Pratiques trompeuses du privateur
Le logiciel non libre (privateur) est très souvent malveillant (conçu pour maltraiter les utilisateurs). Il est contrôlé par ses développeurs, ce qui les met en position de pouvoir vis-à-vis des utilisateurs ; c'est l'injustice de base. Les développeurs et les fabricants exercent souvent ce pouvoir au détriment des utilisateurs qu'ils devraient servir.
Cela prend habituellement la forme de fonctionnalités malveillantes.
Voici des exemples de fonctionnalités malveillantes rendent le programme malhonnête ou cachent un piège. Les cas de tromperie qui vont jusqu'à soutirer de l'argent aux utilisateurs sont répertoriés sur une page spéciale : Escroqueries du logiciel privateur.
Si vous avez connaissance d'un exemple qui devrait se trouver sur cette page mais n'y figure pas, n'hésitez pas à écrire à <webmasters@gnu.org> pour nous en informer. Merci de fournir les URL d'une ou deux références fiables et spécifiques pour l'étayer.
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2022-02
Honorlock est un réseau de sites-pièges qui donnent les réponses aux questions d'examen, mais c'est un moyen d'identifier les étudiants qui les consultent (à l'aide de JavaScript non libre) en vue de les sanctionner.
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2020-11
HP a piégé ses utilisateurs avec une mise à jour malveillante de leur imprimante qui la force à rejeter toutes les cartouches d'autres fabricants.
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2020-02
Beaucoup d'applis Android dupent leurs utilisateurs en leur demandant de décider quelles permissions doit avoir le programme, et ensuite ne tiennent pas compte de ces permissions.
Le système Android est censé éviter les fuites de données en exécutant les applis dans des « bacs à sable » isolés, mais les développeurs ont trouvé moyen d'accéder aux données par d'autres moyens. Il n'y a rien que l'utilisateur puisse faire pour les en empêcher, puisque le système et l'appli sont tous deux privateurs.
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2019-04
Volkswagen a programmé les ordinateurs contrôlant les moteurs de ses véhicules pour qu'ils détectent les essais antipollution de l'Environmental Protection Agency (agence de protection de l'environnement des États-Unis)… et polluent le reste du temps. En conditions réelles, les voitures excédaient les normes d'émission d'un facteur allant jusqu'à 35.
L'utilisation de logiciel libre n'aurait pas empêché Volkswagen de programmer ainsi ses ordinateurs, mais la fraude aurait été plus difficile à cacher et les utilisateurs auraient eu une chance de la corriger.
Des anciens dirigeants de Volkswagen sont poursuivis pour cette fraude.
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2019-03
OfficeMax a trompé ses utilisateurs en leur proposant des scans avec un logiciel privateur de détection de malware, PC Health Check, bidouillé pour donner de faux résultats leur faisant croire que leur ordinateur était infecté, afin de leur vendre des services de maintenance inutiles.
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2019-02
Vingt-neuf applis d'amélioration de photos [beauty camera apps] qui se trouvaient sur Google Play avaient une ou plusieurs fonctionnalités malveillantes, parmi lesquelles le vol des photos, tandis qu'aucune amélioration n'était effectuée, l'envoi de pubs non désirées et souvent malveillantes aux utilisateurs et la redirection vers des sites de phishing qui volaient leurs données personnelles. De plus, l'interface utilisateurs de la plupart d'entre elles était conçue de telle sorte qu'elles soient difficiles à désinstaller.
Bien entendu, les utilisateurs doivent désinstaller ces applis dangereuses s'ils ne l'ont déjà fait, mais plus généralement ils doivent éviter les applis non libres. Toutes les applis non libres comportent un risque, parce qu'on ne peut pas vérifier facilement ce qu'elles font en réalité.
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2016-11
Pour truander les tests antipollution, le logiciel privateur d'Audi a employé une méthode très simple qui consiste à activer un mode particulier de changement de vitesse qui émet peu de polluants, jusqu'au moment où la voiture effectue son premier virage.
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2016-09
Beaucoup de programmes privateurs installent secrètement d'autres programmes privateurs que les utilisateurs ne veulent pas.
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2016-07
Le propriétaire du jeu Pokémon Go invite les restaurants et autres commerces à payer pour que le jeu entraîne les gens vers eux.
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2015-11
Un client Instagram privateur très connu, qui avait promis de dire à ses utilisateurs quelles personnes avaient regardé leurs photos, volait en fait leurs identifiants et s'en servait pour faire sa propre publicité sur leur flux et mettre des photos en ligne sans leur consentement.