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Date de création : 21.02.2011
Dernière mise à jour : 07.08.2012
57 articles


Chapitre 8

Publié le 22/02/2011 à 19:57 par nuits-rouges Tags : merci image femme belle homme histoire fille film amis enfant voiture dieu pensées prénom couple salope

CHAPITRE 8: ... les maîtres.



Les portes s'ouvrirent sur un grand gaillard qui devait dépasser les deux mètres. Tout en muscle, bâti comme boxeur, un véritable mastodonte au crâne chauve, couvert d'une cape turquoise. L'homme jeta un regard de défi à l'incube qui approchait pour l'en débarrasser. Ce dernier courba l'échine et recula d'un pas. Sage décision de mon point de vue, ce type semblait capable de broyer une voiture entre ses mains. Ses yeux sombres se posèrent sur la maitresse, puis sur moi, enfin sur ce qu'il restait de ma robe puis avec un grognement amusé pris place sur le siège situé aux côtés de Senna, non sans un dernier rapide regard sur ses jambes croisées. Était-il venu seul? A peine l'avais-je pensé qu'un homme complètement recouvert d'une sorte de parka noire se présenta à la porte. Il s'arrêta sur le seuil et se plia littéralement en deux pour nous saluer. Puis, il vint se placer aux cotés de l'incube qui se tenait derrière le maître. Et nous attendîmes en silence. 
Quelques minutes plus tard, deux autres maîtres arrivèrent. Ils pénétrèrent dans le hall bras dessus, bras dessous, un homme et une femme, la trentaine, aux physiques plutôt banals. Lui était vêtu d'un smoking, et sa compagne d'une robe rouge classique. On aurait crû qu'ils allaient au restaurant. Ils nous gratifièrent d'un sourire. Étaient-ils les deux maîtres annoncés? Apparemment oui puisqu'ils s'assirent tous deux à ma droite, main dans la main. Et quatre mâle pour le moins appétissants, même s'ils ne valaient pas un incube, vinrent se placer à leur tour derrières eux. Mes narines frémirent et je réprimais un grognement, mais mes lèvres restèrent retroussées un moment, dévoilant mes crocs. Je ne parvenais pas à définir ce qu'ils étaient, mais ils dégageaient une odeur bestiale, animale, une odeur de forêt, et un arôme particulièrement grisant qui mit en émoi chaque parcelle de mon corps. Je pouvais entendre le battement rapide de leurs cœurs, deviner leur sang chaud derrière les peaux velues. Bon sang mais qu'étaient-ils? Malgré moi, mon corps se crispa de nervosité et d'excitation. Bordel, se détendre, il fallait que je me détende. Une main vint caresser mes doigts crispés sur l'accoudoir, et le contact me fit frémir de soulagement. Senna me regarda d'un air impassible, mais je devinais dans son regard qu'elle cherchait à m'apaiser. Je hochais imperceptiblement la tête, sous le regard amusé du couple et repris ma pose, fixant la porte avec l'air concentré de celle qui sait ce qu'elle s'attend à voir. Mais j'avais tout faux.
Parce qu'alors les quatre derniers maîtres firent leur entrée, tous vêtus de heaumes et de casques en fer ou bronze, portant l'épée à la ceinture. Le premier dont je ne voyais que les yeux verts ressemblait au roi Arthur du film Lancelot avec Richard Gere, son armure dissimulait mal un ventre assez rebondit. Je le regardais avec étonnement même si je n'en laissais rien paraître. Moi qui pensais que la transformation vous ôtais tout défaut physique. Apparemment, il y avait des exceptions. 
