Paysages

« Paysages de vignes » (6/6). Sur la Côte Vermeille, à la frontière avec l’Espagne, les vignes dévalent du haut des collines jusqu’à la Méditerranée depuis l’Antiquité. Mais, aujourd’hui, le désintérêt pour les vins doux menace ce paysage. Il y a des contrées où le paysage a dessiné le vignoble, lui imposant ses pleins et ses déliés. Et certaines régions, plus rares, où c’est l’activité viticole qui a façonné le territoire. Où, sans la main de l’homme, la vue ne serait pas la même. Sur la Côte Vermeille, dans le sud des Pyrénées-Orientales, c’est une évidence. Là est le royaume des appellations de collioure et de banyuls. Du haut des collines pentues, les vignes tombent jusqu’à la Méditerranée, ou presque. Les parcelles, situées sur des terrasses construites par l’homme, que l’on appelle ici feixas (prononcer feiches), permettent de cultiver les ceps à plat et sont striées de rigoles empierrées qui facilitent l’écoulement des eaux. Car, si la sécheresse peut être rude l’été, les événements orageux de l’automne, appelés méditerranéens, sont violents et se traduisent par des pluies tempétueuses. L’eau, alors, emporte la terre et dévaste tout.