Nouvelles érotiques

Rêve érotique…

Cela fait plusieurs mois que j’écris un roman sur une femme qui m’obsède presque toutes les nuits. En mal d’amour comme moi. Et au plus profond de mon être, je reste persuadé qu’elle existe quelque part et me cherche aussi. Peut-être même dans un autre pays.

Je la vois telle une Aphrodite, belle et enivrante. Un corps excitant, des yeux de velours et des lèvres sensuelles faites pour s’unir aux miennes. Qui provoque le fantasme quand on la croise à un coin de rue et nous laisse ce goût amer de ne pouvoir la toucher, comme un cadeau que l’on ne peut déballer, réservée à un seul homme, moi…

Alors je tape sans cesse sur ce clavier, espérant la voir surgir de mon imaginaire. Une manière  de me rapprocher d’elle à travers mes mots avant que je ne puisse vraiment la toucher. Car plus le roman prend vie et plus j’ai cette conviction profonde qu’elle m’attend.

Je veux vivre mon rêve !

Mais, ce soir, je suis éreinté, les muscles lourds et les yeux piquants de fatigue. Je décide de faire une pause sur ces pages qui défilent. Mes doigts quittent donc un peu à regret ce clavier, unique lien vers cette femme qui me hante. Et je m’allonge sur mon divan avec pour bruit de fond le crépitement d’une buche qui brûle dans ma cheminée.

Mes mains se croisent derrière ma nuque, tel un oreiller moelleux et je ferme les yeux en pensant à elle. J’ai cette chanson de Norah Jones dans la tête et son refrain…Come away with me in the night… Ça ne peut être une coincidence….

Je l’imagine seule, chez elle, dans un loft près d’une plage que je ne connais pas. Elle aussi est éreintée. Elle sort de la salle de bain, sa peau encore humide d’une douche bien chaude, ne portant sur elle qu’une nuisette en soie rouge. De ce léger tissu épousant merveilleusement bien ses formes et à peine fermée, laisse entrevoir un généreux décolleté. Pieds nus sur le parquet, je l’imagine se mouvoir avec légèreté jusqu’à son canapé. Et je commence à rêver. Je la désire au plus profond de mon être. Je suis avec elle maintenant.

Allongée sous mes yeux, elle est totalement détendue. Ses deux mains croisées, posées sur son ventre. Elle semble si innocente. Pourtant, une de ses mains vient frôler un sein et elle sourit de plaisir. C’est une invitation. Alors, je rêve de m’approcher d’elle à pas de loup, de m’asseoir par terre à ses côtés, tandis qu’elle garde les yeux fermés. Elle sent ma présence,  elle sait que je suis là et cela l’excite doucement.

Je la regarde entièrement, sentant mon cœur s’accélérer car cette nuisette est un supplice. Je devine tout. Comme si elle était entièrement nue et je me pince les lèvres de désir.

Sans plus attendre, je décide de faire jouer le bout de mes doigts tout le long de son corps, en commençant par ses pieds. Au premier contact, elle sursaute légèrement de surprise mais elle sait ce que je vais faire. Elle adore ça, elle sourit de bonheur, toujours les yeux fermés.

Mes doigts glissent très délicatement sur sa peau infiniment douce et chaude. Ils valsent comme des patineurs sur la glace, tournent, s’arrêtent, prennent de la vitesse puis ralentissent. Pas de règle à ce petit jeu-là. Mais le toucher est toujours très délicat. Juste un effleurement.

Du bout de ses pieds, je remonte doucement et mes doigts prennent la voie de ses chevilles. Elles sont agréables mais je ne m’y attarde pas. Lentement, mes mains chaudes caressent ses jambes et jusqu’à l’intérieur de ses magnifiques cuisses. Elle les entrouvre très légèrement pour me montrer le chemin. Elle m’autorise à poursuivre. Alors, sans aucune hésitation, j’ose frôler son entrée des délices offerte à mes yeux. Je ressens la chaleur de son intimité satinée de désir et je l’imagine se pincer les lèvres et gémir tout doucement. Son bassin ondule m’invitant à lui offrir un massage beaucoup plus intime et j’entends très nettement sa respiration de plus en plus saccadée. En elle, mes doigts glissent profondément.

Je poursuis mon ascension et j’arrête mon petit jeu, juste un instant. Le temps de défaire un peu plus sa nuisette en soie, de découvrir son corps de déesse, son ventre plat et sa magnifique poitrine. Les pointes de ses seins se tendent de plaisir. Puis, je l’entends à voix basse : « Je suis toute à toi ».

Je suis maître de la situation et j’adore ça ! Mes caresses reprennent de plus belle, se suivent et ne se ressemblent pas.

Je remonte très lentement, juste le temps qu’elle se relève un peu plus sous l’effet de ces nouvelles caresses. Et m’offre totalement sa poitrine. Je dessine ses tétons, je les frôle et je m’amuse avec. Puis je les prends à pleine bouche, l’un après l’autre en faisant jouer cette fois-ci ma langue. Je savoure cette peau fine entre mes lèvres, entre mes dents. Je les mordille même pendant qu’elle passe ses mains dans mes cheveux. Elle adore mes tendres tortures que je lui fais endurer. Elle en veut encore et me regarde droit dans les yeux avec un désir fou.

Mon parcours se poursuit le long de son cou délicat et mes doigts s’arrêtent aux pourtours de sa bouche… sensuelle, si désirable.

Je la veux !

Mais d’un geste, elle me repousse, voulant prendre les rênes. Changeant les règles de mon petit jeu. Elle m’ordonne de me lever et je lui obéis. Sûre d’elle, elle fait glisser mon jean le long de mes cuisses et je me retrouve ainsi nu. À sa merci.

Avec aisance, elle m’allonge sur le canapé et vient s’asseoir à califourchon sur mon sexe tendu. Elle ondule, se frotte, se retire et me saisit de nouveau, à la lumière d’une lune qui nous éclaire au travers des portes fenêtres de son salon. Elle est magnifique.

La tension est à son comble et il n’en faudra pas plus pour rendre ce moment intime, intense et merveilleux. Elle va s’abandonner d’un instant à l’autre car ses gémissements deviennent de plus en plus enivrants. Alors, je multiplie mes pénétrations et je la vois se cambrer dans une lenteur hallucinante, soulevée par un orgasme d’une intensité fulgurante. Ses mains m’agrippent au moment ultime, de nombreux spasmes la traversent et je sens ses ongles me griffer le torse. Nous jouissons en même temps et je lui souris.

Un baiser, juste terminer par un baiser et sentir le mélange sucré-salé de ses lèvres. Être ensemble et ne plus se quitter. Arrêter le temps.

Mon état d’excitation me réveille subitement de mes songes et je me retrouve seul au milieu de mon salon. Le feu de cheminée est presque éteint. La réalité me rattrape de plein fouet. Je tremble presque.

Un rêve, encore un rêve que j’ai cru presque réel.

Mon dieu, Jane….