Le second enleva son casque pour saluer les membres déjà présents, dévoilant un visage ravagé, rongé de cicatrices qui laissaient imaginer qu'on avait versé sur celui-ci une bouteille d'acide sulfurique. Les tresses de sa chevelure retombaient sur le devant de sa côte de maille, il avait tout l'air d'un viking, même si à ma connaissance, ces guerriers là étaient plutôt connus pour ne pas porter grand chose quand ils se battaient. Il allait falloir que je remette en cause les points de vue de mes films les concernant. Le troisième et le quatrième quand à eux étaient des maures, enfin, là encore si le Morgan Freeman du robin des bois de Kévin Cosner en était un bon exemple. En tous cas ils portaient des vêtements similaires, et d'étranges lames recourbées couraient sur leurs jambes. Leurs visages couleur d'ébène étaient en tous points similaires et tout dans leur façon de marcher et de se tenir me disait que c'étaient des jumeaux, des frères, au moins. Lorsque tout le monde eut prit place dans les chaises, le viking en face de moi, Senna claqua des doigts. 
Les incubes qui jusque là faisaient partis du décor, se placèrent à genoux tournant le dos au maître auxquels ils étaient... attribués? Alors Senna déplia ses jambes façon Basic instinct offrant aux mâles qui lui faisaient face un superbe aperçu de son intimité. En tous cas, maîtres ou pas, l'espace d'une seconde, je pus sentir leur excitation. Avec un sourire satisfait ma maîtresse se leva et prît la parole.
_ Mes chers confrères et amis, avant que nous commencions, laissez-moi vous offrir la gorge de mes suivants les plus fidèles. 
A ces mots plusieurs des maîtres témoignèrent d'un comportement méfiant ou intrigué. Mais bien sur les froncements de sourcils ou légers mouvement qui trahissaient leur perplexité ne dura qu'une fraction de seconde. 
_ Ce dont j'ai à vous entretenir ce soir, ce pourquoi je vous ai prié de me rejoindre, poursuivit-elle, ne doit souffrir d'aucun malentendu. Vous connaissez tous les pouvoirs de mes suivants et de moi-même, je ne veux pas que vos paroles soient empreintes de doutes et de méfiances lorsque nous en viendrons à discuter, aussi insisterais-je pour que vous soyez rassuré quand à la sincérité de mes dires et de mes motivations. 
_ Vous voulez dire que vous êtes prêtes à nous offrir sur un plateau la seule défense dont dispose votre ruche? Demanda l'immortelle d'une voix cristalline malgré le grondement de son compagnon. Vous iriez vraiment jusqu'à laisser votre ruche à la merci de sept maîtres vampires? Pardonnez mon étonnement Senna, mais comment voulez-vous que nous n'ayons pas d'arrières pensées
_ Croyez-moi, Alessa, cela ne ferait que nous mettre sur un pied d'égalité. Rétorqua-t-elle en dévoilant ses crocs. Et je puis vous assurer que cette offre n'est valable qu'une fois. Si vous souhaitez prendre part à ce conseil sans vous demander toutes les deux secondes si j'essaye de vous embrouiller le cerveau, je ne vous en empêcherais pas. Et c'est valable pour tous ceux présents dans cette pièce. 
Sur ces mots, elle se rassit avec classe, recroisant ses jambes, droite comme un I, le menton levé, elle avait l'allure d'une reine. En quelques mots et une intonation parfaitement maîtrisée, elle s'était imposée comme celle qui dirigerait ce conseil. En offrant ces dons aux autres maîtres sans craindre de leurs intentions, elle avait assuré de sa puissance vis à vis des autres, et leur témoignait par la même une marque de respect que je devinais peu courante. Dieu qu'elle était douée. Tout dans son allure et ses actes ne la rendait que plus belle à mon regard. Elle dû capter la bouffée de chaleur qui me traversa car elle se fendit d'un sourire enjôleur, et ne chercha pas non plus à cacher le clin d'œil qu'elle m'adressa. Ce qui me rendit du coup beaucoup plus intéressante car tous les regards se tournèrent vers moi avec un intérêt à peine voilé. Ce fut le gras du bide qui exprima le premier l'interrogation générale.
_ Qui est donc la magnifique créature qui siège à vos côtés, ma belle Senna?
_ Elle est douée de parole vous savez? Si vous voulez bien vous donner la peine de lui poser la question. 
Oh merde, non. Qu'attendait-elle que je dise? Sa... quoi? Courtisane? Compagne? Amante? Bras droit? Merde, merde, re-merde. 
