Mes chers yeux..

C'est ainsi que Catherine de Médicis appelait son fils préféré, Henri "mes chers yeux"; au milieu des intrigues de cour nimbées d'inceste...

Dans le bureau, ce patient est ce qu'on appelle un surdoué; il avait un avenir tout tracé; semé d'embûches et de dégâts colatéraux.
Depuis la 6e, il s'ennuie ferme à l'école, montré du doigt par ses camarades et par certains profs;

Fils unique, il est nanti (envahi?) par une mère qui joue tous les rôles; on ne sait pas pourquoi le père est parti...

De ces mères qui poussent leur rejeton à faire du piano, parce qu'elle n'ont pas pu être solistes.
Et se blottir dans ses bras chaque fois qu'il doute, à défaut de se glisser dans ses draps...

Avec de grandes ambitions démesurées à l'endroit de ce petit Dieu, qui s'obstine à ne pas décevoir cette mère si dévouée...
Au risque d'oublier de vivre...
Mais on ne saurait être dans la maîtrise permanente...

Plus que tout autre, il est double; aussi, au détour d'un échec mineur, il explose en plein vol...
Il partira (nuitamment) vivre à l'étranger, en vidant son compte bancaire...

Chronique d'un suicide annoncé...
La réaction de la mère est comme "prévu" dans la majorité des cas;
A l'issue de l'entretien, elle n'a pas pleuré; il s'agissait de ne pas faire couler le rimmel...

Elle n'aura de cesse de retrouver ses chers yeux à elle, finira par réussir (a-t-elle été aidée?) ...
Préfèrera continuer à le materner à distance;
C'est que le rejet eu été insupportable.

Mais de quel rejet s'agit-il?