et à T.H., grand amateur de canulars littéraires, de m'avoir mis la puce à l'oreille.
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