_ Ma chère daigneriez-vous nous faire l'honneur de prononcer votre nom?
_ Triona. Me contentais-je de répondre d'une voix parfaitement neutre mais qui raisonna quelques secondes dans le hall. Je n'avais dit que mon prénom, à partir du moment où j'étais morte j'avais perdu mon nom, je n'étais plus la fille de mes parents... qui qu'ils soient d'ailleurs. J'étais devenue une suivante, la suivante, aimante, dévouée tout entière à ma maîtresse, corps et âmes. 
_ Et sinon? Si vous êtes là, avec nous, c'est qu'il y a bien une raison? Je me trompe?
_ Il y a bien une raison, effectivement, donc non, vous ne vous trompez pas maître. 
«Mauvaise question pensais-je », elle ne m'obligeait pas à en dire d'avantage.
L'homme sourit, amusé. 
_ Appelez-moi Louis, ma jolie. 
Je devinais du coin de l'œil l'imperceptible contraction des mâchoires de Senna. Il avait dit ma jolie sur un ton sans équivoque, et elle n'avait pas l'air d'aimer ça. Aussi me permis-je de rétorquer du tac au tac.
_ Jolie? Ou est-ce ce que je veux vous faire croire? 
Je ponctuais ma phrase d'une moue aguicheuse. 
Le visage de l'homme se ferma aussitôt, et il mordit à pleine dent le cou de l'incube qui souffrit en silence. Et les autres maîtres l'imitèrent. Pendant qu'ils étaient occupés, Senna porta sur moi un regard approbateur. Ouf! L'espace d'un instant je me demandais si je n'étais pas allée trop loin. 
Le dit Louis essuya sa bouche avec les cheveux de l'incube haletant de douleur et nous dévoila ses dents couvertes de sang. 
_ Croyez moi, vous êtes tout aussi jolie. Je dirais même qu'après cet apéritif, vous me semblez encore plus appétissante. Je me demande si votre sang est aussi délicieux que votre corps l'est à mes yeux. J'y goutterais bien, aux deux. Affirma-t-il en lorgnant sur mes seins. 
Je devinais que si le choix lui était laissé, ce n'est pas dans mon cou qu'il planterait ses crocs. Je ne relevais pas, me contentant de le regarder avec indifférence. 
_ Suffit Louis! Rugit Senna, arrêtant net les autres maîtres qui délaissèrent les incubes pour se caler dans leurs sièges. Je n'accepterai pas que vous continuiez à vous comporter de la sorte avec quiconque m'appartient. 
Une pincée de gratitude me traversa tandis que Senna le fusillait du regard. 
_ Allons, Chère Senna, s'il y a bien une maison où les plaisirs de la chair sont aussi banals que de prendre un verre, c'est bien la vôtre. Me refuseriez-vous cela? 
_ Oui. Répliqua-t-elle d'une voix qui ne soufrait aucune remise en cause de sa décision. 
Ce fut pourtant ce qu'il fit. 
_ Et comment comptez-vous m'en empêcher? Vous n'avez plus pour vous que la force brute, et vous ne faites pas le poids. Vous le savez. Allons accordez moi quelques heures avec elle tout à l'heure et je prendrais part à votre conseil sans faire de mal à quiconque. Je vous en fait la promesse .
Comme aucun autre maître ne semblait trouver à redire à sa demande, je sentis la fureur m'envahir, je crispais mes doigts sur les accoudoirs.
_ Vous. Ne. Ferez. Rien. Dans. Ma. Maison. Que. Je. N'aurais. Autorisé. Auparavant. Grimaça Senna en séparant chaque mot. 
Mais Le Louis ne se départit pas de son assurance et revint à la charge.
_ Mais si. Mais si. Triona, viens donc t'assoir sur mes genoux que je puisse profiter de tes charmes d'un peu plus près. 
Senna frémit de rage en se levant. Mais je fus debout dans la seconde qui suivit. Plus de pensées, rien d'autre que de la colère. Une haine nourrie par des années d'esclavage à m'offrir à qui en avait les moyens. Je n'étais plus une marchandise, j'étais devenue quelqu'un et une force inconnue m'entraînait vers lui. Senna me fixa d'un air désespéré tandis que je me dirigeais vers lui. 
_ Triona, ma douce, tu ne vas pas le faire? S'étrangla-t-elle d'une voix brisée par la peine et l'incrédulité. 
La douleur dans ses paroles raisonna en moi, allumant la mèche. Je m'approchais, les jambes tremblantes. Et lui dû prendre cela comme une victoire car il se leva à son tour toisant mon aimée d'un regard ou se lisait le dédain et le mépris. Et la mèche finit de se consumer. J'explosais, intérieurement. Un pouvoir infini glissa sous ma peau, me mettant à genoux, alimentant chaque molécule de mon corps, menaçant de me broyer sous sa force. Le sentiment de puissance qui s'empara de moi fut tel que je hurlais à l'encontre de ma proie en dévoilant mes crocs qui continuaient de grandir. Un hurlement qui fit éclater tous les lustres du hall et fissura les murs. La proie me regardait en souriant. Je ne comprenais pas ce qu'elle disait. 
« Mais c'est qu'elle mordrait la petite. Tu veux jouer? Viens, je n'aurais que plus de plaisir à te prendre ». Et une autre voix douce et apaisante  « Triona, non, rassieds-toi, calme-toi, Triona, concentre-toi sur ma voix, écoute ma voix ». Et je fus bien tentée de me laisser aller à cette délicieuse berceuse lorsque l'autre émit une série de son qui brutalisa mon ouïe. « Mais non, Senna, laisse ta poupée me divertir ». « Ne la traites pas de la sorte, immonde pourriture! ». Mais cette fois les paroles ne m'apaisèrent pas, la rage qu'elle contenait vibra dans mon crâne se mêla à la mienne et je perdis le peu de contrôle que j'avais. Tout devint une succession d'images, de son et de sensations qui s'enchaînèrent à une vitesse folle. A la première je plongeais sur lui, laissant la lame me transpercer le flanc. La seconde j'attrapais le coup trop gras et la troisième je le fracassais contre un mur. Les suivantes, je frappais sa cage thoracique, l'enfonçant à chaque coup d'avantage dans le mur. Puis vinrent les craquements, sous mes poings, je sentais l'os céder sous les coups. Avant que le thorax ne lâche je plantais mes canines dans son cou et lui en arrachait la moitié. L'odeur du sang monta à mes narines, attirante, excitante. Malgré la douleur, la proie arracha la lame de mon ventre et la jeta au loin. Prise d'une violente contraction, je titubais brièvement, mais trop tard, la seconde suivant j'étais plaquée au sol. Il souleva le bas de ma robe, et posa une main sur ma poitrine. Mais je n'y prêtais pas attention, l'odeur, le goût du sang sur ma langue m'enivrait à un tel point qu'il obnubilait tout le reste. Aussi comme je ne parvenais pas à accéder à la source de mon désir, j'attrapais son bras de mes mains, une sous l'aisselle, l'autre enserrant son poignée et je tirais. Le déchirement me fit frissonner de contentement. La proie se redressa aussitôt en hurlant de colère, fixant son moignon d'un air ahuri. 
«  Salope! Hurlait-il. Salope! Mon bras! Je vais... » Je ne comprenais rien. Ma fureur était passée et j'étais contente. Aussi ne me préoccupais-je plus de ces cris. Mon trophée à la bouche, je m'installais confortablement dans un coin de la pièce et entreprît d'en recueillir consciencieusement la moindre goutte. Mais l'homme qui m'avait rejointe donna un coup de pied et envoya ma pitance à l'autre bout de la pièce. Frustrée, je me jetais sur sa jambe et lui arrachais la rotule d'un coup de mâchoire le faisant tomber sur le dos. Tandis que j'aspirais le sang mêlé de morceaux de cartilage, je le sentis écraser mon visage de son autre pied. Mais je refusais de lâcher, serrant instinctivement mes mâchoires. Du sang se mit bientôt à couler sur mes yeux et je ne vis plus rien. Un coup plus fort m'assomma presque, et je lâchais prise une seconde. Dont l'autre profita pour se trainer sur moi. Il attrapa mes cheveux et frappa mon visage sur la dalle de granit plusieurs fois d'affiliée, je sentis quelques os craquer, mais, chose curieuse, n'éprouvais aucune douleur. Juste un étourdissement grandissant qui s'emparait de moi. 
« Lâche là! » Hurla la délicieuse voix. 
« Pas avant de lui avoir fait comprendre son erreur » rugit l'autre en retour. Je n'aimais pas qu'il s'adresse ainsi à ma déesse. Ce n'était qu'une image une petite voix dans ma tête et je ne comprenais pas ce que ça signifiais, mais je n'aimais vraiment pas ça, mais alors vraiment pas. Et le pouvoir se déversa à nouveau en moi. D'un coup de tête j'envoyais mon agresseur en arrière. La seconde suivante j'étais sur lui, je ne voyais rien mais je ressentais l'endroit où il se trouvait. Il se débattit mais sans résultat, j'entourais son visage de ma main droite tandis que de l'autre je maintenais éloigné son bras valide et c'est alors qu'une voix sortit de mes lèvres. 
« Plus jamais tu n'élèveras la parole contre MA Maitresse! » hurlait-elle. Et mes doigts se resserrèrent. Je sentis les os éclater sous la pression comme un fruit trop mur. Et je m'accroupis sur la dépouille pour achever mon repas. A peine avais-je commencé qu'une caresse sur ma nuque me fit gémir. Douce odeur, douce voix... douce... Et la lucidité me revint en un éclair. Merde. J'y voyais que dalle. Affolée je tentais de frotter mes yeux de mes mains couvertes de sang, ce qui ne fit que m'irriter d'avantage. 
« Chht, attends mets la tête en arrière. Ordonna Senna d'une voix douce ».
L'eau nettoya ma vue et je pus regarder ma maitresse.
« Pardon ». Fut la seule chose que je trouvais à dire.
Elle m'adressa la grimace qu'une mère fait à son enfant quand il continu de faire pipi au lit.
_ Il va vraiment falloir qu'on s'occupe de tes petites... sautes d'humeur.
Je baissais la tête comme une écolière prise en faute, honteuse.
Mais Senna passa un doigt sous mon menton et, me relevant la tête, m'embrassa. 
Je l'observais, anxieuse.
_ Vous ne m'en voulez pas?
_ Bien sur que non, c'est après moi que j'en ais. C'était à moi d'intervenir, mais j'ai hésité. Je ne voulais pas m'attaquer à un membre du conseil, la situation m'a un peu, m'a échappée, je ne pensais pas qu'il réagirait de la sorte, même si c'était à prévoir, il a toujours été un salaud capricieux. J'ai trop... réfléchi à l'image que cela donnerait de moi. Tu comprends? C'est ma faute, entièrement de ma faute ma douce. Je suis désolée. 
Je l'embrassais passionnément. Lorsque nos lèvres se décolèrent, elle paraissait sûre d'elle. Ses doigts palpèrent mon visage. Et son expression se fit perplexe. 
_ Qu y a t il? Demandais-je. 
_ Rien, enfin, si mais, elle baissa la voix au point que même avec une ouïe d'immortelle je la distinguais à peine, avec les coups qu'il t'a donné, tu devrais avoir au moins une égratignure, sinon une fracture, mais il n'y a rien. Comment est-ce possible?
Je haussais les épaules et nous revînmes tranquillement nous asseoir, avec un sourire complice, histoire d'impressionner un peu les membres restants. Ce qui ne rata pas: me voir aussi fraiche et détendue que si je venais de sortir d'un sauna après une telle bagarre, malgré les coups que j'avais reçu devait les faire drôlement cogiter. 
Je m'amusais même à promener un regard envieux sur les quatre mâles d'origine inconnus qui se tenaient derrière le couple. Qui s'empressèrent avec dignité de détourner le leur comme s'ils étaient juste intéressés par autre chose. Mais je sentais la peur s'insinuer en eux. Les maîtres quand à eux, même s'ils n'étaient pas effrayés, me fixaient avec cette fois un mélange de curiosité, et de respect. Et ce fût l'un des frères maure qui s'adressa à moi le premier:
_ Louis était un immortel puissant, il avait une capacité de régénération incomparable au sein de notre espèce de même qu'une capacité intéressante à ne pas ressentir la douleur. Je suis impressionné. Je le remerciais en inclinant la tête. Il se tourna vers Senna. Cette démonstration a contribué à apaiser mes derniers doutes. Vous n'avez pas dans l'intention de vous servir de nous. Donc j'aborderais directement le vif du sujet si vous le voulez bien. Senna ocha la tête, l'incitant à poursuivre. En dehors du fait qu'il nous faudra maintenant trouver un remplaçant à Louis ou nous disputer ses territoires, pour quelle raison somme nous ici?
Et Senna leur raconta tout ce que nous avions appris, et conclut:
_ Vous êtes ici, parce que nous ne pouvons nous permettre que cette situation dégénère d'avantage. Ou nous risquons tous d'y laisser nos vies et celles de nos suivants. 
Elle laissa quelques secondes que cette conclusion ait fait son bout de chemin dans les esprits et poursuivit:
_ Nous devons non seulement les éliminer avant que l'inverse ne se produise, mais également mettre hors service l'intégralité de leurs réseaux. Vous devinez tous pourquoi. 
_ Mais je ne comprends pas ce qu'ils ont à gagner à créer ou soutenir des organisations criminelles, ou mafieuses. Ne sont-ils pas assez puissants pour se débrouiller seul? Pourquoi s'entourer d'humains? C'est franchement dangereux et irresponsable. Fit remarquer le compagnon d'Alessa un dénommé Vincent, Vince pour les maîtres. 
_ Je n'en ai strictement aucune idée. Et c'est pourquoi nous devons agir. Vite. 
_ Que proposez-vous? demanda le Viking. 
_ Les infiltrer, les détruire de l'intérieur. Quand ils comprendront que nous intervenons dans leurs affaires, ils seront obligés d'intervenir. Alors nous frapperons. 
_ Infiltrer quoi? Et par qui?
Elle se tourna vers moi, et je me tournais vers le viking pour lui faire un clin d'œil. 
_ Nous avons déjà une idée du lieu, ainsi que de l'activité la plus propice … elle hésita tandis que sa main s'emparait de la mienne pour la caresser, le « par qui » reste encore à l'étude. Qui est pour ce projet?
Le couple approuva vigoureusement, de même que les deux maures, les chevaliers en revanche semblaient plus réticent. 
_ Ne gagnerions nous pas d'avantage à nous rallier à eux? Demanda le Viking.
_ Attendons de savoir ce qu'ils veulent. Approuva Arthur.
_ Jusqu'à présent tous ceux qui ont le tort de « s'allier » à eux, sont morts. Et pour ce qui est de savoir ce qu'ils veulent, ils en ont fait suffisamment pour que leur but quel qu'il soit, n'entre pas en ligne de compte.
_ Mais comprenez, Senna, que je ne peux pas me permettre de mettre ainsi en péril ma ruche. Insta-t-il tandis que le Viking ochait vigoureusement la tête en signe d'approbation.
_ Le prix de votre inactivité sera le même que si vous leur prêtez votre confiance. Qui est pour? Répéta-t-elle d'une voix forte.
Et cette fois ci, malgré quelques soupirs, tous répondirent présent. 


Bon comme d'hab, chapitre plus long et plus détaillé mais là j'ai un mal de crâne horrible ce sera une excuse parfaite pour laisser le récit en plan, tel quel. Alors à très vite!
Prochain chapitre dans quelques heures^^, un peu de patience. Ah, et, finies les scènes hard, promis (enfin presque, c'est de la bit-lit après tout ;)

[...]




À bientôt

Commentaires (1)

marion le 16/10/2012
c'est trop bien cette histoire


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